lundi 29 septembre 2014

Beignets de tomates vertes

Fannie FLAGG

Couverture : Justine Bonnard

Quatrième de couverture :

Au sud de l’Amérique profonde, en Alabama, un café au bord d’une voie ferrée… Ninny, fringante octogénaire, se souvient et raconte à Evelyn, une femme au foyer à l’existence monotone, les incroyables histoires de la petite ville de Whistle Stop. Grâce à l’adorable vieille dame, Evelyn, qui vit très mal l’approche de la cinquantaine, va peu à peu s’affirmer et reprendre goût à la vie.Une chronique nostalgique et tendre, généreuse et colorée, pleine de saveur et d’humour.
Traduit de l’américain par Philippe Rouard

Je me suis laissée prendre par cette chronique de presque un siècle en Alabama.
J’ai été comme Evelyn, passionnée par les récits de Ninny, cette vieille dame si attachante qui va nous raconter l’histoire de sa petite ville, de sa famille, de ses amis, et un peu aussi la sienne.
Bien sûr, elle est âgée Ninny, alors parfois elle perd le fil... ou peut-être fait semblant de le perdre pour nous tenir en haleine, pour qu’on revienne la voir, pour qu’encore on l’écoute et qu’avec elle on se penche sur ce vieil album de souvenirs.
Elle va même donner des conseils à Evelyn et l’aider à sortir de son immobilisme et de sa depréssion.
Grâce à Ninny, Evelyn et nous, lecteurs, nous découvrons un monde de tolérance où les individus ne sont regardés que pour ce qu’il sont et font et jamais pour leurs différences. 

samedi 27 septembre 2014

Le prince de la brume

de Carlos RUIZ ZAFON

Quatrième de couverture

1943. Menacée par la guerre, la famille Carver gagne la côte anglaise et emménage dans une belle maison de station balnéaire. Mais un démon les y a précédés... Intrigués par l'histoire trouble de la maison et ses ombres rôdeuses, Max et Alicia, les enfants Carver, explorent les alentours : le jardin aux statues si expressives, l'épave du cargo échoué dans la baie... De redoutables secrets les attendent. D'un Prince, surgi de la brume, la malédiction attend son accomplissement.

Traduit de l'espagnol parFrançois Maspero

Quel bonheur pour moi que de retrouver Ruiz Zafon! Quelle belle journée j'ai passé avec Max Carver, Alicia et Roland!
En introduction, Ruiz Zafon s'adresse au lecteur, à son "ami lecteur" pour être précis. "J'aime croire que ces contes sont faits pour tous les âges, et j'espère que des adultes auront envie d'explorer ces histoires de magie, de mystères et d'aventures.".
Pour moi en tout cas, c'est parfaitement réussi. 
L'histoire commence le jour où la famille décide de déménager, c'est aussi le jour anniversaire de Max, c'est son treizième anniversaire.
Et nous allons suivre cette famille, le père et la mère, Alicia, l'aînée, Max et la benjamine, Irina.
Le voyage en train, la découverte de la mer, la maison en bord de mer, la plage, le village...et le chat...et l'horloge de la gare qui semble marcher à l'envers... 
On ne sait plus trop où se situe le vrai, le rêve, l'imagination des héros ou la malédiction.
Tout semble tellement vivant...Ce prince de la brume fait revenir toutes nos peurs d'enfants, et pourtant avec quelle vigueur nous retrouvons notre âme d'adolescent pour combattre avec nos héros.
Une belle écriture, de belles heures de lecture.

Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom

Barbara CONSTANTINE

Couverture: dpcom.fr

Quatrième de couverture

Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home déglingué avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). 
Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, pique leurs carottes, leurs pommes de terre... Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes. 
Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n'était pas passé par là...

J'ai eu l'impression de lire un conte, agréable certes, mais un conte. C'est vrai qu'il est mignon notre petit homme, on ne peut que craquer pour cet enfant qui respecte la nature, les animaux, les personnes âgées, qui aime sa maman, (malgré les baffes et les excès de tendresse, malgré l'absence et surtout l'immaturité). 
Barbara Constantine dévoile peu à peu les blessures de ces héros, tous ses êtres qui ont surtout en commun une immense solitude. 
Mais les gens qu'elle décrit ne sont pas ordinaires.
Comme dans "Et puis Paulette" et "À Mélie, sans mélo"  Barbara Constantine nous parle de gens du terroir, loin des villes. Ils profitent de ce que la nature peut offrir de mieux, surtout si on la respecte. L'entraide et le respect des autres sont également récurent chez cet auteur. Pas toujours très réaliste, mais tellement rafraichissant.

