lundi 30 octobre 2023

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une de Raphaëlle GIORDANO

Je n’ai pas, avant de lire ce roman, lu d’avis ou de critiques, je ne connais pas non plus l’auteur. Le titre pouvait laisser supposer une maladie grave, la perte de repères, ou tout simplement le drame d’une vie, la mort d’un être cher, un divorce… Que nenni ! C’est un livre léger qui parle de routine. Ah, ces «quatrième de couverture » que je ne lis jamais !

C’est donc un livre léger, une lecture rapide et plutôt agréable.

S’il y a une morale à tirer de cet ouvrage, c’est de faire attention aux personnes autour de nous, de les respecter, de garder le sourire, d’être poli, enfin bref, d’être bien élevé !

Un petit aparté sur la routine : si parfois elle nous pèse, parfois elle nous aide à maintenir le cap. Elle sert de repères et peut nous permettre de maintenir la tête hors de l’eau.

Un petit clin d’œil au dernier film que j’ai vu au cinéma : le « routinologue » se nomme Claude DUPONTEL !

 Quatrième de couverture 

"— Vous souffrez probablement d'une forme de routine aiguë.
— Une quoi?"

Camille, trente-huit ans et quart, a tout, semble-t-il, pour être heureuse. Alors pourquoi a-t-elle l'impression que le bonheur lui a glissé entre les doigts ? Tout ce qu'elle veut, c'est retrouver le chemin de la joie et de l'épanouissement. Quand Claude, routinologue, lui propose un accompagnement original pour l'y aider, elle n'hésite pas longtemps: elle fonce.
À travers des expériences étonnantes, créatives et riches de sens, elle va, pas à pas, transformer sa vie et repartir à la conquête de ses rêves…

vendredi 20 octobre 2023

L'amie prodigieuse d' Elena FERRANTE

J'ai aimé le premier tome pour cette jeunesse napolitaine, pour ce quartier pauvre où une enseignante essaie d'aider certains de ses élèves pour leur offrir un avenir meilleur. 
Une jolie description de l'époque, de la violence et de l'amitié.

« Je ne suis pas nostalgique de notre enfance: elle était pleine de violence. C'était la vie, un point c'est tout: et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.»
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. 
Traduit de l'italien par Elsa Damien avec la collaboration Christophe Mileschi.

Elle est tellement jeune, elle est tellement belle Lila, avec l'arrogance de ses seize ans, et cette jolie robe de mariée. J'ai eu tant de peine. J'ai tant haï Stefano, mais aussi les autres, hommes et femmes qui ont laissé faire, et approuvé! Un deuxième opus que j'ai beaucoup aimé!

"Si rien ne pouvait nous sauver, ni l'argent, ni le corps d'un homme, ni même les études, autant tout détruire immédiatement."
Le soir de son mariage, Lila, seize ans, comprend que son mari Stefano l'a trahie en s'associant aux frères Solara, les camorristes qu'elle déteste. De son côté, Elena, la narratrice, poursuit ses études au lycée. Quand l'été arrive, les deux amies partent pour Ischia. L'air de la mer doit aider Lila à prendre des forces afin de donner un fils à Stefano.
Traduit de l'italien par Elsa Damien avec la collaboration Christophe Mileschi.

Ce tome m'a portée jusqu'au bout de la nuit. J'ai aimé suivre Lila dans cette quête de liberté, dans cette lutte vers une indépendance, préférant se battre sans cesse que d'accepter l'inévitable!

Alors que les événements de 1968 s’annoncent, que les mouvements féministes et protestataires s’organisent, Elena, diplômée de l’École normale supérieure de Pise, est au premier rang. Lila, elle, travaille à l’usine, où elle subit le harcèlement des hommes et découvre les débuts de la lutte prolétaire. Pour les deux jeunes femmes, comme pour l’Italie, c’est le début d’une période de grands bouleversements.
Traduit de l'italien par Elsa Damien avec la collaboration Christophe Mileschi.

Est-ce le roman de trop pour moi? Je n'ai pas aimé Lena en femme soumise. L'emprise de Nino m'a insupportée. Je n'ai pas compris Lena, mère par intermittence , sacrifiant ses filles ainées, et même sa petite dernière.
Lena semble vivre sa vie par procuration, être toujours en attente que les autres agissent. 
En revanche, j'ai trouvé que l'auteur décrit avec talent le grand malheur de Lila, son chagrin et sa quête de Tina.

