mercredi 15 décembre 2021

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Roland PEREZ

J’ai été surprise par la teneur de ce roman. Je pensais lire une œuvre légère et décalée, j’ai découvert l’histoire hors du commun de Roland Perez.
Né avec un pied bot, il ne marche pas, il passe sa petite enfance protégée par une maman exceptionnelle, mais aussi au milieu de frères et sœurs plutôt sympathiques.
Et surtout dans son handicap, il rencontre par l’intermédiaire de la télévision et des magazines Sylvie Vartan.
C’est un livre tendre, doux et cruel comme la vie. Ce sont les larmes d’une existence, les joies et les peines. Une vie entourée par une famille aimante.
Je ne connaissais pas Roland Pérez. C’est donc pour moi une découverte.

Quatrième de couverture :

Le récit tendre et détonnant d'une enfance pas comme les autres, bercée par la voix de Sylvie Vartan. Un roman drôle et chaleureux sur la famille et sur la différence.
À cinq ans, Roland ne marche toujours pas. Il vit dans une HLM du XIIIe arrondissement de Paris avec sa famille juive séfarade d'origine marocaine. Un appartement plein de vie d'où Roland ne peut sortir, si ce n'est dans les bras de sa mère.
La religion et la culture juives tiennent dans sa vie une place primordiale. Très croyante et surprotectrice, elle le garde à l'écart du monde extérieur. L'appartement est devenu son territoire, d'où il observe avec fascination les va-et-vient de ses frères et soeurs et de leurs amis. Mais c'est en regardant la télévision qu'il découvre le monde. Il se passionne pour les émissions de variétés et pour Sylvie Vartan, " étoile parmi les étoiles ".
Un jour, alors qu'il a six ans, un miracle se produit : il réussit enfin à marcher. Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est un roman tendre et loufoque, aux personnage drôles et attachants. Une histoire vraie, lumineuse et pleine d'espoir.

Sylvie Vartan & Roland Pérez
Photo source FaceBook



L'assassin de la rue Voltaire d' HenriLŒVENBRUCK




C’est toujours un plaisir de retrouver l’écriture d’ Henri Lœvenbruck. J’espérais c’est vrai cette suite, et ce qui est très rare je n’attends pas les sorties « poche » quand il s’agit de cette série.
À la fascinante histoire de la révolution de 1789, l’auteur ajoute l’intrigue policière. C’est Gabriel Joly, le jeune journaliste qui mène l’enquête. Il est bien sûr toujours accompagné par le commissaire Guyot qui tempère la fougue de la jeunesse de son protégé.
Notre héros a du mal à surmonter la mort de son amour, Lorette, la jolie et peu loquace bibliothécaire du couvent des Cordeliers. Mais il reprend le flambeau, et aide à son tour les plus fragiles, les plus démunis.
Dans ce décor flamboyant qu’est celui de la Comédie-Française, l’auteur nous fait vivre une enquête, où les personnages historiques côtoient les héros de fiction.
Savoureux, comme toujours !

J’ai été rejoint par Louloute, et nous avons fait cette lecture commune ensembles.

Quatrième de couverture :

Meurtres à la Comédie-Française

    Août 1789. La Révolution continue d'embraser le pays. Alors qu'à Versailles, les députés rédigent la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, le jeune journaliste Gabriel Joly, endeuillé, peine à retrouver le goût de vivre. Mais une étrange affaire de meurtres va peu à peu le tirer de sa torpeur…

    Dans le cercle très secret de la Comédie-Française, une série d'assassinats ébranle la troupe. Les uns après les autres, des comédiens et des employés sont tués en plein théâtre. 

    Alors que Danton lui-même est soupçonné, Gabriel, aidé du pirate Récif, son fidèle ami, mène une véritable enquête policière dans les coulisses de la célèbre institution.

    Vrais et faux témoignages, poursuites... Dans un huis clos infernal, réussira-t-il, cette fois, à démasquer l'auteur de ces crimes odieux ?

Photo Henri Lœvenbruck
Source Le figaro 11 /12/2019


Mes lectures de Lœvenbruck

mardi 14 décembre 2021

13 à table! 2022

Un livre acheté = 4 repas distribués

Cette année c’est en lecture commune avec ma fille que j’ai lu ce recueil de nouvelles. 
Pour la première fois depuis la première édition je vais donner un avis (bref) pour chaque nouvelle.
Merci à tous les auteurs pour ce recueil!

Le fugitif de Tonino BENAQUISTA
Un papa qui ado a été figurant dans un film, se fait taquiner par ses enfants, par son épouse. Pourtant, il se souvient de la belle rencontre, et de son émotion de l’époque.

Un faire-valoir de Françoise BOURDIN
C’est comme souvent chez Françoise Bourdin, une belle romance. Cette petite nouvelle sans prétention donne le sourire.

