vendredi 7 décembre 2018

Les contes bleus du chat perché de Marcel AYMÉ


Quatrième de couverture:

Delphine et Marinette sont bien imprudentes. 
Elles ouvrent la porte au loup, recueillent un cerf en fuite et invitent les bêtes de la ferme dans la maison transformée en Arche de Noé
Un canard part en voyage et ramène une panthère aux yeux d'or.
Un mauvais jars mord les jambes des fillettes, qui se réveillent un matin transformées en âne et en cheval. Il se passe des choses bien étrange dès que les parents sont partis.


Illustré par Philippe Dumas.

Mon avis

Delphine et Marinette, deux soeurs encore petites vivent avec leurs parents dans une ferme. Cette ferme, c'est pour deux fillettes un lieu enchanté où elles côtoient les animaux domestiques, mais aussi parfois des animaux sauvages de nos contrées ou d'ailleurs! Et comme ces animaux parlent… Quel bonheur pour nos deux enfants.
Les parents peuvent bien prendre leur grosse voix, faire des gros yeux… , le loup, le chien, le canard, l' âne, le cheval… sont là pour rassurer et protéger les enfants.
À travers huit contes, "Le loup", "Le cerf et le chien","L'éléphant", "Le canard et la panthère","Le mauvais jars", "L'âne et le cheval", "Le mouton","Les cygnes", Marcel Aymé s'adresse aux enfants que nous sommes restés, de 7 à 77 ans.

Mon petit plus:

C'est avec "Le passe-muraille" un recueil d'une dizaine de nouvelles que j'ai découvert Marcel Aymé. 
Je possède toujours ce roman qui date de mes jeunes années!!! 


mardi 27 novembre 2018

Salina— Les trois exils de Laurent GAUDÉ


Le point de vue des éditeurs

Qui dira l’histoire de Salina, la mère aux trois fils, la femme aux trois exils, l’enfant abandonnée aux larmes de sel ? Elle fut recueillie par Mamambala et élevée comme sa fille dans un clan qui jamais ne la vit autrement qu’étrangère et qui voulut la soumettre. Au soir de son existence, c’est son dernier fils qui raconte ce qu’elle a été, afin que la mort lui offre le repos que la vie lui a défendu, afin que le récit devienne légende.
Renouant avec la veine mythique et archaïque de La Mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé écrit la geste douloureuse d’une héroïne lumineuse, puissante et sauvage, qui prit l’amour pour un dû et la vengeance pour une raison de vivre.

Mon avis:

"Par le sel de ces larmes dont tu as couvert la terre, je t'appelle Salina" 
Ainsi fut nommée par Mamambala l'enfant abandonnée.
L'histoire de Salina est racontée par Malaka, son troisième et dernier fils… celui né pour l'accompagner vers son dernier exil, celui né pour raconter sa vie, pour qu'on ne l'oublie pas, pour que sa vie deviennent une légende, un mythe.
Elle lui a appris sa vie, sa longue et douloureuse vie, les misères, les désespoirs des années de désert, de solitude… Elle lui a répété durant toute son enfance son amour, son rejet, sa vengeance…Sans pudeur, sans retenue.
Et comme souvent je retrouve chez Gaudé cette femme, hors du commun, cette femme exceptionnelle. Si parfois elle m'a choquée, si parfois je n'ai pas compris, ou plutôt pas admis son comportement… je ne peux encore une fois qu'admirer la superbe écriture de l'auteur… qui sublime son héroïne, à travers le récit du fils!
Une oeuvre, un roman, magnifique! 

Mon petit plus:

Mes lectures de Laurent Gaudé  ICI
 

samedi 24 novembre 2018

De sang et de lumière de Laurent GAUDÉ


Le point de vue de l'éditeur:

Ces poèmes engagés à l’humanisme ardent, à la sincérité poignante, se sont nourris, pour la plupart, des voyages de Laurent Gaudé. 
Qu’ils donnent la parole aux opprimés réduits au silence ou ravivent le souvenir des peuples engloutis de l’histoire, qu’ils exaltent l’amour d’une mère ou la fraternité nécessaire, qu’ils évoquent les réfugiés en quête d’une impossible terre d’accueil ou les abominables convois de bois d’ébène des siècles passés, ils sont habités d’une ferveur païenne lumineuse, qui voudrait souffler le vent de l’espérance.

Mon avis:

Romans, nouvelles, pièces de théâtre, je n'ai jamais été déçue en lisant Laurent Gaudé.
Comme dans tous ses textes, Gaudé dénonce l'oppression, les guerres, l'esclavage du passé et celui du présent qui ne dit pas son nom. Les rêves d'un monde meilleur, et pour être fidèle à lui même, il nous raconte Solange et sa maman, Solange que sa mère veut protéger, voudrait épargner… 
Les vers semblent s'égrener, comme les longues cohortes d'hommes, de femmes et d'enfants, tentant d'atteindre des paradis imaginaires. 
 
Mon petit plus:
Deux extraits du poème "Et pourquoi pas la joie" 
(page 53 et 54 de mon édition)
"Va ma fille,
Retourne à la vie.
Les coqs chantent,
Les voitures vont et viennent à Bourbon, Carrefour Feuilles, Bolosse
Soulevant des orages secs de poussière.
Fonds-toi dans la foule.
Nous ne nous reverrons plus."

"Tu es Solange
Tout est à toi qui n’as rien
Et pourquoi pas la joie ?
La fierté d’être femme
Fille de mère nombreuse,
Indisciplinée au temps,
Affranchie,
Sœur des fougères qui plient
doucement sous le vent."

vendredi 23 novembre 2018

Histoire d'un chien mapuche de Luis SEPULVEDA


Dessins de Joëlle JOLIVET

Quatrième de couverture

Le chien, prisonnier, affamé, guide la bande d’hommes lancée à la poursuite d’un Indien blessé dans la forêt d’Araucanie. Il a reconnu l’odeur d’Aukamañ, son frère-homme, auprès duquel il a grandi dans le village mapuche.
Le chien a vieilli mais il n’a pas oublié ce que lui ont appris les Indiens Mapuches : le respect de la nature et de toutes ses créatures. Il va tenter de sauver son frère-homme, de lui prouver sa loyauté aux liens d’amitié que le temps ne peut défaire.
Avec son incomparable talent de conteur, Luis Sepúlveda célèbre l’amitié et la fidélité et le lien si particulier  des Mapuches avec la nature.
Traduit de l'espagnol (Chili) par Anne-Marie Métailié

Mon avis:

Quel joli petit roman! (petit en effet, moins de 100 pages) 
Quel conte agréable à lire!
Quel bonheur de lecture!
Des colons détruisent un village mapuche, enlèvent Afmau, un magnifique chien. 
Plus tard, ils espèrent que ce chien va les mener vers un indien en fuite.
Nous allons suivre Afmau (loyal et fidèle),  d'abord jeune chiot élevé avec Aukamañ (condor libre), son frère-homme, puis devenu adulte, enlevé et maltraité, il retrouvera l'enfant mapuche, devenu lui aussi adulte et instruit.

