vendredi 29 juin 2018

La fille sous la glace de Robert BRYNDZA

Quatrième de couverture :

Le froid a figé la beauté de ses traits pour l'éternité. 

La mort d'Andrea est un mystère, tout comme l'abominable secret qu'elle emporte avec elle… 

Connue pour son sang-froid, son esprit de déduction imparable et son verbe tranchant, l'inspectrice Erika Foster semble être la mieux placée pour mener l'enquête. En lutte contre ses propres fantômes, la super flic s'interroge : peut-elle encore faire confiance à son instinct ? Et si le plus dangereux dans cette affaire n'était pas le tueur, mais elle-même ? 

Sur la glace, aucun faux pas n'est permis.

Traduit de l'anglais par Véronique Roland.

Mon avis

Devenue veuve dans des circonstances dramatiques, Érika Foster essaie de se reconstruire, de continuer… Pas toujours très sûre d'elle. Elle est choisie par ses supérieurs  pour mener une enquête sur l'assassinat d'une jeune femme, Andréa, issue d'un milieu favorisé et politique.
Contre vents et marées, et surtout contre certains collègues carriéristes, contre les menaces des politiques et malgré les dangers qu'elle court, Érika va se battre pour découvrir le véritable assassin.
J'ai beaucoup aimé ce personnage, droit dans ses bottes, sympathique et attachante… 
À bientôt donc, pour un autre bon moment de lecture!

Mon petit plus:

J'ai choisi ce roman à cause de son titre… 
Il fait si chaud en ce début d'été que j'ai pensé me rafraîchir. 
Je vis tellement les romans que je lis qu'effectivement l'hiver londonien m'a apporté cette bouffée de fraicheur tant attendue!

mardi 26 juin 2018

Les prières de sang de Jean-Marc DHAINAUT


Présentation de l'éditeur

Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Alan Lambin, cet enquêteur  breton et normand, spécialisé dans de domaine du paranormal. Cartésien il cherche avant tout à expliquer les évènements qui peuvent effrayer les habitants de lieux, de maisons hantés. 
Cette fois-ci Mina Arletti, sa secrétaire va l'accompagner. On sent dès le début qu'il y a entre eux plus qu'une relation amicale et professionnelle.  On va suivre leur lente, très lente évolution amoureuse. Quand deux timides se rencontrent…J'ai eu envie de les secouer, de leur dire "Assez perdu de temps!…Aimez-vous et advienne que pourra!" 
Mina a des dons de médium qu'elle met au service de son patron. 
Céline, une jeune infirmière enceinte voit sa vie se transformer, ses nuits deviennent cauchemardesques  depuis qu'elle a acheté dans un vide grenier une armoire. C'est un moine, frère Oscar qui, gardien du monastère a vendu ce meuble. L'action se situe en 1986. L'enquète va nous projeter au XIIième siècle.
Si j'ai trouvé le début du roman un peu lent, en revanche, dès que l'action est en place, tout s'accélère… c'est très visuel… on se croirait dans un film, flirtant parfois  avec l'horreur. La peur, celles des héros, mais aussi la notre est bien présente et si on continue la lecture, c'est pour ne pas éteindre la lumière!
J'ai aussi aimé à la fin du roman découvrir Céline!

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.


Mon petit plus:
Je retrouve pour la  troisième fois  Jean-Marc Dhainaut.
 ICI

Une rencontre atypique avec l'auteur

Ma petite anecdote:

Je crains que ma liseuse soit  possédée, envoutée.
Lorsque j'ai chargé le roman, au lieu d'apparaître en dernier, dans les nouveaux romans,  il a bel et bien disparu.
Je fouillais et le découvrais bien caché sous une pile quelconque…
Chaque fois que j'ai éteint ma liseuse, il a disparu, laissant la place à "Madame Chrysanthème" de Loti, 
Puis, au redémarrage, revenait sans crier gare au dernier marque page!