Souvenirs d’enfance de Marina CARRÈRE D'ENCAUSSE
Quel cauchemar ! Cette nouvelle me laisse un goût amer, Nathalie, que j’ai d'abord appréciée perd toute crédibilité à la fin. J’aurai préféré un peu plus de subtilité !

Dag Hammarskjöld de Jean-Paul DUBOIS 
Prix Nobel de la paix en 1961, Dag Hammarskjöld meurt le jour où l’enfant devient orphelin. Un accident de voiture, la radio de la simca. Ambiance des années 60 très bien décrite.

On ne joue plus de François d'EPENOUX 
Sympathique cet oncle Tiff. Les vacances sont propices aux amours naissantes. Le passé souvenirs merveilleux trahi par le présent.

L’ Ascension de Karine GIEBEL
J’ai beaucoup aimé. L’égoïsme de la jeunesse, cette maman très protectrice, 
mais c’est du Giebel pur jus ! On aime ça, même si c’est… du Giebel !

Les étés de Marie-Hélène LAFON
Un enfant de 13 ans, passe ses vacances à observer ses voisins. Une fratrie de 3 enfants. J’ai trouvé surprenant que jamais notre jeune homme ne cherche à les rencontrer. (ni l’inverse)

L’ Abat-Jour cramoisi du vieux sémaphore d’ Alexandra LAPIERRE

Vengeance d’une cadette s’imaginant insignifiante et négligée par à son  ainée pendant leur enfance?

Poulet rôti à l’origan frais et au citron de Cyril LIGNAC
Pour réaliser cette recette, j’ai préféré aller sur le site de l’auteur.
La recette est plus complexe, mais le résultat est délicieux !
(ajout photo)
En revanche, mon mari, on se demande bien pourquoi, a effacé les photos du plat.
Je suis furieuse.

Le coup de folie des vacances de Agnès MARTIN-LUGAND
C’est charmant. Famille recomposée idéale, le charme des vieux mas du sud, les vacances au soleil.

La nuit de juillet de Étienne de MONTÉTY
Voilà la jolie histoire d’une bouquiniste parisienne et de deux jeunes hommes, le fantasque Baptiste, qui travaille sur les toits de Paris, et Manfred, le photographe allemand. Le tout bien sur pendant la coupe du monde de 1982 !!!!

Petite vacance de François MOREL 
Un président en vadrouille…

Martine de Romain PUÉRTOLAS
Un speed dating qui tient de l’absurde (en littérature) et est étonnant par son coté répétitif.

Génie et Magnificent de Tatiana de ROSNAY
Deux vieilles dames comme je les aime, fantasques, indignes.

La chambre verte de Leïla SLIMANI

Les vacances peuvent devenir l’enfer quand une mère refuse d’entendre, d’écouter ou de croire sa fille.


Illustration de Riad Sattouf

Tonino BENAQUISTA * Françoise BOURDIN
Marina CARRÈRE d'ENCAUSSE
Jean-Paul DUBOIS * François d'EPENOUX
Karine GIEBEL * Marie-Hélène LAFON
Alexandra LAPIERRE * Cyril LIGNAC
Agnès MARTIN-LUGAND * Étienne de MONTÉTY
François MOREL * Romain PUÉRTOLAS
Tatiana de ROSNAY * Leïla SLIMANI
13 à table ! 
vous propose ses meilleurs 
souvenirs de vacances...

lundi 13 décembre 2021

Les larmes du devoir de Madeleine TIOLLAIS


Les « décembristes » ou « décabristes », quelques jeunes gens aux idées libérales inspirées par la révolution française, vont, à la mort du tsar Alexandre 1er comploter contre Nicolas 1er. Sans doute mal préparés, s’assimilant plus à des provocations dues aux fougues de la jeunesse, les complotistes sont arrêtés et condamnés. Ces jeunes gens appartiennent à l’aristocratie russe. Ils seront déportés en Sibérie, puis condamnés à la relégation à vie.
Leurs épouses, et leurs fiancées, (elles seront onze) vont alors faire pression auprès de la tsarine pour rejoindre leurs hommes au bagne.
C’est cette fabuleuse histoire, dont les héroïnes sont entre autres Pauline, la petite couturière parisienne, Catherine Troubetskoï et Marie Volkonski que va nous raconter Madeleine Tiollais.
D’abord mal reçues, méprisées, insultées par un gouverneur peu scrupuleux, elles auront des conditions de vies très dures. Ces conditions s’amélioreront avec l’arrivée du nouveau gouverneur Stanislas Romanovitch Leparski.
J’ai beaucoup aimé Pauline, qui sait s’adapter, qui reste toujours digne, qui entreprends toujours et est d’un fabuleux courage. J’ai admiré Catherine Troubetskoï, qui adapte son train de vie, communique par courrier avec sa sœur, elle transmet son savoir, entreprend d’éduquer les enfants, ainsi que ceux des paysans autour d’elle. Quant à Marie Volkoski, cette jeune femme capricieuse, assumera ce long calvaire sans jamais perdre son sang-froid.
Ce n’est pas un roman, mais une réelle page d’histoire, solidement documentée qui nous est racontée.
Le récit de cet épisode d’une révolution peu connue est très agréable. La lecture est très enrichissante, c’est un très bel hommage à ces jeunes femmes courageuses.