Mon petit plus: 

"Le vieux qui lisait des romans d'amour"  fut ma première rencontre avec Luis Sepùlveda.

J'ai aussi beaucoup aimé les dessins de Joëlle Jolivet. 
Ils accompagnent agréablement l'histoire.



jeudi 22 novembre 2018

Zazie dans le métro de Raymond QUENEAU


Quatrième de couverture:

Zazie débarque à Paris pour la première fois chez Tonton Gabriel. Le Panthéon, Les Invalides et le tombeau du véritable Napoléon, elle s'en contrefiche! Mais kess-qui l'intéresse alors, Zazie, à part les bloudjinnzes? Le métro. Et quand elle apprend que les employés sont en grève, elle leur envoie une bordée d'injures. C'est qu'il vaut mieux ne pas la contrarier, la mouflette!

Les tribulations d'une gamine impertinente et culottée dans le Paris des années 1950. Un chef d'oeuvre d' humour qui joue avec le langage, par un maître du genre.

Mon avis:

Je n'ai pas aimé, je l'ai lu jusqu'au bout, espérant trouver l'humour dont parle l'éditeur dans la  présentation… et si le langage ne m'a pas choquée, je n'ai pas aimé la vulgarité de Zazie. 
Parfois c'est vrai, j'ai souri… l'argot, la langage populaire, c'est toujours en rapport avec une époque, un lieu ou un métier. Le parler phonétique, même s'il est parfois difficile à déchiffrer donne au texte un réalisme agréable.
J'ai lu ici et là que "Zazie parle vraie", je ne crois pas que dans les années 50 les petites provinciales (Zazie est berrichonne) parlaient "cru", insultaient les adultes et finissaient toutes les phrases par l'allocution "Mon c** ". 

Ma petite anecdote:

J'ai acheté ce roman au rayon jeunesse d'une librairie, parce que comme tout le monde, j'en avais entendu parler. Je voulais l'offrir à ma petite fille, surprise de constater qu'il était conseillé à partir de douze ans (Lisa aura 12 ans le premier mars prochain!).
Ce roman restera dans ma bibliothèque, et si elle désire le lire, elle le fera… Mais je ne lui en ferai pas cadeau. 

dimanche 18 novembre 2018

La valse des arbres et du ciel de Jean-Michel GUENASSIA


Quatrième de couverture :

Auvers-sur-Oise, juin 1890. Le docteur Gachet ouvre sa maison à un artiste néerlandais sans le sou, en proie à des crises terrassantes : Vincent Van Gogh. Gachet est un amateur d’art : il collectionne tout ce que lui proposent ses « amis » peintres, en échange de consultations. 
La rencontre de sa fille Marguerite et de Vincent sera fulgurante, passionnée, fatale.
Et si le docteur Gachet n'avait pas été l'ami fidèle des impressionnistes mais plutôt un opportuniste cupide? Et si Marguerite avait été trop exaltée? Et si Van Gogh ne s'était pas suicidé?
Autant de questions passionnantes auxquelles Jean-Michel Guenassia apporte des réponses insoupçonnées avec la puissance romanesque et la vérité documentaire qu'on lui connaît à l’auteur depuis "Le Club des incorrigibles optimistes".
Une version stupéfiante des derniers jours de Van Gogh.

Mon avis:

"Une version stupéfiante des derniers jours de Van Gogh." écrit l'éditeur… Il est vrai qu'il y a aussi beaucoup de "SI" dans la présentation de l'oeuvre. 
Une vision romanesque de la fin de vie de Van Gogh à laquelle je n'ai pas adhéré… 
Que Marguerite, dont on ne sait pratiquement rien, s'amourache de l'artiste… pourquoi pas! Qu'ils deviennent amants, là encore je veux bien, mais pourquoi cet amour fou alors que Marguerite ne ressent aucun plaisir dans l'acte d'amour. Pourquoi sortir à la nuit tombée, alors qu'elle ne verra plus les peintures qui seules la subjuguent? Le syndrome de Stendal suffit-il pour sacrifier toute une vie? 
Les documentaires parlent des évènement se passant à l'époque du roman, et les échanges épistolaires entre Van Gogh, son frère et quelques amis sont intéressants, mais n'apporte rien au récit de Marguerite.

Mon petit plus:

J'ai été déçue par ce roman, mais j'aime beaucoup l'écriture de Jean-Michel Guenassia que j'ai découvert avec "Le club des incorrigibles optimistes", puis "La vie rêvée d'Ernesto G." deux romans phares pour moi! 

mercredi 14 novembre 2018

13 à table! 2019


Couverture de PLANTU


5 ans, ça se fête !


Philippe BESSON • Françoise BOURDIN 
Maxime CHATTAM • François d'EPENOUX 
Éric GIACOMETTI • Karine GIEBEL 
Philippe JAENADA • Alexandra LAPIERRE  
Agnès MARTIN-LUGAND • Véronique OVALDÉ 
Romain PUÉRTOLAS • Jacques RAVENNE 
Tatiana de ROSNAY • Leïla SLIMANI 
Alice ZENITER

Mon avis qui n'en est pas un!

Ils ont mis leur talent au service des restaurants du coeur.
J'ai de pris un réel plaisir en lisant ces nouvelles.
Je les ai lues  dans l'ordre alphabétique des auteurs, parce que c'est ainsi qu'elles sont présentées.

Ne mettez pas ce petit livre de côté, n'hésitez pas à le lire, comme moi peut-être découvrirez-vous certains auteurs, peut-être serez-vous heureux de retrouver vos favoris, et ne serez-vous pas mécontent de relire certains "boudés".

