jeudi 14 mars 2024

L'ombre du prédateur de Gérard SARYAN

Quel plaisir de retrouver l’écriture de Gérard Sayan. Quelle excellente idée que d’associer une capitaine de police, Agnès Demarre, à peine remise d’un cancer, perturbée par une séparation douloureuse, et deux enfants, (dont une ado à gérer) avec Jade, une jeune et jolie influenceuse. Deux univers, presque deux générations…
Il va falloir aussi qu’Agnès Demarre gère cette vieille et légendaire rivalité entre gendarmerie et police.
Un camping-car, une famille sans histoire ; le fils Guillaume est retrouvé horriblement mutilé. Sa petite sœur Betty a disparu.
On parle d’enfants enlevés, de petites filles arrachées à leurs parents. Parfois un espoir, peut-être un retour, et un cold case aussi!
Un tueur en série, un « Fourniret » en puissance se réveille en prison, à la suite d’un long coma. Amnésique il réussit pourtant à s’évader…

Le piège s’est refermé : Les méninges complètement torturées, le cerveau en morceaux, un espoir de démasquer le coupable, perturbée par un nouveau fait, un nouvel acteur… Ne pas lâcher ma liseuse, vérifier son chargement, éclairer l’écran, parce qu’impossible de laisser cet ouvrage sans savoir, sans comprendre. Pourrai-je dormir alors qu’un tueur fou rode dans la nuit!

Quatrième de couverture

Lorsqu'un adolescent est découvert crucifié sur une plateforme au milieu du lac de Lambecq, les villageois sont consternés. Qui a pu commettre un acte aussi odieux ?
La même nuit, la sœur de la victime disparaît.
A-t-elle été enlevée par l'assassin de son frère ?
La capitaine de police Agnès Demare est envoyée sur place afin de prêter main-forte aux gendarmes. Ses faits et gestes sont relayés sur les réseaux sociaux par Jade, une célèbre influenceuse lilloise.
Pour ces deux femmes que tout oppose, une enquête tentaculaire commence.
La soif de vérité emporte Agnès et Jade dans un tourbillon où la proie n'est pas toujours celle que l'on croit.
Méfiez-vous, la toile diabolique de Gérard Saryan va encore vous prendre au piège !

Je remercie les éditions Taurnada et Joël Maïssa pour ce partenariat.

Ma lecture de Gérard Saryan: 

mardi 12 mars 2024

Le convoi de Béata UMUBYEYI MAIRESSE

J’ai été profondément émue en lisant ce témoignage.
J’ai lu, je crois à peu près tout ce que Béata Umubyeyi Mairesse a écrit. J’ai toujours eu un faible pour Ejo, ma première rencontre avec cette auteure.

C’est ouvrage est qualifié d’essai chez l’éditeur (Flammarion). C’est loin de l’écriture à laquelle l'écrivaine m’avait habituée. J’y ai trouvé un fragment pur et dur de ce que vit un être humain, « pris » encore enfant et convoyé de façon brutale et inhumaine. Pas vraiment une biographie, non, juste un instant de vie, de survie. 

Ce désir de retrouver des photos, ces quatre photos où elle et sa mère devraient se trouver. Une preuve, s’il lui en fallait une, qu’elles étaient parmi les réfugiés. Une image d’elle et de sa maman, un sourire peut-être.
Témoigner de l’intérieur, autrement que tous ces journalistes qui ne sont que regards, des observateurs qui ne vivent pas ce génocide. C’est important pour Béata de nous faire partager son vécu, ses peurs mais aussi ses espoirs et ses joies.
Elle raconte les associations, et plus particulièrement celle de « Terre des hommes » à l’origine du convoi. Elle raconte ces hommes et ces femmes qui ont aidé, parfois au risque de leur vie, des traitres aussi, et des brutes.
Il aura fallu beaucoup de temps à Béata pour poser ainsi sur le papier ses souvenirs. Il lui aura fallu le soutien inconditionnel de son mari, de quelques amis aussi.
Il lui faut témoigner, pour ses enfants bien sûr, mais aussi pour des gens comme moi, anonymes qui de ces drames ne connaissent que peu de choses. Ceux que veulent bien nous dire les médias, et les politiques. Pour qu’on soit plus attentifs à tous ces mouvements de population dont les raisons trop souvent nous échappent.