jeudi 25 septembre 2014

Les cathédrales du vide

Henri LOEVENBRUCK

Couverture: Flamidon (J'ai lu)

Quatrième de couverture

Une mystérieuse organisation internationale protectrice de l’environnement s’empare de plusieurs régions du globe, à la recherche d’un secret millénaire, qui pourrait menacer l’ordre géopolitique de la planète. Ari Mackenzie, ancien des renseignements généraux, alerté par une série d’inexplicables disparitions, décide de mener l’enquête. Existerait-il un lien entre les étranges recherches de cette organisation et les occultes découvertes de Nicolas Flamel, célèbre alchimiste du Moyen Age ? 
Le commandant Mackenzie va devoir se mesurer aux ténèbres. Une enquête dangereuse, la dernière peut-être…

Dans la jungle amazonienne un homme meurt.
Dans un bar de Paris, Ari Mackenzie, boit. Il est dépressif et ne se remet pas d'avoir du arrêter sa dernière enquête pour cause de "secret d'état" (Le rasoir d'Ockham).
Depuis le moyen âge, Nicolas Flamel nous écrit la vérité sur la légende qui entoure son nom.
Trois cambriolages au sein de l'équipe de Mackenzie et notre héros et ses compagnons , Iris Michotte et Krysztov Zalewski vont reprendre l'enquête. 
Je n'ai guère repris mon souffle en lisant ce roman.
D'assassinats en Suisse, d'enquêtes sur des organisations protectrices de la nature, de disparitions de savants, d'apparition de services secrets européens, de luttes dans la jungle équatorienne... rien ne manque pour tenir le lecteur en haleine.
Le récit de Nicolas Flamel revient régulièrement, nous reprenons notre respiration et nous lisons, serein ce récit tout droit venu de moyen-âge, ce temps des bâtisseurs des cathédrales, ce temps de l'obscurantisme et de l'alchimie.
Et cette cathédrale, au milieu de nulle part. 
Je n'ai pas été déçue par ma lecture, il va falloir que je "regarnisse" ma PÀL en Loevenbruck, parque je n'en resterai pas là avec cet auteur.

dimanche 21 septembre 2014

Biographie de Alfred de Musset. Sa vie et ses oeuvres.

Paul de MUSSET.


C'est en 1877, soit vingt ans après la mort de son jeune frère que Paul décide de publier une biographie d'Alfred de Musset. (1810-1857)
Venant d'un milieu cultivé et aisé, Paul nous décrit un enfant surdoué. Il l'était sans doute, puisqu'élève du collège Henri IV, il obtient de nombreuses récompenses, et "saute" plusieurs classes.

L'amour que Paul éprouve pour son frère est sans nuance. J'ai parfois songé à une hagiographie tant l'auteur trouve des "excuses" au comportement de son jeune frère.
Jamais Paul ne parle de la vie dissolue, de l'alcoolisme et du libertinage d' Alfred. La "paresse" qui s'empare de jeune frère est expliquée par sa "muse" absente. On n'écrit pas sous la contrainte. Un poète  est un homme libre...J'ai trouvé beaucoup de complaisance dans cette biographie.
Jamais George Sand n'est nommée. Jamais le nom des maîtresses du poète n'apparait vraiment. Elles sont suggérées, il prétend garder leurs noms secret pour ne pas leur nuire. C'est sûrement tout à son honneur, mais hypocrite quand on sait que le poète ne s'est jamais vraiment caché.

J'ai trouvé très intéressant le lien que fait Paul entre la vie d' Alfred et les oeuvres écrites. Chaque évènement inspirant un poème, un acte, un écrit Paul fait le lien et explique.
Il nous dit aussi respecter les volontés de son cadet en brulant certains textes ou dessins trouvés par le poète "imparfaits". Quel dommage, c'est pour moi une hérésie, parce que les artistes ne sont pas toujours les meilleurs juges de la qualité de leurs oeuvres.