Mon petit plus

Ce recueil est dédicacé à Véronique Colucci, décédée le 6 avril dernier.
Elle est à l'origine de l'aventure de "13 à table!"
Les "resto du coeur" sont crées en 1985 par Coluche.
Après la mort de son ex-mari, le 19 juin 1986, 
Véronique Colucci reprend sa suite et devient administratrice.


Hommage et respect Madame!

dimanche 11 novembre 2018

Pot aux roses et noirs secrets de Amy B. de MARA


Présentation de l'éditeur:

Avez-vous déjà caché des vérités ? En imaginant préserver vos enfants avez-vous choisi de ne rien leur dire ? Mais le silence a ses limites et Béatrix va l'apprendre à ses dépens. 
Mariée, maman, Béatrix vit en parfaite adéquation dans notre folle époque contemporaine. Cependant, elle a toujours ressenti autour d'elle des non-dits et les comportements d'évitement de son entourage rendent son passé confus, telle une évidence qu'elle aurait négligée. Quels noirs secrets sa famille a-t-elle pu lui dissimuler ? Et si l’enquête dans laquelle elle s’investissait la conduisait à découvrir le pot aux roses ? A la fois délicieux, et implacable, "Pot aux roses et noirs secrets" nous entraîne dans une quête d’identité savoureuse, mêlant anecdotes cocasses et réalisme pittoresque. Un roman qui donne à réfléchir, et apporte de la bonne humeur. Comme une main tendue pour apprendre à tourner la page sur les écueils de la vie.

Mon avis:

J'ai découvert un très joli roman. Je ne sais pas ce qu'il y a de réel dans ce texte, mais il est sincère… J'ai partagé avec l'auteur une enfance plutôt douce. Entourée d'amour notre petite Béatrix s'épanouit au milieu d'une famille adoptive. Son parrain et sa marraine lui apporte équilibre et lui donne de l'affection. Elle voit régulièrement sa maman. Une petite enfance faite de joies, de petits bonheurs.
Et lorsqu'elle doit prendre la décision de retourner vivre avec ses parents, là encore tout se passe bien…Des amis, des écoles…une adolescence normale… Un seul petit bémol peut-être, se retrouver enfant unique en venant d'une famille nombreuse…Un amoureux, qui devient un mari puis le père de ses enfants… tout semble réussir à notre héroïne.
C'est étrange comme nos enfances sont marquées par les non-dits, toutes ces choses tues que pourtant on sait. Les conversations qui cessent quand on arrive, les photos, qui en disent souvent beaucoup… 
Parce qu'on attend trop, parce que parfois les choses simples, avec le temps deviennent compliquées, parce que les mots nous manquent, alors on s'enferme dans la routine, dans les petites joies et on oublie ce qui fait mal. On forge des secrets… Ces terribles secrets de famille… qui lorsqu'on en parle ne sont jamais aussi noirs que le silence.

Je remercie  Anaelle, des éditions Publishroom pour ce partenariat.


Mon petit plus:

Il y a dans certaines familles des secrets très lourds, des choses tues pour différentes raisons. Souvent parce qu'elles sont liées à la honte, la peur du jugement, ou pour protéger les enfants, la descendance.
Mentir, c'est empêcher le plus souvent les générations futures de se protéger, ou tout simplement de prévenir certains risques liés à l'hérédité ou à la génétique… 
Ne prenez pas le risque de ruiner la vie de vos enfants… ne gardez pas des secrets de famille! Partagez-les avec vos enfants, avant qu'il ne soit trop tard! 

vendredi 9 novembre 2018

Voyage avec un âne dans les Cévennes de R. L. STEVENSON


Quatrième de couverture

À l'automne 1878, le jeune écrivain part avec une ânesse, Modestine, pendant douze jours et traverse les Cévennes depuis Monastier jusqu'à St Jean du Gard. Il nous décrit agréablement cette région de montagnes, et nous relate en même temps l'histoire de ces contrées, en particulier la révolte des Camisards.
Traduit de l'anglais par Léon Bocquet.

Mon avis:

J'ai aimé lire les préparatifs, le choix du matériel, des provisions, l'achat aussi de l'animal qui deviendra son compagnon (sa compagne plutôt). J'ai aimé les descriptions de la nature, des nuits passées à la belle étoile, le bruit de l'eau qui court…et l'orage qui gronde…
Mais voilà sur les 195 kilomètres parcourus j'ai peu aimé les rencontres avec les humains. Je n'ai pas apprécié les discours religieux, et si l'histoire des camisards peut-être passionnante, je ne lui ai, sous la plume de Stevenson trouvé aucun intérêt!
Mon petit plus:

J' avais vraiment envie de découvrir ce témoignage, j'avais envie de suivre Stevenson et son ânesse, de vivre ce début d'automne, aux couleurs merveilleuses dans ces régions
J'ai toujours beaucoup de mal à parler d'un ouvrage que je n'ai pas aimé.
Pourtant je n'ai pas oublié de me plonger dans l'époque, où les moeurs, la façon de voir les animaux, les hommes du terroir et les femmes sont différentes d'aujourd'hui. 
Je n'ai cependant pas perdu mon temps, parce que Stevenson écrit bien. 

mercredi 7 novembre 2018

Mauvais genre d' Isabelle VILLAIN


Présentation de l'éditeur : 

Hugo Nicollini est un garçon différent des autres gamins de son âge. Un père brutal. Une maman protectrice. Un soir, il est témoin d'une dispute entre ses parents. Une de plus. Une de trop. Cette fois-ci, sa mère succombera sous la violence des coups.
Vingt-trois ans plus tard, l'équipe du commandant Rebecca de Lost enquête sur la mort d'une jeune femme, sauvagement poignardée dans son appartement. Pas d'effraction. Pas de vol. Pas de traces de défense. L'entourage de la victime est passé au crible, et l'histoire du petit Hugo va refaire surface bien malgré lui.


