jeudi 29 août 2013

Les disparues de la St-Jean

Laurent CABROL

Quatrième de couverture

Elles s' appelaient Isabelle, Clémence et Adeline. Elles n' avaient que quinze ans. Elles ont disparues, les unes après les autres, la nuit de la Saint-Jean.

Des fugues, ont conclu les autorités en charge de ces dossiers. Des fugues, vraiment?

Justin Gilles, journaliste à "La montagne noire", n'en est pas persuadé. Pour lui, Isabelle, Clémence et Adeline ont toutes trois été assassinées. Ses articles débouchent sur l' arrestation d' un suspect.

Âgé de vingt-trois ans, le fils de l' "étrangère" vit dans une bâtisse baptisée le Chant des Vignes. Il ne se sent  bien qu' au milieu des champs, ou en compagnie de ses bêtes. Mais ce jeune homme est-il vraiment coupable des meurtres dont on l' accuse?

Laurent Cabrol décrit l' univers de la fin des années cinquante avec justesse.
Les transports, encore laborieux à cette époque, les routes jamais vraiment droites et mal signalisées...
Chaque personnage de ce roman est décrit au moment de sa naissance, avec les joies ou les peines qu' entrainent ces heures là... 
Et on suit avec attention l' enquête de Justin Gilles. Les investigations de la police, puis de la justice.
L'univers carcéral est sordide à souhait. Le procès, les avocats et témoins...et la peur des gens devant des juges.


mercredi 28 août 2013

Les labours d' hiver

Didier Cornaille

Elle venait d' avoir son certificat d' étude et le maitre était venu à la ferme de l' Huis Maugrit;
Marie Laniaud avait un bel avenir...si elle continuait à aller à l'école, et à être toujours aussi assidue elle pourrait passer le concours des bourses pour devenir institutrice.
Mais en ce début du mois d' août 1914 le tocsin résonne dans toute la campagne française, c'est la guerre qui débute.
L' instituteur, son père et son frère aîné sont mobilisés comme tous les hommes du village.
Le cadet, trop jeune ira travailler en forêt, sa mère ira travailler à la mine et Marie va prendre en charge le travail de la ferme.
En 1917, de Cormot, propriétaire de la mine fait venir des prisonniers allemands pour travailler dans la mine. Viendront se joindre à eux des insoumis français.
Parmi eux Roland Courbet, dont l' histoire peu banale va émouvoir.

Après la guerre, d' où son père ne reviendra pas,  c'est l'exode rural...
Mais Marie résiste et s' accroche à cette terre. Elle s'adapte au monde moderne, et continue avec courage et pugnacité.
Roland Courbet et Marie Laniaud se marient...Ils savent qu'il y a peu de chance que leurs enfants reprennent la ferme et pourtant l'ouvrage se termine sur ces mots de Marie: "Ils auront beau faire, la vie renaît toujours, tôt ou tard des labours de l' hiver."
J'ai aimé la lecture de ce roman,  au delà des difficultés rencontrées par Marie, on vit la fin d'un époque...J'ai été sidérée par la construction de deux monuments aux morts... celui de l' église et celui des ouvriers et l'animosité de camps qui auraient du être solidaire. Les luttes syndicales et les combats politiques à travers les yeux de ces ruraux qui n' appartiennent ni aux classes aisées, ni au prolétariat.


lundi 26 août 2013

Une mère sous influence

Patricia Macdonald



Claire est en prison, elle a avoué le meurtre de son mari Guy et de leur bébé.
Claire appelle son amie Morgan.
Bien sur Morgan ne peut pas croire, malgré les aveux, que son amie soit à l' origine d' un crime aussi odieux.
Elle va donc mener son enquête et finalement démasquer au péril de sa vie le véritable coupable.

