samedi 19 mai 2018

La dame blanche des Canmore de Morgan CAINE



Présentation de l'éditeur
Jordan s'est réfugiée en Écosse auprès de Murdoch Bruce, le cousin de son grand-père qui a hérité du titre de Lord Canmore après la mort de ce dernier, quelques années auparavant.

Là, à Canmore Rock, la forteresse de ses ancêtres, Jordan espère retrouver un peu de paix, et de force.
Mais son arrivée ne passe pas inaperçue au village.

Un couple d'amoureux prétend avoir vu apparaître en haut de la plus haute tour la silhouette évanescente de la Dame Blanche des Canmore.

Superstition, illusion d'optique ou réalité?

Quoi qu'il en soit, personne, pas même Murdoch Bruce ne peut dire s'il s'agit là d'un bon présage pour Jordan, sa descendante…

Mon avis

Morgan Caine l'avait promis lors de son Tchat ( ICI) elle ferait moins souffrir son héroïne lors de son prochain roman! 
Jordan va se ressourcer en Ecosse, à Canmore Rock, la superbe demeure de ses ancêtres.
C'est l'occasion pour Morgan Caine de nous raconter une partie de l'histoire d'Ecosse, avec ses mythes et légendes. 

Nous avons reçu ce roman par épisodes…
J'ai parfois eu du mal, simplement parce que je ne connais pas l'histoire de l'Ecosse.
Mais quand on retrouve les ancêtres de Jordan, l'histoire, se mêlant aux légendes devient passionnante. La fidélité de Tam… le moine qui accompagne Alyssia durant toute sa vie, au delà même. Canmore, c'est une saga, ce sont des rebondissements…des trahisons, des amours… Mais Canmore c'est aussi le présent, avec Jordan, sa famille, un retour aux sources, aux origines.
Je relirai sûrement ce roman dans quelques temps… pour le lire sans interruption, pour le savourer!

Ma petite anecdote:

Les dames blanches!
J'étais interne (collège, lycée) lorsque j'ai entendu parler pour la première fois de "La dame blanche". Puis partout où je suis passée, dans tous les lieux où j'ai vécu, j'ai croisé une ou plusieurs personnes me racontant une étrange histoire…celle de "La dame blanche". Parfois effrayée, parfois amusée, intriguée aussi par la constance du récit.
"Une jeune femme, vêtue d'un manteau ou d'une veste blanche arrête une voiture et se fait raccompagner chez elle par des inconnus. Elle semble souffrante, est très pâle, frigorifiée. Elle se fait déposer près d'une maison, rentre chez elle. 
Le lendemain, découvrant que le jeune fille a oublié sa veste, châle ou manteau blanc (selon l'endroit où se passe l'histoire) dans son véhicule (qui change aussi selon les époques!) le chauffeur retourne à l'endroit où la dame a été déposée, rencontre la famille… qui, en larme, annonce que non seulement la "Dame blanche" est morte, mais qu'en plus elle a été enterrée avec le vêtement oublié!"
Parfois la version change, elle prévient d'un danger et sauve des gens…
Mais elle reste l'éternelle dame blanche qu'on peut croiser par un soir froid et brumeux de novembre, sur le bord d'une route de campagne peu fréquentée…La pluie est telle que vous n'aurez pas à coeur de l'ignorer… Vous stopperez votre véhicule et vous entrerez dans la légende! 

Un petit plus 
J’ai lu ce livre dans le cadre de la lecture commune de 
"Mars - avril 2018" du forum "Partage lecture". 
Le livre (ebook)a été offert par "Rokh éditions". 
Un grand MERCI à tous les intervenants.




vendredi 18 mai 2018

Toutes blessent, la dernière tue de Karine GIEBEL


Quatrième de couverture

Maman disait de moi que j'étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais...
Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…

Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…

Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.

Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?


Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.

