mardi 27 avril 2021

On la trouvait plutôt jolie de Michel BUSSI

 

Quatrième de couverture : 

« – Qu'est-ce qui ne va pas, Leyli ? Vous êtes jolie. Vous avez trois jolis enfants. Bamby, Alpha, Tidiane. Vous vous en êtes bien sortie.
– Ce sont les apparences, tout ça. Du vent. Il nous manque l'essentiel. Je suis une mauvaise mère. Mes trois enfants sont condamnés. Mon seul espoir est que l'un d'eux, l'un d'eux peut-être, échappe au sortilège.
Elle ferma les yeux. Il demanda encore :
– Qui l'a lancé, ce sortilège ?
– Vous. Moi. La terre entière. Personne n'est innocent dans cette affaire. »
Du désert sahélien à la jungle urbaine marseillaise, en quatre jours et trois nuits

Mon avis:

J'ai trouvé 12 avis plutôt positifs sur le forum "Partage Lecture" , 25 avis et 43 commentaires, une note de 15,4 (289 votes) sur "Livraddict" et 288 critiques sur "Babelio".
Je ne vais pas ajouter un nouvel avis.
Ce n'est pas mon Bussi préféré.

Michel Bussi en 2019
Joël Saget/AFP
Photo source "Le point 11 avril2020"


Mes lectures de Bussi (sept)

Je préfère vous parler de Pierre Perret l'auteur de Lily, 
mon article  ICI

"On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies, Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris…"

Cette chanson, qui tout au long de ma lecture ne m'a pas quittée!

jeudi 15 avril 2021

La dernière couverture de Matthieu DIXON

 

Quatrième de couverture:

   Voir une de ses photos en première page d'un magazine, affichée sur tous les kiosques, pour Raphaël, jeune reporter, c'est le graal.
    Mais en travaillant avec Bernard, célèbre photographe devenu son mentor, il comprend très vite que les choses ne sont jamais aussi simples et que les apparences sont parfois trompeuses.
    En enquêtant sur la mort de celui-ci, tragiquement disparu dans le crash de son hélicoptère, Raphaël va se retrouver seul, en première ligne, à devoir jongler entre rumeurs, paranoïa, business, corruption, hommes de l'ombre et affaires d'État.
    Seul aussi à devoir slalomer entre intégrité et vérité… 

« À l'image des stratégies de guerre, déjà évoquées par Sun Tzu dans son fameux traité L'Art de la guerre, il s'agit de créer un brouillard d'informations pour masquer la vérité. »

Mon avis :

    Raphaël, le héros narrateur est plutôt sympathique. Jeune photographe reporter, parfois paparazzi, bientôt papa il semble avoir une vie ordinaire, entre son couple, ses amis et son métier.
Étonné par la mort soudaine et violente de Bernard son mentor Raphaël pense qu’il se trouve face à un crime maquillé en accident.
Cet ancien militaire décide donc de mener une enquête afin de prouver sa théorie. Il nous embarque à sa suite dans les méandres des pouvoirs médiatiques, politiques, les renseignements généraux et autres officines militaires.
Mais voilà, qui était vraiment Bernard ?
Comment et surtout avec qui négociait-il ses photos ?
Quelles sont ses valeurs ? Raphaël le connaissait-il vraiment ?

    On sent peu à peu s’installer une paranoïa. Il semble qu’il y ait des yeux et des oreilles partout autour de notre jeune ami. L’écriture est rapide, pas de dialogue. Quelques pièges parfois un peu gros, notre « James Bond » ne dispose pas de tous les atouts de son célèbre prédécesseur, mais il se révèle intuitif.
On espère que ce « quatrième pouvoir » est sincère, honnête, intègre… On peut rêver !

    Je ne suis adepte ni des romans ni des films d’espionnage, et pourtant j’ai pris plaisir à cette lecture. C’est un roman agréable, divertissant. On se surprend à vouloir poursuivre la lecture. Il est aussi très   « visuel ». Je recommande cette lecture à tous les amateurs du genre, et aux autres qui comme moi peuvent apprécier le style de l’auteur et l’histoire très prenante.

Je remercie "Partage lecture" et les  Éditions JIGAL pour ce partenariat.

Matthieu Dixon
Photo source Babelio
2018

lundi 12 avril 2021

Des cendres en héritage de Magali COLLET et Isabelle VILLAIN


Présentation de l'éditeur :

    8 mai 1902. L'éruption de la montagne Pelée décime la ville de Saint-Pierre. Une fillette noire accompagnée d'un nourrisson blanc font partie des rares rescapés. La nouvelle se propage rapidement sur l'île et deux femmes de la grande bourgeoisie locale prétendent chacune être la mère de l'enfant.
Isidore Vidiol, enquêteur venu de métropole est en charge de résoudre cette affaire sensible.
Une plongée historique dans la Martinique du début du siècle où la position sociale ne dépend pas uniquement de la couleur de peau.

