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samedi 1 novembre 2014

Le roi disait que j’étais le diable

Clara DUPONT-MONOD
Couverture: Photo JF Paga

Quatrième de couverture

   Depuis le XIIe siècle, Aliénor d’Aquitaine a sa légende. On l’a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j’étais diable », selon la formule de l’évêque de Tournai…
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
   Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d’une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d’un amour impossible.
   Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue.

Alienor n’a que treize ou quinze ans, parce que sa date de naissance est incertaine, lorsqu’elle épouse Louis VII. Il n’a lui que dix-sept ans, ne devient roi que parce que son frère aîné est mort, il se destinait une vie monacale. Leur mariage avait été arrangé.
Il n’ont vraiment rien en commun. Si Alienor est pleine de mépris et de haine pour ce mari, Louis au contraire tombe amoureux.
L’auteur « rempli les blancs laissés par l’histoire » elle a choisi d’intercaler le « témoignage » d’Alienor et celui de  Louis. 
Alienor n’est pas très sympathique. Elle se veut guerrière et sans merci. Elle semble n’aimer que les conflits, les hommes qui se battent et la violence. 
Louis n’est pas tellement plus sympathique, même si sa préférence va à la diplomatie. Pour plaire à Alienor, il se laisse aller à une violence qui ne lui ressemble pas.
Pendant les quinze ans que durera leur union, ils ne réussiront ni à s’accorder, ni à grandir la France.
J’ai trouvé ce roman plutôt bien écrit, l’alternance des récits allège la dureté des propos. Terminer le roman en faisant parler Raymond de Poitier, seigneur d’Antioche est un plus. Il donne un autre ton à l’ouvrage.

Je remercie Olivier Moss et les matches de la rentrée littéraire sur « priceminister » pour m’avoir proposé de lire ce roman.