dimanche 28 avril 2013

Le petit chose

Alphonse DAUDET

C'est le premier roman de Daudet.
Si Daudet s'inspire de quelques faits liés à son enfance, ce roman n'est pas vraiment autobiographique.
Le petit  chose c'est Daniel Eyssette, né à Nîmes dans une famille aisée.
Des revers de fortune et la famille Esseytte doit partir pour Lyon.
Enfant pauvre dans un collège, il sera nommé  "le petit chose" par un enseignant.
La mort du fils ainé de la famille, les huissiers et les créanciers à sa porte, la famille va se séparer.
Daniel est envoyé comme maître d'étude (pion) dans un collège des Cévennes.
Sa timidité, sa trop grande naïveté, il restera dans sa tête "le petit chose".
Une rencontre positive cependant ; celle de l'abbé Germane "Car tu vois mon petit Daniel, tu n'es encore qu'un enfant, et même j'ai bien peur que tu sois un enfant toute ta vie"
Il partira rejoindre son frère Jacques à Paris.
Il fera bien sur des bêtises...mais l'amour de sa famille et surtout les sacrifices de Jacques l'aideront à devenir un adulte.

Ce n'est pas le meilleur des livres de Daudet que j'ai lu.
Mais je crois que s'il y a du Tartarin en Daudet il y a aussi du Petit chose.
A découvrir si on aime Daudet.


jeudi 25 avril 2013

Le prophète au manteau vert

John Buchan

Nous retrouvons avec plaisir Richard Hannay, l'espion héros des trente-neuf marches.
Convalescent à la suite d'une blessure de guerre, il se voit confier une mission secrète de la plus haute importance.
Il forme une équipe de choc avec Blenkiron, un américain, Sandy, un ami militaire britannique comme lui, et Pete, un afrikaner.
Ils décident de partir chacun de leur côté pour pour glaner des informations et de se retrouver en Turquie.

C'est rapide et nous retrouvons une époque où l'espionnage n'a rien à voir avec la technologie.
Des hommes surtout, et toute l' ingéniosité qu'ils doivent déployer pour atteindre leur but.
D' une autre époque, mais agréable à lire.

mardi 23 avril 2013

Le voile de la peur

Samia Shariff

Quatrième de couverture

Troisième enfant de parents algériens, Samia n'est pas la bienvenue dans cette riche famille musulmane où la naissance d'une fille est une véritable punition d' Allah!

Totalement dominée par son père, honnie par une mère elle-même victime consentante de la tradition, mariée de force à 16 ans à un intégriste qu'elle ne connaît pas, elle mettra au monde six enfants dans une atmosphère sursaturée de chantage et de peur.

Afin de soustraire sa progéniture, surtout ses deux filles, à cette culture misogyne, Samia tente l'impossible pour fuir une Algérie déjà ensanglantée où la femme étouffe dans un incroyable système de pensée qui lui refuse le moindre droit, même celui d'aimer et de vouloir vivre en paix.

C'est un témoignage brut.
Les souffrances de Samia, nous les vivons.
Quand sa mère lui vole son fils ainé...
Quand son époux la bat presque à mort et que sa mère lui dit qu'une femme n'est jamais morte sous les coups de son mari, qu'elle n'a que ce qu'elle mérite.
Quand son père et sa mère lui rase la tête puis lui brule le cuir chevelu.
Parce que fille et petite fille de femmes battues et soumises, plus qu'à une autre 
il lui a fallut tant de courage pour fuir...et sauver ses filles de l'enfer de l'intégrisme.
Son retour en France...la misère en France...et cette idée de partir pour le Canada...
Samia est née en France en 1959.
Elle est retournée vivre en Algérie à sept ans.
Elle revient en France avec son mari à l'âge de dis-sept ans.
Elle retourne vivre en Algérie dans le milieu des années 90.
Elle quitte l'Algérie en 2000 et en 2002 obtient de pouvoir vivre libre au Canada.

Roman en neuf lettres

Dostoïevski

J'ai été très surprise en découvrant, sur les conseils de ma fille , ce tout petit roman d'un des grands maîtres de la littérature russe.
C'est court, rapide et efficace.
On s'amuse du jeu de cache-cache entre les deux correspondants.
L'intrigue est minimaliste et la chute des plus surprenante...
J'ai découvert un Dostoïevski plein d'humour.



mercredi 17 avril 2013

Les trente-neuf marches

John Buchan
J'ai aimé lire ce petit roman policier.
L'intrigue policière sur fond d'espionnage n'a en réalité que peu d'intérêt.
Richard Hannay, homme riche et désoeuvré s'ennuie dans le Londres du début du XXème siècle.
Alors lorsque Scudder se présente chez lui, puis meurt assassiné dans son appartement, il décide de poursuivre l'enquête que celui-ci menait.
Poursuivi par la police et par des espions ennemis il s'enfuit à travers l'Ecosse.