Mon avis: 

Ce 8 mai 1902 c’est le chaos, c’est l’apocalypse. En quelques minutes seulement Saint-Pierre, la plus grande ville de la Martinique est détruite par l’éruption de la montagne Pelée et la nuée ardente qui se propage. Le port et sa vingtaine de navires sont entièrement brûlés.
Retrouvés dans une barque, sous le corps calciné d’un jeune enfant, une fillette noire qui protège un bébé blanc.
Deux mamans désespérées ! Un seul bébé.

Isidore Vidiol est mandaté pour découvrir laquelle des deux femmes est réellement la mère de l’enfant. 
Vidiol va découvrir un monde dont il ignore les codes. La chaleur, les moustiques, les couleurs et la nourriture. Un monde étrange pour ce quadra qui n’a jamais quitté son petit coin de France. Une banlieue tristounette et grise.
C’est un détective habile et intuitif.
Il sait aussi écouter, et cette petite muette qui a sauvé le bébé, il va la comprendre, essayer de l’aider aussi.
Les enjeux pour les deux mères sont importants. En ces temps où seuls les enfants mâles peuvent hériter des plantations martiniquaises.
N’oublions pas que les deux femmes ont tout perdu, enfants, maris, employés… Alors cet enfant c’est tout ce qui leur reste !
La chute est surprenante et inattendue.

                                               Magali Collet                                            Isabelle Villain
                                          Photo Source Babelio                             Photo source Apéro Polar
                                                   mars 2020                                                     2019
 


Ces orages-là de Sandrine COLLETTE

 


Quatrième de couverture :

    C'est une maison petite et laide. Pourtant en y entrant, Clémence n'a vu que le jardin, sa profusion minuscule, un mouchoir de poche grand comme le monde. Au fond, un bassin de pierre, dans lequel nagent quatre poissons rouges et demi. 
    Quatre et demi, parce que le cinquième est à moitié mangé. Boursouflé, abîmé, meurtri : mais guéri. Clémence l'a regardé un long moment. 
    C'est un jardin où même mutilé, on peut vivre.
    Clémence s'y est installée. Elle a tout abandonné derrière elle en espérant ne pas laisser de traces. Elle voudrait dresser un mur invisible entre elle et celui qu'elle a quitté, celui auquel elle échappe. Mais il est là tout le temps. Thomas. Et ses orages. 
    Clémence n'est pas partie, elle s'est enfuie.

Mon avis :

    Les chiffres sont là, hélas, durs, implacables, c’est au sein des foyers que sont commises les plus grandes violences, les plus sordides agressions, envers les femmes, comme envers les enfants.
    Pas de marques, pas de bleus, pas de traces de coups, non, Thomas lui c’est la torture psychique qu’il pratique. Et je dois dire que Sandrine Collette excelle dans cette description. Elle existe cette maltraitance, elle est présente autour de nous. Elle se cache souvent et ne sais pas dire son nom, même aux plus proches, même aux plus aimants.
    Elle se dissimule sous le sourire charmant et charmeur d’un homme plus que sympathique, agréable et courtois. Il isole sa proie tel le prédateur qu’il est.
    Quand la solution n’est plus que de se cacher, de disparaitre, de fondre tant physiquement qu’intellectuellement. Quand l’isolement est tel qu’on ose même plus attraper la main tendue.
    
    Encore une fois, Sandrine Collette me séduit. J’aime sa cruauté qui n’est que le reflet de notre société. J’aime qu’elle nous montre sans pudeur ce qui nous fait tourner la tête, nous « hypocrites lecteurs » (Ch. B.).
    J’aime quand ses héros dévastés se relèvent et sont capables du meilleur comme du pire pour renaître, pour recommencer.

Sandrine Collette avril 2016
Photo source:
Photo Photo Ph. Matsas
Livres Hebdo 2016


Mes lectures de Sandrine Collette

samedi 10 avril 2021

Nous rêvions juste de liberté d' Henri LŒVENBRUCK

 


Quatrième de couverture

    Providence, hors du temps et de l'espace.
    À peine sorti de l'enfance, à l'heure des premiers émois et des premières désillusions, Hugo, dit Bohem, rencontre une bande avec laquelle il se lie de manière indéfectible. Plus qu'amis ils seront frères, et ensemble, ils vont former un clan avec un maître mot : être libres.
    Mus par ce besoin irrépressible, ces rêveurs intrépides vont entreprendre une traversé du pays dans une quête initiatique semée d'épreuves, d'excès et de bonheurs. Guidant leur devoir d'insoumission, trois valeurs tutélaires : loyauté, honneurs et respect. Les idéaux résisteront-ils à la réalité? 

