mercredi 20 décembre 2023

Insignis de Charlotte LETOURNEUR

Un choc entre un camion et une porche!
Et devinez : « Ce n’est pas la porche qui gagne! »

Très vite les enquêteurs découvrent des indices laissant supposer que cet accident n’est pas si banal.
C’est Brice Caley, un jeune inspecteur fraichement muté à Rennes qui hérite du dossier.
Nous assistons à l’intégration de ce policier au sein d’une équipe. Ce solitaire a malgré tout besoin des autres pour avancer dans son enquête. Il va découvrir le monde obscur qu’est le dark webb.

C’est un roman qui est intéressant, il se lit vite. Le casting est assez glamour. Il laisse un petit gout amer sur les dégâts de l’informatique et les possibilités de piratage!

Quatrième de couverture :

Un crime maquillé en banal accident de la route...
Des suspects cachant leur double vie...
Des homicides filmés en direct et postés sur la toile...
Pour sa première enquête, le jeune lieutenant de police Brice Caley
n’en demandait pas tant pour se faire remarquer de ses supérieurs !
Animé par sa passion pour la sulfureuse Noémie, psy le jour escort la nuit, Brice plonge au cœur d’un jeu de rôles, traquant le harceleur No One, qui manipule ses futures victimes caché derrière ses ordinateurs.
Dans ce thriller tendu et palpitant, Brice, Noémie et No One sont les pièces d’un jeu sinistre au nom étrange: Insignis.

dimanche 17 décembre 2023

Attaquer la terre et le soleil de Mathieu BELEZI

Alors que le sujet est plutôt douloureux, le début de la colonisation de l’ Algérie (1830), j’ai trouvé ce roman très bien écrit, j’ose même le dire, une certaine douceur dans ces mots qui décrivent bien souvent le pire. Une promesse faite à des fermiers français pour qu’ils acceptent de s’installer en Algérie. Une protection militaire, et un espoir de bien vivre de son travail. Une ascension sociale peut-être.
La violence des militaires, leur chef que j’ai trouvé en dessous de tout. J’ai espéré sans trop y croire une intervention des soldats pour se rebeller contre ce monstre. Ce racisme aussi, faire croire aux colons que l’arabe est un sauvage. La peur de l’autre, la peur de la différence.
Les maladies, les épreuves et l’immense courage de Séraphine. 

Quatrième de couverture

Attaquer la terre et le soleil narre le destin d’une poignée de colons et de soldats pris dans l’enfer oublié de la colonisation algérienne, au dix-neuvième siècle. Et en un bref roman, c’est toute l’expérience d’un écrivain qui subitement se cristallise et bouleverse, une voix hantée par Faulkner qui se donne.
Depuis plus de vingt ans, Mathieu Belezi construit une œuvre romanesque d’une cohérence étonnante, à la phrase ciselée. La musicalité qui frappe dès les premières lignes d’Attaquer la terre et le soleil fait écho à Le Petit Roi, son premier roman publié en 1998 aux éditions Phébus. Quant à son thème, il renvoie évidemment à sa grande trilogie algérienne, publiée successivement aux éditions Albin Michel (C’était notre terre, 2008) et Flammarion (Les vieux Fous, 2011 ; Un faux pas dans la vie d’Emma Picard, 2015). Est-ce la constance de ce parcours qui explique la fulgurance de ce nouveau roman ? Écrit en quelques mois, Attaquer la terre et le soleil dit en tout cas avec une beauté tragique, à travers les voix d’une femme et d’un soldat, la folie, l’enfer, que fut cette colonisation.

 

vendredi 15 décembre 2023

Les mémoires d'un chat de Hiro ARIKAWA


Illustration de couverture : Irina Garmashova-Cawton.

J'avais tant aimé "Au prochain arrêt" de Hiro Arikawa, que ce livre est devenu une évidence!

