dimanche 30 mars 2014

A Mélie, sans mélo

Barbara CONSTANTINE

Quatrième de couverture:

Mélie, soixante-douze ans, vit seule à la campagne. Sa petite-fille, Clara, vient pour la première fois passer toutes les vacances d'été chez elle. 
La veille de son arrivée, Mélie apprend qu'elle a un problème de santé... Elle verra ça plus tard. La priorité, c'est sa Clarinette chérie !
Durant tout l'été (le dernier ?), Mélie décide de fabriquer des souvenirs à Clara. Des rigolos. Comme regarder pousser les bambous en écoutant La Traviata, chanter sous la pluie des chansons de Nougaro, goûter les mauvaises herbes qui poussent le long des chemins. 
Il y a aussi le vieux Marcel, qui va apprendre à Clara à faire de la mécanique... 
Et puis, comme la vie est vraiment dingue parfois, il y a Mélie qui va enfin rencontrer le grand amour... Cent cinquante ans à eux deux ? Mais quand on aime, on ne compte pas !


J' ai pris énormément de plaisir en lisant ce roman.
Mélie est sans doute la grand-mère dont nous rêvons tous...Un peu hors du temps mais dans le présent et sa réalité.
Clara, avec un passé pas si simple, est une petite-fille agréable.
Tous les personnages de ce roman sont plutôt sympathiques.
Un roman pour passer un bon moment sans se prendre la tête.

jeudi 27 mars 2014

Ce que Dominique n' a pas su

Jacqueline HARPMAN

Quatrième de couverture:

"Les héros de roman ne meurent jamais", nous dit Jacqueline Harpman, et l'on peut, longtemps après, poursuivre leur histoire. Julie d'Orsel est la soeur de Madeleine, qui est mariée au compte de Nièvres et aimée en secret par Dominique de Bray. Madeleine est définitivement fidèle à son époux qu'elle n'aime pas.
Julie, elle, est une fille rebelle, ce qui, au XIXe, en fait une femme non conventionnelle. Pour son malheur, elle est amoureuse de Dominique mais refuse que cette passion détruise sa vie. Elle tente alors de se divertir par le libertinage ou les études.
"Peut-être en me lisant prendrez-vous conscience d'obscures similitudes qui vous feront rêver..."


Julie n' a que treize ans lorsqu' elle tombe amoureuse de Dominique.
Dominique n' a qu' une quinzaine d' années quand il tombe amoureux de Madeleine.
Madeleine à juste dix-huit ans (peut-être vingt je ne sais plus) quand elle se marie.

L' idée de départ était originale, faire d' un second rôle le héros d' un nouveau roman.
Je dois avouer que je ne connaissais ni "Dominique" ni Eugène Fromentin. (j' ai maintenant grâce à internet une toute petite idée de Fromentin).
J' avais lu quelques avis positifs, notamment celui de Laurence sur "P(art)age de lectures"
Son avis "ici"
Je n' ai su voir que deux femmes qui pleurent sur leur sort.
Je n' ai pas aimé que Julie nous parle avec des mots "de votre époque", alors que son style se voulait copier celui du XIX ème.
Je crois que je suis passée à côté de ce roman.
J' espère lire quelques commentaires prochainement pour essayer de comprendre ce qui ne m' a pas plu.

lundi 24 mars 2014

Sweet Sixteen

Annelise HEURTIER


Quatrième de couverture

- Quand est-ce que tu avais prévu de nous en parler ? As-tu pensé aux conséquences de ta décision ? As-tu seulement compris que tu vas tous nous mettre en danger?
Molly était d'abord restée sans voix, la bouche ouverte, hébétée.
- Un paquet de Noirs se sont fait lyncher, et pour moins que ça, ma petite fille ! avait hurlé sa mère.

Rentrée 1957.
Le plus prestigieux lycée de l'Arkansas ouvre pour la première fois ses portes à des étudiants noirs. 

Ils sont neuf à tenter l'aventure. 
Ils sont deux mille cinq cents, prêts à tout pour les en empêcher.