La revue « Histoire & Civilisations » N°72 mai 2021consacre un article à cette révolution. « La première révolution russe … en 1825 » 

Quatrième de couverture :

À la mort d'Alexandre Ier, un petit groupe de conspirateurs, les Décembristes, imagine un coup d'Etat afin d'offrir à la Russie de 1825 des lois plus libérales. Mais leur tentative, mal préparée, échoue. Arrêtés, ces hommes, qui comptent parmi eux quelques personnages de haut rang, sont condamnés à la déportation en Sibérie, suivie de la relégation à vie. Plaidant humblement leur cause auprès de la tsarine, leurs épouses, parmi lesquelles deux Françaises, obtiennent alors de pouvoir les accompagner au bagne de Tchita et de partager leur misère. Un peu plus tard, transférés au pénitencier de Pétrovsk, où leurs conditions de vie, avec le temps, vont s'améliorer, ces hommes et ces femmes trouveront encore la force d'agrandir leurs familles et de donner naissance à des enfants tout en sachant ces derniers soumis à la loi du servage. Plus forte cependant sera leur fidélité et plus vive leur espérance dans les lendemains. Avec l'avènement d'Alexandre II, l'avenir finira, jour après jour, par leur donner raison...

mardi 7 décembre 2021

La chasse de Bernard MINIER


Je viens de terminer « La vallée » et je retrouve Servaz, note flic mélomane dans une nouvelle enquête. Cette fois-ci, il est réintégré, récupère son poste de commandant et son équipe. J’ai été heureuse de retrouver l’excentrique Samira Cheung, et Vincent Espérandieu jeune homme sympathique, geek bien installé dans notre époque.
Nous vivons avec les policiers les violences inhérentes aux banlieues des grandes villes, des cités où les dealers font régner leur loi, où l’insécurité, la peur et la délinquance sont le quotidien des habitants. Une haine contre le service d’ordre que Servaz ne comprend pas.
Une chasse, une justice parallèle, des hommes qui s’engagent et décident de faire justice parce qu’ils pensent nos juges sont trop laxistes. J’ai pensé à "La nuit des juges" film de Peter Hyams (1983) avec Michael Douglas dans le rôle d’un juge désabusé.
Trahi jusque dans son propre camp, il faudra à notre héros toute la douceur de Léa et la tendresse de Gustav pour ne pas sombrer.
Un roman qui se termine par un joli rayon de soleil!

Quatrième de couverture :

" Il y a des ténèbres qu'aucun soleil ne peut dissiper. "

Sous le halo de la pleine lune, un cerf surgit de la forêt. L'animal a des yeux humains. Ce n'est pas une bête sauvage qui a été chassée dans les forêts de l'Ariège...

Dans ce thriller implacable au final renversant, Bernard Minier s'empare des dérives de notre époque. Manipulations, violences, règlements de comptes, un roman d'une actualité brûlante sur les sentiers de la peur.

Une enquête où Martin Servaz joue son honneur autant que sa peau.

Photo Bernard Minier
Source Cultura


Mes lectures de Minier 

samedi 4 décembre 2021

La vallée de Bernard MINIER


C’est la sixième aventure de Martin Servaz que je lis, (plus deux autres Minier) c’est dire si j’apprécie cet auteur.
Un appel, pas n’importe quel appel, un appel au secours de Marianne. Alors, Martin part sans trop réfléchir. Il laisse son petit Gustav, et Léa, sa précieuse amie, son âme sœur, sa maitresse.
Nous nous retrouvons dans une vallée des Pyrénées, coupée du monde par un éboulement.
Suspendu et en attente de son jugement Servaz est dans la vallée à titre personnel, il cherche Marianne.  Des meurtres atroces, Irène Ziegler est chargée de l’enquête.
Marianne reste introuvable.
Toute une série de personnages, tous plus suspects les uns que les autres. Un monastère et des moines tristes, une psychiatre aussi belle que machiavélique, des mentalités moyenâgeuses, des hommes rustres, des femmes féroces, sans parler des enfants !

C’est un bon moment de lecture.

Quatrième de couverture :

Un appel au secours au milieu de la nuit.
Une vallée coupée du monde.
Une abbaye pleine de secrets.
Une forêt mystérieuse.
Une série de meurtres épouvantables.
Une population terrifiée qui veut se faire justice.
Un corbeau qui accuse.
Une communauté au bord du chaos.

Bernard Minier
Photo source Livraddict


Mes lectures de Minier