Une histoire d’amour entre un chat des rues, Nana, et Satoru, un jeune homme sympathique et plutôt solitaire. Parce qu’il doit se séparer de son chat, Satoru va traverser le Japon. Il va à la rencontre d’amis, de souvenirs.
Orphelin à l’âge de douze ans, élevé par sa tante Noriko, Il va avec elle et grâce au métier de celle-ci, voyager. En revanche il ne pourra pas garder de chat, mais il a réussi à se créer un réseau d’amis solides.
Adulte et indépendant, il récupère un chat des rues, Nana, libre et solitaire, et entre eux, une belle histoire d’amour.
On a cette impression diffuse que Satoru traverse la vie avec sourire et bonne humeur, essayant de ne laisser autour de lui que tendresse et affection.
Quelle belle façon que de découvrir le Japon en le traversant avec Satoru et son chat Nana. Une histoire toute en douceur. Des histoires d’amitiés sincères. Quelques larmes aussi.

Quatrième de couverture

Un chat de gouttière au parler franc et rompu au langage des humains a pris ses quartiers dans le parking d’un immeuble de Tokyo. Lui qui, pour rien au monde, ne troquerait sa liberté se fait un jour percuter par une voiture et se voit contraint d’accepter la perspective d’une cohabitation durable avec Satoru, un locataire, qui le soigne et lui attribue un nom – Nana.
Cinq ans plus tard, des circonstances imprévues obligent Satoru à se séparer de Nana. Désireux de lui trouver un bon maître, il se tourne vers d’anciens camarad
es d’études, disséminés aux quatre coins du Japon. Commence alors une série de voyages et de retrouvailles qui sont pour Nana autant d’occasions de découvrir le passé de Satoru et de nous révéler maints aspects de la société japonaise.
Traduit du japonais par Jean-Louis de la Couronne.

samedi 9 décembre 2023

13 à table ! 2O24 "J'ai 10 ans"


Couverture illustrée par Riad Sattouf 

J'ai passé un bon moment en lisant ces nouvelles, préfacées par Romain Colucci.
Depuis dix ans déjà je me régale avec ce petit livre de poche. 
Je l'offre aussi, souvent d'ailleurs à des non lecteurs. Les nouvelles sont une approche plus facile pour accéder à la lecture.
Cet ouvrage est dédié à la mémoire de Françoise Bourdin (1952/2022).

« La fin de l’enfance » Philippe Besson découvre son attirance pour les hommes, malgré son amour pour Nadia.

« J’ai 10 ans … demain » Michel Bussi raconte Dilara, quelle émotion que cette lecture.

Maxime Chattam « 22 »: Un vieil homme déjoue un attentat et se souvient que lorsqu’il avait dix ans, il a assiste à un un autre attentat, un autre 22.

"69, Année fatidique"François d’Epenoux, cette nouvelle m’a donnée le sourire. 654 semble être un bon numéro pour notre auteur.

Avec « Ceci est mon journal intime » Lorraine Fouchet fait vivre à ce fils d’une fromagère, ses dix ans, puis ses deux fois dix ans…Trois fois… toute une vie qui se compte de dix en dix. La vie est comme un plateau de fromages pour ce violoniste de talent…

Elle est mignonne, la petite « Chloé » de Giebel. Mais voilà, elle a une tache de naissance qui la défigure. Rhama, sa meilleure amie souffre d’un excès de poids. Elles sont victimes de Nathan. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle ou l’héroïne est positive et généreuse.

« On est pas des machines » de Raphaëlle Giordano. J’ai beaucoup aimé et souri de cette vision écologiste et humaine des machines qui sont souvent de fidèles compagnes de vie.

Dans « Garçon crépon » Philippe Jaenada ne comprend pas le choix du curé. Il doit interpréter un olivier. Il est déçu, bien sur, il a dix ans et méritait mieux… Un mauvais moment dont il fera un plus!

« Les escarpins, un conte de Noël » d’ Alexandra Lapierre .Cette nouvelle m’a profondément perturbée. Cette petite fille qu’on refuse de croire, que sa mère punit sans preuve. Elle a eu raison Coralie, de rester sur sa position.

Un très joli souvenir d’enfance, Le cake marbré au chocolat de la maman de Cyril Lignac. En principe je réalise les recettes de Cyril Lignac, au moins une fois. Mon marbré est différent, et personne ne s’est jamais plaint. En relisant pour la troisième fois la recette je ne suis pas sure de la réaliser.