Mon avis

Le sujet choisi est un sujet très difficile puisqu'il s'agit de l'esclavage moderne, de l'enfermement et des sévices que subissent encore aujourd'hui des enfants. 
Ces enfants sont achetés, on fait croire à leurs parents qu'en France leurs filles auront une vie meilleure, qu'elles iront à l'école… Parce que la majorité de ces esclaves sont des petites filles, leur calvaire commence bien souvent alors qu'elles n'ont que sept ou huit ans.
Le plus dur finalement n'est pas la lecture de ce que vit Lama, Giebel ne fait pas dans la dentelle! Le plus dur pour moi c'est d'imaginer qu'aujourd'hui il y a en France des petites filles victimes de personnes sans scrupule. Que des gens, quelle que soit leur origine sociale, soit capable de considérer qu'un être humain puisse leur appartenir, même pas comme un animal, mais comme un objet.
Merci à Giebel de mettre le doigt sûr ses horreurs… 
Mais comment lutter… 
Nous ne sommes pas tous des Gabriel!

Mon petit plus 

Le roman, prêt de ma fille a été dédicacé par l'auteur. Il a fait l'objet d'une lecture commune entre Laurence et une amie. Tout au long de ma lecture j'ai eu le plaisir de lire les post-it avec les commentaires des deux lectrices. Un plus dans ma lecture puisque j'ai aussi vécu leurs angoisses.
En voici un exemple:
"Bouffées d'angoisse dès la première ligne! 
C'est fou ce que quelques mots et l'imagination peuvent faire!"

L'avis de Laurence 


dimanche 13 mai 2018

Les garçons de l'été de Rebecca LIGHIERI


Quatrième de couverture


"Avec eux, je tremble, je frémis, je suis dans l'adoration, 
et ce n'est pas un service à rendre aux enfants que de les adorer". 


Zachée et Thadée, deux frères, étudiants brillants et surfeurs surdoués, déploient les charmes de leur jeunesse sous l'été sauvage de La Réunion. Mais l'été et la jeunesse ont une fin, et il arrive qu'elle survienne plus vite et plus tragiquement que prévu.

Mon avis

C'est une jolie famille, plutôt aisée, des enfant doués pour les études, sportifs et beaux en plus! Et la petite Ysé qui parait si seule!
Leur première fan, Mylène leur mère… et très vite on sent une certaine perversion dans ce trop plein d'admiration, admiration plus qu'amour pour ses fils, en particulier pour l'aîné Thadée! 
En fait, si on parlait de caste, dans ce petit coin du sud-ouest de la France, Thadée et Mylène sont persuadés qu'ils appartiennent à la caste supérieure. Ils ont un énorme mépris pour les autres, ce qui forcément les rends d'autant plus antipathiques!
Sans doute parce qu'il a rencontré Cindy (dont la famille est aussi toxique, mais de façon visible, puisque ses parents sont alcooliques) et qu'ils s'aiment depuis qu'ils ont quatorze ans, Zachée est différent. Et parce qu'elle ne correspond pas aux critères de sa mère, Ysé est aussi différente.
Le drame se joue pendant un séjour à la Réunion, Thadée perd une jambe… 
Cette tragédie met à nue la perversion de cette famille bâtie sûr le mensonge.
Alors vont se voir au grand jour toutes les jalousies, les rancoeurs et les haines…
On ne peut pas rester indifférent à cette lecture. À chaque étape, à chaque narrateur, elle remue ce qu'il y a de plus profond en nous…  

L'avis de Laurence

Mon petit plus

Rebecca Lighieri est le pseudonyme de Emmanuelle Bayamack-Tam. 

mardi 8 mai 2018

À l'orée du verger de Tracy CHEVALIER


Quatrième de couverture 

En 1838, la famille Goodenough s’installe sur les terres marécageuses du Black Swamp, dans l’Ohio. Chaque hiver, la fièvre vient orner d'une nouvelle croix le bout de verger qui fait péniblement vivre ces cultivateurs de pommes. Quinze ans et un drame plus tard, leur fils Robert part tenter sa chance dans l’Ouest et sa sœur Martha n’a qu’un rêve : traverser l’Amérique pour lui confier un lourd secret.
Des coupe-gorge de New York au port grouillant de San Francisco, "À l’orée du verger" nous plonge dans l’histoire des pionniers et dans celle, méconnue, des arbres, de la culture des pommiers au commerce des arbres millénaires de Californie.


