jeudi 27 janvier 2022

Premier sang d' Amélie NOTHOMB


Elle prend la plume pour faire parler Patrick Nothomb, ce père qui vient de décéder. Elle désire sans doute lui rendre hommage, lui prouver son amour, et se souvenir de ce qu’il fut pour atténuer son chagrin.
Le jeune Patrick, qui vit dans l’ombre d’un père trop tôt disparu, est choyé par ses grands-parents maternels, mais ignoré par sa maman va nous raconter son itinéraire.

Il rencontre son grand-père, le Baron Pierre Nothomb, poète rêveur et fantasque, vivant de peu avec sa nouvelle famille. Dans cet espace de liberté, où chaque enfant se débrouille pour survivre, pour manger, il saura s’adapter et rendre ses séjours agréables.
Puis vient le temps des amours, du mariage et des enfants… Deux, André et Juliette, avant d’être affecté au Congo-Kinshasa, et nommé consul à Stanleyville. Otage, il négociera afin de sauver un maximum de vies.
Je pense que l’enfance a été racontée avec bonheur à ses enfants, à Amélie, comme une parenthèse enchantée par son père, sa rencontre avec Danièle et sa joie de devenir père aussi. Il reste plus difficile de parler de l’horreur des prises d’otages, des assassinats gratuits et des trois mois d’enfer.
C’est un bel hommage qu’Amélie Nothomb rend à son père.

Pour ce roman, Amélie Nothomb a reçu le prix Renaudot 2021 .

Quatrième de couverture :

« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »


Patrick Nothomb (1936-1920)
Photo  2012
source Wikipedia 


Mes lectures d'Amélie Nothomb

samedi 22 janvier 2022

Les sept Sœurs de Lucinda RILEY : Tome 5 Tiggy, la Sœur de la Lune


Pa Salt meurt et laisse à ses sept filles adoptives l’opportunité de découvrir leurs origines.
Tiggy, la sœur de la Lune est la cinquième, adoptée en Espagne, à Grenade 

Tiggy (Taygète d'Asplièse) semble avoir le don très particulier de voyance, lié très certainement à ses origines gitanes.
Les chats sauvages d’Ecosse disparus sont réintroduits dans le domaine de Kinnaird , Tiggy doit s’assurer de leur adaptation, et surtout qu’ils se reproduisent afin que l’espèce perdure. Coïncidence étrange, Chilly, un vieux gitan vit dans ce domaine. Il lui dit « être chargé de la ramener chez elle ».
Son ancêtre c’est Lucia, fabuleuse danseuse de Flamenco.
Contrairement à ses sœurs, Tiggy ne semble pas posséder cet art qu’est la danse, et plus particulièrement le flamenco, qui répond à des règles très précises. Je n’ai pas non plus entendu le son des castagnettes. En revanche, Tiggy semble posséder ce don de voyance qu’ont toutes les gitanes, enfin, celles que je croise du côté des Saintes-Marie de la mer, d’Arles ou de Nîmes. Il y a chez les danseuses de Flamenco, une grâce, un port hautain, elles sont reines, elles sont uniques quand elles dansent.
J’ai trouvé Tiggy fade, terne, sans caractère alors que son ancêtre Lucia est lumineuse, étincelante, mais hélas capricieuse, invivable…
Pour l’instant c’est le tome que j’ai le moins aimé, même si j’ai pris plaisir en découvrant l’Espagne d’avant Franco, puis la révolution… 
J’ai trouvé la fin un peu longue et sans trop d’intérêt.

Quatrième de couverture 

À la mort de son père, l’énigmatique milliardaire Pa Salt – surnommé ainsi par ses filles, adoptées aux quatre coins du monde –, Tiggy se réfugie dans les Highlands écossais où elle se consacre à sa passion : s’occuper des animaux du domaine de Kinnaird, dirigé par le mystérieux Charlie. Là, au cœur de la nature, elle retrouve une sorte de paix intérieure. Mais sur le domaine vit aussi Chilly, un vieux gitan, porteur d’un troublant message : Tiggy est l’héritière d’une célèbre lignée de voyants andalous, et il était écrit qu’il serait celui qui la ramènerait chez elle… à Grenade.
Roman traduit de l’anglais (Irlande) par Marie-Axelle de La Rochefoucauld.