Mon avis :

Nous sommes en 1993, et nous assistons, avec Hugo au meurtre de sa maman… Elle meurt sous les coups de son mari. 
Bien sur, je vais me demander ce qu'est devenu ce petit garçon… resté seul au seuil de l'adolescence…
Une petite fille se fait agresser dans sa famille… par une tante…Violée des années durant, sans oser en parler autour d'elle, ni à sa mère, à sa grand-mère… ou à une enseignante, et se sentant tellement coupable… 

Elle est plutôt sympathique, Rebecca de Lost. Une quinquagénaire savoureuse, qui assume sa vie non choisie de solitude (elle est veuve), un amant pas très encombrant… un boulot très prenant, elle dirige une solide équipe au 36, "36 quai des orfèvres" pour quelques temps encore!
Nous suivons les enquêtes de ce groupe que Rebecca gère à la perfection, elle sait calmer les différents, rassurer ses enquêteurs, atténuer les rivalités…
Plusieurs enquêtes se chevauchent. Connaître la vérité et ne pas pouvoir le prouver! Terrible, dur pour Rebecca et son équipe.
Je dois dire que l'auteur a su triturer mes méninges … 
J'étais sûre de connaitre le nom du coupable… Mais non, je n'avais pas le bon angle!!!

J'ai passé un très bon moment de lecture avec cette héroïne. 
Isabelle Villain laisse une porte ouverte à une suite possible… 

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.

Un petit plus:

Depuis que j'ai découvert, grâce aux partenariats les éditions Taurnada je n'ai jamais été déçue.
Mes lectures Taurnada ICI
Bien sûr, j'ai quelques préférences… 
mais j'ai toujours beaucoup de plaisir en lisant ce que Joël Maïssa me propose.

samedi 3 novembre 2018

Dompteur d'anges de Claire FAVAN


Quatrième de couverture:

Personne n'aime les tueurs d'enfants. En prison encore moins qu'ailleurs. Harcelé, battu, agressé quotidiennement sous le regard aveugle des matons, Max Ender vivra cinq ans d'enfer. Le crime qui l'a jeté là, Max ne l'a pourtant pas commis. Finalement innocenté, c'est un autre homme qui retrouve la liberté. L'homme à tout faire s'est mué en prédateur. Ses tortionnaires, il les châtiera un par un, par l'intermédiaire de leurs enfants, préalablement enlevés, dressés, domptés : les anges de sa vengeance, au glaive ensanglanté…

Mon avis:

Peut-être que Max aurait pu se réinsérer dans la société, malgré une monumentale erreur judiciaire, si pendant les cinq ans de son incarcération, il avait était traité en être humain.
Tel ne fut pas les cas, et bien sûr les séquelles psychologiques sont énormes. Le gentil garçon est devenu un homme sans scrupule, il est prêt à tout pour assouvir sa vengeance.
C'est très bien écrit et ma découverte de Claire Favan est une bonne surprise. Malgré un sujet délicat, elle nous tient en haleine, sait faire monter l'adrénaline et ne ménage pas le suspense.
J'ai moins aime la troisième partie, "Frères ennemis". Les justiciers dans la nature, livrés à eux-mêmes me mettent toujours mal à l'aise. 

Mon petit plus:

Malgré les conseils et les avis plutôt positifs, j'ai eu du mal à commencer ce roman… 
Les premières pages et la présentation de l'éditeur ne m'inspiraient pas… 
Parfois il est bon de se faire violence!
Merci à mes conseilleurs!

mardi 30 octobre 2018

Alan Lambin et l'esprit qui pleurait de Jean-Marc DHAINAUT


Présentation de l'éditeur

Région de Caen, novembre 1982. Brice, 16 ans, se réveille installé à son bureau, un crayon à la main. Perplexe, il observe son lit défait dans lequel il s'est pourtant couché la veille. Que fait-il assis là ? En posant soudain les yeux sur la couverture de son livre de mathématiques, il peut y lire : « Je m'appelle Rose Feibelman, et je suis morte dans cette maison. »
Un événement étrange qui vient s'ajouter à tous ceux qui frappent la famille Chanal depuis quelque temps.
En arrivant sur place, Alan Lambin, spécialiste en phénomènes de hantises, ignore encore le rendez-vous que l'Histoire lui a fixé depuis cette nuit d'été 1944.


Mon avis

Quel plaisir de retrouver Alan Lambin dans cette petite nouvelle. Petite, soixante pages seulement, mais intense. Jean-Marc Dhainaut ne nous laisse pas de répit. Les évènements sont angoissants.
Il faut que chaque mort soit à sa place pour que "vivent" en paix les vivants et les morts.
Il va falloir découvrir pourquoi l'esprit pleure, qui il est… et surtout lui rendre sa place.
Jean-Marc Dhainaut sait distiller un peu de son héros dans chaque roman ou nouvelle. Dans cet opus nous découvrons un phénomène lié à l'enfance de Alan Lambin. Alors bien sûr nait chez le lecteur le désir d'aller plus loin, le besoin d'en savoir plus. 
Et comme la plume de Dhainaut est agréable à lire...

Mon petit plus:

Jean-Marc Dhainaut est un des auteurs de l'équipe des éditions Taurnada.
C'est toujours un plaisir de le retrouver. 
Mes lectures ICI

Il avait gentiment accepté de participer à un tchat organisé par Partage Lecture, et répondu avec simplicité à toutes nos questions.
Le tchat (compte rendu) ICI

lundi 29 octobre 2018

Lire de Bernard PIVOT et Cécile PIVOT


Quatrième de couverture:

Bernard Pivot, lecteur professionnel («Apostrophes», Lire, JDD) et sa fille Cécile, ardente lectrice amateur, confrontent leurs raisons, plaisirs et manières de lire, leur usage des livres, dans des textes très personnels, joliment illustrés, où le public des librairies et des bibliothèques retrouvera ses émotions, et celui qui n'ose pas en pousser les portes découvrira stimulations et conseils. Un tonique et savoureux éloge des écrivains, des livres et de la lecture.

Mon avis:

Pour moi Pivot représente ce qu'il y a de plus complet dans le domaine de la littérature, il fut ma référence littéraire. À une époque où le temps de lecture m' était compté, où les rencontres littéraires étaient nulles… il m'a permis de garder contact avec le monde des livres.
J'ai, en lisant Cécile pensé que nous étions de la même génération, tant j'ai retrouvé dans ses textes des similitudes avec ce que je pensais.
Mais Bernard Pivot a certainement raison quand il écrit "… je ne convaincrais que des convaincus puisqu'il serait justement en train de lire le livre que j'aurai écrit."

