jeudi 11 juillet 2019

Pour le bien de tous de Laurent SCALESE


Quatrième de couverture:

Sur une route de campagne, un homme est percuté par une voiture. Mort sur le coup, ce n’est pourtant pas la collision qui l’a tué mais les balles qu’il a reçues dans le dos. Si la victime n’a pas de nom ni de papiers, son identité semble précieuse, puisque le véhicule des pompes funèbres qui le transporte est braqué, et le corps enlevé…
Les deux flics chargés de l’enquête forment le tandem le plus mal assorti de l’histoire de la police. Mélanie Legac est jeune, brillante, nerveuse. Le commandant Joseph Schneider a la soixantaine bien tapée, il ne peut plus courir après personne, et ce « croulant », comme elle l’a baptisé, pourrait être son père. C'est la première fois qu'ils travaillent ensemble et ils vont vivre la pire affaire de leurs carrières.

Mon avis:

Si l'enquète sur des sujets difficiles comme le racisme, les opinions extrêmes de rejet de l'immigré, est plutôt bien réalisée je n'ai pas vraiment aimé cette lecture.
Je n'ai pas aimé Mélanie Legac. Elle n'a aucun respect pour l'expérience et rejette ses aînés.
Elle ne respecte ni le père de ses enfants, ni ses enfants.
J'ai trouvé beaucoup de clichés sur les jeunes et les écrans.

Ma petite déception:

J'avais beaucoup aimé "Je l'ai fait pour toi", alors, même sans Samuel Moss, j'espérais une lecture bien plus agréable. 

dimanche 7 juillet 2019

La guerre en soi de Laure NAIMSKI


Quatrième de couverture:

Paul est un garçon fugueur. Dans sa ville au bord de la mer affluent des hommes qui espèrent franchir la frontière. Avec eux, Paul a trouvé son combat. Une camionnette, des affiches à coller la nuit en catimini. L’ordre aux habitants de ne plus tirer les rideaux sur ceux qui rôdent sous leurs fenêtres. Un jour, Paul disparaît définitivement. Louise se tient debout dans le cercle. Ses mots éclatent : "Mon fils est mort. Il avait vingt-sept ans." Louise cherche un coupable. Sur la plage balayée par un vent glacial, elle épie un homme à vélo, parmi ceux qui fuient la guerre

Mon avis:

J'ai trouvé ce roman étrangement construit. J'ai eu du mal à ma situer dans l'espace, dans le temps.
J'ai eu du mal à cerner Louise. 
Est-elle alcoolique? 
Malgré la tristesse du propos, malgré ce deuil si difficile, voire impossible à faire, je n'ai pas éprouvé de sympathie pour la narratrice. J'ai trouvé son cheminement égoïste. Elle voudrait garder son fils tout à elle, refuse de le laisser s'ouvrir à la vie. Elle l'aime , mais elle l'aime mal.
Je pense être complètement passé à coté de ce roman, de cette femme qui n'est que douleur. Je crois ne pas avoir compris son cheminement. 

Mon petit plus:

Un avis différent du mien afin d'avoir une autre idée de cette lecture.
L'avis de Piplo
 ICI


samedi 6 juillet 2019

M, le bord de l'abîme de Bernard MINIER


Quatrième de couverture:

Pourquoi Moïra, une jeune Française, 
se retrouve-t-elle à Hong Kong chez Ming, 
le géant chinois du numérique ?

Pourquoi, dès le premier soir, 
est-elle abordée par la police ?

Pourquoi le Centre, siège ultramoderne de Ming , 
cache-t-il tant de secrets ?

Pourquoi Moïra se sent-elle 
en permanence suivie et espionnée ?

Pourquoi les morts violentes se multiplient 
parmi les employés du Centre 
– assassinats, accidents, suicides ?

Alors qu’elle démarre à peine sa mission, Moïra acquiert 
la conviction que la vérité qui l’attend au bout de la nuit sera 
plus effroyable que le plus terrifiant des cauchemars.

Mon avis:

J'ai terminé ce roman, et j'avoue que je reste perplexe. J'y ai trouvé des longueurs, des explications scientifiques dont l'intérêt m'échappe. 
Des scientifiques venus du monde entier, choisis parce qu'ils sont les meilleurs.
Une entreprise qui cultive le secret, qui ressemble à un monde replié sur lui, qui espionne ses salariés.
Un monde moderne qui ne s'ouvre pas, qui semble réservé à une élite.
Puis des meurtres atroces… et notre petite française…que la police contacte…
Je ne suis pas vraiment entrée dans l'histoire.
Je suis heureuse que ce roman soit sans suite!

Mon petit plus:

Cette lecture est ma septième lecture de Minier( ICI ).
C'est son deuxième roman dit "one shot"
"Une putain d'histoire"  ICI . 

jeudi 4 juillet 2019

Digital Way of Life 3 - Aveuglement amoureux d'Estelle THARREAU


Présentation de l'éditeur:

Avec le logiciel Justicia, plus de place à l'erreur et à la subjectivité. La justice est devenue une affaire d'algorithmes.
Mais l'aveuglement amoureux est-il pris en compte par la formule mathématique décidant des circonstances atténuantes ?
Qui pourra répondre à cette question que pose un juré refusant de valider sans comprendre le verdict d'une machine ?


