vendredi 28 février 2020

Le corbeau d' Oxford de Faith MARTIN

Une enquête de Loveday & Ryder 



Quatrième de couverture: 

Oxford, 1960. Lorsque Sir Marcus Deering, un riche industriel de la région, reçoit plusieurs lettres de menace anonymes, il prend le parti de ne pas s’en inquiéter. Mais bientôt, un meurtre est commis, et les meilleurs éléments de la police d’Oxford sont mobilisés. La toute jeune policière Trudy Loveday rêverait de participer à une affaire aussi importante, mais ses supérieurs coupent rapidement court à ses ambitions. Écartée de l’enquête et chargée d’assister le brillant mais peu amène Dr Clement Ryder, médecin légiste, sur une affaire classée, elle se retrouve pourtant très vite au cœur d’une énigme qui pourrait bien la mener sur la piste du mystérieux corbeau d’Oxford…
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Alexandra Herscovici-Schiller.

Mon avis :

C'est un très joli roman. Il se déroule dans les années soixante. 
Un duo d'enquêteurs peu probable, le docteur Clement Ryder, brillant et vieux médecin légiste et la toute jeune policière stagiaire Trudy Loveday.
C'est toute une époque qui est très bien décrite par l'auteur.
Le début de l'émancipation des femmes, leur désir d'obtenir des postes encore réservés aux hommes. Les sourires des plus vieux, l'inquiétude des mères mais aussi la fierté des pères.
Pour les femmes tout est à inventer.
Pour les hommes, tout est à réinventer.
Mais entre l'ancien monde et le nouveau qui se profile, meurtres, chantages, mensonges sont intemporels.
Ryder est confiant, Loveday est à la hauteur, il le sait!

Mon petit plus :

C'est la couverture! 

Elle est de l'illustratrice Djorh (Guedra).
Elle est parfaite pour ce roman. Sobre tout en étant explicite, des couleurs tendres qui correspondent au style de l'écriture. Des pastels pour ce retour aux années 60, tout en demi-teinte.
Le jardinier, les lettres anonymes, les médicaments, la petite détective, le vieux barbu, le corbeau.  Même les parapluies sont présents ! 
En noir, police plus grande, plus explicite, le titre évoque l'intrigue, la dure réalité, l'enquête de  nos deux héros !

lundi 24 février 2020

Maintenant que tu le dis... de Kristan HIGGINS


Quatrième de couverture :

Quand Nora Stuart, jeune gastro-entérologue, se fait renverser par un van d’extermination des nuisibles, elle y voit comme un signe. Ajoutez à cela une séance aux urgences durant laquelle son petit ami flirte ouvertement avec une autre, et c’est la goutte d’eau.
Ressentant un besoin urgent de soutien, Nora saute le pas et décide de revenir à Scupper Island, son île natale qu’elle avait soigneusement évitée depuis quinze ans. 

Si elle espérait que les habitants de l’île lui auraient pardonné tout ce qu’ils lui reprochaient au lycée, c’est raté. L’accueil de sa mère et de sa nièce est tout aussi froid. 
Pourtant, avec son optimisme et la détermination sans faille, Nora est prête à tout pour ressouder sa famille et passer un bon été sur cette île qui n’oublie jamais rien.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Michèle Yap.

Mon avis : 

Elle n'a pas choisi une spécialité très  glamour, Nora Stuart, en plus c'est par un van d'extermination des nuisibles qu'elle est renversée ! Est-ce un signe de ce qu'elle pense être?
Mais cette jeune et sympathique gastro-entérologue ne manque pas d'humour. Pour bien nous faire comprendre  qu'elle ne redoute rien, elle décide de retourner aux sources, de remonter à la genèse de ses traumatismes!
Pourquoi pas aller se confronter, maintenant qu'elle est déglinguée aux souffrances et aux traumatismes de son adolescence !
Elle va affronter ses vieilles peurs, cette sensation de ne pas être aimée, d'être rejetée par son entourage. Des camarades de classes  qui ne verraient en elle qu'une fille fade, grosse et laide. Une mère qui lui préfère sa soeur... Il va falloir qu'elle apprenne à ouvrir son coeur, qu'elle apprenne à ne plus se cacher. 
Ce roman aborde des sujets difficiles tels que les secrets de famille, les maladies mentales, les rancoeurs de manière ludique. Et surtout la difficile résilience après les agressions. 
L' auteur avec tout son humour fait de cette lecture un moment agréable. 

Mon petit plus :

Ce n'est pas ma première rencontre avec Kristan Higgins.
J'avais déjà beaucoup apprécié:  Toutes ces choses qu'on a jamais faites

vendredi 21 février 2020

Les gratitudes de Delphine de VIGAN


Quatrième de couverture : 

   "Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois dans votre vie vous aviez réellement dit merci ? 
Un vrai merci. L' expression de votre gratitude, de votre reconnaissance, de votre dette.
   À qui ? 
   On croit toujours qu'on a le temps de dire les choses, et puis soudain c'est trop tard." 