C'est un livre que je recommande à tous les amateurs de lecture, de livre, de jolies illustrations…et même un livre à offrir peut-être aux non lecteurs!

Mon petit plus:

La façon dont ce livre est présenté m'a donné une petite idée… je vais reprendre chaque chapitre et écrire ma façon de faire et de voir. Comment et pourquoi je lis.
Je ferai cet article dans mes échappées!  ICI

mercredi 24 octobre 2018

Les mondes de Sam de Keith STUART


Quatrième de couverture : 

"Le pédiatre nous a annoncé que Sam se situait dans la partie haute du spectre de l’autisme. Les moins atteints. Il a des difficultés de langage, redoute les interactions sociales, déteste le bruit, et devient agressif quand il a peur. Mais le message est clair : nous ne sommes pas à plaindre par rapport à d’autres parents."

Avant, Alex et Jody s’aimaient. Mais leur couple est mis à rude épreuve depuis la naissance de Sam. Leur fils, atteint d’autisme, n’est pas un enfant comme les autres. À force de fuir ses responsabilités de père, Alex condamne Jody à porter un fardeau trop lourd, et la séparation devient inévitable. Du jour au lendemain, il se retrouve au chômage, à squatter le canapé de son ami Dan, et se sent totalement démuni quand il doit assumer la garde de son fils. Mais ce dernier va l’initier à un jeu vidéo qui va l’aider à se sortir de cette impasse : Minecraft. Ensemble, ils vont poser les bases d’un autre monde et d’une relation nouvelle.

Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Claire Allouch.

Mon avis:

Je ne sais pas si ce roman est vraiment une autobiographie au sens pur du terme. L' auteur s'inspire de sa vie après de son fils autiste Zac. Il précise que "Sam n'est pas Zac, mais que beaucoup de ce qui lui est arrivé est inspiré de nos vies".
J'ai été agréablement surprise par ce roman. Il n'est pas un père à la hauteur… (Son fils serait normal, serait-il différent?). Il se cache derrière son travail, derrière le besoin d'argent pour protéger sa famille… pour fuir tout simplement ce fils qu'il ne sait pas gérer. 
Jody lui demande de partir… 
Il se rend compte alors combien il aime sa femme et son fils… Il va falloir qu'il réagisse pour ne pas les perdre. Il va devoir se battre contre ses démons, accepter de l'aide. Grace à un jeu vidéo, il va pouvoir communiquer avec Sam, découvrir les qualités de l'enfant.  

Mon petit plus:

La découverte d' un handicap chez un enfant, quelque soit son âge est toujours un drame pour des parents. Le plus dur est sans doute d'accepter l'irréversibilité du handicap, d'accepter de vivre avec cette blessure. Il n'y aura jamais de guérison, mais on peut toujours espérer un mieux être, une sérénité. Et continuer avec le sourire.

vendredi 19 octobre 2018

Sang famille de Michel BUSSI


Quatrième de couverture :

"Tel un soleil brutal, la lumière du phare des Enchaînés inonde la pièce. Une seconde à peine. 
Puis l'obscurité reprend le dessus, simplement percée du halo des lampes torches. 
Je vais mourir ici. 
C'est une certitude. 
Une seule question me hante, la dernière : jusqu'où sont-ils prêts à aller pour me faire avouer ? A fouiller ma mémoire, comme s'ils pouvaient en arracher les souvenirs qu'ils convoitent ? 

Tout est allé si vite, à peine quatre jours. 
Je n'étais alors qu'un adolescent parmi d'autres. 
Un orphelin. 
C'est du moins ce qu'on avait toujours voulu me faire croire…" 

Mon avis:

Entre course au trésor et chasse à l'homme.  
Colin Remy n'est pas revenu par hasard à Mornesey, il y a vécu jusqu'à l'âge de six ans, jusqu'au décès de ses parents. À quelques jours de ses seize ans, il voudrait retrouver ses origines, découvrir qui étaient ses parents.
Une évasion spectaculaire du centre pénitentiaire Mazarin (une citadelle) mobilise les forces de l'ordre et l'unique journaliste de cette petite île.
Souvenirs et manipulation mentale.
Accompagné par deux ados, Armand et Madi, Colin part donc à la recherche de son père qu'il pense avoir reconnu. 
Simon Casanova, un jeune étudiant chargé de la sécurité de l'île va enquêter de son côté.
Un agréable moment de lecture, rafraîchissant et "rajeunissant" (j'y ai trouvé un vieil air de certains de mes livres d'enfant!)

Mon petit plus: 

C'est la première fois que je ne suis pas surprise par la fin d'un roman de Bussi. Sans doute parce qu'il s'agit ici de la toute première histoire imaginée par notre auteur… 
Mes lectures de Bussi 

dimanche 14 octobre 2018

Le salon de beauté de Melba ESCOBAR


Quatrième de couverture : 

     La Maison de la Beauté est un luxueux institut de la Zona Rosa, l’un des quartiers animés de Bogotá, et Karen l’une de ses esthéticiennes les plus prisées. Mais son rôle dépasse largement l’art de la manucure et de la cire chaude. Ses clientes lui confient leurs secrets les plus intimes. Un petit massage avant l’épilation… et Karen apprend tout sur leurs implants mammaires, leurs week-ends à Miami, leurs divorces ou leurs amourettes.
     Un après-midi pluvieux, une adolescente entre dans le salon – en uniforme d’écolière et sentant très fort l’alcool : Sabrina doit être impeccable pour une occasion très particulière. Le lendemain elle est retrouvée morte.
     Karen est la dernière personne à l’avoir vue vivante. Qui Sabrina a-t-elle rejoint ce soir-là? Que se sont confié les deux jeunes femmes lors de ce dernier rendez-vous?
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Margot Nguyen Béraud.

Mon avis

Je ne sais pas si le terme choral peut se dire d'une oeuvre littéraire comme d'un film. C'est le sentiment que j'ai eu en lisant "Le salon de beauté", comme pour un film choral, l'auteur met en scène plusieurs personnages aux destins qui semblent liés.
Plusieurs narratrices, toutes des femmes, des milieux différents…
Il y a bien sûr un fil rouge, le meurtre sordide de Sabrina, encore écolière, et la lutte de sa maman pour que justice soit faite…Alors on découvre, à travers chaque femme un pays ou l'homme domine, un pays où la corruption domine et où la vie d'un être humain n'a que peu de valeur.
Une lecture agréable.

