lundi 25 janvier 2021

Né d'aucune femme de Franck BOUYSSE

 


Quatrième de couverture :

"Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d'une femme à l'asile .
— Et alors, qu'y-a-t-il d'extraordinaire à cela ? demandais-je.
— Sous sa robe, c'est là que je les ai cachés.
— De quoi parlez-vous ?
— Les cahiers... Ceux de Rose."

Ainsi sortent de l'ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquelles elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin.

Mon avis :

Ce roman m'a portée jusqu'au bout de la nuit.
J'ai fait avec ce livre une lecture commune avec ma fille. 
Chaque personnage est un monde à lui seul. 
Un monde fait de non-dit, de non-intégration et de désespoir.
Aucun personnage n'est anodin. 
Il y a Edmond que j'ai détesté pour sa lâcheté, et que ma fille a vu d'une autre façon.
Il y à Onésime, que ma fille a détesté, alors que je lui ai trouvé des circonstances atténuantes!
Il y a Elle, et tant d'autres. 
Il y a des non-dits, plus parlant que les longs discours.
Il y a la haine, et il y a l'amour… aussi et surtout!

Le blog de ma fille  P(art)age de lectures

Franck Bouysse 
Photo source 
Agnès Karinthi

mercredi 20 janvier 2021

Œuvres de François VILLON


Pas de quatrième de couverture pour cette édition!

François de Montcorbier dit Villon , né en 1431 à Paris et disparait après 1463
Écolier de l’Université, maître de la faculté des Arts dès 21 ans, il mène tout d'abord la vie joyeuse d’un étudiant du Quartier latin. 
À 24 ans, il tue un prêtre dans une rixe et fuit Paris. Amnistié, il s’exile de nouveau, un an plus tard, après le cambriolage du collège de Navarre. 
Accueilli à la cour du prince-poète Charles d’Orléans, il échoue à y faire carrière. 
Il mène alors une vie errante et misérable. 
Il revient à Paris environ six ans plus tard. 
Arrêté lors d'une rixe, il est condamné à la pendaison. 
Après appel, le Parlement casse le jugement mais le bannit pour dix ans.
On perd totalement sa trace.

Mon avis:

C'est très difficile de donner un avis sur l'œuvre complète.
Malgré une bonne volonté évidente, comme souvent que je lis "mes" poètes, 
j'ai la fâcheuse tendance à relire les poèmes que j'aime, faisant l'impasse sur certains,
allant trop vite sur d'autres, et relisant, redisant, récitant les plus aimés.

Source Wikipédia
Portrait présumé de François Villon 
par  Pierre Levet, (1489).
dans la plus ancienne édition de ses œuvres

dimanche 17 janvier 2021

Je, François Villon de Jean TEULÉ

 


Quatrième de couverture

Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d'Arc.  On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a étudié à l'université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois.  Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Il a commis tous les actes qu'un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l'histoire de son temps.  Il a ouvert cette voie somptueuse qu'emprunteront à sa suite tous les autres poètes: l'absolue liberté. 

Mon avis: 

Ce n'est pas une lecture facile. 


J'aime le poète, j'aime François Villon. 
Je savais que malgré une bonne éducation il avait été un mauvais garçon, un délinquant dirait-on aujourd'hui. 
Je savais qu'il avait vécu de rapines, de fuites, qu'il avait assassiné, fréquenté des milieux "maffieux" et les bandes de bandits de grand-chemin. Je ne l'avais jamais imaginé pervers. 
Je ne sais pas si je pourrai lui pardonner Isabelle de Bruyère.

Mais là encore, j'avais oublié le Moyen-âge, sa violence, ses tortures et ses recluses. 
Teulé m'a donné envie de me replonger dans Villon. 
J'aime qu'il aie traduit certains poèmes. 
Parce lire Villon demande souvent une interprétation, une traduction. 

dimanche 10 janvier 2021

Le neveu d'Amérique de Luis SEPÙLVEDA


Quatrième de couverture :

Pour s'acquitter d'une promesse faite à son grand-père, Luis part pour le village andalou de ses ancêtres : Martos. Il parcourt d'abord l'Amérique latine, du Chili à la Patagonie, en passant par l'Équateur, et croise en chemin un curé alcoolique et un membre de la secte Hare Krishna. Il étudie la sociologie, côtoie les dictatures… pour sonder l'âme du sous-continent, et devenir homme.