Quatrième de couverture:

« Il aura fallu quinze ans de cheminement incertain, une enquête menée aux confins de mémoires étiolées, pour retrouver une image sur laquelle j’espérais figurer, puis pour chercher mes compagnons de fuite. Quinze ans pour m’autoriser enfin à écrire cette histoire. La mienne et à travers elle, 
car il s’agit bien de me réinscrire dans un collectif, la nôtre, l’histoire des enfants des convois. »

Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse.
Treize ans après les faits, elle entre en contact avec l’équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l’Italie et l’Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes.
Le génocide des Tutsi, comme d’autres faits historiques africains, a été principalement raconté au monde à travers des images et des interprétations occidentales, faisant parfois des victimes les figurants de leur propre histoire.
Nourri de réflexions sur l’acte de témoigner et la valeur des traces, entre recherche d’archives et écriture de soi, Le convoi est un livre sobre et bouleversant : il offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.

Mes lectures de Béata

samedi 9 mars 2024

Le secret du mari de Liane MORIARTY

Les destins croisés de plusieurs familles pendant la semaine sainte, du lundi au jour de Pâques.
Une lettre que Cécilia trouve, une confession sans doute, mais comment résister à cette terrible tentation.
Des sujets graves sont traités, comme l'assassinat non résolue d'une très jeune fille, l'amour inconditionnel des mères...
J’ai apprécié cette lecture. Un roman, une saga agréable à suivre. Des non-dit, mais aussi des amours, des amitiés, des drames, des secrets.
La vie toute simple en apparence, du coté de Melbourne!

Quatrième de couverture:

Jamais Cecilia n’aurait dû trouver cette lettre dans le grenier. Sur l’enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari : « À n’ouvrir qu’après ma mort. » Quelle décision prendre ? Respecter le vœu de John-Paul, qui est bien vivant ? Ou céder à la curiosité au risque de voir basculer sa vie ? Tous les maris – et toutes les femmes – ont leurs secrets. Certains peuvent être dévastateurs.
Traduit de l'anglais (Australie) par Béatrice Taupeau.

mardi 27 février 2024

On était des loups de Sandrine COLLETTE

Liam, un homme des bois, un homme qui sait chasser, tanner et vendre le fruit de son travail. Avec Ava il avait trouvé l’amour, il est devenu père, et lorsque l’enfant court vers lui, il est heureux. Mais c’est Ava qui s’occupe de leur fils.

Quand il découvre sa femme est morte, Liam ne sait pas comment réagir. Il est certain d’être incapable de s’occuper de son fils, Aru, âgé de seulement cinq ans.

Sa première réaction c’est de vouloir « donner » cet enfant de cinq ans afin qu’il reçoive une bonne éducation, il ne veut pas qu’il soit comme lui, un homme des bois. Son enfance d’enfant maltraitée, il ne veut pas la reproduire. 

Il y a une grande colère chez Liam. 

Il sera long le chemin qui va permettre à Liam de comprendre son amour pour Aru, et surtout son rôle de père. 

Quel bonheur de lecture que ce roman route. Pendant ce voyage, Liam va découvrir ce petit garçon qui ne sait pas tout à fait que sa maman est morte. Il va découvrir que son rôle ne se limite pas à nourrir son fils. Il va devenir un vrai père pour un petit garçon qui ne demande qu’un peu de tendresse et beaucoup d’amour. 


Quatrième de couverture :

Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié.

dimanche 25 février 2024

Disparue à cette adresse de Linwood BARCLAY

Je dois dire que j’ai été happée par cette lecture, me triturant la cervelle pour essayer de comprendre qui avait fait quoi!
Une femme disparait, et pendant six ans son mari est suspecté du pire. L’inspectrice Marissa Hardy est odieuse. Elle a décidé qu’Andrew Mason était coupable, alors elle est toujours après lui. Elle n’a même jamais essayé de chercher d’autres pistes.
Un beau-frère immature qui commet quelques délits, juste assez pour susciter de la suspicion, une compagne, amoureuse et aimante, et un ami parfois un peu trop présent.
Que faut-il comprendre de cette disparition? Pourquoi Brie a disparu. Et surtout pourquoi Isabel la soeur de Brie s’acharne contre Andrew.
Excellent et pervers. Chaque fois qu’il semble y avoir une ouverture…un personnage apparait et fait des siennes. Chaque fois on remet en question nos théories… et je dois dire que la fin, même lue avant, surpasse tout notre imaginaire.
Vous l’avez compris, encore une fois j’ai été séduite par la plume et le talent de Linwood Barclay.