Mon petit plus:

Je ne sais pas grand chose de la Colombie. J'ai bien entendu entendu parler de la guérilla et des Farcs, comme tout le monde j'ai suivi l'enlèvement puis la libération d'Ingrid Betancourt.
J'ai lu avec bonheur "La mala hora" de Gabriel Garcia Marquez 

vendredi 12 octobre 2018

Une journée d'automne de Wallace STEGNER


Quatrième de couverture :

Suspendue au bras de son mari Alec, Margaret guette avec impatience l’arrivée du train de sa sœur Elspeth, venue d’Écosse pour vivre avec eux dans l’Iowa. 
Vive et malicieuse, s’émerveillant d’un rien, Elspeth respire la joie de vivre et ne tarde pas à illuminer leur vie de riches fermiers bien installés. Mais alors que l’automne s’annonce, un triangle amoureux se forme peu à peu entre Alec et les deux sœurs. Lorsque survient l’irréparable, celui-ci ne tarde pas à se transformer en piège dramatique. Il faudra alors sauver ce qui peut l’être.
Traduit de l'américain par Françoise Torchiana.

Mon avis

J'ai été séduite par ce roman. Dès le premier regard, une couverture aux teintes automnales (illustration de Oli Winward, conception graphique de Valérie Renaud) et je suis pénétrée par des parfums, des sons, des odeurs. Un couple, puis au loin une femme seule…
Si le prologue n'avait pas été si dur, j'aurai pu me laisser bercer par la douceur des premières pages, mais quelque chose, voulu par l'auteur, déjà assombrissait ce bonheur… pas uniquement le petit salon de réception, pas non plus la rigidité de Margaret… 
Cette idée malsaine d'un loup dans une bergerie.
Je peux comprendre les réactions de Margaret, qui n'est pas méchante, mais elle est juste trahie…Peut-on imaginer pire trahison que celle qui nous vient d'un être qu'on aime, plus qu'une amie, une soeur… Pardonnez-moi, si pour moi Elspeth représente le pire, c'est plus fort que moi, sa jeunesse n'excuse rien. 
Elles ont continué leur vie, sous le même toit, l'une fautive, l'autre victime… (et lui, on ne sait pas trop!) avec cette rancoeur nauséabonde que même pour l'enfant elles n'ont pas su surmonter.
J'ai été étonnée par ce refus de dire à l'enfant aimé qu'on l'aime… de le laisser grandir dans des teintes grises… Heureusement que les couleurs de la nature sont superbes et que même sans le dire, Alec a su influer à cet enfant le rire et la tendresse. Et si Malcolm est aimé, c'est hélas sans preuve d'amour…Mais je crois qu'il le sait… il a du apprendre à lire dans le regard de ses deux tantes! 
C'est une belle lecture qui m'a donné envie de connaître Wallace Stegner.

Ma petite anecdote:

Je savais qu'un partenariat avec les éditions Gallmeister était prévu sur le forum "Partage lecture".
J'ai postulé et je n'ai pas été retenue…
Sharon a alors gentiment proposé de me l'envoyer.
Merci Sharon pour ce prêt!
Son avis ICI

dimanche 7 octobre 2018

Ma Bloody Valentine de Christine DÉTREZ


Quatrième de couverture:

Paul n’a pas dérogé à la tradition : passer le mois d’août en Corse, retrouver la villa louée chaque année avec un couple d’amis de longue date, leurs deux fils et Valentine, la petite amie de l’aîné. Mais, cette année, il est venu avec Delphine, sa nouvelle compagne, et ses deux fils adolescents. Joyeuse tribu en apparence qui s’adonne au farniente dans la touffeur de l’été. En apparence seulement, car le terrain est miné pour Delphine. Différence de revenus, de centres d’intérêt, animosité de la toute petite fille de Paul, les souvenirs des étés d’avant avec l’ex planent, et Delphine ne sait pas où poser le pied sans faire de gaffes. Pourtant c’est d’ailleurs que viendra le vrai danger. Valentine a la beauté explosive des adolescentes en fleur. Sexy en diable, elle aimante les regards des garçons et des hommes, bouleversant le fragile équilibre de la maisonnée, jusqu’au drame…

Mon avis:
 J'ai passé un agréable moment en lisant ce roman. Si le prologue n'avait pas été aussi dur, j'aurai parlé d'instant douceur.
C'est sans doute du à la douceur de Delphine. C'est ce qu'il ressort de ce personnage. Elle veut à tout prix que réussisse sa nouvelle famille, une famille recomposée, alors elle est prête à beaucoup de compromis… J'ai pensé "trop sans doute" à plusieurs reprises.
Tout devrait tourner au tour de Valentine, une ado, pleine de charme, charmante et charmeuse… sanglante Valentine, funny Valentine. 
Et pourtant, c'est Emilie le personnage clé de cette histoire, Emilie, dont la maman est absente, Emilie  qui ne veut pas de Delphine. 
Une impression, un sentiment que Delphine n'est pas hélas aux portes du bonheur, malgré le murmure d'Emilie. Une lecture qui ne laisse pas indifférent et parle des familles recomposées, pas toujours aussi unies qu'on le voudrait.

Ma petite anecdote:

Lorsque j'ai fermé le livre, j'ai eu un sentiment de malaise. Quelque chose n'allait pas, j'étais oppressée. Et brusquement je me suis souvenue d'une lecture, faite il y a des années, alors que j'étais une jeune maman. Je ne me souviens ni du titre, ni du nom de l'auteur, mais l'histoire est restée gravée en moi tant sa lecture avait été angoissante. 
"Une petite fille, aimée, sans problèmes particuliers, des parents aimants, un entourage agréable. Mais rien ne doit résister à l'enfant et quand une amie voyante lui dit qu'elle héritera de sa boule de cristal, on retrouve la femme morte dans l'escalier… Diverses péripéties… et morts surprenantes quand la maman découvre qui est sa fille… Mais l'enfant sait que sa mère a tout découvert… Le livre se termine sur la petite fille et son papa se consolant de la perte de l'être aimée."
Si, vous qui me lisez avez une idée du titre ou de l'auteur… merci de le laisser en commentaire!

