jeudi 24 mars 2022

L' île du diable de Nicolas BEUGLET

C’est une lecture addictive, rapide qui pourtant me laisse sur ma faim.
Sortie de prison où elle a quand même passé une année, notre héroïne doit enquêter sur la mort de son père.
Étrange assassinat qui ressemble à un rituel, Sarah est décontenancée. Que sait-elle réellement de ce père ?
Accompagnée par Adrian Kholl, elle finira par découvrir le triste secret de son père.
Je suis toujours surprise quand les héros, ou héroïnes, de roman ont des instincts de survie digne de super héros… 

Quatrième de couverture :

Le corps recouvert d'une étrange poudre blanche…
Des extrémités gangrenées…
Un visage figé dans un rictus de douleur…
En observant le cadavre de son père, Sarah Geringën est saisie d'épouvante. Et quand le médecin légiste lui tend la clé retrouvée au fond de son estomac, l'effroi la paralyse.
Et si son père n'était pas l'homme qu'il prétendait être ?
Des forêts obscures de Norvège aux plaines glaciales de Sibérie, l'ex-inspectrice des forces spéciales s'apprête à affronter un secret de famille terrifiant.
Que découvrira-t-elle dans ce vieux manoir perdu dans les bois ? 
Osera-t-elle se rendre jusqu'à l'île du Diable ?

Nicolas Beuglet ici s’inspire pour l’île du diable de Nazino, qui fut le théâtre d’une sordide déportation. 


Nazino, cette petite île située sur l'Ob, entre marécages et forêts du Grand Nord sibérien.

En 1933 : Les victimes de cette déportation : 6000 handicapés, chômeurs, sans-abri, qui ont été choisis pour démarrer une nouvelle vie dans cette région peu accueillante. Ils sont tous partis sans nourriture, sans toits, sans même de vêtements de rechange, mais avec de la farine comme unique moyen de subsistance jusqu’à l’arrivée.
Découvertes des documents attestant de cette déportation en 1988 publication de ces documents en 2002.

Mes lectures de Nicolas Beuglet 

lundi 21 mars 2022

Une bête au Paradis de Cécile COULON

 
Au Paradis, il y a Emilienne. Après l’accident, la mort de sa fille et de son gendre, elle a recueilli et élevé ses deux petits enfants, Blanche et Gabriel.

Au Paradis il y a Louis. Sauvé d’un père tortionnaire, il sait tout de la ferme. Mais il n’est pas de la famille, c’est l’ouvrier fidèle, l’homme de confiance.

Gabriel s’émancipera du Paradis, s’installera et fera sa vie, tout proche, mais indépendant. Blanche va se passionner pour cette terre.

Elle connait l’amour, Blanche, dans les bras d’Alexandre, ce trop beau voisin.

Il part à la découverte du monde, elle reste, elle attend. 

Et comme Blanche c’est un être entier, un être de passion, c’est la femme d’un seul amour, quand il revient… elle est là, elle l’aime toujours. Physiquement, sauvagement… 

… Au fur et à mesure, par petite touche, on découvre le vrai visage du jeune homme. Parce que Blanche est une femme sans demi-mesure, sa vengeance sera à la hauteur de son amour : Sublime.

J’ai adoré cette lecture, frémi et moi aussi haï cet homme, si veule. Murmurant parfois « Non, ce n’est pas possible, il ne va pas faire ça ! » 

Une très jolie découverte ! 


Quatrième de couverture :

La vie d’Émilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée au bout d’un chemin de terre. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons défilent, les petits grandissent. Jusqu’à ce que l’adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui ravage tout sur son passage.
Il s’appelle Alexandre. Leur couple se forge. 
Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière tandis qu' Alexandre, dévoré par l’ambition, veut partir en ville, réussir. 
Alors, leurs deux mondes se déchirent. Et vient la vengeance.