Cette histoire est inspirée de faits réels.

En mai 1954, la cour suprême des États-Unis prend une décision importante: "La ségrégation raciale dans les écoles publiques est inconstitutionnelle". Les noirs pourront bénéficier du même enseignement que les blancs.

Nous sommes en 1957, dans le ville de Little Rock, capitale de l' Arkansas, état sudiste et ségrégationniste.
Ernest Green, Elisabeth Eckford, Jefferson Thomas, Terrence Roberts, Carlotta Walls, Minnijean Brown, Gloria Ray, Thelma Mothershed et Melba Patillo ont entre quatorze et dix-sept ans et ont été choisis pour intégrer un lycée. Il n' y resteront qu' une année, le gouverneur, sous le pression d' un référendum fermera tous les lycées de la ville.

L' auteur choisi de croiser deux témoignages, celui de Molly Costello, inspirée par Melba Pattillo, et celui de Grace Anderson, jeune lycéenne blanche.
Elles ont toutes les deux quinze ans et ne devraient se préoccuper que de flirts, d' études et de bal de fin d' année et surtout de fêter comme il se doit leur entrée dans le monde des adultes, leur Sweet Sixteen.
Mais nous sommes en 1957, grande époque de ségrégation dans les états du sud des Etats-Unis et nous suivrons non sans quelques peurs et émotions le combat de Molly et celui de Grace.

Je ne connaissais pas cette histoire.
Le récit est simple et agréable à lire. Il semble plutôt s' adresser à un jeune public, mais je l' ai lu avec plaisir.
Deux ados racontent à tour de rôle leur vie dans un lycée. Elles n' ont en commun que quelques heures de cours. Il n' y a pas de pitié, juste une triste réalité pour deux gamines qui en d'autres temps, en d' autres lieux auraient pu être amies.


dimanche 23 mars 2014

La peau sur les os

Stephen KING


Quatrième de couverture

     Bill Halleck, trente ans, ressemble à tous les Américains qui ont réussi. De l’argent, une femme épatante, une fille unique étudiante, un cottage résidentiel dans le Connecticut. Et il est presque obèse.
     Bien sûr, sa femme Heidi, qui l’a vu réussir et… grossir, ne manque jamais de le taquiner sur son poids ! Mais amoureuse comme au premier jour, elle le trouve toujours aussi désirable. N’importe où, même en voiture. De quoi provoquer une seconde d’inattention, et percuter une vieille gitane qui passait par là.
     Dès lors, pour l’ex-rondouillard, la pesée quotidienne devient un cauchemar. Car la vie ne pèse plus lourd lorsqu’on perd deux kilos par jour, inexorablement. Sortilège ? Maladie ? L’inquiétude deviendra vite anxiété, et l’anxiété, angoisse.


Je n' avais encore jamais pris le temps de lire un "Stephen King" et pourtant depuis toutes ces années, où ma fille passionnée par cet auteur les a tous "possédés"; en plusieurs collections même parfois... Et moi, jamais je n' ai eu envie d' en lire ne serait-ce qu' un.
J' ai aimé certaines adaptations cinématographiques, notamment "La ligne verte"... mais jusqu' à ce jour...pas une seule lecture.
Et voilà que lors de mon passage chez la prunelle de mes yeux, elle ajoute aux livres qu' elle me prête (je dois dire que ses livres sont toujours magnifiquement conservés, pas de cornes, pas de taches, respect du livre total!) un vieux livre qui semble avoir fait un séjour dans l'eau...mais séché, peut-être repassé (mais là j' ai un doute!!!) et sûrement précieusement gardé depuis.

J' ai aimé suivre la lente dégradation de Bill Halleck. Son parcours physique bien sûr, mais aussi et surtout son parcours psychologique.
Du simple remord à la conviction qu' il n'est pas seul responsable de la mort de la gitane, de l' amour qu' il porte à sa fille à la haine qu' il finit par ressentir pour son épouse.
Que nous soyons dans la "réalité" ou dans les rêves l' horreur est toujours présente. 
Et puis la morale aussi... Est-ce le remord qui rend le sort actif?
J' aurais aimé connaître le lien qui unit notre héros à Ginelli.
C'est le seul regret que j' ai après avoir terminé ma lecture.

mardi 18 mars 2014

La vie rêvée d' Ernesto G.