J'ai téléphoné à ma fille pour avoir son sentiment (son avis -première lecture- ICI). Discutant avec elle, elle me dit qu'effectivement mon impression n'était peut-être pas mauvaise… Elle relira le roman, mon avis lui donnant un autre point de vue. J'ai lu quelques critiques avant d'écrire mon avis… Je n'ai pas trouvé un sentiment égal au mien.

vendredi 5 octobre 2018

Soeurs de Bernard MINIER


Quatrième de couverture:

Mai 1993. Deux sœurs, Alice, 20 ans, et Ambre, 21 ans, sont retrouvées mortes en bordure de Garonne. Vêtues de robes de communiantes, elles se font face, attachées à deux troncs d’arbres.

Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.


Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.


Février 2018. Par une nuit glaciale, l’écrivain Erik Lang découvre sa femme assassinée… elle aussi vêtue en communiante. Vingt-cinq ans après le double crime, Martin Servaz est rattrapé par l’affaire. Le choc réveille ses premières craintes. Jusqu’à l’obsession.


Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?


Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.


Mon avis 

Il est bien jeune Martin Servaz au début de cette histoire. C'est sa première enquête à la PJ de Toulouse, Margot à deux ans et déjà Alexandra s'efface doucement.

Erik Lang, auteur à succès, homme étrange qui suscite chez ses fans un intérêt  "glauque". Deux étudiantes, deux soeurs retrouvées assassinées dans des robes de communiantes… Une avec une croix autour du cou… L'autre sans!
Il est nettement plus vieux, et plus expérimenté quand 25 ans plus tard, Servaz se rend chez Erik Lang. L'épouse de notre écrivain est morte, mordue par des serpents tous plus venimeux les uns que les autres.
Et comme par le passé, on retrouve les fans… Ses fans capables du meilleurs et du pire.
J'ai retrouvé l'écriture parfaite de Minier, et si Gustav est présent, j'étais heureuse qu' Hirtmann ne soit pas de la partie.

Mon petit plus:

Cette lecture est ma sixième lecture de Minier( ICI ).
Minier a écrit six ouvrages… au moins répertoriés sur "Livraddict" .
"Soeurs" fait partie de la série "Martin Servaz" et pourtant il s'en éloigne, nous laissant respirer. "Nuit" ne m'avait pas emballé…
"Une putain d'histoire" m'avait séduite. J'ai retrouvé avec "Soeurs" ce plaisir de lire Minier.

mardi 2 octobre 2018

Plus jamais seul de Caryl FÉREY


Quatrième de couverture:

    Premières vacances pour Mc Cash et sa fille, Alice. L'ex-flic borgne à l'humour grinçant
 - personnage à la fois désenchanté et désinvolte mais consciencieusement autodestructeur - en profite pour faire l'apprentissage tardif de la paternité. 
    Malgré sa bonne volonté, force est de constater qu'il a une approche très personnelle de cette responsabilité. 
    Pour ne rien arranger, l'ancien limier apprend le décès de son voeux pote Marco, avocat déglingué et navigateur émérite, heurté par un cargo en pleine mer. 
    Pour Mc Cash, l'erreur de navigation est inconcevable. Mais comment concilier activités familiales et enquête à risque sur la mort brutale de son ami ?

Mon avis:

Si j'ai déjà eu le plaisir de lire Caryl Férey je ne connaissais pas son héros borgne, cet ex-flic désenchanté, ce franco-irlandais à l'enfance maltraitée et à l'adolescence ravagée, Mc Cash. Avec un bandeau en travers du visage, il a tout d'un pirate. 
Caryl Ferey reste égal à lui même. Il va nous parler des migrants… Le trafic d'êtres humains, le monde sinistre des passeurs, celui cynique des profiteurs… exploitation, esclavage. 
Le propos est adouci par la présence de sa fille. Ils se découvrent, elle ne sait pas ce qu'est un père, il ignore comment se comporter en père… ces deux là vont se découvrir, s'accepter…et s'aimer.
Plus jamais seul(s), ni elle ni lui!

Mon petit plus:

Je n'ai pas aimé chez lui son côté autodestructeur, parce qu'il à la responsabilité d'Alice. Elle a déjà vécu le pire en accompagnant sa maman jusqu'à son dernier soupir, puis en étant placée en foyer… 

dimanche 30 septembre 2018

Le manuscrit inachevé de Franck THILLIEZ


Quatrième de couverture:

Aux alentours de Grenoble, un jeune a fini sa trajectoire dans un ravin après une course-poursuite avec la douane. Dans son coffre, le corps d’une femme, les orbites vides, les mains coupées et rassemblées dans un sac. À la station-service où a été vue la voiture pour la dernière fois, la vidéosurveillance est claire : l’homme qui conduisait n’était pas le propriétaire du véhicule et encore moins le coupable.

Léane Morgan et Enaël Miraure sont une seule et même personne. L’institutrice reconvertie en reine du thriller a toujours tenu sa vie privée secrète. En pleine promo pour son nouveau roman dans un café parisien, elle résiste à la pression d’un journaliste : elle ne donnera pas à ce vautour ce qu’il attend, à savoir un papier sur un auteur à succès subissant dans sa vie l’horreur racontée dans ses livres. Car sa vie, c’est un mariage dont il ne reste rien sauf un lieu, L’inspirante, villa posée au bord des dunes de la Côte d’Opale où est resté son mari depuis la disparition de leur fille. Mais un appel lui annonçant son hospitalisation à la suite d’une agression va faire resurgir le pire des quatre dernières années écoulées. Il a perdu la mémoire. Elle est seule.

Dans le vent, le sable et le brouillard, une question se posera : faut-il faire de cette vie-là un manuscrit inachevé, et en commencer un autre ?

Mon avis:

Je suis toujours un peu méfiante quand j'aborde une lecture de Thilliez… C'est tout de même ma neuvième lecture, je ne le boude donc pas!
Et heureusement parce que j'ai apprécié de suivre les héros, flics ou écrivain. J'ai aimé les allées et venues entre Grenoble, le Vercors et les policiers si las de tant d'horreur et ce petit bout de côte d'Opale, balayée par les marées et les embruns de fin d'année!
On ressent l'angoisse des proches des jeunes filles disparues, mais aussi le désespoir des policiers…
La lecture avance toute seule, une seule envie, poursuivre pour savoir… 
Une belle écriture, une histoire (ou plusieurs!) sordide à souhait. Un thriller à ne pas manquer.
J'ai une nette préférence pour, quelque soit l'auteur, les romans "one shot".
En revanche, je n'ai pas aimé la fin… 
"Puis le vainqueur repris la direction de la terre ferme et s'évapora dans le chemin.
Chaque être se tut, livré en fin au noir éternel."
C'est beau certes, mais je suis insatisfaite!