Jean-Marc Dhainaut a-t-il ensorcelé ma liseuse?
Quelle part ont pris les éditions Taurnada et Joël Maïssa dans cet envoutement?
Vais-je devoir faire appel au tandem Lambin-Arletti pour exorciser ma liseuse?

lundi 25 juin 2018

Bon à tuer de Paola BARBATO


Quatrième de couverture

Corrado De Angelis et Roberto Palmieri sont deux écrivains que tout oppose. Le premier, neurochirurgien, doit son succès à la qualité de ses textes qui ont su redonner au roman policier ses lettres de noblesse. Palmieri est quant à lui un auteur vedette qui ne rate pas une occasion de faire le buzz et passe son temps sur les plateaux de télévision pour le plus grand plaisir de ses milliers de fans, et ce malgré la piètre qualité de ses romans. 
Les maisons d’édition de De Angelis et de Palmieri ont passé un accord diabolique : les deux auteurs sortiront leur nouveau polar le même jour à la même heure, et un prix sera décerné à qui vendra le plus de livres. La compétition sera lancée en direct à la télévision. Mais, le grand soir, rien ne se passe comme prévu, et De Angelis disparaît quelques minutes après avoir quitté le plateau. Le mystère s’épaissit lorsque débute une série de meurtres imitant à la lettre les crimes des thrillers de l’écrivain disparu. 
Traduit de l'Italien par Anaïs Bouteille-Bokobza.

Mon avis

Je ne sais pas trop ce que j'ai lu… Un triller certes, deux écrivains que tout oppose …Une émission "littéraire" en Italie où les protagonistes s'affrontent…. 
De Angelis, neurochirurgien reconverti en écrivain à succès et son collègue Palmieri, comique, clown peut-être, harcelé depuis longtemps par une femme… Une critique du monde de l'édition…où le talent ne compte guère…?  
Je suis passée à côté de ce roman. 

Mon petit plus:

J'ai beaucoup apprécié "Le fil rouge" ICI du même auteur.
Les éditeurs le savent, les lecteurs aussi, certains écrivains ne sont publiés que parce qu'ils sont célèbres, sportifs, acteurs, chanteurs et même des politiques qui profitent de leur notoriété pour vendre.
Je dois bien avouer que j'en ai lu quelques-uns (Barbara "Il était un piano noir", Bénichou "Putain de vie" Borhinger, … pour ne citer que ceux qui me viennent à l'esprit). 
Pour les promos, certains noms sont porteurs, ils attirent les foules. 

dimanche 17 juin 2018

Iboga de Christian BLANCHARD


Quatrième de couverture

28 octobre 1980. Jefferson Petitbois, condamné à la peine de mort, est incarcéré à la maison d'arrêt de Fresnes. Pour rejoindre sa cellule dans le couloir de la mort, il croise la « Louisette ».

 
"Comme un outrage à la dignité humaine, un doigt d'honneur à la vie, la guillotine trône au milieu de la cour."

Accompagné de deux gardiens, il la frôle et sent son odeur de graisse et de limaille.

   
"Dix-sept ans ! Suffisamment grand pour tuer donc assez vieux pour mourir…"

Deux ans auparavant, Jefferson avait rencontré Max, son protecteur et mentor. Iboga était alors entré en lui. Iboga l'avait rendu plus puissant. Immortel. Meurtrier.

   "Une fois, Max m'a dit quelque chose que j'ai compris plus tard : Si tu commences à mentir, mec, tu seras obligé de le faire tout le temps et tu seras piégé un jour parce qu'il y aura des incohérences, des trucs qui n'iront pas ensemble. En revanche, si tu dis la vérité, tu ne seras jamais mis en défaut.
    J'ai dit la vérité aux flics, avocats, juges et jurés. J'ai pris perpète et failli avoir la tête tranchée. "

Ce livre raconte la vérité... La vérité selon Jefferson Petitbois... Un homme trop jeune pour mourir.