Nous retrouvons Sophia et Éric, dont nous avons suivi les amours depuis leur première rencontre. Avec « Où en serions-nous aujourd’hui? »Agnès Martin-Lugand les fait vieillir en douceur. Dimitri, le fils de Sonia, et Louise, la fille d’ Éric ont quitté le foyer. L’amour est toujours présent. Un jolie moment de douceur.

« L’appartement » de Romain Puértolas est une histoire assez surprenante. Un sac plein d’argent, un enfant qui veut acheter un appartement, qui croit avoir trouvé son père… et finalement un joli conte de fée!

"Aranéide" de Tatiana de Rosnay. À dix ans, deux fillettes se détestent.
Leur haine est telle que les années passant, elle garde sa vigueur. Étonnant cette haine qui perdure. Ces dix ans qu’elles garderont dans la haine!

C’est la période du confinement que Leïla Slimani nous raconte dans « Le Portail » une famille qui profite d’une cour, un portail toujours fermé. Le jour où il s’ouvre, les enfants n’ont plus le droit d’aller jouer. La vie en huis clos, et toutes les dérives d’un confinement.

"Le Miroir", surprenante et très triste histoire que nous offre Thilliez pour terminer cet opus des « J’ai dix ans ». Une maman alcoolique, un miroir et un enfant. Quand Bob, adulte se reflète, le miroir semble refléter le passé, mais ne peut le changer…Dommage !

Quatrième de couverture :

13 à table ! a dix ans déjà.
Plus que jamais les Restos du Cœur ont besoin d’aide.
Cette année encore, 15 auteurs offrent une nouvelle pour que vous puissiez offrir des repas.
Le thème de ce recueil coulait de source : 
J’ai dix ans.
Avec l’aimable autorisation d’Alain Souchon et Laurent Voulzy.

Philippe Besson - Alexandra Lapierre
Michel Bussi - Cyril Lignac
Maxime Chattam - Agnès Martin-Lugand
François d’Epenoux - Romain Puértolas
Lorraine Fouchet - Tatiana de Rosnay
Karine Giebel - Leïla Slimani
Raphaëlle Giordano - Franck Thilliez
Philippe Jaenada

Préface des Resto du Coeur : 
Romain Colucci, bénévole "volant"

mercredi 6 décembre 2023

Psychopompe d' Amélie NOTHOMB

Étrange Nothomb!
J’aime le personnage, à la fois fragile et loufoque, tragique et comique. Mais parfois l’écrivain m’agace. Sa découverte des oiseaux ne m’a pas fascinée. Je n’y ai pas trouvé un grand intérêt.
Est-ce pour masquer ce drame, ce viol dont elle est victime alors qu’elle n’est encore qu’une enfant? Elle sera certainement « sauvée » par l’écriture, elle décide sans doute de s’envoler en écrivant.
Je vois dans ce roman une façon de se rapprocher de ce père décédé pendant le confinement et auquel elle n’a pas pu dire adieu.
Je me rend bien compte que j’essaie de trouver des raisons à ce roman que je n’ai pas aimé.

Quatrième de couverture:

"Écrire, c'est voler"

mardi 5 décembre 2023

Conte de fées de Stephen KING

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Il a eu une petite enfance heureuse, Charlie Reade, jusqu’à ce que sa maman meure dans un accident et que son père désespéré se laisse aller à la boisson.
Charlie prend soin de son papa, qui finira par guérir. Notre gentil bonhomme est devenu, à 17 ans un beau spécimen de presque deux mètres et d’une centaine de kilos.
Il se lie d’amitié avec Howard Bowdich, un vieil homme et de Radar, un vieux chien. Devenu héritier du vieil homme, il découvre une vraie fortune, et … un monde féérique.
J’ai plongé dans ce roman comme une adolescente que je ne suis plus depuis longtemps. J’ai redécouvert les joies des aventures imaginaires, des peurs d’enfants, des méchants et des gentils. J’ai aimé et détesté certains personnages. J’ai cru à la magie, à la jeunesse retrouvée et aux sortilèges.
C’est un roman qui s’adresse sans doute à un jeune public, à des ados ou jeunes adultes, et en ces périodes de fêtes de fin d’années et de Noël, il est une lecture idéale!