Jean-Michel GUENASSIA


Quatrième de couverture.

1910-2010. Prague, Alger, Paris. La traversée du siècle de Joseph Kaplan, médecin juif pragois. De la Bohème et ses guinguettes où l'on croisait des filles qui dansaient divinement le tango en fumant des Bastos, à l'exil dans le djebel, de la peste d'Alger aux désillusions du communisme, voici la vie d'un héros malgré lui. Une vie d'amours et de grandes amitiés, une vie d'espoirs et de rencontres, jusqu'à celle, un jour de 1966, d'un certain Ernesto G., guerrier magnifique et terrassé, échoué au fin fond de la campagne tchèque après sa déroute africaine.
On retrouve ici toute la puissance romanesque de Jean-Michel Guenassia qui, après Le Club des incorrigibles optimistes, nous entraine dans la délicate nostalgie des hommes ballottés par l'Histoire, les hommes qui tombent et qui font de cette chute même et de leur désenchantement une oeuvre d'art.



J' ai tant aimé traverser Paris en compagnie du jeune Michel Marini que c'est sans hésiter que je me suis lancé dans la lecture de ce roman.

L'arbre généalogique des Kaplan remonte au début du XVII ème siecle. c'est une longue liste de médecins juifs tchèques.
Joseph Kaplan fera lui aussi des études de médecine, il deviendra aussi un militant politique dans son pays. C' est avec la bénédiction ( et le soulagement!) de son père qu' il part continuer ses études à Paris.
Etudiant brillant mais aussi danseur exceptionnel de tango, fan (toute sa vie) de Carlos Gardel, il part à Alger pour travailler à l' institut Pasteur.
Parce que la guerre est partout présente et qu' il est juif, il part comme médecin dans un bled oublié d' Algérie et découvrira la vraie misère, mais aussi le plaisir d' aider et de soigner les gens.
Il regagnera avec Christine sa ville natale, sera député à Prague, puis dirigera un sanatorium.
J' ai avec Joseph Kaplan traversé ce siècle.
Tous les personnages que nous croisons sont bien décrits et crédibles.
On retrouve avec émotion certains des personnages du "Club des incorrigibles optimistes" plus jeunes bien sur. 
Et malgré les amours et les amitiés, les trahisons et les désillusions, Joseph, devenu un homme calme continuera d' avancer.
C'est en 1966 qu' Ernesto G. va entrer dans sa vie de façon assez surprenante. 
Il y a un parallèle entre ces deux vies. Ces deux hommes, tous deux médecins, avaient un désir commun; le bien-être, sinon le bonheur des hommes, du peuple, mais ils ont choisi, peut-être à leur insu d' ailleurs, des chemins différents pour y parvenir.
La vie rêvée d' Ernesto G. est sans doute la vie de Joseph Kaplan.

J' ai acheté ce livre pour en faire cadeau à Laurence qui en me prêtant le premier roman de Guenassia m' a fait découvrir un magnifique romancier.

lundi 10 mars 2014

La ballade de Lila K

Blandine Le Callet

Quatrième de couverture:

Une jeune femme, Lila K., fragile et volontaire, raconte son histoire. Un jour, des hommes en noir l'ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l'a prise en charge. Surdouée, asociale, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. 
Son obsession : retrouver sa mère, recouvrer sa mémoire perdue. Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d'un univers étrangement décalé, aseptisé, où les livres n'ont plus droit de cité…