C'est rythmé, facile à lire, les chapitres s'enchainent très vite.
J' ai passé un bon moment.





dimanche 25 août 2013

Les méchantes dames

Noëlle LORIOT

Quatrième de couverture

Qui sont ces "méchantes dames", ainsi baptisées par une grande star américaine? Des femmes apparemment ordinaires qui ont l' insolence de s' aimer entre elles. Ce qui n'implique pas qu' elles soient toute célibataires comme Michèle Forestin, la belle antiquaire, ou Dominique Noblet, l' amoureuse ambitieuse.
Quand elle sont mariées, les méchantes dames ont parfois de mauvaises surprises avec leurs époux. Maître Antoine Freson est l' un des maris bafoués par sa femme Jane, avocate également et mère de trois enfants. Mais est-ce le vrai motif de leur conflit? La démarche tortueuse de l' avocat auprès d' un jeune médecin, ses étonnantes confidences vont déclencher une cascade d' évènements tragiques. Personne ne sera épargné, ni le jeune médecin ni les méchantes dames qui gravitent autour de lui et de maître Freson.
Ironique, pudique, "Les Méchantes Dames" nous révèle les blessures que peut causer une rupture passionnelle, et le drame d'une solitude non choisie.

L'intrigue est habilement menée, l'évolution des personnages dans leurs vies est facile à suivre et la chute presque inattendue...ce n'est pas à proprement parlé un roman policier, il n'y a pas de meurtre à résoudre, mais une intrigue digne d'un policier.
Édité en 1995, longtemps avant les polémiques qui ont il y a peu agité et divisé la France, Noëlle Loriot, par touches successives et sans militantisme, expose les difficultés rencontrées par ces femmes.
Le rejet de leur famille... et pourquoi le plus souvent elles se cachent... Elle parle aussi de leurs enfants et des difficultés rencontrées.
Mais tout est si discrètement décrit et ce roman reste avant tout une jolie lecture.

lundi 19 août 2013

La nuit des proscrits

Olivier JOZAN

Quatrième de couverture
  1813. Alors que l' Europe est mise à feu et à sang par les guerres napoléoniennes, l' Angleterre mène une vie paisible à l' abri de la barrière infranchissable de la Manche.
  Ces conflits bouleverseront pourtant l' existence d' Amélia Conygham, lorsque Mick Barry, bouillant révolutionnaire irlandais et Thomas Clairvaux, mélancolique major français, feront irruption dans le   manoir de Brook Hall où ils la retiendront prisonnière avec son père. Après l'enfer d' un long emprisonnement sur les pontons anglais,  comment ces geôliers d'occasion ne tomberaient-ils pas amoureux d' Amélia? De son côté, la jeune fille ne saurait rester indifférente à ces aventuriers, tellement plus intéressant que les fades aristocrates de son entourage habituel.
  Mais les dramatiques circonstances qui ont amené à Brook Hall les deux proscrits débouchent sur une véritable tragédie qui va se jouer dans les bas-fonds de Londres.
  Enlèvement, poursuite et coups de coeur se succèdent au grand galop où la sensibilité et l'humour d' Olivier Jozan se conjuguent pour renouveler le genre.

C'est un roman très agréable à lire.
Les descriptions de l' Angleterre de l' époque, la campagne anglaise , ses lords et "gentlemen-farmer", la misère des bas-fonds de Londres, la révolte irlandaise, et la haine des français ou plutôt des bonapartistes donnent à ce roman un vrai charme.

samedi 17 août 2013

C' est encore mieux à cinquante ans !

Françoise LABORDE

Je suis toujours très méfiante quand les auteurs de romans travaillent dans les médias...
Mais il faut leur donner une chance.
Ce n'est qu'un suite plutôt insipide de souvenirs sans intérêt.

Ce roman, sans intérêt, sans talent d'écriture a le mérite d' ajouter un livre au challenge de nombres de Piplo.

vendredi 16 août 2013

Venez donc passer quelques jours chez nous...

