mardi 29 décembre 2020

À pas de loup d' Isabelle VILLAIN

Présentation de l'éditeur :

Lorsque Rosalie, Philippe et leur petit Martin, âgé de six mois, décident de s'installer à La Barberie, un éco-hameau niché en plein cœur des Alpes-de-Haute-Provence, c'est bien pour fuir un quotidien devenu trop pesant. Pour tenter une expérience audacieuse. Vivre autrement. En communion avec la terre et en harmonie avec les saisons.
Mais l'équilibre de cette nouvelle vie va un jour se fissurer. Un grain de sable va s'infiltrer, déstabiliser et enrayer cette belle mécanique.
Et ce très beau rêve va se transformer peu à peu en un véritable cauchemar.
Votre pire cauchemar…

Mon avis :

Ils ont été séduits pas "La Barberie", ils ont aimé cette idée de tout quitter pour vivre proche de la nature, pour donner à leur fils Martin une vie saine, une vie loin de la société de consommation, une vie au rythme des saisons.
Très vite on sent combien Rosalie s'investit, combien elle crée dans son foyer un havre de paix, de bonheur et de douceur. Elle apprend à soigner par les plantes, elle devient presque indispensable tant ses soins soulagent. À la mort de "Michel", le créateur du village elle devient "responsable".
Tout doucement elle accapare le pouvoir. L'école, elle la fera! Les décisions, elle les prendra sans en discuter… l'air de rien, juste pour gagner du temps!
Que se passe-t-il alors pour que Philippe s'éloigne, pour qu'il soit privé de son fils?
A-t-il deviné, a-t-il senti une dérive sectaire, a-t-il vu dans sa femme un gourou sans religion, qui ne dit pas son nom, qui sous des airs de liberté dicte sa loi? 
Il est en manque de son fils, Philippe, et on le comprend. Martin a aussi besoin de son père.
Alors comme toujours avec Isabelle Villain, on bascule dans ce qu'il y a de pire dans l'humain.
La lecture devient addictive, jusqu'où ira-t-elle?  
On sombre peu à peu dans le pire des mondes, mais on aime ça! 
Ce n'est pas ma première lecture d' Isabelle Villain, j'aime sa façon d'écrire.
J'aime sa façon de trouver et de décrire le pire dans l'humain.

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.


Mes lectures d' Isabelle Villain :

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lundi 14 décembre 2020

Mr Parker Pyne d' Agatha CHRISTIE

 


Quatrième de couverture :

 

"Êtes-vous heureux ? Dans le cas contraire, consultez Mr Parker Pyne, 17 Richmond Street." 
Cette annonce parue dans le Times attire bien des clients, un peu incrédules mais sans aucun doute malheureux. Aux quatre coins du monde, à Delphes, Chiraz ou Londres, Parker Pyne, professeur de bonheur, s'engage à vous faire retrouver l'amour et la joie de vivre. Évidemment, ses tarifs peuvent parfois paraître un peu élevés, mais qui ne risque rien n'a rien, et vous pouvez être sûr que Parker Pyne mettra en œuvre tous les moyens nécessaires, y compris les mises en scène les plus abracadabrantes… 
    Douze nouvelles insolites d'Agathe Christie, où l'ingéniosité le dispute à l'humour.
Traduit de l' anglais par Miriam Dou.

Mon avis:

C'est un recueil dont je ne garderai pas un grand souvenir. 
J'ai trouvé les nouvelles fades.
Mr Parker Pyne, peu attachant, semble être ce qu'aujourd'hui on nomme un "mentalist".

Maurice Denham interprète Parker Pyne
Photo source 
Agatha Christie Mystery Wiki


mardi 8 décembre 2020

L' autre Rimbaud de David BAILLY (Le)

Quatrième de couverture :

L'image est célèbre. Celle d'un premier communiant, cheveux sagement ramenés sur le côté, regard qui défie l'objectif. Il s'appelle Arthur Rimbaud. 
Sur la photo d'origine posait aussi son frère aîné, Frédéric. L'autre Rimbaud fut volontairement rayé de l'image, comme il fut "oublié" par la plupart des biographes; pire encore, effacé de la correspondance  du poète et dépossédé des droits sur son œuvre.
Comment deux frères, qui ont reçu la même éducation, fréquenté les mêmes écoles, partagé la même chambre en viennent-ils à la rupture en grandissant? Comment une famille peut-elle construire la légende de l'un et contribuer à la ruine de l'autre? Pourquoi un tel acharnement? 
On croyait tout savoir du plus célèbre des poètes. Il restait encore une part d'ombre.Un autre visage que vient de révéler Frédéric, le frère maudit.

Mon avis : 

J’ai trouvé étrange cette volonté familiale d’effacer ainsi l’un des leurs.
Frédéric n’est pas un délinquant, et ses quelques frasques de jeunesse, il les a partagées avec Arthur.
Il n’a pas le talent de son cadet, mais pas plus que sa sœur Isabelle.
On le dit lent, demeuré, simple d’esprit et alors ?
Il est l’aîné. Il porte le prénom du père, de ce père défaillant et absent. Est-ce inconsciemment la raison de rejet de sa mère? Tant qu'ils sont enfants elle est aussi sévère avec les deux, puis sans doute le talent d'Arthur à l'adolescence l'impressionne et elle devient alors partiale, marquant une nette préférence pour le cadet.
Rimbaud ne serait pas le premier poète à avoir une fratrie, et pour autant que je me souvienne, son talent de poète s’éteint alors qu’il a seulement 20 ans. Génie, sublime, poète magnifique de 15 à 20 ans.
Il y a l’argent que rapportent les droits d’auteur qui a sans doute joué dans le choix de la famille.
Pourtant, Frédéric est le seul à avoir une descendance. 
Cette volonté de rayer ainsi Frédéric m'a profondément perturbée. 
Sans doute, bien malgré moi un écho à ma propre histoire.

Arthur Rimbaud 
Par Mustapha Boutadjine
Source 
Paris 2008 – Graphisme-collage, 130 x 95 cm


Frédéric et Arthur en 1866 
Photographie d' Eugène Vassogne.