dimanche 30 août 2020

L' attentat de Yasmina KHADRA


Quatrième de couverture :

Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l'hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d'origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l'attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d'urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds: il s'agit de sa propre femme. 
Comment admettre l'impossible, comprendre l'inimaginable, découvrir qu'on a partagé, des années durant, la vie et l'intimité d'une personne dont on ignorait l'essentiel? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien

Mon avis :

C'est la descente aux enfers du docteur Amine que nous allons vivre. 
Il est chirurgien. Il tente de réparer les survivants d' un attentat. Il découvre que la responsable kamikaze n'est autre que Sihen, son épouse aimée.
Il va essayer de comprendre comment son épouse a pu se radicaliser, devenir terroriste et donner sa vie à "sa" cause.
C'est très bien écrit, la dureté du propos est adoucie par la poésie des mots.



Illustration de Yasmina Khadra
À la recherche du temps gagné.
Janvier 2012

samedi 29 août 2020

L'institut de Stephen KING


Quatrième de couverture : 

Au coeur de la nuit, à Minneapolis, des intrus pénètrent la maison de Luke Ellis, jeune surdoué de 12 ans, tuent ses parents et le kidnappent.

Luke se réveille à l'Institut, dans une chambre presque semblable à la sienne, sauf qu'elle n'a pas de fenêtre. Dans le couloir, d'autres portes cachent d'autres enfants, dotés comme lui de pouvoirs psychiques.

Que font-ils là ? Qu'attend-on d'eux ? Et pourquoi aucun de ces enfants ne cherche-t-il à s'enfuir ?

Traduit de L'anglais (États-Unis) par Jean Esch.

Mon avis:

Avec l'institut, c'est mon âme d'enfant que j'ai retrouvée. 
Captivée par ce roman, j'ai suivi sans crainte le jeune meneur Luke. Enlevé, incarcéré dans un établissement pour le moins étrange, il va partager le quotidien d'autres enfants, comme lui hors norme. Car il faut bien le dire, l'institut ne recrute pas! L'institut enlève, arrache de façon violente de jeunes enfants à leur famille, assassinant les parents. 
Un veilleur de nuit, ancien flic se laissant guider par le hasard va se prendre d'affection pour notre jeune héros, pour ces jeunes devenus cobayes, à la merci d'adultes sans scrupule.
Lecture addictive, les pages se succèdent à la vitesse grand V tant le désir de connaitre la suite est présent. 
J'étais très méfiante, avec Stephen King, on ne sait jamais comment les choses vont évoluer!


Caricature réalisée par 
Jim Stigall (Juin 2020)

lundi 24 août 2020

Un pique-nique presque parfait de Faith MARTIN

Une enquête de Loveday & Ryder



Quatrième de couverture : 

Été 1960. Après une fête de fin d’année organisée par les étudiants de St Bede’s College sur les berges d’une rivière, le corps d’un certain Derek Chadworth est retrouvé flottant dans les eaux de Port Meadow. Et si tous les jeunes gens présents sur les lieux affirment que la mort de Derek est accidentelle, aucun d’entre eux ne peut attester avoir bel et bien aperçu l’étudiant à la fête. 
Confronté à des témoignages vagues qu’il juge peu crédibles, le Dr Clement Ryder décide d’ouvrir une enquête, assisté de la jeune policière Trudy Loveday, qui entreprend de se faire passer pour une étudiante de St Bede’s College. 
Trudy arrivera-t-elle à gagner la confiance des élèves et percer le mystère qui entoure la mort d'un des jeunes hommes les plus populaires de l’université ? Car une chose est sûre : Derek Chadworth n’était pas un étudiant comme les autres…
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Alexandra Herscovici-Schiller.

Mon avis:

J'ai beaucoup aimé "Le corbeau d' Oxford", c'est donc avec plaisir que je me plongeais à nouveau dans l'Oxford des années soixante, retrouvant le brillant et vieux légiste Clement Ryder, et la jeune policière, toujours stagiaire, Trudy Loveday.
C'est dans le milieu étudiant mais aussi dans le monde de la pornographie que nos deux héros vont enquêter.
C'est un peu brutal pour notre petite stagiaire. Deux mondes qu'elle ne connait pas, dont elle ignore les codes… Mais avide d'apprendre, ravie d'être guidée par Clement Ryder, elle sera d'une grande aide pour son mentor.
L'auteur nous transporte dans les années soixante avec un réel talent.
C'est un bonheur de lecture!

Mon petit plus :

C'est toujours la couverture ! Elle est de l'illustratrice Djorh (Guedra).
Parfaite pour ce roman, des couleurs tendres qui correspondent au style de l'écriture.
Le décor est déjà posé, nos deux personnages principaux, les barques, le noyé. 

samedi 22 août 2020

Tout le bleu du ciel de Mélissa DA COSTA


Quatrième de couverture :

"Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple."

Émile n'a plus beaucoup de temps à vivre. Il a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence.
Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté, où naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour, qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile.


Mon avis :

Comme j'ai aimé ce roman!
J'ai pleuré aussi.
Est-ce l'histoire de ce jeune homme dont la vie est interrompue par tant de cruauté?
Est-ce le mystère de Joanne, qu'on devine malgré tout assez vite?
Où alors ce délicieux voyage dans les montagnes de mon enfance, les randonnées dans ces villages des Pyrénées dont les noms chantent encore dans ma mémoire. La fraicheur d'un lac, d'une cascade sauvage. La beauté d'une vallée qu'on découvre chaque fois différente.

J'ai aimé cette affection, cet amour qui se développent lentement entre Émile et Joanne, empreints de tendresse et de respect.
Un "roman route" comme je les aime.
Un voyage au coeur de l'humain.
L'auteur raconte avec délicatesse, on sent chez elle un désir d'union avec la nature.