Ghislaine OTTENHEIMER


J'ai d' abord été amusée par les amis venus passer quelques jours dans cette maison secondaire.
On fait visiter, on n'est pas peu fier, on explique le pourquoi des aménagements, le comment aussi...
On subit les critiques, ceux qui auraient fait autrement, ailleurs, ceux qui trouvent tout parfait...
Il y a les voisins, les locaux qu'il faut ménager, s'en faire des amis pour s'intégrer au village, et ceux qu' on a invités...les amis, les collègues qui viennent de Paris.
J'ai retrouvé à peu près toute le panoplie des visiteurs...Ceux qui ne donnent pas de dates de départ...au cas où on ne se plairait pas...on part plus tôt, ou sinon on reste plus longtemps...Ceux qui ne savent rien faire sans vous...les  "on fait quoi aujourd'hui" qu'il faut prendre par la main, qui attendent de vous des visites et sorties quotidiennes .
Maison principale ou secondaire...ce sont les mêmes... généreux ou pique-assiettes, sans-gène ou coincés... Séjours agréables ou fastidieux pour la maîtresse de maison.
Après quelques chapitres plutôt drôles et parfois cocasses, j'ai eu l'impression de lire une revue féminine où on m'expliquai comment recevoir, comment éviter certains malotrus, et j'ai été vite lassée.
Puis l'auteur nous explique enfin ce qui a motivé son acquisition, ce désir de maison familiale et c'est sur une note de tendresse que se termine ce récit.


mercredi 14 août 2013

La reine soleil

Christian JACQ

Ce n'est pas le premier roman que je lis de Christian Jacq.
J'ai grâce à lui découvert l' Egypte des grands pharaons et je me suis passionnée pour ce monde mystérieux.
J'ai bien sur retrouvé la magie de l' Egypte, 
apprécié l'écriture et le style de l'auteur,
mais je n'ai pas cru à l'histoire d'amour entre Akhésa et Toutankhamon,
Je n'ai pas cru qu'un peuple aussi évolué puisse aller à sa perte en laissant deux adolescents immatures gouverner...les intrigues alors ne sont pas davantage crédibles.

J'ai découvert, grâce à Christian Jacq, 
les grandes reines d' Egypte, 
les femmes qui jouent un rôle actif dans une société antique,
J'ai découvert un peuple sans esclave, un peuple fier, loin des descriptions de la bible.
Ce roman n' est donc qu'une toute petite déception pour moi 
et je conseillerais quand même sa lecture (enfin si quelqu' un vient lire ce que j' écris!)

jeudi 8 août 2013

Du domaine des Murmures

Carole MARTINEZ




Nous voilà avec ce roman plongés au coeur du moyen-âge et de son obscurantisme.
Qui n'a pas songé, devant certains sites aux vies passées, aux drames et aux joies, aux malheurs et aux bonheurs de ceux qui ont foulés et touchés avant nous ces vieilles pierres.

Elle n'était pas vieille cette chapelle dédiée à Sainte Agnès; il n' y avait que deux ans qu' Esclarmonde avait demandé sa construction pour y accoler une cellule et y passer le reste de sa vie.
Elle était si jeune Esclarmonde, quinze ans seulement, lorsque plutôt de prendre Lothaire pour mari elle choisit la vie de recluse.
Elle avait dix-sept ans lorsqu' elle a assisté à ses propres funérailles et qu' on a muré sa geôle.
Elle a mis au monde cet enfant, né d'un viol,
et à travers les mains percés de son fils elle a suivi la dernière croisade de son père et de deux de ses frères.
Et personne jamais pour se poser cette question...mais comment a-t-elle eu cet enfant. Le connaît-elle le nom du père?
Non, la recluse devient une sainte.
On lui confit ses pêchers, lui demande des grâces, des prières, elle accomplit des miracles,
plus personne ne meurt, plus personne n'est malade au domaine des murmures...
Nous devons donc la garder...même morte...
Elle n'avait que vingt et un ans Esclarmonde quand tout son être est devenu "murmure" pour nous raconter son histoire à travers les siècles.