Si j'ai apprécié l'écriture et une certaine pudeur, j'ai regretté tout au long de cette lecture le trop grand amour pour ce frère trop tôt parti. On a hélas tendance à sanctifier les êtres chers une fois ceux-ci morts. C'est une erreur, les êtres que nous aimons, nous les aimons aussi -et peut-être surtout- pour leurs défauts.

jeudi 18 septembre 2014

La mala hora

Gabriel GARCIA MARQUEZ

Couverture: François Gigot

Quatrième de couverture

Dans ce village colombien qui a connu la guerre civile, le maire a rétabli l'ordre par la terreur. Mais, un soir, des tracts anonymes apparaissent sur quelques portes. Celui que lit César Montero l'amène aussitôt à tuer. Et les tracts se multiplient, réveillant dans la mémoire de chacun les combines, les exactions, les crimes passés.
Le curé Angel demande finalement au maire de prendre des mesures devant ce "cas de terrorisme contre l'ordre moral".


Traduit de l'espagnol (Colombie) par Claude Couffon.

Nous nous retrouvons dans un village colombien, beaucoup de personnages. Nous passons d'un personnage à l'autre sans toujours bien comprendre leurs liens.
Puis j'ai finalement compris. Ce roman n'est pas un thriller où nous cherchons un éventuel corbeau, un colleur d'affiches, non, c'est une chronique sur la vie d'un village après, et certainement avant une guerre civile.
Nous voyons alors toute la misère de ce peuple, la violence et la peur, accentuées par un climat lourd et pesant, par des inondations et les malversations des uns et des autres.
Si l'auteur n'avait pas donné de noms à ses personnages, s'il les avait juste désigné par leur fonction, "le curé", "le maire", "le dentiste", "la veuve propriétaire", "l'ouvrier", etc, ma lecture aurait été plus aisée, je n'aurai pas cherché à tout prix des liens, mais juste vu un peuple en marche.
"Une fable politique étonnante" dit l'éditeur à la fin de la quatrième de couverture, une fable, peut-être, mais je trouve qu'on est quand même bien proche de la réalité de certains peuples.
Une lecture étonnante et enrichissante pour ce premier roman que je lis de Garcia Marquez, prix Nobel de littérature 1982.

mercredi 17 septembre 2014

Jane Eyre

Charlotte BRONTË

Couverture: John Everett Mellais

Quatrième de couverture

Depuis sa publication en 1847, "Jane Eyre" n'a jamais cessé d'être l'un des romans anglais les plus célèbres et les plus admirés.
Aucun élément de pathétique ne manque en effet à ce drame de la solitude et de la servitude, qui, grâce à l'imagination créatrice de Charlotte Brontë, baigne dans un inoubliable climat d'étrangeté.
Privée très tôt de ses parents, Jane Eyre a connu les rigueurs de l'orphelinat avant d'entrer comme gouvernante au château de Thornfield. Ses qualités d'esprit et de courage y sont vite appréciées. Le bonheur semble lui sourire. Mais, avec l'homme auquel elle va lier sa destinée, Rochester, sombre et fascinant, tyrannique et désespéré, elle va pénétrer dans un univers de tragédie.

Traduit de l'anglais par Sylvère Monod.

Autant le dire de suite, j'ai beaucoup aimé "Orgueil et préjugés" de Jane Austin, toutes les critiques de "Jane Eyre" que j'ai lues sont positives, c'est donc plutôt optimiste que j'ai abordé ce roman (de plus de six cents pages tout de même). C'est un roman que j'ai moyennement apprécié.

Jane Eyre est le narrateur, elle nous raconte sa vie.
Le roman se "découpe" en trois périodes:
L'enfance d'une orpheline, mal aimée de sa tante et cousins, puis confiée à un orphelinat.
On ne peut pas rester insensible à la vie de cette petite fille. Charlotte Brontë décrit fort bien les désarrois de l'enfant, son intégration, son évolution au sein même de cette pension, puis son besoin de partir.
Nous abordons ensuite les débuts de notre jeune gouvernante, puis son amour avec Rochester.
J'avoue avoir eu du mal avec cette partie, l'héroïne, que je trouvais courageuse et volontaire se transforme en une petite chose fragile devant son "maître". Elle a 18 ans seulement, elle ne connait rien aux hommes, mais quand même... je ne dirai rien sur ce qui m'a choqué pour ne pas dévoiler la trame à d'éventuels futurs lecteurs... J'ai eu l'impression de lire "un roman à l'eau de rose" ou un "roman à la Delly", pour les plus jeunes, un "Harlequin", mais bien écrit quand même.
Elle réussit à s'échapper avant que l'irréparable ne soit accompli, et va remonter dans mon estime. Elle va retrouver son assurance, trouver de quoi survivre, puis vivre. On la dit depuis le début peu jolie, je pense qu'en réalité elle est pleine de charme et que l' âge l'embellira. C'est vrai qu'elle semble toujours godiche face aux éléments masculins du roman, hommes très sûrs de la supériorité masculine. (Charlotte Brontë et ses soeurs ont utilisé des pseudonymes masculins pour pouvoir être éditées.)
La fin du roman n'est pas vraiment ce que j' aurai souhaité, mais c'est quand même une fin heureuse.