Mon petit plus:

Le livre que j'ai eu le plaisir de lire m'a été prêté par Laurence, mais il a fait l'objet d'une lecture commune entre elle et une amie.
Passant d'une lectrice à l'autre, avec à chaque échange des "postits" et commentaires.
C'était agréable à lire… Les sensations exprimées sans nuire à l'intrigue…des interrogations sur les personnages, sur l'histoire … Agréable, me donnant envie de participer! La prochaine fois j'ajouterai aussi mes commentaires au cours de ma lecture!

Mes autres lectures de Franck Thilliez  ICI

lundi 24 septembre 2018

Là où vivent les loups de Laurent GUILLAUME


Quatrième de couverture

Le train arrive dans la petite gare de Thyanne, terminus de la ligne. Priam Monet descend pesamment d’un wagon. Presque deux mètres pour un bon quintal et demi, mal sapé et sentant le tabac froid, Monet est un flic misanthrope sur la pente descendante. Son purgatoire à lui c’est d’être flic à l’IGPN, la police des polices. Sa mission : inspecter ce petit poste de la police aux frontières, situé entre les Alpes françaises et italiennes. Un bled improbable dans une vallée industrieuse où les règles du Far West ont remplacé celles du droit. Monet n’a qu’une idée en tête, accomplir sa mission au plus vite, quitte à la bâcler pour fuir cet endroit paumé. 
Quand on découvre dans un bois le cadavre d’un migrant tombé d’une falaise, tout le monde pense à un accident. Pas Monet. Les vieux réflexes ont la peau dure, et le flic déchu redevient ce qu’il n’a cessé d’être : un enquêteur perspicace et pugnace. La victime était-elle un simple migrant? Qui avait intérêt à la faire disparaître? Quels lourds secrets cache la petite ville de Thyanne? Monet va rester bien plus longtemps que prévu.

Mon avis:

Une lecture agréable!
Et si je n'ai pas trouvé la petite ville de Thyanne, c'est que l'auteur a sans doute voulu un lieu anonyme pour faire évoluer des personnages atypiques.
Priam Monet n'a pas un prénom commun, il lui vient d'une mère prof de grec…et son physique imposant en ferait une vrai force de la nature, s'il n'était pas handicapé par son poids!
Il n'était pas venu pour résoudre sur un crime… Mais voilà, il semble être le mieux placé pour diriger l'enquête, aidée par Claire Mougel.
Il y a autour de Priam Monet des personnages attachants, bien décrits (je pense entre-autre à Roc et à sa fille Marie Cadou, journaliste désabusée). Et il y a les autres… tout aussi bien décrits.

Mon petit plus:

Ce n'est pas mon premier roman de cet auteur, j'ai déjà lu  et apprécié Delta Charlie Delta.
J'ai eu parfois, à l'instar du bar justement nommé "Route 66", l'impression de me retrouver dans un coin paumé des États-Unis, comme dans ce film de Green, Joe, ou encore Le verger de marbre d'Alex Taylor. 

mercredi 19 septembre 2018

LIU XIA Lettres à une femme interdite de Catherine BLANJEAN


Quatrième de couverture

Préface de Liao Yiwu.
Depuis que le prix Nobel de la paix a été décerné en 2010 à son époux Liu Xiaobo, Liu Xia, poétesse et photographe chinoise, est assignée à résidence, soumise à un étroit contrôle policier. Son seul « crime » : s’être proposée pour représenter son mari emprisonné lors de la remise du prix. Liu Xiaobo est mort en juillet 2017, des suites d’une longue maladie. Liu Xia, elle, n’a toujours pas retrouvé sa liberté et, depuis, on est presque sans nouvelles d’elle. 

Quand elle a appris le sort fait à Liu Xia, Catherine Blanjean a entrepris de lui écrire des lettres dont elle savait pourtant qu’elles ne pourraient jamais lui parvenir. Pour tenter de comprendre ce qui la fait tenir au bord du gouffre, et pour pénétrer l’intensité de son amour pour Liu Xiaobo. Catherine Blanjean est alors allée à la rencontre des rares personnes capables d’évoquer Liu Xia ; elle s’est aussi plongée dans des textes qui parlent de la Chine et de son régime. Il en ressort le portrait bouleversant d’une femme « interdite ». 

Ce livre est le journal de cette correspondance à sens unique. Une découverte par l’intime de ce que signifie cette terrifiante « réduction au silence ». Le cri d’une femme pour une femme. Et pour l’humanité. 

Mon avis

C'est un choix peu banal que celui de Catherine Blanjean; écrire à une inconnue qui peut-être ne recevra et ne lira jamais ses lettres. 
J'ai aimé l'idée, par une correspondance, faire connaître Liu Xia. Parler d'elle pour que cette poétesse et photographe, vivant en résidence surveillée juste parce qu'elle est l'épouse de Liu Xiaobo, prix Nobel de la paix en 2010, ne tombe pas dans l'oubli, dans l'indifférence.
J'ai aimé ces lettres, toutes simples. 
J'ai aimé suivre l'auteur dans cette quête de Liu Xia, découvrant au fil des pages ses poèmes, ses photographies. Son caractère aussi, en rencontrant les amis de la poétesse et du couple qu'elle formait avec Liu Xiaobo.
Une belle lecture, une jolie rencontre!

Mon petit plus: 

Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix 2010  est décédé des suites d'un cancer le 13 juillet 2017, après plus de huit ans de détention.
Liu Xia, la veuve du prix Nobel de la paix et dissident chinois était placée sous résidence surveillée depuis huit ans, sans avoir été jugée.
Le 10 juillet 2018 Liu Xia, la veuve de Liu Xiaobo a quitté la Chine.


Catherine Blanjean, musicienne et comédienne, dirige un lieu culturel dans la campagne wallonne.

Le livre est publié en mai 2018.
J'espère de tout coeur que Liu enfin libre a lu les lettres de Catherine, qu'elles se sont rencontrées.
Peut-être même deviendront-elles amies.