Cécile Coulon 
Photo source
Blog Fnac Belgique par Jeanne Poma 
lundi 16 août 2021

samedi 19 mars 2022

La quatrième feuille de Christophe ROYER


Les drôles de dames, elles sont trois dans la série de la fin des années 70 (1976/1981), elles sont trois ados insouciantes à Annecy, aimant se retrouver, papoter, rire et faire des plans pour leur futur. Sophie peut aussi avec Carole et Béatrice, oublier l’ambiance familiale et son frère, le si antipathique Frank.
Quand Maud arrive, elle décide de s’intégrer au groupe, et lorsqu’elle revient avec un trèfle à quatre feuilles tatoué sûr l’épaule, elle est déçue de ne pas faire l’unanimité. Les trois camarades jamais ne se feront tatouer.
Ce roman, que j’ai dévoré, et adoré m’a happée. Il prend aux tripes, forcément. Quand l’amour, c’est « à la folie… » quand pour Maud rien d’autre n’existe que cet amour qu’elle ne sait pas, ne peut pas gérer… et qu’elle ne peut pas comprendre que le seul obstacle, c’est Sophie qui ne veut pas de cet amour…

Christophe Royer nous transporte avec bonheur du passé si douloureux des jeunes filles, au présent, où devenues adultes, Sophie et Carole sont restées et complices amies.

Présentation de l'éditeur :

Aujourd'hui, Sophie a tout pour être heureuse : un mari aimant, une famille attentionnée, une amie fidèle, un travail qu'elle adore et une belle maison sur les rives du lac d'Annecy.
Pourtant, à la veille de sa première exposition photo, plusieurs faits troublants vont faire ressurgir des événements tragiques de son passé…
Un flic détruit par sa première affaire, une bande de copines inséparables, un amour toxique…
Et si le cauchemar recommençait ?

Un thriller glaçant inspiré de faits réels.

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.


Mes lectures de 
Christophe Royer

mercredi 16 mars 2022

Au petit bonheur la chance d' Aurélie VALOGNES


Lorsque j’ai choisi ce roman, je désirais une lecture détente, agréable, avec des héros de tous les jours, une histoire tendre. Ce roman était le bon choix.
Aurélie Valognes raconte une époque où les femmes n’avaient aucun choix. Ni contraception, ni avortement digne, ni même espoir d’une vie meilleure sans études.
Et l’amour entre Jean et Lucette est quand même le plus beau cadeau que Marie a fait à son fils.
Une lecture plaisir qui m’a replongée dans mon enfance.

Quatrième de couverture :

1968. Jean a six ans quand il est confié du jour au lendemain à sa grand-mère. Pour l’été. Pour toujours. Il n’a pas prévu ça. Elle non plus.
Mémé Lucette n’est pas commode, mais dissimule un coeur tendre. Jean, véritable moulin à paroles, est un tourbillon de fraîcheur pour celle qui vivait auparavant une existence paisible, rythmée par ses visites au cimetière et sa passion pour le tricot.
Chacun à une étape différente sur le chemin de la vie – elle a tout vu, il s’étonne de tout –, Lucette et Jean vont s’apprivoiser en attendant le retour de la mère du petit garçon.
Ensemble, dans une société en plein bouleversement, ils découvrent que ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie.

Aurélie Valognes
19 mars 2020 
par photosgaramiaa


Mes lectures d'Aurélie Valognes 

lundi 14 mars 2022

Oublier Klara d' Isabelle AUTISSIER


C’est étrange de lire ce roman qui se passe à Mourmansk en URSS dans les années 50, alors que la guerre fait rage, et que la Russie de Poutine tente de mettre la main sur l’Ukraine. Ce n’est pas un choix délibéré, c’est le hasard de ma « P. à L. »

Dans ce pays, dirigé par Staline, les gens disparaissent, sans qu’on sache vraiment pourquoi. J’ai songé à  « La vie rêvée d’Ernesto G. » de Jean-Michel Guenassia. 