Mon avis :

    Dans la vie de Hugo, il y avait Vera, cette petite sœur tant aimée et trop tôt arrachée à la main de sa mère, et papi Galo, qui lui laisse cette roulote qui lui vaut ce joli surnom de « Bohem ».
    Dans la vie de « Bohèm » il y a la musique, le rock, les livres, Steinbeck, et les copains du collège.

    Dans la vie de Bohem il y a Freddy, Oscar dit le chinois mais qui pour de vrai est vietnamien, et Alex qui l’initie à la lecture, lui prête les « Biggles » (Biggles est le personnage d’une série de roman populaires écrits pas William Earl Johns), Jack London, Kerouac et Steinbeck. Ses plus qu’amis, ses frères !
    Avec Freddy, il devient un mécanicien hors pair et tous les deux fabriquent deux superbes «chopper». Bohem peint sa moto en rouge, la baptise « Spitfire ».
    En quittant Providence, ils quittent leur enfance. Freddy retourne chez son père et semble être le premier à se ranger. 
    Commence alors cette traversée, ce long voyage à travers le pays, dans un premier temps pour respecter la promesse faite à Alex de rejoindre son frère à Vernon.
    C’est une vie de liberté dont ils rêvent tous. Avancer sans contrainte, un univers psychédélique, les grands rassemblements de motards qui parfois effrayent les citoyens des villes traversées. Ce sont aussi les entraides, les amitiés et hélas aussi parfois les trahisons.

    C’est un « roman route » comme je les aime. On avance avec Bohem, on espère un mieux, un ailleurs qui nous fera rêver, du vent dans les cheveux et la crasse pour vêtement.

J’aime Lœvenbruck, j'aime les "romans route",

« Nous rêvions juste de liberté » ne pouvait que me séduire ! 

 "Spitfire" ressemblait peut-être ce chopper. 


Mes lectures de Lœvenbruck



dimanche 4 avril 2021

Toi & moi de Kristan HIGGINS



Quatrième de couverture :

Ça y est, Harper est décidée à se remarier. Le temps passe, et cela fait deux ans qu’elle sort avec Dennis, autant officialiser la chose. Le grand amour ? Non merci ! Elle a déjà donné. Et, quand le divorce des autres est votre métier, on est comme qui dirait refroidi. Il n’y a que Willa, sa sœur, pour s’acharner à y croire, malgré deux échecs manifestes. D’ailleurs, cette dernière vient d’annoncer son troisième mariage.
Nick sera présent à la cérémonie, bien sûr. Nick, l’ex-mari de Harper. Enfin, la page est tournée, il n’y a donc aucun problème à le croiser le temps d'un week-end, n’est-ce pas ?
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sophie Dalle.

Mon avis :

Ça fait parfois du bien de se laisser porter par une romance sans prétention. Juste le plaisir de passer un bon moment en compagnie de héros beaux, sans problème financier, sans soucis de santé.
Deux êtres qui se sont aimés, pas compris, séparés, puis se retrouvent et découvrent qu'ils s'aiment encore, et toujours. 
Des personnages secondaires attachants dans leur fragilité. 
Une lecture facile que j'ai moins appréciée que les deux précédentes.

Kristan Higgins
Photo source 
(@kristan_Higgins) / Twitter
2017


Mes lectures de Kristan Higgins

samedi 3 avril 2021

Surtensions d' Olivier NOREK

 

Quatrième de couverture :

    Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels — un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur — se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ? 
    Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance… 

Mon avis :

    C’est un univers très violent que nous montre Norek.
    D’abord la prison, cette prison qui n’a rien d’humain et qui ne glorifie en rien ceux qui les dirigent. Des prisons où le geôlier devient bourreau, des prisons où seule la loi du plus fort, la loi du plus riche règne. Une honte pour notre pays, une honte pour nos politiques.
    J’ai trouvé cette lecture très violente, et malgré tout addictive. Norek décrit sans complaisance le milieu de la délinquance, les enlèvements, les meurtres.
    Alors bien sûr il est fatigué notre héros. Chaque fois qu’une tête tombe, une autre repousse… Ça sert à quoi de continuer ? L’absence d’espoir, c’est la dépression avant le désespoir.
    Il forme avec Ronan, Sam et Johanna une équipe soudée, et Victor Coste ne peut pas laisser tomber. Il faut aider les victimes et résoudre les enquêtes. 

    Je ne suis qu’une lectrice, mais je pense que notre héros a besoin de se ressourcer, de se reposer, de prendre du recul. C’est encore une lecture que j’ai aimée, et que je recommande. J’ai encore une fois été séduite par l’écriture, par le style d’Olivier Norek.

Olivier Norek 
Photo source L'Express 
Arnaud Meyer/Leextra 
25 mai 2019