Quatrième de couverture :

Conte de fées, c’est l’histoire magnifique et terrifiante d’un garçon de dix-sept ans qui hérite de clés ouvrant sur un univers parallèle où le Bien affronte le pouvoir écrasant du Mal.
Une bataille dont l’enjeu est capital… pour notre monde.
Traduit de l' anglais (États-Unis) par Jean Esch.

lundi 4 décembre 2023

Petites filles perdues d' Angela MARSONS

C’est une très belle découverte que je viens de faire en lisant ce roman!
Deux petites filles, amies depuis toujours et inséparables sont enlevées ensembles. Comble de l’horreur, le ravisseur rendra une seule fillette, celle dont les parents feront la plus belle offre financière.
Une enquêtrice, Kim Stone sort de ses habitudes parce qu’elle est expressément demandée par la maman d’une des victimes. Elles ont toutes les deux un douloureux passé et, même si elles sont très différentes, Karen (maman de Charlie) sait que Kim fera tout ce qu’elle pourra pour retrouver sa fille.
C’est une enquête magnifique, une tension extrême. De tous les cotés surgissent des rebondissements. Entre le sordide et la farouche volonté des enquêteurs pour tenter de retrouver les fillettes. Ce n’est pas combien, comment, mais qui? Quel enfant va-t-on sacrifier?
La nature humaine est bien analysée. Une lecture enrichissante et passionnante .

Quatrième de couverture:

Qui seriez-vous prêts à sacrifier pour revoir votre enfant?

Les Timmins et les Hanson sont deux familles qui s’entendent à merveille et dont les petites filles de neuf ans sont inséparables. Jusqu’au jour où un SMS vient foudroyer leurs existences : « Charlotte et Amy ne rentreront pas à la maison aujourd’hui. »
Chargée de l’enquête, l’inspectrice Kim Stone, pourtant réputée pour ses nerfs d’acier, est saisie d’effroi quand arrive un deuxième message des ravisseurs : seule la famille qui paiera la plus grosse rançon reverra son enfant. Un mode opératoire déjà pratiqué dans un autre kidnapping, un an plus tôt, qui s’était soldé par un drame.
Fausses pistes, impasses, pression médiatique : Kim Stone va devoir lutter pour garder l’esprit clair et empêcher les deux familles de se livrer à des enchères mortifères. Combien de temps avant que les parents effrayés craquent et jettent l’autre enfant en pâture ?
Traduit de l'anglais (Royaume-Unis) par Véronique Roland.

dimanche 3 décembre 2023

Famille parfaite de Lisa GARDNER

J’ai beaucoup aimé cette lecture qui mêle enquête policière et relations familiales.
L’enlèvement d’une famille, leur séquestration va mettre en évidence leurs failles, leurs blessures et les limites de leur amour. Tessa Leoni, que je découvre avec ce roman, (mon premier Lisa Gardner) est plutôt sympathique.
Cette jeune maman, veuve, détective privée est envoyée par la société de surveillance du domicile des disparus. Waith Foster est un shérif célibataire plutôt sympathique aimant travailler le bois. Ils vont s’entendre et enquêter ensembles.
Une histoire plutôt surprenante, avec des rebondissements, des surprises où se mêlent amour, trahisons …
Une lecture captivante et addictive!

Quatrième de couverture :

Les Denbe semblaient sortir des pages des magazines glamour : un mariage modèle, une belle situation, une ravissante fille de quinze ans, une demeure somptueuse dans la banlieue chic de Boston…
Une vie de rêve. Jusqu’au jour où ils disparaissent tous les trois. Pas d’effraction, pas de témoin, pas de motifs, pas de demande de rançon. Juste quelques traces de pas et des débris de cartouches de Taser sur le sol de leur maison. Pour la détective privée Tessa Leoni, l’enlèvement ne fait aucun doute. Mais que pouvait bien cacher une existence en apparence aussi lisse ?
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Cécile Deniard.