Mon avis :

Les ravages de la vieillesse n'ont pas épargné la délicieuse Michka. 
Autrefois elle a pris soin de Marie, à la maman défaillante. 
Marie est toujours là, avide de tendresse, voulant rendre au centuple ce que Michka lui a offert.
Puis Jérôme, qui aide Michka à retrouver les mots qui s'envolent, se dérobent, se perdent. Jérôme qu'elle peut sûrement, à sa façon, avec ce charme discret des vieilles dames, aider.
Et ce désir de dire merci aux "justes" qui un jour, sans poser de question l'ont aidée.
Un joli moment de lecture.

Mon petit plus :

J'ai découvert Delphine de Vigan avec "Rien ne s'oppose à la nuit"
Un roman qui m'a beaucoup aidée à franchir certaines étapes douloureuses de ma vie.

Toutes mes lectures :

jeudi 20 février 2020

J'irai tuer pour vous d' Henri LŒVENBRUCK


Quatrième de couverture :

1985. Alors que Paris est frappé par des attentats, Marc Masson, un déserteur, est rattrapé par la France. Recruté par la DGSE, il est officiellement agent externe mais, officieusement, il va devenir assassin pour le compte de l’État. Alors que tous les Services sont mobilisés sur le dossier libanais, les avancées les plus sensibles sont parfois entre les mains d’une seule personne…
Jusqu’à quel point ces serviteurs, qui endossent seuls la face obscure de la raison d’État, sont-ils prêts à se dévouer ? Et jusqu’à quel point la République est-elle prête à les défendre ?

Mon avis :

C'est un magistral cours d'histoire contemporaine que nous offre Lœvenbruck. 
Il y a dans ces pages deux histoires. 
Les attentats, le pouvoir politique, les malheureux otages, les magouilles électorales et politiciennes, les chantages. 
L'auteur raconte. J'ai aimé quand après un attentat, il nomme les cinq morts, leur rendant une identité que la violence de l'acte pourrait faire oublier.
Une date, un lieu: le titre de chaque chapitre!
Et puis, l'histoire plus romanesque de Marc Masson, "El Furibondo". Une enfance très particulière, un grand-père bolivien atypique, une famille française ordinaire, détruite par un accident.
Il est recruté par la DGSE. On va suivre ses actions. Je n'ai pas éprouvé beaucoup de sympathie pour lui, sauf quand il est le narrateur (écriture en italique).
  • Livre premier : El Furibondo
  • Livre deuxième : Clandestino
  • Livre troisième : Le soutier de la gloire
  • Livre quatrième : Un petit grain de sel

Mon petit plus : 

Ce roman est un cadeau.
Merci!

J'aime beaucoup l'écriture de Lœvenbruck 
Mes lectures de l'auteur

Je me souviens du difficile combat de Joëlle Kauffmann, déterminée à faire libérer son homme (Jean-Paul Kauffmann otage du 22 mai 1985 au 4 mai 1988), sûr tous les fronts, inlassablement. 

jeudi 13 février 2020

Vivre en pleine conscience, intégrale


Quatrième de couverture :

Et si on se recentrait sur l'essentiel ? Chaque jour nous mangeons, nous marchons, nous asseyons, chaque jour nous posons le regard sur ces êtres ou ces choses que nous aimons. Mais sommes-nous vraiment capables de savourer l'instant ? Savons-nous mettre à profit toutes ces actions du quotidien afin d'y puiser du sens et de la joie ? Grâce à ces enseignements simples et lumineux, et grâce à la pratique de la méditation en pleine conscience, Thich Nath Hanh nous offre ici des outils concrets pour vivre pleinement chaque moment de notre existence - manger, marcher, s'asseoir, aimer, se détendre - et améliorer ainsi notre qualité d'être au monde.
Traduit de l'anglais par Stéphanie Chaut.


Mon avis : 

C'est un livre que j'ai reçu en cadeau.

C'est un livre qui ne se lit pas, c'est un livre dans lequel on pioche une pensée, un précepte, une idée parfois.
C'est un livre à garder sur sa table de nuit, sur la table basse du salon,
c'est un livre qu'on doit conserver à portée de "lecture".

Mon petit plus :

Deux des pensées extraites de ce livre 

"L’instant présent comprend la totalité de la vie."

"Nous avons tendance à remettre notre vie à plus tard, à un avenir lointain, sans savoir vraiment quand. C’est comme si l’instant présent n’était pas le bon moment pour être en vie. Peut-être ne serons-nous jamais vivants de toute notre vie. Le seul moment à vivre est le moment présent."

mardi 11 février 2020

Papillon de nuit de R.J. ELLORY


Quatrième de couverture : 

Assassinat de Kennedy, guerre du Vietnam, luttes pour les droits civiques, Ku Klux Klan : c’est dans cette Amérique en crise des sixties que Daniel Ford a grandi. 
Et c’est là, en Caroline du Sud, qu’il a été accusé d’avoir tué Nathan Verney, son meilleur ami.
1982. Daniel est dans le couloir de la mort. 
Peu de temps avant son exécution, un prêtre vient recueillir ses dernières confessions. 
Bien vite, il apparaît que les choses sont loin d’être aussi simples qu’elles en ont l’air. 
Papillon ne nuit, premier roman publié de R. J. Ellory, nous emporte là où rôdent la folie et le complot.