Carmen Amaya (1913-1963)
Fabuleuse danseuse de flamenco
dont Lucinda Riley s'est inspiré pour le personnage de Lucia.
Images source "LR Lucinda Riley"

mercredi 19 janvier 2022

Gagner n'est pas jouer d' Harlan COBEN


Win a tout du « fils à papa », l’arrogance, l’insolence et surtout les moyens financiers. Après tout son nom complet c’est Windsor Horne Lockwood III.
Mais voilà, alors que j’aurai dû le snober, ce héros m’a séduite. Cette façon peut-être qu’il a de nous prendre à témoin, de nous demander notre avis, puis finalement de n’en faire qu’à sa tête.
Cette indépendance, cette impunité que lui permet son argent. Sa nonchalance plus affichée que réelle lui donne un charme incontestable.
Des vols de tableaux, des manifestants-terroristes des années soixante encore recherchés, des viols et enlèvements non élucidés, une famille peu conventionnelle…
Mais finalement Win (pour les intimes et les lecteurs) respecte la morale et l’éthique.
Beaucoup de tendresse et de respect pour son père, beaucoup d’amour pour sa fille… Plus humain qu’il le voudrait sans doute !
Je l’avais déjà croisé alors qu’il aidait son ami Myron Bolitar dans « Sans laisser d’adresse » , et pas particulièrement apprécié. 
C’est donc pour moi une découverte positive de ce héros.
Une lecture addictive, rapide et fluide.

Quatrième de couverture :

Un vieil homme sauvagement assassiné à New York. À ses côtés, une toile de maître et une valise portant les inscriptions WHL III.

Windsor Horne Lockwood III.

Win. Un privé aux méthodes très spéciales, héritier d’une influente famille américaine.
Quel lien entre ce crime abject et les Lockwood ?
Le passé remonte la surface.

Une jeune fille séquestrée dans la « Cabane des horreurs ».
Un groupe d’ados illuminés devenus terroristes.
Une spirale de colère, de haine, de vengeance que rien ne semble pouvoir arrêter.

L’heure est venue pour Win de faire justice lui-même.
LA MORT EST UN JEU DANGEREUX…
POUR GAGNER, TOUS LES COUPS SONT PERMIS.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Roxane Azimi.

Je me demandais qui pourrait interpréter Win, 
j'ai trouvé ce dessin le représentant 
sur Alchetron, the free  social encyclopédie 

mardi 18 janvier 2022

La brodeuse de Winchester de Tracy CHEVALIER

Pas simple, pas évident d’être une femme célibataire au début du XXème siècle. Les hommes sont partis à la guerre, la première guerre mondiale, et peu sont revenus. Son frère, son fiancé sont morts, les années sont passées, et jamais Violet n’a retrouvé un homme digne de remplacer son Laurence.
Elle fait partie des excédentaires, ces femmes devenues bien malgré elles des « vieilles filles » (Il faut tout de même noter qu’elle n’a que 38 ans !)
C’est un très joli roman, très doux, très tendre qui ne parle pas de désespoir, mais d’amour, de tendresse. Il raconte les brodeuses de la cathédrale de Winchester et les sonneurs de cloches. Il parle des amours d’un soir, des amours entre femmes aussi. Il raconte la difficulté de transgresser les règles d’une époque plus rigide que la nôtre.
C’est aussi l’occasion pour Tracy Chevalier de rendre hommage à Louisa Pesel, brodeuse, enseignante de son art, collectionneuse et aussi amatrice d’iris (la fleur).

Quatrième de couverture :

Winchester, 1932. Violet Speedwell, dactylo de trente-huit ans, fait partie de ces millions de femmes restées célibataires depuis que la guerre a décimé toute une génération de fiancés potentiels. "Femme excédentaire", voilà l'étiquette qu'elle ne se résigne pas à porter, à une époque où la vie des femmes est strictement régentée. En quittant une mère acariâtre, Violet espérait prendre son envol, mais son maigre salaire lui permet peu de plaisirs et son célibat lui attire plus de mépris que d'amis. Le jour où elle assiste à un curieux office à la cathédrale, elle est loin de se douter que c'est au sein d'un cercle de brodeuses en apparence austère - fondé par la véritable Louisa Pesel - qu'elle trouvera le soutien et la créativité qui lui manquent. En se liant d'amitié avec l'audacieuse Gilda, Violet découvre aussi que la cathédrale abrite un tout autre cercle, masculin cette fois, dont Arthur, sonneur de cloches, semble disposé à lui dévoiler les coulisses. À la radio, on annonce l'arrivée d'un certain Hitler à la tête de l'Allemagne.