Mon avis:

J'ai bondi, j'ai été révoltée quand j'ai lu cette nouvelle. Une justice éloignée de l'humain, c'est le triste demain que nous raconte Estelle Tharreau. Une justice rapide, sans état d'âme.

Mais c'est tout le charme de ces petites nouvelles. Nous faire réfléchir. Nous montrer que dès qu'on remplace l'humain par la machine, tout peut alors casser. La conscience humaine, aussi imparfaite soit-elle est nécessaire à l'équilibre de notre société.

Mon petit plus:

Je ne suis pas convaincue que la justice soit parfaite. Parfois je songe à ce vers de La Fontaine que je trouve plus que jamais adapté aux heures tristes que nous vivons 
"Selon que vous serez puissant ou misérable
Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. "


"Mode de vie numérique 1 - Pathologique" est une excellente nouvelle.
 
"Mode de vie numérique 2- Virtualité réelle" qui lui succède est tout aussi excellente.

Mes lectures d'Estelle Tharreau

J'ai découvert ces petites nouvelles 
en me connectant sur le site Taurnada .

mardi 2 juillet 2019

Petits miracles au bureau des objets trouvés de Salvatore BASILE


Quatrième de couverture:

Dans une petite gare italienne, Michele collectionne les objets trouvés. Depuis trente ans, le jeune gardien n’a jamais quitté ce lieu où, enfant, il a vu sa mère disparaître en emportant comme seul souvenir son journal intime. 
Un jour, Elena, une jeune femme à la vitalité exubérante, déboule dans sa vie comme un tourbillon et vient briser sa solitude. Mais la peur d’un nouvel abandon paralyse Michele. Jusqu’à ce qu’il découvre, coincé entre deux sièges d’un wagon, le journal intime de son enfance… 
Traduit de l'italien par Anaïs Bouteille-Bokobza.

Mon avis

C'est un roman très particulier, c'est l'histoire de Michele, un jeune homme seul et triste, entouré d'objets…trouvés ou perdus? En tout cas, lui les trouve… d'autres les ont perdus… C'est le cas d'Elena… qui vient chercher sa poupée Milù, perdue puis retrouvée! 
Elena va pousser Michele à partir à la recherche de sa mère.
Il va alors croiser des personnages souvent haut en couleur, comme la dame aux cheveux violets, le couple de vieux amoureux, le grec Erastos, un ancien camarade de classe devenu fakir, une jeune aveugle… Un régal pour le lecteur!
Un roman tendre qui parle de la cruauté de l'abandon.

Mon petit plus:

Une gare est un lieu de passage, on arrive, on part, on reste peu de temps!

La gare de Nîmes


lundi 1 juillet 2019

Les Galeries hurlantes de Jean-Marc DHAINAUT


Présentation de l'éditeur:

Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt.

Mon avis:

Alan Lambin a fini par devenir un compagnon que j'aime retrouver aux détours de mes lectures. Un peu rétro même pour 1987, année de l'enquète. Plus très jeune, pas toujours au top de la forme. Curieux de mettre un nom sur des phénomènes trop souvent inexpliqués. Ne sachant pas conduire il est très dépendant des horaires. Très attaché à ses ancêtres et fiers de ses origines bretonnes et normandes. Un Borsalino, contre cette pluie de juillet, ce crachin qui n'en finit pas… Mina, fatiguée ne sera pas de cette enquête, enfin, juste un peu par téléphone, et beaucoup par la pensée. Une belle histoire d'amour, une grande tendresse les unit.
Je n'ai pas envie de dévoiler l'intrigue. J'ai suivi Alan dans les galeries de la mine, traversé les ruines d'un hôpital. J'ai eu peur… Dhainaut comme d'habitude a manipulé mon cerveau… C'est une lecture que je recommande à tous les amateurs du genre, mais aussi et surtout à tous ceux qui, comme moi, n'ont pas eu la chance de croiser des fantômes!

Pour ne pas oublier:

Dans La maison bleu horizon Jean-Marc Dhainaut rend un vibrant hommage aux poilus,  ici, c'est aux mineurs, à ces hommes qui descendent dans les galeries, qui s'enterrent tous les jours de leur vie.

Catastrophe de Liévin en 1974
Le 27 décembre 1974, la catastrophe de Liévin. Au fond d'une galerie de la fosse 3, dite Saint-Amé du siège 19 du groupe de Lens-Liévin, 42 mineurs ont trouvé la mort.


Les coups de grisous tuent.
Les hommes continuent de descendre, pour vivre, pour faire vivre leur famille.
Les femmes et les enfants attendent.
Peut-être l'auteur s'est-il inspiré de ce drame. Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais a été le théâtre de nombreux accidents. 
À Liévin, 9 morts en 1945, 10 en 1957, puis  21 en 1965. (pour ne citer que les derniers d'une trop longue liste).
Le sous-sol (et les hommes) de la région Nord-Pas-de-Calais ont été exploités pour son charbon entre 1720 et 1990.
Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.


article du 8 juin 2019