Elle "rentre" dans le système, Lila, cette enfant parce qu' elle garde le secret espoir de retrouver sa "maman".
Elle va lutter de toutes ses forces de petite fille, elle qui ne supporte ni qu' on la touche, ni les odeurs et la lumière, elle si asociale. Cette manie de toujours dormir sous son lit!
Elle va rencontrer Monsieur Kauffmann, elle aura confiance en lui et grâce à lui fera quelques progrès et surtout connaîtra les livres papiers.
Elle va s' attacher à Lucienne qui veut tant un enfant et qui pour que cet enfant vive devra se cacher.
Fernand aussi, dont elle comprendra que bien souvent il agit plus par conformisme que par méchanceté.
C'est un monde futuriste où tous les citoyens sont, pour leur sécurité (bien sur!), surveillés.
Et puis brusquement tout bascule pour le lecteur...Le chat, la pâtée pour chat et le placard...
Elle l' aime tellement sa "maman". Pour continuer de vivre il lui faudra comprendre comment et pourquoi Moïra Steiner est devenue une mère indigne, et surtout lui pardonner.

J' ai aimé lire ce livre; il soulève bien des questions qui sont encore et toujours sans réelle réponse.

dimanche 9 mars 2014

La Fleur de l' ombre

Martial DEBRIFFE

Quatrième de couverture

Jeune directrice d'édition, Estelle découvre à la mort de sa mère qu'elle n'est pas le fruit d'un amour de permission mais la fille d'un soldat allemand disparu sur les plages du débarquement. Elle se lance sur les traces de cet homme, aidé par Josserand, historien et écrivain avec lequel elle noue une tendre relation. Dès lors, elle n'aura de cesse de découvrir la vérité sur ses origines : pourquoi ce mensonge maternel ? Pourquoi tant de non-dits? Et que cache ce bijou en forme d'étoile de mer laissé par son père ?

Nous sommes en 1979, Estelle, 35 ans est une femme indépendante, née allemande elle a choisi de devenir française. Elle travaille dans l' édition, elle est performante dans son métier.
Elle croyait être la fille d' un soldat américain, elle découvre qu' elle est la fille d' un soldat allemand.
C'est un drame pour elle. Son père était-il un nazi ou tout simplement un soldat obéissant aux ordres?
Elle partage cette même angoisse que tous les gens de cette génération qui redoutent de voir leur famille impliquée dans une des plus grande tragédie du XX ème siècle.
Charlotte, sa mère, Margaretha, une amie très proche, presque une tante, et Lucie la voisine, confidente de ses années d' adolescence sont les seuls liens d' Estelle avec ce père dont elle ne sait rien.
Mais c' est aussi l' occasion pour l' auteur de nous parler du monde de l' édition. Il décrit avec talent le combat que doit mener Estelle pour garder les "auteurs à succès" et même faire réécrire certains de leur roman par des "nègres" parfois plus talentueux que certains écrivains ne vivant plus que de leur gloire passée...
C'est aussi une belle histoire d' amour entre Estelle et Josserand. Il lui tiendra la main pour qu' elle aille au bout de ses recherches et puisse enfin s' épanouir dans sa vie de femme.

Ce roman est un cadeau de mon mari. Il a eu la chance de rencontrer l' auteur lors d' une dédicace à Vigneux. Dans sa dédicace, signée de façon lisible (ce que j' ai vraiment aimé!), il me souhaite une bien belle lecture. Ce fut le cas! J' ai passé avec ce roman d' agréables heures.

vendredi 7 mars 2014

La porte des Enfers

Laurent GAUDE




Quatrième de couverture

Au lendemain d’une fusillade à Naples, Matteo voit s’effondrer toute raison d’être. Son petit garçon est mort. Nuit après nuit, à bord de son taxi vide, il s' enfonce dans la solitude et parcourt au hasard les rues de la ville. Un soir, dans un minuscule café, il fait la connaissance du patron, Garibaldo, de l’impénitent curé don Mazerotti, et surtout du professeur Provolone, personnage haut en couleur, aussi érudit que sulfureux, qui tient d’étranges discours sur la réalité des Enfers. Et qui prétend qu’on peut y descendre…
Ceux qui meurent emmènent dans l’Au-Delà un peu de notre vie, et nous désespérons de la recouvrer, tant pour eux-mêmes que pour apaiser notre douleur. C’est dans la conscience de tous les deuils – les siens, les nôtres – que Laurent Gaudé oppose à la mort un des mythes les plus forts de l’histoire de l’humanité. 

