mardi 28 novembre 2023

Il nous restera ça de Virginie GRIMALDI


Jeanne, soixante-quatorze ans, Iris trente trois ans et Théo, dix-huit ans. Ils ne se connaissent pas, mais ils ont besoin d’un toit.
Jeanne fuit la solitude de son foyer, l’absence de l’être aimé trop tôt parti, en tout cas avant elle, ce qu’elle n’avait pas prévu. Iris fuit un homme trop possessif, un homme malsain. Quand à notre tout jeune Théo, apprenti pâtissier, il a perdu son logement, saisi par la fourrière.
De jolis liens vont se créer entre-eux. Ils vont apprendre à se connaitre, à se respecter et une belle amitié  va naitre. Ils pourront compter les uns sur les autres.
C’est un joli roman, plein de tendresse mais qui traite de sujets difficiles, comme le deuil, l’emprise et l’abandon.

Quatrième de couverture :

À trente-trois ans, Iris trimballe sa vie dans une valise.
Théo, dix-huit ans, a peu de rêves, car ils en foutent partout quand ils se brisent.
À soixante-quatorze ans, Jeanne regarde son existence dans le rétroviseur.
La jeune femme mystérieuse, le garçon gouailleur et la dame discrète se retrouvent par hasard et malgré eux dans une colocation. C'est le début d’une histoire pleine de surprises, celle de trois solitudes qui se percutent, de ces rencontres inattendues qui sonnent comme des évidences.

Noir de KOZ

Imaginer Paris privée de lumière, toute cette ville qui jamais vraiment ne dort, coincée dans le noir!
C’est bien sûr une débauche de délits en tout genre. Pillages, viols, meurtres. 
La police est sur les dents.
Nous suivons au jour le jour une équipe de policiers, leurs rivalités, les amitiés aussi. Un certain sexisme aussi.
Une lecture prenante, des personnages attachants.
Premier opus d'une trilogie.

Quatrième de couverture:

Au moment où les dix-huit transformateurs alimentant Paris et sa banlieue en électricité explosent simultanément, le noir tombe sur la capitale et ses environs. La nuit est totale, le danger inédit. En quelques heures à peine, les rues sombrent dans le chaos. Les scènes de pillages et de violence se multiplient. La tension monte.

Immédiatement, Hugo Kezer, chef de groupe à la brigade criminelle, prend le commandement de la cellule de crise mise en place pour répondre à l’urgence de la situation. Il doit avant tout comprendre qui se cache derrière cet acte criminel, cette organisation aussi élaborée. Et les raisons pour lesquelles ce black-out a été si minutieusement orchestré.

Une course contre la montre s’engage alors pour Kezer, d’autant plus éprouvante que les menaces sont nombreuses et pourraient bien mettre en danger celles et ceux qu’il aime…

lundi 27 novembre 2023

La décision de Karine TUIL


Avec ce roman Karine Tuil nous raconte  le travail d’un juge anti terroriste.
Alma Revel doit décider d’ incarcérer ou de libérer un jeune homme, Abdeljalil Kacem, soupçonné de radicalisation.
Cruel dilemme auquel elle doit faire face.
C’est dur, très dur quand on lit les conséquences.
Ceci dit Alba a pour amant le défenseur de Kacem, ce qui ne facilite pas les choses. Aurait-elle du se désister?
L’idée de base me semblait intéressante, mais entre son amant, ses enfants, son mari qui se découvre une foi juive, j’avoue avoir perdu l’intérêt.
J’ai pourtant continuer ma lecture, mais sans y trouver un réel plaisir.

Quatrième de couverture:

Mai 2016. Dans une aile ultrasécurisée du Palais de justice, la juge Alma Revel doit se prononcer sur le sort d’un jeune homme suspecté d’avoir rejoint l’État islamique en Syrie. À ce dilemme professionnel s’en ajoute un autre, plus intime : mariée depuis plus de vingt ans à un écrivain à succès sur le déclin, Alma entretient une liaison avec l’avocat qui représente le mis en examen. Entre raison et déraison, ses choix risquent de bouleverser sa vie et celle du pays…
Avec ce nouveau roman, Karine Tuil nous entraîne dans le quotidien de juges d’instruction antiterroristes, au cœur de l’âme humaine, dont les replis les plus sombres n’empêchent ni l’espoir ni la beauté.