 Quatrième de couverture :

Qui a tué Brie Mason ?
Tout le monde a sa petite idée : quand une femme disparaît brutalement sans laisser de trace, les regards se tournent vers le conjoint.
D'ailleurs, tout accuse Andrew Mason : absence d'alibi, précipitation à vendre leur maison, à changer de ville, de nom.
Pourtant, après six ans, l'enquête n'a rien donné et l'inspectrice Marissa Hardy enrage.
Jusqu'à cet appel d'un ex-voisin et ami du couple. Il est formel : une jeune femme s'est présentée à l'ancien domicile des Mason, a observé longuement la maison, avant de hurler et de s'enfuir, affolée.
Cette femme, c'est Brie.

Où était-elle durant tout ce temps ? Pourquoi réapparaît-elle maintenant, alors qu'Andrew est sur le point de refaire sa vie ? Et si le retour de l'épouse adorée tenait plus du cauchemar que du miracle ?
Traduit de l'anglais (Canada) par Renaud Morin. 

jeudi 22 février 2024

Joueuse de Benoît PHILIPPON

Un bon moment de lecture en compagnie de personnages sympathiques et atypiques. 
Si rien ne semble résister à Maxine, on sent chez elle une fêlure proche du désespoir . 
Zak et Baloo forment un duo de joueurs de poker de talent, ils vivent de leurs gains. Ils sont recrutés par Maxine pour une partie de poker exceptionnelle. L’exception c’est aussi Jean, ce jeune surdoué de sept ans à peine, qu’elle arrache à une mère maltraitante.
Je prends toujours beaucoup de plaisir en lisant Benoit Philippon. Ces personnages, sous des airs brusques sont d’une grande sensibilité.

Quatrième de couverture:

Maxine est une de ces femmes à qui rien ne résiste. Elle tombe sous le charme de Zak, joueur de poker professionnel comme elle, mais elle n'en montre rien. Un manipulateur professionnel ne dévoile jamais son jeu.Maxine propose à Zack une alliance contre un concurrent redoutable. Piège ou vengeance... Zack n'en sais rien. Mais comment résister à la tentation du jeu ? Maxine est une tornade qui défie le monde si masculin des joueurs de poker. Elle est bien décidée à régler ses comptes, coûte que coûte.
Joueuse et une partie de poker virtuose où chacun mise sa vie.

dimanche 11 février 2024

Ce qui ne tue pas de Rachel ABBOTT

Je souris moi même de ma perversion, j’ose dire que j’ai passé un excellent moment en compagnie d’une femme battue, Evie, qui semble avoir tué son amant (ou mari) et qu’elle confie sa fille à sa meilleure ennemie, Cleo North, la soeur hyper protectrice de son photographe de mari.
C’est étrange, cet amour fraternel qui devient maternel et possessif.
Une intrigue bien menée, et une chute surprenante.

Quatrième de couverture

Une maison bien gardée, à l’aplomb des falaises. Un lit conjugal aux draps imbibés de sang. Puis une jambe qui tressaute, un grognement de douleur… La femme, bien que blessée, respire encore. Le maître des lieux, le fameux photographe Marcus North, n’a pas eu cette chance. La rescapée l’assure bientôt : c’était elle ou lui. Légitime défense. Mais Cleo North n’en croit rien. Son frère, qu’elle a toujours couvé d’un amour jaloux, est un saint, un artiste fragile, incapable de violence. Sur fond de manipulations et de secrets enfouis, se dessine alors un triangle amoureux aux angles mouvants, pervers – un abîme de haine et de ressentiment…
Traduit de l'anglais par Laureline Chaplain.