Mon avis: 

J'ai beaucoup aimé suivre Luis Sepùlveda tout au long de ses souvenirs. Quelle façon originale de raconter, sans jamais se mettre en avant. 
Il nous présente les anonymes ou les célébrités qu'il croise sur son chemin .
Les hommes et les femmes qu'il a rencontrés, les amitiés, les combats. 
Il marche, il avance, pour respecter ce serment fait à "Pépé" alors qu'il n'était qu'un petit garçon.
Ce retour au pays de ses ancêtres est une sorte de quête du graal. 
Et j'ai trouvé magique l'arrivée à Martos du "Neveu d'Amérique". 

Mes lectures de Sepùlveda
 
J'ai découvert Sepùlveda avec des romans "jeunesse"

Luis Sepùlveda 
Caricature
Source
Article de Angel Fabian Hernandez Caballero
Article du periodistas-es.com

Merci Laurence !

mardi 5 janvier 2021

Trompe-la-mort de Jean-Michel GUENASSIA

 



Quatrième de couverture 

Tom Larch est-il vraiment immortel ? Aucun être humain n’aurait pu survivre aux accidents dont il s’est tiré. A-t-il un secret qui le protège des coups du sort ? Ou un ange gardien qui veille sur lui ?
Est-ce le hasard ou son instinct de vie qui lui permet de s’en sortir à chaque fois ? Obligé de quitter New Delhi pour Londres à huit ans, Tom est depuis toujours écartelé entre ses deux cultures. Celle de sa mère, indienne, et celle de son père, ingénieur anglais. À dix-huit ans, il s’engage dans les Royal Marines, et devient un héros, malgré lui. Rendu à la vie civile, il devra affronter ses propres démons quand l’un des hommes les plus riches du monde lui demandera d'aller en Inde à la recherche de son fils, que Tom est le seul à pouvoir retrouver.

Mon avis :

Il est né d’un père anglais et d’une mère indienne, il est né d’une belle histoire d’amour, il est né en Inde, sait faire voler les cerfs-volants, parle Indisch, il vit jusqu’à ses 8 ans à Delhi, puis la famille s’installe à Greenwich. Sa mère meurt dans un incendie dont il réchappe. Fâché avec son père, il décide dès qu’il a dix-huit ans de s’engager dans la " Royal Marine".
Tout va très très vite ! Parce qu’à chaque évènement dramatique qu’il vit, il est le seul survivant. Parce qu’autour de lui, des hommes, comme lui, ne se relèvent pas. Il peut passer des mois dans le coma, devenir sourd, être oublié au fin fond du désert, ou prisonnier dans les cachots de son Inde natale, il se relève toujours (j’ose à peine écrire « tel le phénix de ses cendres » !)
Bien sûr Guenassia, avec cette écriture que j’aime tant nous fait vivre cette épopée au même rythme que son héros. J’ai parfois pensé à « Incassable » tant tout explose autour de Tom Larch, tant il est invulnérable.

Mes lectures de Jean-Michel Guenassia:

J’ai aimé Michel Marini, le jeune et sympathique héros de" Le club des incorrigibles Optimistes " j’ai adoré le généreux Joseph Kaplan de " La vie rêvée d' Ernesto G." .
J’ai trouvé que « Trompe-la-mort », mon cinquième roman de Guenassia, tenait davantage du "super héros". 

Jean-michel Guenassia 
Photo 2017
Source m.popaganda.gr 

Merci Laurence!

vendredi 1 janvier 2021

Mamie Luger de Benoît PHILIPPON

 


Quatrième de couverture :

Six heures du matin : Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate.
Huit heures : l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au luger vide son sac et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors … Aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sais pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.

Mon avis : 

Au delà du comique de la situation, le propos n'est pas anodin. Il traite de l'évolution du féminisme au XXème siècle. 
Je ne savais pas ce qu'était un "luger"!
Cette arme de guerre va permettre à Berthe de s'émanciper du joug des hommes, va la libérer. Elle ne se laissera jamais manipuler, elle se fera respecter… Et si sa cave est pleine de cadavres, c'est qu'ils l'ont bien cherché, les hommes qui ont partagé sa vie! 
Le propos est peut-être exagéré, mais je suis heureuse que des "Mamie Luger" aient existé, pour faire évoluer ce long combat du féminisme. Encore aujourd'hui trop de femmes subissent les violences de leur mari ou compagnon. En 2019, tous les deux jours une femme est  tuée par son conjoint.

Pour aller plus loin :

Extrait de la pièce de théâtre de Corinne Berron, Bonbon, Hélène Serres, Vanina Sicurani et Trinidad : 
"Et pendant ce temps Simone veille":
Simone:" Moi je dis, le féminisme est aussi affaire d'hommes. L'avenir du monde c'est qu'on avance ensemble et pas en ennemis. Les hommes et les femmes sont égaux, pas identiques, égaux. Le XXI siècle sera féminin!".
Avis   ICI 

Merci Laurence pour ce cadeau!