"Comme toujours, Lila s'attribuait le devoir de me planter une aiguille dans le cœur, non pour qu'il s'arrête mais pour qu?il batte plus fort." Elena, devenue auteure reconnue, vit au gré de ses escapades avec son amant entre Milan, Florence et Naples. Parce qu'elle s'est éloignée du quartier populaire où elle a grandi, Elena redoute les retrouvailles avec son amie d'enfance. Mais depuis quelque temps, Lila insiste pour la voir et lui parler... La saga se conclut en apothéose après avoir embrassé soixante ans d'histoire des deux femmes et de l?Italie, des années 1950 à nos jours.


mardi 10 octobre 2023

Réception funeste à Oxford de Faith MARTIN

Une enquête de Loveday & Ryder


Hiver 1962/1963, c’est l’occasion pour l’auteur de se souvenir de la vague de froid qui s’est abattue sur l’Europe entière. Oxford n’est pas épargnée, et j’ai vu sur le net de bien jolies photos de rues enneigées, de voitures recouvertes d’une jolie couche de neige.

Alors que la température ici (région de Nîmes) refuse de baisser, ce roman fut pour moi une belle source de fraicheur !
Fraicheur de retrouver notre toute jeune inspectrice qui doit se battre pour se faire une place au sein du commissariat…Ce n’est pas gagné, malgré tout son talent. En 1962 commence à peine une lente, trop lente émancipation féminine.
Comme pour les autres romans de cette série, j’ai apprécié l’écriture de Faith Martin. J’ai tendance à dire que tout se passe en douceur, et pourtant ce n’est pas le cas ! Manipulations, milieu bourgeois aisé, plutôt sournois, ambition, trahisons et mensonges, il va falloir une bonne dose de patience et de sagacité pour résoudre cette énigme.

Nous faisons la connaissance de Vincent, le fils de Clement Ryder… Plutôt beau gosse… (Un plus pour la suite ?)

En achetant ce roman, je me suis trompée, il me manque le tome d’avant ! " Couronnement fatal à Middle Fenton". Je l’achèterai dès ma prochaine visite en librairie.

Quatrième de couverture

Keep calm, un meurtrier est parmi nous.

31 décembre 1962. Alors qu’au-dehors la tempête fait rage, la bonne société d'Oxford se réunit chez Mrs Vander pour célébrer la nouvelle année. Une fête tout à fait exquise, à un détail près : l'un des invités est retrouvé mort dans sa voiture au petit matin.
Le jeune homme aurait perdu le contrôle de son véhicule, avant de succomber au froid. Très vite, pourtant, la policière Loveday et le coroner Ryder flairent le meurtre. Car, parmi les invités, très peu sont enclins à pleurer la victime, et au fil des interrogatoires émergent les secrets et rivalités cachées de cette petite communauté. Dans cet entrelacs de mensonges et de médisances, le duo d’enquêteurs doit se dépêcher de démêler le vrai du faux. Autrement, le coupable s'en sortira en ayant commis le crime parfait.
Une enquête savoureuse et acide au cœur de la bonne société d’Oxford, par la reine du cosy crime.
Traduit de l'anglais (Royaume-Unis) par Benjamin Kuntzer.

Faith Martin
Image source Babelio


Mes lectures de Faith Martin

dimanche 8 octobre 2023

Je t'aime de Barbara ABEL

On a trop souvent essayé de nous montrer les familles recomposées comme l’idéal d’un futur ou le foyer serait amour, joies, bonne humeur et belles ententes.
C’est parfois vrai, mais pas toujours. Si les parents sont heureux, les enfants sont peut-être en manque du parent absent. Si les parents s’aiment, les enfants ne sont pas toujours compatibles !
Et puis, il y a le mensonge, ou pire le non-dit !

Il y a la famille, l’amour et la haine. L’amour de Simon pour sa fille Alice, l’amour d’Alice pour Bruno. L’amour de Nicole pour son fil Bruno. Il y a les mères amputées de leurs enfants qui crient douleur, qui crient justice, qui crient vengeance.
Et si nous ajoutons Barbara Abel dans ce presque huis-clos, il y a un drame, avec des rebondissements.

Une lecture addictive qui bouleverse notre vision de la famille, de l’amour.


Quatrième de couverture 

À 18 ans, Alice est à l’âge des premiers « Je t’aime ». Pendant que Simon, son père, prend un nouveau départ : il vient de rencontrer Maude.
Entre cette dernière et Alice, les relations sont distantes, un statu quo de famille recomposée. Aussi, lorsque Maude surprend l’adolescente à fumer du cannabis dans sa chambre, accepte-t-elle, devant ses supplications, de ne rien dire à Simon. Une innocente cachotterie qui provoquera, six mois plus tard, une immense tragédie…
Il n’y a pas de petit mensonge. Et rien n’est plus proche de l’amour que la haine…

Barbara Abel
Photo source Wikipédia 
Salon du livre de Paris 2010

Mes lectures de Barbara Abel 

jeudi 5 octobre 2023

Les lettres de Rose de Clarisse SABARD

C’est ma deuxième rencontre avec Clarisse Sabard. J’aime cette façon qu’elle a d’aller chercher dans le passé les origines, les ancêtres de ses héros.