Mon avis

C'est un coup de poing que ce roman.
Une plongée au coeur du monde carcéral, de l'isolement et des abus de pouvoir.
Une plongée dans l'âme d'un tueur.
Aucun jugement sûr les actes! Ils ont existé.
Juste "La vérité selon Jefferson Petitbois"

Mon petit plus

J'ai vécu dans une France où la peine de mort était la punition suprême. 
J'ai vécu les débats, les pour, les contres. 
Encore aujourd'hui, à chaque crime s'élèvent des voix pour réclamer justice, 
confondant vengeance  et justice.
Je suis farouchement, charnellement, viscéralement opposée à la peine de mort.

Le 18 septembre 1981 : avec 363 voix contre 117, l'Assemblée nationale adopte le projet de loi portant l' abolition de la peine de mort. 
C'est Robert Badinter, alors garde des Sceaux, ministre de la justice qui porte ce projet. 
J'ai beaucoup d'admiration pour Robert Badinter. 
Merci Monsieur d'avoir mené ce combat…!

vendredi 15 juin 2018

Madame Chrysanthème de Pierre LOTI


Quatrième de couverture

Est-ce que tu as lu Madame Chrysanthème ? Cela m'a bien donné à penser que les vrais Japonais n'ont rien sur les murs.
La description du cloître ou de la pagode où il n'y a rien (les dessins et curiosités sont cachés dans des tiroirs).
Ah ! C'est donc comme ça qu'il faut regarder une japonaiserie, dans une pièce bien claire, toute nue, ouverte sur le paysage.
Vincent Van Gogh à son Frère Théo.

Mon avis

Il ne s'agit pas ici d'un roman, mais d'une autobiographie! 
En juillet 1885, Loti épouse la jeune "Kikou-san" (Madame Chrysanthème). Ce genre de contrat, pour un mois renouvelable, était courant et légal au Japon. Cette union dure le temps de séjour, celui-ci dure du 10 juillet 1885 au 18 septembre 1885.

Nagasaki, 12 sept. 1885. 
Pierre Le Cor (mon frère Yves), Pierre Loti et "Madame Chrysanthème"

Pierre Loti nous raconte un Japon et des japonaiseries qu'il n'aime pas. C'est dommage car son écriture est toujours aussi belle. Les descriptions des lieux et des personnages sont très réalistes. Et s' il raconte sa vie dans un monde qui ne lui convient pas il le fait avec tout son talent.  
Mais il ne parle pas d'amour. Et si parfois on sent chez lui une certaine jalousie, c'est plus la crainte d'être trahi par son "frère Yves" que par son épouse. 
Toute sa vie Pierre Loti fut accompagné de "frère Yves" différents selon les époques. 
Il faut sans doute, pour bien apprécier cette toute petite biographie  (moins de trois mois de sa vie) se replonger dans l'époque, ses moeurs, ses peurs et ses croyances, celles du Japon comme celles de la France.

Mon petit plus

C'est dans le cadre de la lecture commune de Partage lecture "mai-juin 2018" que j'ai lu cet ouvrage.
Je garde un très beau souvenir de  "Pêcheur d 'Islande"
J'étais ravie de cette opportunité de lire un autre roman de cet auteur. 
Lecture commune mai-juin 2018
Ce post est rédigé le 23 mai 2018

mercredi 13 juin 2018

Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie GRIMALDI


Quatrième de couverture

Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit plus guère au bonheur. Une fois sur place, elle se souvient aussi qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Mais au fil des jours, la jeune femme découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Son quotidien avec des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé lui réservé des surprises qui pourraient bien l'aider à retrouver le sourire.

Mon avis

C'est une lecture apaisante, agréable. 
J'ai souri, j'ai ri et parfois j'ai été triste… 
C'est une comédie, un romance… 
C'est un peu de fraicheur dans un monde de brute!

