mardi 15 juillet 2014

Je n' oublierai jamais

Pearl BUCK


Quatrième de couverture

Prix Nobel (1938), grand écrivain admiré par des milliers de lecteurs du monde entier, Pearl Buck est aussi une femme aimée pour sa franchise, son courage, sa générosité.
"Je n'oublierai jamais" est une oeuvre autobiographique, suite d'expériences et de réflexions personnelles. Dans ces Mémoires intimes, elle nous conte comment elle sut, comment elle put surmonter une des épreuves les plus douloureuses du monde, la perte d'un être cher. Au-delà des mots nous y puisons une extraordinaire leçon de courage et de foi.
Dans "je n'oublierai jamais", Pearl Buck revient au Japon après vingt-cinq années de séparation pour y tourner un film "La Grande Vague". Et c'est l'histoire de ce film, de ces hommes, de ces femmes de l'après-guerre, de ce Japon nouveau qu'elle nous conte. Un Japon qui lui permet de trouver consolation, inspiration et une nouvelle sérénité. "Je n'oublierai jamais" est donc une sorte de testament moral, un acte de foi, de confiance en la vie, encore et toujours merveilleuse, et qu'il faut savoir mériter.

Traduit de l' américain par Lola Tranec.

C' est le roman que je lisais en 1975, alors que j' attendais mon fils, il était avec moi à la maternité.
Je ne l' avais jamais relu, et pourtant je me souvenais inconsciemment de cette lecture.
Mais si ce livre est classé "autobiographie" je dois dire que c'est par toute petites touches que Pearl Buck nous parle de sa vie intime.
Bien sûr elle raconte la façon dont son roman "La grande vague" est adapté au Japon. Son retour en Asie après une absence de 25 années ne se fait pas sans une très forte émotion que l' auteur sait nous transmettre.
Elle se souvient alors de son enfance dans la Chine d' avant Mao, de ses parents et de sa vie d' enfant.
De sa fuite vers le Japon...puis de son retour aux Etats-unis. Elle nous parle aussi de cet "enfant" qui ne grandira jamais, sa fille handicapée, de son combat pour accepter cette fatalité. Et puis il y a Lui, qu' elle ne nomme jamais, mais avec qui elle a partagé un grand nombre d' années de vie commune et qui va mourir pendant son séjour au Japon.
Lui, leurs nombreux enfants adoptés, leur combat pour faire adopter ces enfants métis né après ou pendant la guerre de soldats américains et de japonaises.
Elle est très pudique et on sent toute son éducation asiatique jusqu' à ses moindres actions.
Elle parle aussi beaucoup de la réalisation du film "La grande vague" dont elle est la scénariste.
Pendant ce tournage, elle devra accepter de continuer seule sa vie.
J' ai à une époque, beaucoup lu Pearl Buck. "Vent d' est, vent d' ouest" est certainement celui dont je me souviens le mieux. Mais j' ai été très étonnée de la façon dont ce livre était resté dans mon subconscient.


dimanche 6 juillet 2014

Un sourire à tomber

Gilles LEGARDINIER

"Quatrième de couverture"

Un officier des forces spéciales est appelé en renfort par l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels : un collier d'une valeur inestimable (par sa qualité et sa valeur historique) a été volé lors d'une exposition à Paris ; le contact entre le voleur et son acheteur pourrait se faire pendant le Tour de France. La police pense que la meilleure manière de repérer le voleur serait d'avoir un homme dans la course ; malheureusement ils n'ont pas d'homme suffisamment entraîné dans leurs rangs. C'est pourquoi ils ont besoin des forces spéciales. L'officier devient donc coureur cycliste : sur le Tour, il se prend au jeu de la compétition, fait la connaissance d'une jeune femme dont il tombe amoureux mais ne repère pas le voleur ; en revanche, il se pourrait que le voleur, lui, l'ait repéré...

Une très courte, mais très agréable nouvelle à lire.(56 pages seulement)
L' histoire permet à l' auteur d' expliquer d' où lui vient son amour pour le tour de France.
Bien sûr le tour n' est pas accessible au premier cycliste venu, même si celui-ci est un sportif de haut niveau, mais on se laisse prendre au charme de l' histoire.
Pour passer un bon quart d' heure sans se prendre la tête.