Louisa Pesel ((1870-1947)
Image: University of Leeds, ULITA Collection


Photos du site "TC Louisa and Canvas Embroidery".


C'est ma troisième rencontre avec Tracy Chevalier.
Mes lectures 

vendredi 14 janvier 2022

Les sept Sœurs de Lucinda RILEY : Tome 4 CeCe, la Sœur à la perle

Pa Salt meurt et laisse à ses sept filles adoptives l’opportunité de découvrir leurs origines.
CeCe, la sœur à la perle est la quatrième, adoptée en Australie.

CeCe (Célaéno d’Aspliese) est très proche de Star. Dyslexique, elle a toujours compté sur sa sœur pour l’aider. Star établie, notre « sœur à la perle »va donc devoir combattre ses peurs et voyager seule.
C’est une artiste, peintre et plasticienne qui se cherche encore. Elle n’entre pas dans les cases qu’on voudrait lui fixer et se rebelle.
J’ai aimé cette rencontre entre le peuple écossais, parti à la découverte des terres australes, et les aborigènes. J’ai aimé ces mélanges de croyance et ce respect des anciens !
Et finalement, j’ai aimé cette héroïne qui ne coche aucune case !

Quatrième de couverture:


À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a ramenées des quatre coins du monde et adoptées lorsqu’elles étaient bébés, Célanéo d’Aplièse et ses sœurs reçoivent chacune en héritage un indice qui leur permettra de percer le mystère de leurs origines. Le sien conduira CeCe jusque dans la chaleur et la poussière du centre rouge de l’Australie. Alors qu’elle découvre des secrets enfouis depuis bien longtemps, elle commence à penser que ce vaste et sauvage continent pourrait lui offrir quelque chose qu’elle a toujours cru impossible : un sentiment d’appartenance et un foyer…

Lucinda Riley à l'âge de 9 mois.
Photo source le site web 
"LR À propos de Lucinda"


jeudi 13 janvier 2022

De l'or et des larmes d' Isabelle VILLAIN


C’est un roman qui m’a tenue en haleine, un récit trop proche d’une réalité sordide pour qu’on le laisse de côté, une de ces lectures qui vous mènent au bout de la nuit. On veut comprendre ce qui a pu arriver à Jean-Luc Provost, et surtout pourquoi !
Le milieu du sport n’est hélas pas épargné par les prédateurs sexuels, et ici ce sont de toutes jeunes adolescentes qui sont les victimes.
Une médaille d’or aux J.O. et toutes les portes sont ouvertes, nos gymnastes sûres d’un avenir radieux.
C’est dès leur plus jeune âge qu’elles s’entrainent, sacrifient ce trésor qu’est l’enfance, sont éloignées de leur famille. (C’est vrai aussi pour les garçons, mais là, il s’agit de filles).

C’est toujours un plaisir de retrouver Rebecca de Lost et son équipe. Si le groupe a déménagé, il reste soudé (le 36, quai des orfèvres c’est du passé, il est devenu le 36, rue du Bastion dans la vraie vie et en littérature aussi !). Rebecca n’est jamais avare de conseils, et sa vie familiale semble plus sereine.

Bluffée, j’ai été bluffée par le choix d’Isabelle Villain !
Mais j’ai aimé ce choix qui remet les choses en perspective. La maltraitance c’est l’affaire de toutes et de tous!

J’ai trouvé les Notes de l’auteur très intéressantes. 

Présentation de l'éditeur 

Jean-Luc Provost, le très médiatique entraîneur de gymnastique français, meurt dans un accident de voiture. La thèse du suicide, à seulement six mois des prochains jeux Olympiques de 2024, est très vite écartée.
L'affaire, considérée comme sensible et politique, est confiée au groupe de Lost. Pourquoi vouloir assassiner un homme qui s'apprêtait à devenir un héros national ?
Rebecca et son équipe se retrouvent immergées dans un monde où athlètes et familles vivent à la limite de la rupture avec pour unique objectif l'or olympique. Ils sont prêts à tous les sacrifices pour l'obtenir.
Jusqu'au jour où le sacrifice demandé devient insurmontable…

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.