mercredi 10 septembre 2014

Le syndrome Copernic

Henri LOEVENBRUCK

Couverture: photo Getty Images

Quatrième de couverture

Un matin d'été ordinaire, trois bombes explosent dans une haute tour du quartier de la Défense. Toutes les personnes qui étaient entrées dans le gratte-ciel périssent dans l'effondrement. Toutes, sauf une. Vigo Ravel, quelques minutes avant l'attentat, a entendu des voix dans sa tête qui lui ordonnaient de fuir. Et il a survécu. Il comprend alors qu'il détient un secret qui pourrait changer la face du monde. Encore faut-il en comprendre l'origine. Qui sont ces hommes qui le traquent ? Quelle énigme se cache derrière le Protocole 88 ? 
Il est des mystères qui valent tous les sacrifices. Même celui de l'âme.

J'ai eu peur en commençant ce roman. La schizophrénie est une maladie grave qui bousille la vie des malades et de leur entourage. Aurai-je le courage, après avoir lu tant de livres, tant de témoignages sur ces maladies mentales jamais clairement diagnostiquées...? Après avoir compris que l'espoir était toujours fol et que le malheur était lui aussi sans fin.
Après tout, j'aime lire Loevenbruck, alors j'ai continué.
C'est que dès le début de ce roman nous découvrons que notre héros souffre de schizophrénie. 
Vigo Ravel en est en tout cas convaincu, son médecin, le docteur Guillaume, ses parents, et son employeur, sont les seules personnes qu'il fréquente, mais qui paraissent si indifférentes...
Il est amnésique, ne se souvient pas de ce qu'il était avant sa maladie. Sa vie est bien réglée, entre les soins, sa vie sans partage avec le couple Ravel et son travail.
Et puis l'explosion...Il court, court, s'échappe et se retrouve tout seul...Il arrête son traitement.
Un vieux réflexe peut-être, et il rentre dans le cabinet d'une psychologue.
"- Le syndrome Copernic?
  - Oui, c'est un syndrome récurrent chez nombre de patients atteints de paranoïa ou de schizophrénie paranoïde: la certitude de posséder une vérité essentielle, capitale, qui vous place au-dessus du commun des mortels, mais à laquelle le monde entier refuse de croire."
Il va croiser dans la salle d'attente Agnès, elle va tenter de l'aider.
Avec Vigo Ravel, Loevenbruck nous entraîne dans un monde où la folie n'est pas forcément où on croit la trouver.
Nous allons entrer dans un monde de manipulations politiques et militaires, de manipulations mentales, et notre héros, aidés par quelques "purs" recherchant la vérité va se retrouver confronté à ce qu'il est vraiment et à ce qu'on a fait de lui.
L'écriture de Loevenbruck est parfaite, comme toujours quelques longueurs qui "me" le rendent attachant, les rebondissements et les actions ne manquent pas non plus.
Sauf ma crainte du début...Un bon moment de lecture.

dimanche 7 septembre 2014

La blonde en béton

Mickaël CONNELLY

Couverture: photo Hugues Ducrocq

Quatrième de couverture

L'inspecteur Harry Bosch travaillait, il y a quatre ans de cela, au sein d'une brigade spéciale enquêtant sur les meurtres du " Dollmaker ", tueur en série dont les victimes, invariablement, portaient sur le visage un maquillage funèbre. L'enquête s'était achevée avec la mort du principal suspect, Norman Church. Quatre ans après les faits, Money Chandler, redoutable avocate de L.A., accuse Bosch d'avoir tué un innocent. Et malgré le soutien que lui apportent ses supérieurs, l'inspecteur ne tarde pas à douter de la légitimité de son geste... Tandis que les audiences, de plus en plus tendues, se succèdent, l'inspecteur reprend l'enquête à son point de départ.
Traduit de l'américain par Jean Esch.

