mercredi 14 décembre 2022

Le monde du vivant de Florent MARCHET

Un joli roman sur la reconversion d’une famille citadine s’installant à la campagne.

Un joli rêve sans doute que celui de Jérôme. Il veut changer de vie et s’installe à la campagne, pour être en accord avec la nature. Il entraine avec lui Marion, sa douce épouse, Solène sa ravissante adolescente, et Gabin le petit dernier.
J’ai trouvé Jérôme très antipathique. Harassé sans doute par un labeur dont il ne connait que la théorie, Il a mal jugé l’ampleur de sa tâche, il est mal préparé aux aléas de la ferme. Il n’est même pas bricoleur, notre Jérôme, et de simples tutos ne l’aident pas beaucoup pour pallier aux petites ou grandes réparations dont aurait besoin la ferme.
Le travail manuel, les travaux des champs, l’élevage de vaches, ça ne s’improvise pas.

Alors, tellement pris par son travail de fermier, il en oublie Solène, qui se révolte d’être loin de tout ce qu'elle aime, de ne plus avoir de temps pour elle, plus de vacances, plus de ces tous petits riens dont raffolent les ados. Pas facile pour une adolescente de changer de vie. C’est difficile de bouger des ados. Ils se découvrent à tâtons, gentiment, prudemment…mais parfois tout bascule, tout va trop vite ou trop loin.

C’est avec beaucoup de talent que Florent Marchet dépeint ses personnages dans les différentes étapes de leur vie. Solène qui s’éloigne, et Jérôme qui sent bien qu’il la perd. Marion que s’intègre en douceur et Gabin trop jeune pour être perturbé. Et pour aider tout ce petit monde, il y a Théo, notre sympathique Woofeur. Il ajoute une touche d’exotisme, un peu de fraicheur.

Quatrième de couverture

Cet été-là, Solène a quatorze ans et déteste son père, Jérôme. Celui-ci a décidé d’installer sa petite famille loin d’Orléans, dans une ferme biologique où les corvées n’arrêtent jamais. C’est la fin du collège et le début du sentiment amoureux. Solène découvre la sexualité, sa légèreté, ses bouderies, ses audaces. Elle aimerait vivre, et a l’impression que le monde entier l’en empêche. Enfin, surtout son père.
Alors que les moissons approchent, un accident survient ; l’équilibre familial est chamboulé. En ce mois de juillet, la vie s’embrase.
Florent Marchet (Marie Rouge)
Photo source Libération
le 13 juin 2022 


mercredi 7 décembre 2022

La fissure de Jean-Paul DIDIERLAURENT

Xavier Barthoux, bien établi dans sa vie, découvre une fissure sur le mur de sa maison de campagne…
Et là commence une étrange relation entre notre représentant de commerce et « Numéro 8 » son nain de jardin.
Ils vont partir à l’aventure, ces deux compères, dont l’un semble la conscience de l’autre, pour découvrir un autre monde.
J’ai beaucoup aimé cette lecture, où un héros a pour confident un nain de jardin, Numéro 8 pour être plus précis, offert par la société Frachon, lorsque Barthoux est entré dans l'entreprise trente trois ans plus tôt.
L’homme n’est pas forcément sympathique, de tout abandonner comme ça, sans explication, de suivre ainsi son instinct sans se soucier de sa famille. Mais finalement, sa famille est sans doute mieux sans lui !
C’est un joli conte que j’ai pris plaisir à lire, beaucoup d’humour. Une très belle écriture.

Quatrième de couverture :

«Si c’est grave? Ma pauvre chérie, les fissures en maçonnerie, c’est comme les rides chez les humains. L’apparition de la première ne fait qu’annoncer les suivantes.»

Dernier représentant d’une entreprise de nains de jardin, Xavier mène une vie rangée entre la tournée de ses clients, sa famille, son chien et sa résidence secondaire des Cévennes. Mais quand il découvre une fissure dans le mur de sa maison, c’est tout son univers qui se lézarde. Animé par cette obsession, il entreprend un périple extrême et merveilleux jusqu’à l’autre bout du monde. 


Mes lectures de Jean-Paul Didierlaurent

jeudi 1 décembre 2022

La commode aux tiroirs de couleurs d' Olivia RUIZ

J’ai lu le roman d’Olivia Ruiz très rapidement. Elle nous raconte l’histoire de l’immigration espagnole fuyant le régime franquiste, les réfugiés politiques. 
J’ai parfois eu du mal à suivre, ne sachant plus très bien quel tiroir était ouvert.

Il existait chez mon grand-père, dont les origines espagnoles étaient déjà lointaines, un placard toujours fermé à clé et que lui seul pouvait ouvrir.
Quel bonheur le jour où il l’a ouvert devant moi, et m’a même donné sa « boite magique » (bleue à tiroir) et un aimant !
Sa famille n’avait pas fui le régime franquiste, mais la monarchie d’avant le franquisme, celle d’Alphonse XII ou XIII.
Sa mère, mon arrière-grand-mère que j’ai eu la chance de connaitre était arrivée en France à l’âge de trois ans.
Je pensais pouvoir retrouver un peu de cette magie en découvrant ce que contenait cette commode.

Quatrième de couverture :

« Parce que c’est ça que je veux que tu retiennes. Nos couleurs. Chaudes, franches. Je veux que ces femmes si différentes, si vivantes, si complexes qui composent ton arbre généalogique puissent t’inspirer et t’aider à savoir qui tu es, le fruit de quels voyages et de quelles passions. »

À la mort de Rita, surnommée « l’Abuela », sa petite-fille hérite de l'intrigante commode qui avait jadis nourri toute sa curiosité et son imagination enfantines.
Le temps d'une nuit, ouvrant ses dix tiroirs, elle découvre les secrets qui ont scellé le destin de plusieurs générations de femmes, entre l’Espagne et la France, de la dictature franquiste à nos jours.