Mes lectures d' Isabelle Villain :

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mardi 11 janvier 2022

Encabanée de Gabrielle FILTEAU-CHIBA

 

Partir au fin fond d’un pays, d’une région, fuir la civilisation et retrouver les gestes premiers, ces gestes de survie tout simples qui sont se nourrir et se chauffer. On ne pense pas encore à faire sa toilette, l’hygiène au départ sera succincte. 
À la nature si belle, on ajoute le froid, mais le vrai froid, celui des neiges du Kamouraska et des lacs gelés, une cabane pleine de courant d’air, une voiture qui refuse de démarrer, un téléphone sans batterie, et une jeune et jolie femme, souvent stone, qui va devoir apprendre à se débrouiller seule.
Rien n’est simple dans ce rude hiver, et si le pays est beau, il n’en demeure pas moins hostile. Rêves de chaleur, de bouillottes oubliées et de chaussettes… Les pieds sont souvent les premières victimes des froids.
Couper du bois, le trier par essence…
Pourquoi Anouk a-t-elle choisi l’hiver pour s’installer ? Étrange, elle aurait pu choisir l’automne, et se serait adaptée en douceur.

J’ai lu quelque part au fin fond d’internet que ce récit est pour beaucoup autobiographique.
Alors bravo à cette « Robinsone » des temps modernes à qui même vendredi n’a pas manqué.
Une petite lecture sans prétention, prémices d’un combat qui s’annonce ardu, celui de revenir aux sources même de la vie.

Quatrième de couverture :

« Il n’y avait pas de mots assez souples et multicolores. Les couleurs de cette nuit blanche ont réveillé en moi une palette d’espérance, bien plus que tous les amants du monde. L’hiver me sembla chaque jour plus doux, plus lumineux, plus riche en apprentissages. »

Lassée par un quotidien aliénant, Anouk quitte son appartement de Montréal pour une cabane abandonnée dans la région du Kamouraska, là où naissent les bélugas. « Encabanée » au milieu de l’hiver, elle apprend peu à peu les gestes pour subsister en pleine nature. La vie en autarcie à -40 °C est une aventure de tous les instants, un pari fou, un voyage intérieur aussi. Anouk se redécouvre. Mais sa solitude sera bientôt troublée par une rencontre inattendue…

Gabrielle Filteau-Chiba 2018
Photo source Éditions XYZ
Clément Brochet


lundi 10 janvier 2022

Crénom, Baudelaire !


J’ai eu cette impression malsaine que Teulé se servait de la vie de Baudelaire pour écrire ses propres fantasmes.
Je suis amatrice de Baudelaire, plus particulièrement de ses « Fleurs du mal », un peu moins sans doute « Les paradis artificiels », mais aussi de ses traductions de Edgard Allan Poe.
Opiomane, dépravé, vivant une vie de débauche, sans doute, mais quel génie !

J’aime Teulé, mais pas toujours.
Je n’ai rien appris sur Baudelaire.

Quatrième de couverture:

Si l'oeuvre éblouit, l'homme était détestable. Charles Baudelaire ne respectait rien, ne supportait aucune obligation envers qui que ce soit, déversait sur tous ceux qui l'approchaient les pires insanités. Drogué jusqu'à la moelle, dandy halluciné, il n'eut jamais d'autre ambition que de saisir cette beauté qui lui ravageait la tête et de la transmettre grâce à la poésie. Dans ses vers qu'il travaillait sans relâche, il a voulu réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime. Il a écrit cent poèmes qu'il a jetés à la face de l'humanité. Cent fleurs du mal qui ont changé le destin de la poésie française.

Baudelaire
Photographie de Nadar 


Hypocrite lecteur, 
les trois dernière strophes:

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,

II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde ;

C'est l'Ennui ! L'œil chargé d'un pleur involontaire,
II rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
- Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère !

jeudi 6 janvier 2022

Les sept Sœurs de Lucinda Riley : Tome 3 - Star, la Sœur de l'ombre


Pa Salt meurt et laisse à ses sept filles adoptives l’opportunité de découvrir leurs origines.
Star, la sœur de l’ombre est la troisième, adoptée en Angleterre.