Traduit de l'américain par Anouk Neuhoff.


Mon avis:

C'est un couple étrange que celui de Sadie et James Goodenough… Ils s'installent, un peu forcés et contraints à Black Swamp. Ils doivent planter des pommiers… Cinquante pommiers et la terre leur appartiendra!
Il veut des pommes de table, pour les manger, des reinettes dorées. Il aime ses arbres, il les greffe, les protège. Il partage avec son fils Robert son savoir, lui explique, lui parle des arbres, des greffes, lui transmet cet amour!
Elle préfère les pommes à cidre, des pommes dont elle pourra tirer un alcool fort, une eau-de-vie dont elle se repaît, sans doute pour oublier…Oublier les croix plantées à l'orée du verger, tous les enfants pris par la fièvre, oublier la boue qui s'incruste… oublier qu'elle n'est pas la mère idéale… S'oublier dans l'ivresse.
Robert partira, il ira vers l'ouest.
J'ai beaucoup aimé voyager avec Robert. Cet amour qu'il garde pour sa famille en écrivant…sans savoir si son courrier est reçu ou perdu. Cette façon qu'il a d'avancer, tranquille, prenant parfois des risques, des mauvais chemins mais restant digne. Un homme honnête!
Il y a aussi un étrange retour aux sources… 
Un échange entre le vieux monde et le nouveau monde… 
Encore une agréable lecture!

Un petit plus

J'ai beaucoup entendu parler de "La jeune fille à la perle", "La dame à la licorne" et autres romans de cet auteur. Je n'ai pas encore eu l'occasion de les lire. 
J'ai aimé "La fugitive". Tracy Chevalier décrit bien le monde de pionniers. Et les femmes qu'elle raconte sont des femmes fortes malgré leur apparence fragile!

jeudi 3 mai 2018

Boréal de Sonja DELZONGLE


Quatrième de couverture

DANS L'ENFER GLACÉ DU GRAND NORD,
JUSQU' OÙ IRONT-ILS POUR SURVIVRE?

Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un œil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C’est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un bœuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d’eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière.
Pour comprendre l’origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s’immerger dans le travail, Luv s'envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire.
Le lendemain a lieu la première disparition.


Mes lectures de Sonja DELZONGLE

Mon avis

J'ai trouvé ce roman très prenant. J'ai retrouvé ce que j'aime chez cet auteur, une réalité crue, qui fait mal et contre laquelle on aimerait tant lutter, une magnifique description des lieux, des légendes mêlées à de sordides réalités.
Des animaux qui semblent se "suicider" en troupe. Des oiseaux bien sur, mais aussi des insectes, effrayés sans doute… Mais par quoi? 
Des ours, ou des hommes-ours… ou des ours-hommes? 
Et des hommes et des femmes qui vivent en huis-clos, avec un loup (transformé en chien?).
Une mission scientifique, Luv (et sa vie privée plutôt surprenante!) vient les aider, elle contacte un ami journaliste. Mais une mission scientifique ou une mission politique? 
Et des hommes, et des femmes disparaissent… Ici et ailleurs… Et Sonja Delzongle nous entraîne au plus profond de l'horreur!

Mon petit plus:

J'ai eu froid, vraiment très froid en lisant ce roman. J'ai du, en ce début de mai (c'est vrai un peu frais quand même) m'envelopper dans un plaid bien chaud, mettre de grosses chaussettes.  Et si je n'ai pratiquement pas quitté ma lecture, j'ai regretté de ne pas avoir attendu les mois de grande chaleur pour me rafraîchir en le lisant!
Quel talent Madame!