Mais suivre Richard Hannay dans sa fuite est un vrai régal.
Ses rencontres sont passionnantes.
Du laitier aux passagers du train...du candidat radical au cantonnier à bésicles,
tous ses portraits sont truculents.
J'ai aimé aussi son côté "Mike Gyver".

Pas vraiment un coup de coeur, mais un agréable moment de lecture et une envie de lire d'autres de ses aventures.


samedi 13 avril 2013

Orgueil et préjugés

Jane Austen


Je ne pensais pas prendre autant de plaisir en lisant ce roman. 
Je craignais cette époque où le mariage  est la seule pensée des mères et de leurs filles.
Mais non, très vite je suis entrée dans l'histoire.
J'ai suivi les amours d' Elisabeth Bennet et de Jane sa soeur aînée .
L' histoire n'est pas si simple.
Peut-on aimer au delà de sa condition sociale...même aujourd'hui, je ne suis pas certaine que les choses soient plus simples.

jeudi 11 avril 2013

Ce qui a dévoré nos coeurs

Louise Erdrich


C'est superbement écrit.
Plusieurs narrateurs avec des styles riches, des personnalités différentes.
Ce lien entre les générations, ces histoires qui s'entremêlent,
ces fardeaux, la richesse d'un peuple aux portes de l'oubli,
le mélange des cultures...et surtout ses personnages si bien décrits.
Je les ai sentis vibrer, pleurer, avoir peur, faim ou froid et j'étais avec eux.

Chaque fois que j'ai du arrêter ma lecture je n'ai eu de cesse que de la reprendre.

samedi 6 avril 2013

Fahrenheit 451

Ray Bradbury

C'est bien sur un roman de science fiction,
et même si on trouve quelques réalisme ou similitude avec notre époque,
les livres finissent par triompher.

Depuis la nuit des temps, l'homme a essayé de transmettre un savoir.
Les peintures rupestres témoignent que même avant l' écriture cette volonté était présente.
Les techniques évoluant, notamment avec l'imprimerie, les livres sont devenus de plus en plus accessibles.
L'accès à la culture s'il est un bien-fait pour les peuples est un risque pour le pouvoir.
L'obscurantisme est la meilleure façon de soumettre les populations.
On voit, même au XXI siècle, des livres brulés sur les places publiques.

Nous avons tous autour de nous des gens qui n'aiment pas lire,
qui préfèrent s'instruire autrement.
L'accès au savoir n'est pas uniquement lié à la lecture.

Mais j'aime lire et j'aime savoir que les bibliothèques existent.
Et ce roman je l'ai apprécié.




vendredi 5 avril 2013

Le prisonnier du ciel

Carlos Ruiz Zafon


Me voilà plongée à nouveau dans le cycle du  "Cimetière des Livres Oubliés".
Elle coule toute seule cette lecture, 
on retrouve avec plaisir les personnages de l'ombre du vent et du jeu de l'ange,
un peu comme si c' étaient des proches.
On plonge dans le passé de l' Espagne, les sinistres prisons des dictatures, les meurtres, les vengeances, les abus de pouvoir...
On retrouve les amours, les tendresses et les amitiés...

Un seul bémol:
l' épilogue "1960" qui laisse penser que nous aurons une suite.
Je serai ravie de lire une suite bien sûr, mais je n'aime pas finir un livre sur une histoire qui "ne fait que commencer"




mardi 2 avril 2013

No et moi

Delphine de Vigan

C'est le deuxième livre que je lis de Delphine de Vigan.
Je n'en resterai pas là. J'aime son écriture.

Lou Bertignac,  élève de seconde à treize ans seulement, vit entre une mère brisée par la mort d'un bébé, et un père aimant et protecteur.
Elle décide un peu par hasard de faire un exposé sur une jeune SDF.
Elle rencontre No à peine plus âgée qu'elle.
Une amitié va naître entre les deux jeune filles.
Lou va faire tout ce que son jeune âge lui permet de faire pour aider No.

C'est simple, bien écrit.