Star (Astéropode d’Aspliese) est très effacée, timide et taciturne elle se laisse facilement dominer par sa sœur « CeCe » qui décide toujours de tout, et est très (trop ?) exubérante.
Star va enfin prendre son envol et se libérer de l’emprise de CeCe.
C’est une jeune femme solitaire, elle aime la lecture, voudrait devenir écrivain. Elle est embauchée dans une vieille librairie londonienne. Elle se prend d’affection pour la famille atypique de son employeur. Elle s’épanouit en cuisinant et en s’occupant d’un jeune enfant sourd.

En partant à la recherche de ses origines, dans l’Angleterre Édouardienne, elle va enfin s’émanciper.
Elle va surtout découvrir la fabuleuse Flora MacNichol.
Comme pour les deux précédents, j’ai aimé m’évader, passer du début du XXème siècle au début du XXIème.

Merci Laurence pour ce cadeau !

Quatrième de couverture:

À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a ramenées des quatre coins du monde et adoptées lorsqu'elles étaient bébés, Star d'Aplièse et ses soeurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, une magnifique demeure sur les bords du lac de Genève. Pour héritage, elles reçoivent chacune un indice qui leur permettra peut-être de percer le mystère de leurs origines. 
Mais Star, la plus énigmatique, hésite à sortir du cocon qu'elle s'est créé avec sa soeur CeCe. Elle décide pourtant de suivre le premier indice, qui l'entraîne dans une librairie de livres anciens à Londres et sur la piste d'une certaine Flora MacNichol, une femme indépendante et exemplaire qui a connu Beatrix Potter. Roman traduit de l'anglais (Irlande) par Marie-Axelle de La Rochefoucauld.

Le temps du bonheur!
Mes enfants, Stephen et moi
Photo source le site web "LR À propos de Lucinda"

dimanche 2 janvier 2022

Grande couronne de Salomé KINER

 

J’ai tout d’abord été sidérée que pour s’offrir des « marques » une gamine se prostitue.
Pas encore tout à fait sortie de l’enfance, la narratrice, nommée Tennessy par son proxénète vend des fellations.
Elle analyse froidement ses passes et semble extérieure à ce qu’elle vit. Chez elle, elle ne manque de rien, mais pour sa mère le superflu est inutile, inexistant.
Peu à peu je suis entrée dans cette histoire. Elle qui me parait plutôt brillante, se laisse manipuler dans cette histoire sans vraiment réagir. 
Ses parents se séparent, sa sœur aînée se rebelle et part en Espagne, sa mère déprime. Ses petits frères ont besoin d’elle. Et je dois dire que je l’ai trouvée plutôt sympa avec sa famille, loin de l’ado rebelle et insatisfaite qu’elle pourrait être.
Nous ne vivons que l’année de troisième avec elle, avec un stage dans la magistrature.

Un roman pas simple, une héroïne qu’on aimerait pouvoir aider, mais la vie, c’est affaire de rencontres, d’erreurs et de choix.
J’ai aimé cette façon juste de faire parler l’adolescence, je l’ai trouvé sincère, réaliste.

Merci à mon mari pour ce cadeau pour le moins inattendu !

Quatrième de couverture :

Nous sommes en France, à la fin des années 1990. Dans une ville de banlieue pavillonnaire, une adolescente regarde passer les trains qui filent vers la capitale. Elle a des projets plein la tête : partir, devenir hôtesse de l'air ou avocate et surtout, plus urgent, s'acheter des vêtements de marque. Mais comment faire quand on n'a pas assez d'argent de poche et que la vie dont on rêvait se révèle être un champ de cactus?

Pour le moment, sa famille vacille et ses repères sont chamboulés. En très peu de temps, sans renoncer à ses désirs, elle devra tout apprendre : comment classer ses pensées, tenir tête à ses copines, assumer des responsabilités trop grandes pour elle et vivre ses premières expériences sexuelles. 

Si l'adolescence est une ligne de crête menant à l'âge adulte, l'attachante héroïne de Grande Couronne s'y tient en équilibriste, oscillant entre le trivial et le terrible. Mais elle a une arme : une vision au laser grâce à laquelle elle dresse un tableau de son époque et de ses émotions aussi drolatique qu'impitoyable.

C'est le premier roman de 
Salomé Kiner
Photo source  : Festival VO-VF