Merci à Carole Martinez d'avoir écrit ce roman avec tant de pudeur et merci à ma fille de me l'avoir offert.

mercredi 7 août 2013

Le confident

Hélène GREMILLON

Quatrième de couverture

Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d' abord à une erreur mais les lettres continuent d' arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu' elle n' est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme.

Il est surprenant ce Louis qui écrit ces lettres à une parfaite inconnue.
Il raconte son histoire d'amour avec Annie.
Elle disparaît de sa vie pour réapparaître quelques années plus tard et lui demander son aide...puis de nouveau elle s'enfuit...
Mais Camille est étrangère à cette histoire...
Pourtant Louis continue.
Et Camille va se retrouver au coeur d' une passion... cette passion qui ne peut connaître que l'amour ou la haine.
"Pierre mon frère, tu continueras de dire que j' étais la préférée de maman, si tu savais comme j'aurai préféré être sa fille."

C'est la triste histoire des parents stériles, des mères porteuses et des enfants volés vendus ou achetés.
C'est la triste histoire des femmes trahies en amour comme en amitié qui alors sont capables du pire.
C'est un roman qui prend aux tripes.

mardi 6 août 2013

La mort du roi Tsongor

Laurent GAUDE


J'ai avec ce roman découvert et apprécié l'écriture de Laurent Gaudé.

Le roi Tsongor roi de Massaba doit marier sa fille Samilia.
La veille de la noce un deuxième prétendant surgit.
Le roi doit choisir, il préfère, aidé de son fidèle Katabolonga  la mort.
Il demande au cadet de ses fils Souba de partir et d'ériger à travers l'empire sept tombeaux.


Le roi meurt...et le chaos nait dans sa ville...
Les deux prétendants de sa fille vont lever chacun une armée.
Ses fils vont s'entredéchirer... choisissant des camps différents.

Et pendant cette guerre, Souba va à la recherche de son père.
Il le découvrira bâtisseur, unificateur, mais aussi guerrier sanguinaire, sans pitié pour les peuples refusant de se soumettre.
Les tombeaux seront chacun un peu de ce père, qui avant d' être juste et bon était un tortionnaire.

Samilia trahie par son amour d'enfance, puis par son amour de femme, comprend que si la guerre à commencé à cause d'elle, elle n'est en rien responsable de cet enfer.



lundi 5 août 2013

Il n'y a pas d' âge pour séduire

Jean-Michel COHEN

Mathieu Sorin, nutritionniste réputé décide de quitter une clinique chic afin de retrouver non plus des "clients" mais des "patients".
Avec lui nous allons suivre cinq de ses patients, tous plus attachants les uns que les autres.

Ralph Farrell, grand couturier pour lequel seul un traitement radical semble convenir.
Liliane Bensimon, épouse modèle qui lutte contre un surpoids.
Sarah Fillot, jeune fille anorexique qui va se lancer en politique pour s'opposer à son ministre de père.
Pierre-André, le CRS qui veut devenir ostéopathe.
Et la fabuleuse Betty Dansler, octogénaire qui nous livre les secrets de sa vie.

Je dois avouer que si je fais attention à ce que je mange, je n'ai de ma vie jamais fait un régime.
Je ne pensais donc pas apprécier autant ce roman.
J'ai aimé tous les personnages ainsi que Mathieu Sorin.
Un autre regard sur les raisons de nos surpoids et bourrelets.


A nous de jouer !

Stéphane HESSEL

"L'homme n'a pas seulement un cerveau, il a aussi un coeur et c'est lui qui doit être renforcé...Faites preuve de responsabilité en vous engageant. Changez ce monde!"

Un entretien avec Stéphane Hessel mené par Roland Merk.

C'est philosophique, politique et humain.