Mon petit plus

Est-ce vraiment un hasard si cette lecture vient juste après "Aquarium"? 
Si j'avais eu quelques années de moins, j'aurais reçu ce livre d'une autre façon… 
Il m'aurait apporté beaucoup plus qu'une simple détente!
À lire de préférence si on a moins de quarante ans!

dimanche 10 juin 2018

Aquarium de David VANN


Quatrième de couverture

Caitlin, douze ans, habite avec sa mère dans un modeste appartement d’une banlieue de Seattle. Afin d’échapper à la solitude et à la grisaille de sa vie quotidienne, chaque jour, après l’école, elle court à l’aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin qui la fascine. Là, elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour les poissons et devient peu à peu son confident. Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui les lie toutes deux à cet homme.

Traduit de l'américain par Laura Derajinski.

Mon avis

Il y a le silence de l'aquarium. Cet amour de Caitlin pour les poissons, pour la mer et sans doute quelque part, c'est le monde du silence qui la fascine. J'ai trouvé dans ce silence des fonds marins un lien avec le silence de Sheri, sa maman, cette mère à laquelle elle se cramponne… Elle aimerait tellement avoir une famille, savoir qui elle est, d'où elle vient … et surtout qui pourrait s'occuper d'elle au cas où… si jamais… Pas de mots! pas de photos…un vide abyssal sur ses origines. 
Pourtant c'est une force de la nature cette maman, elle fait un travail d'homme … Elle travaille dur pour que son enfant ne manque de rien, fait des heures supplémentaires pour économiser et offrir l'université à sa fille.
L'enfant noue une relation amicale avec un vieil homme. Lorsque cet étranger lui demande d'être présenté à sa mère, la vie de l'enfant va basculer.
C'est adulte que la narratrice revient sur cette période où au tout début de l'adolescence elle découvre le vrai visage de sa mère, mais aussi l'amour, la haine, la violence, la tendresse …
Comme j'ai été soulagée quand enfin Steve, l'ami de Sheri est arrivé pour tirer Caitlin des griffes de sa mère…
Y a-t-il après une enfance douloureuse une possibilité de rédemption? Peut-on se remettre d'un abandon? Peut-on pardonner à nos parents leur lâchetés?
Je pense que Caitlin a eu le chance de rencontrer Bob! 

Mon petit plus 

C'est avec "Impurs" (ICI) que j'ai découvert l'univers particulièrement sordide de David Vann. Si certaines scènes de "Aquarium" sont difficilement soutenables, je dois dire qu'il est loin d'égaler dans la tragédie "Impurs".
L'auteur dédicace ce roman "À ma mère, bonne et généreuse, Lorraine Ida Vann".
Ouf, tant mieux !!! L'image qu'il donne des mères dans les deux romans que j'ai lus ne vient pas de sa mère… 
Ce n'est pas vraiment un livre d'images, mais j'ai aimé les illustrations de Chris Russell.


Je remercie Partage lecture et les éditions Gallmeister pour ce partenariat.



vendredi 8 juin 2018

Un homme seul d'Antonio MANZINI


Quatrième de couverture

Depuis qu'Adele, la fiancée de son meilleur ami, a été assassinée par erreur, l'inénarrable Rocco Schiavone ne croit plus en rien et s'isole dans une pension sordide. Il décide malgré tout de retrouver l'assassin de la jeune femme et se met à passer en revue tous ceux qui pourraient lui en vouloir : entre Stefania Zaccaria, qu'il a arrêtée pour proxénétisme, et Antonio Biga, malfrat septuagénaire à la retraite, la liste des candidats est longue.
     En parallèle, Rocco poursuit son enquête sur la famille Turrini, tous corrompus jusqu'à l'os. Rocco pense qu'ils sont les relais locaux de la 'ndrangheta, la mafia calabraise, visiblement bien implantée dans le Val d'Aoste. 


Rocco parviendra-t-il à aller au bout de sa traque effrénée ? Trouvera-t-il le meurtrier d'Adele ? Et surtout, Rocco ne commencerait-il pas à aimer cet Aoste froid et inhospitalier qu'il prend tant de plaisir à critiquer ?