Solaire et ténébreux, captivant et haletant, "La porte des Enfers"nous emporte dans un "voyage" où le temps et le destin sont détournés par la volonté d’arracher un être au néant.


Le roman se passe à deux époques: Août 2002 et de septembre à novembre 1980.
Tout au long de la lecture nous passons d' une époque à l' autre; celle de drame en 1980, celle de la vengeance, en 2002

Nous entrons avec dureté dans ce monde de deuil que ne peuvent de toute façon pas faire des parents.

J' ai retrouvé le style de ce Gaudé que décidément j'aime lire.
J'ai descendu avec lui toutes les marches menant aux ténèbres et je l'ai suivi sans réfléchir dans les tourments de son imagination. J' ai été happée par les ombres des morts, de mes morts aussi.
J'ai aimé la vengeance de Pippo, jugeant la souffrance plus forte que la mort.
Et toujours cette femme hors du commun!
Elle (Giuliana) demande à son homme l' impossible...Lui (Matteo) fera le voyage pour lui donner l' impossible!

Chaque fois qu' un être aimé meurt, un peu de nous part avec lui...mais Gaudé le dit tellement mieux que moi dans sa postface:
"A eux tous, ils constituent la longue chaîne de ceux qui, en disparaissant, ont emmené un peu de moi avec eux".

jeudi 6 mars 2014

L' Oiseau de passage

Philippe LEMAIRE



Quatrième de couverture

Années trente, dans la Dombes.

Du jour au lendemain, Isabelle a quitté son mari, Maxence, propriétaire de fermes et d’étangs. Nul ne sait ce qui s’est passé, leur fille Jeanne pas plus que les autres, à qui l’on répète que sa mère est partie pour l’Australie. Maxence s’enferme dans la solitude de la maison familiale prisonnière de son damier de terre et d’eau, et envoie l’enfant en pension.
Jeanne grandira, livrée à elle-même. Elle traversera la nuit de l’Occupation puis se laissera emporter par le tourbillon de la Libération qui la conduira à Nice. Au gré d’amitiés indéfectibles et de ses rêves d’amour déçus, elle reviendra sans cesse à ce père muré dans son secret. Il appartiendra à son fils Jacques de remonter le fil d’Ariane de cet amour fou qui unissait son grand-père Maxence à Isabelle…

Ce roman, dédicacé par l' auteur, m' a été offert à Noël par mon mari. Merci!

Ce roman débute pendant l' occupation allemande, à Lyon et dans sa région.
Jeanne et son amie Martha sont pensionnaires  et vont passer leur bac. Plus délurée et plus indépendante, Martha va entrainer Jeanne et toutes deux vont intégrer un groupe de jeunes étudiants.
S' ils sont compatissants parfois aux tragédies qui se jouent autour d' eux, ils refusent de quitter le monde de l' adolescence et de s 'investir dans une lutte quelconque. Seul Bruno s' engage, mais il a des comptes à régler avec sa famille.
Puis c' est la folie de la libération. Jeanne, plus ou moins violée par un soldat américain (je dirai sans aucune hésitation violée...mais en a-t-elle conscience?) se retrouve enceinte.
Jeanne, Martha et Alexis partent pour Nice où le petit Jacques naîtra.
Jacques et Jeanne finiront, après treize ans passés à Nice par retourner vivre chez Maxence et le voile sur la mystérieuse disparition d' Isabelle sera levé.
Les personnages secondaires sont très bien décrits;
les émotions de la mère supérieure après la rafle de neuf de ses pensionnaires, l'hommage discret et non moins vibrant de Henri de la Ferrière, professeur de philosophie à Marie Dupuis élève arrêtée sont autant de moments forts de ce roman.(Il y en a d'autres bien sur).
C'est aussi l' histoire de gens qui s' aiment mais ne se parlent pas, ne savent pas comment le dire...
J' ai beaucoup aimé la fin du roman, la découverte et la tendresse entre le grand-père et le petit fils...