Le tunnel

David FORREST

Couverture: Négatif de photo de tunnel

"Quatrième de couverture"

Andrew ne se rappela où il était que lorsque ses mains frôlèrent la courbe du volant de sa Dodge Challenger flambant neuve. Sauf qu'elle ne devait plus l'être, flambant neuve. A cause de ce connard qui lui était rentré dedans. Pourtant, il n'avait pas l'air blessé. Juste... un peu sonné, pâteux. Comme lorsqu'on se réveille au mauvais moment de son cycle de sommeil. Il était plongé dans de profondes ténèbres. Pourtant, il était forcément toujours dans ce satané tunnel. Puis il remarqua l'impressionnant silence qui l'entourait. Ça non plus, ce n'était pas normal...

Une toute petite nouvelle, sur ma liseuse, et je dois dire que j' ai passé un très agréable moment.
On découvre vite que Andrew est un raciste primaire (encore que tout racisme doit l' être!), et j' ai même pensé que l' action se déroulait à l' époque de la ségrégation.
Mais non, nous sommes de nos jours, en Alabama. À la suite d' un accident, Andrew découvre que dans ce tunnel ils ne sont que deux ; Anyango (prénom kenyan qui veut dire "l'amie") et lui.
Elle, noire, a provoqué l' accident.
On entre dans le domaine du fantastique, des croyances religieuses... Et la chute, dont je ne dirai rien est "énorme et peu crédible" (dixit l' auteur dans la postface). 
La lecture de la postface a aussi été enrichissante.

samedi 5 juillet 2014

Le peintre d' éventail

Hubert HADDAD

Couverture: d'après Hiroshi Yoshida

Quatrième de couverture:

C’est au fin fond de la contrée d’Atôra, au nord-est de l’île de Honshu, que Matabei se retire pour échapper à la fureur du monde. Dans cet endroit perdu entre montagnes et Pacifique, se cache la paisible pension de Dame Hison dont Matabei apprend à connaître les habitués, tous personnages singuliers et fantasques. 
Attenant à l’auberge se déploie un jardin hors du temps. Insensiblement, Matabei s’attache au vieux jardinier et découvre en lui un extraordinaire peintre d’éventail et un subtil haïkiste. Il devient peu à peu le disciple dévoué de maître Osaki. 
Fabuleux labyrinthe aux perspectives trompeuses, le jardin de maître Osaki est aussi le cadre de déchirements et de passions, bien loin de la voie du Zen, en attendant d’autres bouleversements… 

Je viens de lire des avis plutôt positifs sur ce roman, et c'est vrai, il est bien écrit. Tout en douceur l' auteur nous raconte des histoires tragiques dans un milieu serein.
Après les drames de nos vies, nous souhaitons trouver un havre de paix tel que le jardin de maître Osaki.
Sans doute parce que ma culture sur le Japon est pratiquement nulle, que je ne connais de ce monde que des clichés, je n' ai pas su entrer dans ce roman... J' étais désolée de me sentir aussi étrangère, de ne pas vibrer avec les personnages.

jeudi 3 juillet 2014

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Jonas JONASSON


Couverture: Stanislas Zygart

Quatrième de couverture

Franchement, qui a envie de fêter son centième anniversaire dans une maison de retraite en compagnie de vieux séniles, de l'adjoint au maire et de la presse locale ? 
Allan Karlsson, chaussé de ses plus belles charentaises, a donc décidé de prendre la tangente. Et, une chose en entraînant une autre, notre fringant centenaire se retrouve à trimballer une valise contenant 50 millions de couronnes dérobée – presque par inadvertance – à un membre de gang. S'engage une cavale arthritique qui le conduira à un vieux kleptomane, un vendeur de saucisses surdiplômé et une éléphants prénommée Sonja...

J' ai vu l' adaptation cinématographique avant de lire ce roman. Comme le film, le roman est déjanté, les personnages atypiques et notre vieux plutôt sympathique.
L' auteur a eu l' excellente idée d' alterner le voyage rocambolesque de notre centenaire, de lui faire rencontrer des personnages hauts en couleur, et sa vie passée, elle aussi faite de voyages à travers le monde.
C' est une petite révision historique que nous livre Jonasson. Notre héros croisera les "grands" de ce monde et participera à sa façon aux évènements de la centaine d' années écoulées.
Comme il ne fait pas de politique, qu'il est indifférent aux religions, il peut aller de Truman à Mao, passer par l' Iran et faire une visite à Franco sans que cela nous étonne. Il est partout à l' aise.
Sous ce couvert de nonchalance, Allan Karlson aborde des sujets sensibles. La corruption, les courses aux armements, les excès des religieux, les traitement psychiatriques et l' eugénisme.
Je crois que c' est un roman beaucoup moins léger qu' il n' y parait, et Jonasson, avec ce roman "route" nous a fait voyager avec humour dans le monde hélas "sordide" (je trouve ce mot un peu fort mais n' arrive pas à écrire autre chose).