L’arrestation de Klara va laisser Rubin plus qu’orphelin. Enfant d’une « dissidente », un père trop lâche, il va apprendre à se battre pour survivre. Jamais, plus jamais Rubin n’entendra parler de sa mère, de sa maman !
Rubin est devenu marin pêcheur. C’est l’occasion pour Isabelle Autissier de renouer avec ses premières amours et de nous décrire de superbes moments en mer. Des tempêtes, les temps de pêche, les moments de repos, les rivalités, les peurs, les déceptions…
Quand l’union soviétique redevient la Russie, Rubin demande à Iouri, son fils, de retrouver Klara.
Retrouver Klara, c’est ne pas oublier tous ces gens disparus, les condamnés politiques, c’est faire un pied de nez au pouvoir stalinien… c’est retrouver une femme magnifique.
Un beau récit, une belle écriture.

Quatrième de couverture :

Mourmansk, au Nord du cercle polaire. Sur son lit d’hôpital, Rubin se sait condamné. Seule une énigme le maintient en vie : il était encore enfant lorsque Klara, sa mère, chercheuse scientifique, a été arrêtée sous ses yeux par la police stalinienne. La blessure ressentie alors, puis l'absence douloureuse de Klara ont fait de lui un homme rude. Avec lui-même. Avec son fils, Iouri, qui choisira l'exil en Amérique pour tourner la page d’une enfance meurtrie.
Vingt-trois ans après, celui-ci répond pourtant  à  l’ultime appel de son père et à la mission qu'il lui confie: interroger l'histoire, fouiller le passé. 
Ne pas oublier Klara ...
Dans son enquête, Iouri explore les zones d'ombre de sa famille et découvre les liens cachés qui ont unis plusieurs générations. 
Caricature  
Isabelle Autissier
source 
Le 1 hebdo

mercredi 9 mars 2022

De l'influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles de Jean-Michel GUENASSIA

Comme une envie de découvrir David Bowie à travers l’écriture de Guenassia, et surtout de son influence sur des jeunes filles… actuelles.

Lorsque j’ai appris la mort de Bowie, en 2016, j’ai regardé le DVD « Labyrinthe »

Le film que j’avais vu et aimé en 1986, avec mes enfants.

J’ai aimé Bowie, sa musique, son talent, un talent qui a marqué toute une époque et qu’encore aujourd’hui on écoute. 

 

Notre héros, le jeune Paul est androgyne, on hésite quand on le croise ; homme ? femme ?

Mais à n’en pas douter, lui il sait qu’il est un homme, et même hétéro, adorant draguer dans les clubs "lesbiens".

Étrange jeune homme, élevé par deux femmes. Sa mère, Lena, féroce, indépendante, sans une once de tendresse, « biker » et aimant plus que tout sa Harley. Tatoueuse renommée , ne tatouant que les femmes. Et Stella, plus douce, plus maternelle, plus à l’écoute, elle aurait aimé qu’il poursuive ses études, c’est elle qui souvent prend le rôle de mère.

Il ne sait rien du passé de sa mère, de ses origines. Il ne connait que la famille de Stella. 

Il ne sait rien non plus de son père.

Interdit de conservatoire malgré "l’oreille absolue" il pianote dans un bar…, le bar lesbien tenu par Stella.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, l’ambiguïté de Paul. Mis au monde par une femme profondément égoïste, qui ne voulait pas de lui, qui lui cache toute sa vie ses origines, mais élevé dans un foyer avec deux mamans. 


Quatrième de couverture :


" Moi, je me plais dissimulé dans le clair-obscur.
Je refuse de choisir mon camp, je préfère le danger de la frontière. Si un soir, vous me croisez dans le métro ou dans un bar, vous allez obligatoirement me dévisager, avec embarras, et LA question viendra vous tarauder : est-ce un homme ou une femme ?
Et vous ne pourrez pas y répondre. " 

C'est l'histoire improbable d'une famille joliment déglinguée dont Paul est le héros peu ordinaire.
Paul, qui a deux mères et n'a jamais connu son père. Paul, que le hasard de sa naissance va mener sur la route d'un célèbre androgyne : David Bowie.
Fantaisiste et généreux, le nouveau roman de Jean-Michel Guenassia, l'auteur du Club des incorrigibles optimistes, nous détourne avec grâce des chemins tout tracés pour nous faire goûter aux charmes de l'incertitude.