Voilà quatre ans déjà que Harry Bosch a abattu Norman Churk. Le rapport établissant sa légitime défense est mis en cause par la veuve, aidée par Money Chandler, une redoutable avocate.
Les audiences se succèdent et peu à peu, tout comme Harry, nous commençons à douter.
D'autant plus que les assassinats continuent, est-ce un imitateur, un disciple... Harry se serait-il trompé?
Affronter les jurés, le juge, écouter les témoignages, voir son passé exposé sans vergogne, est une rude épreuve. Les policiers ne sont pas des justiciers, aurait-il outrepassé ses droits en tirant, ou a-t-il vraiment cru être en danger?
L'inspecteur, pour une fois soutenu par ses supérieurs, va reprendre l'enquête.
Malgré sa liaison avec la jolie Sylvia, Harry Bosch reste un homme tourmenté. Son enfance et la mort violente de sa mère font de lui un "vengeur" idéal pour Chandler.
J'ai vraiment souffert avec notre héros, j' ai été captivée par cette aventure et j'ai encore une fois, sans vraiment réfléchir suivi Connelly et son héros.
"Je vais te confier un secret, Harry... Sur cette terre, personne n'est ce qu'il prétend être. Personne. Dès qu'on se retrouve seul chez soi, derrière la porte fermée et verrouillée... Et, quoi qu'on en pense, personne ne connaît personne. Dans le meilleur des cas, on peut seulement espérer se connaître soi-même. Et parfois, quand on y parvient, quand on découvre sa vraie nature, on est obligé de détourner le regard..."

jeudi 4 septembre 2014

Les héritiers de l'aube 2. Des profondeurs

Patrick Mc Spare

Couverture: Miguel Coimbra

Quatrième de couverture:

San-Francisco, avril 1906.

Séparés au cours de leur voyage temporel, Laure, Alex et Tom échouent dans la célèbre Cité de la Baie. Alors qu’une belle mais impitoyable démone lance sur eux ses atroces créations, ils doivent retrouver la Pierre d’Émeraude.
Hélas, même l’aide du Primo-Sorcier Raspoutine, même l’arrivée inattendue d’Alba, Héritière descendant de Nostradamus, ne pourront empêcher la catastrophe.
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », avaient annoncé les Forces des Ténèbres. S’ils n’ont jamais visité les abysses, nos quatre héros vont vite découvrir ce que le Mal réserve à la surface. 
Mort, feu et ruines.

C'est en participant à un concours organisé par le forum "Partage lecture" (Cassiopée) et les éditions Scrinéo, que j'ai gagné ce roman. J'ai trouvé la couverture de Miguel  Coimbra très belle et je n'ai pas hésité à relever le défi. Mon texte ici 
Merci aux organisateurs de "partage lecture", à Cassiopée et aux éditions Scrinéo pour ce beau cadeau.

Je n'ai pas lu le premier tome, mais je n'ai eu aucune difficulté pour comprendre que trois de nos héros s'étaient rencontrés au moment de la révolution française. Alba, jeune noble espagnole va se joindre à eux. Ils viennent d'époques différentes et doivent grâce aux dons transmis par leurs ancêtres les "primo-sorciers", retrouver une pierre et sauver le monde.
L'action se déroule en 1906, à San Francisco, avant et pendant le tremblement de terre qui anéantit la ville.
Entre histoire et fantastiques, nos héros dotés de dons complémentaires vont se battre contre des monstres venus des abysses, contre de légendaires êtres malfaisants, contre la magie et les sortilèges.
Les combats sont rapides et surréalistes,.
J'ai trouvé très original de faire vivre cette aventure à des héros venant d'époques différentes. Leur culture et leur moeurs ne sont pas les mêmes et ils doivent se comprendre et se respecter. 