Et soudain, la liberté d'Évelyne PISIER & Caroline LAURENT

 

J’ai beaucoup aimé l’histoire de Mona, puis suivre Evelyne, femme libérée et libertine qui va très souvent au bout de ses fantasmes et de ses rêves.

Mais voilà, j’ai lu ce roman après l’affaire Olivier Duhamel!
Cruelle réalité qui renvoie à sa soeur, Marie-France qu’elle ne nommera pas, quelle raye de leur enfance.
Juste une lettre, à la fin du roman, où Evelyne dit tout son amour à sa soeur.

Marie France n’a jamais pardonné à sa soeur de ne pas avoir protégé ses enfants de leur beau-Père. Elle est morte noyée, dans d’étranges circonstances jamais vraiment élucidées, accident, suicide… 
Je lui au toujours trouvé un talent fou et d’une grande élégance .

Photo source Wikipédia
Marie France Pisier
Cannes 1992

Présentation de l'éditeur

La France coloniale vit ses derniers feux. Chez les Desforêt, sous la férule d’un père haut-fonctionnaire, on grandit dans l’idée d’une hiérarchie des races et des sexes. Les drames en Indochine, à Nouméa, puis la lecture de Simone de Beauvoir conduiront la mère, Mona, et la fille, Lucie, à s’émanciper. Une liberté conquise à deux, qui conduira au militantisme et à la révolution, jusque dans les bras d’un certain Fidel Castro…
Au-delà du roman, il y a aussi cette promesse crépusculaire entre Évelyne Pisier, 75 ans, et Caroline Laurent, 28 ans, leur amitié folle, comme une ultime transmission.

jeudi 2 novembre 2023

Le dernier festin des vaincus d' Estelle THARREAU

Avec ce roman Estelle Tharreau nous fait découvrir le peuple innu, (les innus parlent le français) vivant dans une réserve indienne au Canada. Avec comme fil rouge le meurtre de Naomi Shehaan, nous découvrons une société plutôt sordide.
Il fait froid, et ce froid se ressent aussi dans les caractères des personnages. C’est le chacun pour soi qui semble dominer. Chacun avec ses traumatismes, ils tentent de survivre. Alors bien sûr, l’alcool, la drogue sont des subsides qui permettent d’avoir moins froid au corps et au cœur.
Il y a le racisme, le sexisme, une femme vaut moins qu’un homme, un innu moins qu’un blanc. Il y a le viol aussi, qui asservi encore davantage.
Certains blancs sont indifférents, imbus de leur supériorité, et ne se mêlent sous aucun prétexte aux autochtones. Pourtant, Robertson voudrait bien mener son enquête, malgré les bâtons dans les roues de ses supérieurs.
Il y a l’espoir qui n’existe plus, une vie meilleure, pourquoi, pour qui ? Pour anéantir un être humain, il suffit parfois de lui enlever l’espoir !
Estelle Tharreau met tout son talent pour nous faire découvrir ce monde venu du froid. Ces hommes et ces femmes blessés jusqu’à la destruction de leur enfance, le rejet de leurs coutumes pour une soi-disant intégration à un monde qui n’est pas le leur, qu’ils ne veulent pas.
Je remercie Estelle Tharreau pour ce roman. Comme toujours elle m’a « embarquée » dans une histoire passionnante.

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.

Présentation de l'éditeur:

Un soir de réveillon, Naomi Shehaan disparaît de la réserve indienne de Meshkanau.
Dans une région minée par la corruption, le racisme, la violence et la misère, un jeune flic, Logan Robertson, tente de briser l'omerta qui entoure cette affaire. Il est rejoint par Nathan et Alice qui, en renouant avec leur passé, plongent dans l'enfer de ce dernier jalon avant la toundra.

Un thriller dur qui éclaire sur les violences intracommunautaires et les traumatismes liés aux pensionnats indiens, dont les femmes sont les premières victimes.

« Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu'une autre femme. »

Mes lectures d'Estelle Tharreau