J’ai eu l’impression que sa rupture avec un australien, si elle l’avait peinée n’avait pas particulièrement blessée Lola. Et c’est dans les bras de son meilleur ami, Tristan qu’elle se remet de cet échec. Tristan et Lola, c’est un amour platonique. Tous les deux s’aiment et aiment les hommes. Leur amitié est très belle, c’est celle dont nous rêvons tous !
Alors, quand elle hérite de Rose, cette grand-mère dont elle ignorait jusque-là l’existence, elle se lance dans cette magnifique aventure, découvrir ses ancêtres, ses origines.

J’ai aimé cette recherche dans le passé, plonger dans les générations qui précèdent Lola et découvrir pourquoi elle a été abandonnée.
Une lecture détente, une lecture agréable qui nous rappelle les émotions, les joies et les peurs de notre adolescence !

Quatrième de couverture :

Lola a été adoptée à l'âge de trois mois. Près de trente ans plus tard, elle travaille dans le salon de thé de ses parents, en attendant de trouver enfin le métier de ses rêves : libraire.

Sa vie va basculer lorsqu'elle apprend que sa grand-mère biologique, qui vient de décéder, lui a légué un étrange héritage : une maison et son histoire dans le petit village d'Aubéry, à travers des lettres et des objets lui apprenant ses origines.

Mais tous les habitants ne voient pas d'un bon œil cette étrangère, notamment Vincent, son cousin. Et il y a également le beau Jim, qui éveille en elle plus de sentiments qu'elle ne le voudrait...

Clarisse Sabard
Photo source Livraddict


Mes lectures de Clarisse Sabard

dimanche 1 octobre 2023

À Dieu vat de Jean-Michel GUENASSIA



Je ne résiste pas à un « Guenassia ».  C’est, depuis « Le club des incorrigibles optimistes » un auteur que j’aime lire, j’ai lu tout ce qu’il a écrit. 

Les rencontres sont souvent dues au hasard, sur les lieux de travail, dans les bals populaires ou tout simplement à l’école.
Il y a beaucoup de personnages dans ce roman. Parfois j’ai pensé « trop ». Ils se connaissent, se côtoient, se perdent de vue et se retrouvent.

Je n’ai pas aimé Irène, qui se dit femme d’un seul homme (Georges), le père de ses filles. (Mais à quand même un amant) On dirait que ses filles sont là pour travailler, pour ramener de l’argent au foyer.
Arlène, ma préférée, devra lutter contre sa mère, Irène, pour faire des études. Surdouée a une époque où les femmes ne sont rien, elle devra sans cesse se battre pour affirmer sa vraie valeur ! Sa grand-mère Viviane est d’une grande aide morale, par sa présence et par son amour.
Je n’ai pas aimé Marie, qui ne sait pas faire la part des choses, et sans s’en rendre compte manipule et détruit son fils.
C’est toute une épopée que nous conte Guenassia. 

Malgré tout quelques longueurs, les explications sur le nucléaire et les diverses utilisations m'ont parfois lassée. 

Ce roman foisonne d’ambition, de rêves. Les guerres successives apportent leur lot de malheurs. De jolies histoires d’amour aussi. Des trahisons. Lutte des classes, lutte des femmes.
Un roman à lire pour redécouvrir toutes les luttes féminines, toutes les luttes de classe aussi. 

Quatrième de couverture :

    C'est dans l'euphorie d'un monde à reconstruire, en 1924, qu'Irène rencontre Georges. Elle est serveuse, il est menuisier aux studios de cinéma, et ressemble à s'y méprendre à Rudolph Valentino, ce qui en chavire plus d'une. Le temps d'une valse sur les bords de Marne, ils tombent amoureux.
    Leur fille aînée, Arlène, fera partie pendant son enfance du carré magique : à ses côtés, il y aura Daniel, qui se destine à Saint-Cyr, et Thomas et Marie, les jumeaux de bonne famille. Ils sont inséparables. Mais Arlène n'est pas comme eux. Malgré son humble extraction, elle va s'évertuer à être l'une des premières femmes ingénieurs atomiques en France.
    Ce qui n'est pas sans embûches. Ce qui n'est pas sans sacrifices.

    Chassé-croisé d'amours éperdues, de destinées funestes et de rendez-vous manqués sur fond de bouleversements sociaux et politiques, À dieu vat est aussi l'épopée d'un siècle : celui d'une jeunesse fracassée par trois guerres successives, des filles qui voulurent échapper à leur condition, et des gens modestes qui eurent de l'ambition.

Mes lectures de Guenassia

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