mardi 2 septembre 2014

Millénium 3 - La reine du palais des courants d'air-

Steig LARSSON

Couverture: John John Jesse

Quatrième de couverture

Que les lecteurs des deux premiers tomes de la trilogie Millénium ne lisent pas les lignes qui suivent s'ils préfèrent découvrir par eux-mêmes ce troisième volume d'une série rapidement devenue culte. 
Le lecteur du deuxième tome l'espérait, son rêve est exaucé : Lisbeth n'est pas morte.
Ce n'est cependant pas une raison pour crier victoire : Lisbeth, très mal en point, va rester coincée des semaines à l'hôpital, dans l'incapacité physique de bouger et d'agir. Coincée, elle l'est d'autant plus que pèsent sur elle diverses accusations qui la font placer en isolement par la police. Un ennui de taille : son père, qui la hait et qu'elle a frappé à coups de hache, se trouve dans le même hôpital, un peu en meilleur état qu'elle... 
Il n'existe, par ailleurs, aucune raison pour que cessent les activités souterraines de quelques renégats de la Säpo, la police de sûreté. Pour rester cachés, ces gens de l'ombre auront sans doute intérêt à éliminer ceux qui les gênent ou qui savent. 
Côté forces du bien. on peut compter sur Mikael Blomkvist, qui, d'une part, aime beaucoup Lisbeth mais ne peut pas la rencontrer, et, d'autre part, commence à concocter un beau scoop sur des secrets d'Etat qui pourraient, par la même occasion, blanchir à jamais Lisbeth. Mikael peut certainement compter sur l'aide d'Armanskij, reste à savoir s'il peut encore faire confiance à Erika Berger, passée maintenant rédactrice en chef d'une publication concurrente.

Je n'avais aucun doute, Lisbeth Salander, malgré la gravité de ses blessures, ne pouvait que rencontrer un chirurgien exceptionnel et être sauvée.
L'intérêt c'était plutôt de savoir ce qu'il adviendrait d'elle, de son combat pour faire éclater la vérité, de sa lutte contre son père et les services secrets suédois.
Nous retrouvons un Blomkvist égal à lui même, beau, charmeur et amical.
Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal avec ce troisième tome. 
Si l'histoire continue effectivement et que nous retrouvons Salander, l'auteur semble s'égarer dans toutes sortes de "sous-histoires" annexes et parallèles. Je n'ai pas trouvé d'intérêt, sinon en vue de faire un feuilleton interminable.
Bien évidement j'ai aimé Salander parce que c'était une héroïne toute en fragilité et en force. J'ai donc été déçue par son inactivité pendant une grande partie du roman.
Ceci dit, l'histoire est prenante, les rebondissements présents, Blomkvist plus sympa que jamais et les méchants vraiment très méchants.

lundi 1 septembre 2014

Notre coeur

Guy de Maupassant

Quatrième de couverture:

Sa réserve hautaine semblait dire : « Je ne suis rien parce que je n’ai rien voulu être ». Il vivait donc dans un cercle étroit, dédaignant la galanterie élégante et les grands salons en vue où d’autres auraient brillé plus que lui, l’auraient rejeté dans l’armée des figurants mondains. Il ne voulait aller que dans les maisons où on apprécierait sûrement ses qualités sérieuses et voilées ; et, s’il avait consenti si vite à se laisser conduire chez Mme Michèle de Burne, c’est que ses meilleurs amis, ceux qui proclamaient partout ses mérites cachés, étaient les familiers de cette jeune femme.

Ils n' ont pas l'air de faire grand chose d'utile tous ces rentiers et artistes vivant de leur notoriété et se rencontrant au salon de Mme de Burne. Ils essaient de séduire cette jolie veuve, elle les charme mais n' accorde jamais de faveurs qu'amicales à ces nombreux soupirants.
Comme les autres, André Mariolle finira par être séduit. Ils deviendront amants, mais elle refuse de divulguer leur liaison. Elle ne veut pas perdre son statut. Il prendra, sans se soucier ni de son très jeune âge ni de l'amour qu'elle a pour lui, une maîtresse et fera d'elle une femme entretenue. Michèle et lui resteront des amants cachés.
Ce n'est pas une époque facile pour les femmes en général, mais aussi pour les femmes de ces milieux demi-mondains. Elles passaient le plus souvent de la tutelle de leur père à celle de leur mari et étaient considérées comme des êtres incapables, irresponsables. Celles qui mal mariées avaient la "chance" de devenir veuves avaient tout intérêt à garder leur liberté.
Quel bonheur pour moi que l'écriture de Maupassant. L'intrigue sert de support à de nombreuses descriptions. Son approche de Mont-Saint-Michel est superbe. La visite magnifiquement décrite. Sa vision du hêtre et du chêne s'enlaçant est magique.
Je retrouve toujours cet auteur avec plaisir...Il vient, tel un ami à ma rencontre depuis des années, mais rarement, et il ne m'a jamais déçue. Son style, son écriture m'enchante.