Mon avis : 

Daniel Ford est dans le couloir de la mort.
Il a été condamné pour l’assassinat de Nathan Verney, son meilleur ami, son presque frère depuis leurs six ans.
Daniel Ford raconte son histoire, son amitié avec Nathan Verney
Dans ces années de ségrégation raciale l’Amérique ne conçoit pas de relations, même amicales entre gens de « couleurs » différentes.
Il raconte l’Amérique de la guerre du Vietnam, l’Amérique de l’assassinat des Kennedy, et même (moment émouvant) l’enterrement de Martin Luther King.
Il raconte la prison, le couloir de la mort et ses gardiens et ses codétenus.

Mon petit plus : 

C'est vrai, c'est réaliste, c'est beau!
Ce roman est plus qu'un thriller, c'est l' Amérique des années soixante et soixante-dix.

dimanche 9 février 2020

Un chemin de tables de Maylis de KERANGAL


Quatrième de couverture : 

"La plus grande violence de ce métier, tu sais, c'est que la cuisine exige qu'on lui sacrifie tout, qu'on lui donne sa vie."
Brasserie parisienne, restaurant étoilé, auberge gourmande, bistrot gastronomique : les tables défilent dans la vie de Mauro. Aux côtés de ce jeune chef en vogue, gardien d'un certain héritage, Maylis de Kerangal nous plonge dans l'univers méconnu de la restauration. Un monde fait de passion, de solidarité, mais aussi de violence et de fatigue. Un monde dans lequel la cuisine devient un langage qui s'invente, réunit et se partage, croqué avec brio par l'auteur de "Réparer les vivants".

Mon avis :

Maylis de Kerangal nous conte l'histoire de Mauro, passionné de cuisine, mais jamais vraiment sûr de vouloir faire de ce plaisir un métier. Il oscille  entre des études sur le "développement économique et social" sans doute plus valorisantes pour son égo et l'apprentissage du dur métier de cuisinier.
Je suis vraiment passée à coté de ce roman, qui ressemble à un documentaire.
Maylis de Kerangal connait parfaitement les coulisses du monde de la restauration, et c'est là sans doute que se trouve l'intérêt de la lecture. 
Mais je n'ai pas aimé son personnage.

Mon petit plus :

De Maylis de Kerangal, j'ai lu Dans les rapides 
La superbe couverture "In motion Cooking 2015 (détails) est d' Anita McGinn-Natali

lundi 3 février 2020

La machine à brouillard de Tito DESFORGES


Présentation de l'éditeur : 

Mac Murphy est un soldat d'élite. Mac Murphy est fort. Mac Murphy est dur. Mac Murphy est fou. Mac Murphy trimbale dans sa tête une épouvantable machine à brouillard qui engloutit ses souvenirs, sa raison et l'essentiel de son âme, morceau après morceau.
Quand les habitants de Grosvenore-Mine, ce village perdu dans les profondeurs de l'Australie, se hasardent à enlever la fille de Mac Murphy, ils ne savent pas à quel point c'est une mauvaise idée.
Une époustouflante plongée dans l'amour d'un père pour sa fille et dans les tréfonds de la démence d'un homme. Inlâchable. Attention : cauchemar.


Mon avis : 

J'ai fait un voyage à l'intérieur d'un être humain, dans son cerveau. Avec lui j'ai détruit, tué, assassiné froidement, sans réfléchir, parce qu'on refusait de me rendre ma fille. Je n'ai pas toujours cherché à comprendre, je voulais juste faire du mal, torturer parce que j'avais mal. Parce que ce petit être pur et que j'aimais tant, on allait lui faire du mal. 
Avec mon faux air de Nicholson, j'ai rencontré tous les personnages de Forman. Et cette sacrée machine à brouillard dont on se sert pour me perdre, pour m'affaiblir, pour que je ne me souvienne plus... de sa mère, de son prénom... Parce que j'ai mal, parce que je souffre et que juste je veux qu'on me rende ma fille, ma douceur, mon bébé.
Et j'ai aimé me battre. J'ai aimé être cet homme sans pitié.  Et si parfois j'ai eu un petit côté "superman" c'est tant mieux pour mon combat. 

Mon petit plus :

Dans le malheur, certains d'entre nous se réfugient dans un autre monde, ce monde qui fait peur. Le cerveau se ferme aux réalités, le cerveau s'échappe, se dérobe pour ne plus souffrir. Quelles que soient les origines des maladies mentales, génétiques ou pas, la souffrance des malades est bien réelle. Nous devons être attentifs à ces êtres fragiles, les protéger...  

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.