Traduit par Samuel Sfez -

Mon avis

C'est du lundi au dimanche cette fois-ci que nous suivons Rocco Schiavone, deux semaines durant. Certains jours sont plus longs que d'autres… Comme dans la vraie vie!
Il faut retrouver l'assassin d'Adele, il faut enquêter sur la mafia calabraise, il faut découvrir les agissements illicites des Turrini. 
J'ai eu l'impression d'être dans un autre monde avec Tatiana et Barbara…
Notre héros n'est plus aussi seul, puisque autour de lui il a une équipe qui le respecte.
Et il a adopté Lupa, une jolie petite chienne, un saint-rhémy-en-ardennes. 
Sans doute parce que je connaissais déjà le personnage et ses fantômes, j'ai apprécié davantage ce roman que le précédent.

Un petit plus:

Il s'agit ici du quatrième tome d'une série. J'ai lu "Maudit printemps" , le troisième opus. 
"Piste noire" et "Froid comme la mort" respectivement les tomes un et deux. Je ne les ai pas lus… 

dimanche 3 juin 2018

La tresse de Laetitia COLOMBANI


Quatrième de couverture

Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

Mon avis

J'ai aimé Smita, qui un jour se lève et décide que quelques soient les risques Lalita, sa fille échappera à sa condition d'Intouchable. Elle m'a fait penser à ses héroïnes de Gaudé, qui par leur courage déplacent des montagnes. 
Le monde de Giulia est plus doux, plus tendre et si elle doit lutter, c'est en femme d'aujourd'hui, sûre de ses choix et pouvant ainsi défier sans crainte l'adversité.
J'ai été très triste pour Sarah. Je l'ai trouvé tellement seule! Cette impression douloureuse qu'elle vit un monde, peut-être performant, mais sans amour… C'est tellement plus facile de lutter contre la maladie quand on on est entouré. 
Et c'est finalement quand elle "rencontre" Smita et Giulia qu'elle va enfin trouver un équilibre et se battre contre la maladie.
Trois femmes, un joli lien : une tresse!

Mon petit plus:

Je me souviens d'avoir vu, il y a quelques années "À la folie… pas du tout"  un film réalisé par Laetitia Colombani avec Samuel Le Bihan, Audray Tautou et Isabelle Carré. Son souvenir me bouleverse encore!

vendredi 1 juin 2018

Condor de Caryl FÉREY


Quatrième de couverture

Dans le quartier brûlant de La Victoria, à Santiago, quatre cadavres d'adolescents sont retrouvés au cours de la même semaine. Face à l'indifférence des pouvoirs publics, Gabriela, jeune vidéaste mapuche habitée par sa destinée chamanique et les souffrances de son peuple, s'empare de l'affaire. Avec l'aide de son ami Stefano, militant rentré au Chili après plusieurs décennies d'exil, et de l'avocat Esteban Roz-Tagle, dandy abonné aux causes perdues qui convertit sa fortune familiale en litres de pisco sour, elle tente de percer le mystère. Dans un pays encore gangrené par l'héritage politique et économique de Pinochet, où les puissances de l'argent règnent en toute impunité, l'enquête dérange, les plaies se rouvrent, l'amour devient mystique et les cadavres s'accumulent

Mon avis:

Cc n'est pas une simple enquête dans les milieux défavorisés de Santiago, ce n'est pas juste une question de trafic de drogue, de corruption, d' enfance maltraitée. Non c'est l'histoire du Chili à travers ses héros. Gabriela, jeune Mapuche, chaman(e) ou vidéaste en devenir qui appartient à un peuple spolié de leur terre, un peuple maltraité, un peuple qu'on voudrait oublier.  Esteban, en rupture avec une famille de nantis pas très nette. Stefano, ancien  résistant, revenu d'exil…Des âges, des parcours différents et l'auteur peut nous faire vivre, ou revivre les différentes époques de ce Chili.
Un roman dur, solide, poignant!

Mon petit plus 

J'ai découvert Caryl Férey (ICI) avec son excellent "Mapuche". Une histoire très riche qui se passe en Argentine. Le cadre de "Condor" est le Chili, et l'écriture de Férey toujours aussi prenante!