lundi 20 septembre 2021

Les vagues reviennent toujours au rivage de Xavier-Marie BONNOT

 


Présentation de l' éditeur 

Depuis qu’il est retraité de la police, Michel de Palma, alias le Baron, vit sur un bateau et a tiré un trait sur ses années de brigade criminelle au bénéfice de la voile et du violon. Mais quand il apprend l’étrange suicide de Thalia Georguis, c’est un grand amour de jeunesse qui ressurgit et bien plus qu’une mort suspecte signifiant son retour à la case police. Thalia avait voué sa vie aux missions humanitaires en Méditerranée et avait reçu des menaces de l’extrême droite identitaire. Elle a aussi laissé derrière elle un manuscrit retraçant le parcours d’Amira, réfugiée syrienne, une ombre parmi les ombres qui risquent tout pour fuir la guerre. De Palma mettra tout en œuvre pour retrouver ce témoin clé, quitte à entrer dans l’enfer de Raqqa, à parcourir le camp de la honte de Moria. Et à affronter toute la monstrueuse violence qui sévit en Méditerranée, cet abandon sans fin de l’humanité comme les vagues qui reviennent au rivage

Mon avis :
Michel de Palma est un retraité heureux et tranquille. Il vit sur un voilier, à Marseille. Il y a toujours quelque chose à peindre, à vernir ou à poncer sur un bateau. Féru d’opéra, il prend des cours de violon, assiste à de superbes représentations lyriques. 
Alors quand il apprend la mort de Thalia Georguis, il ne croit pas à la thèse du suicide. Ils se sont bien connus, autrefois, ils se sont aimés.
Ancien policier, il voit le corps à la morgue, il visite l’appartement de Thalia. C’est sans doute en souvenir de leur amour, de leur jeunesse que Michel de Palma va reprendre ses vieilles méthodes d’enquêteur hors des rails, aidé par Karim Bessour, policier en activité.
Nous allons suivre, avec Amira, la vie des réfugiés, la misère des camps, la vente des humains. Mais aussi à travers Karim et sa famille, le triste sort réservé aux harkis après l’indépendance de l’Algérie.
Un roman réaliste, un coup de poing dans notre indifférence.

Xavier-Marie Bonnot
Mars 2020
Photo source Babelio
photos garamiaa ©GaramiAA


Mes lectures de Bonnot 

vendredi 10 septembre 2021

Le dernier message de Nicolas BEUGLET

Quatrième de couverture :

Voulez-vous vraiment connaître la vérité ? 
Le dernier message pourrait vous plonger 
dans des abysses d'angoisse et de folie…

    Île d'Iona, à l'ouest de l' Écosse. Des plaines d'herbes brunes parsemées de roches noires. Et au bout du " Chemin des morts", la silhouette grise du monastère.

    Derrière ces murs suppliciés par le vent, un pensionnaire vient d'être retrouvé assassiné. Son corps mutilé de la plus étrange des façons. C'est l'inspectrice écossaise Grace Campbell qui est chargée de l'enquête. Après un an de mise à l'écart, elle joue sa carrière, elle le sait.

    Sous une pluie battante, Grace pousse la lourde porte du monastère. Elle affronte les regards fuyants des cinq moines présents. De la victime, ils ne connaissent que le nom, Anton. Tous savent, en revanche, qu'il possédait un cabinet de travail secret aménagé dans les murs. Un cabinet constellé de formules savantes...

    Que cherchait Anton ? Pourquoi l'avoir éliminé avec une telle sauvagerie ? Alors qu'elle tente encore de retrouver confiance en elle, Grace ignore que la résolution d'une des énigmes les plus vertigineuses de l'humanité repose tout entière sur ses épaules

Mon avis :

Je suis passée complètement à côté de ce roman.
Je n’ai éprouvé aucune sympathie pour Grace Campbell, continuant ma lecture en espérant qu’elle finirait par ouvrir la porte de cette chambre secrète.
Si au départ le monastère a éveillé ma curiosité, je n’y ai pas retrouvé l’atmosphère du « nom de la rose ». Le duo qu’elle forme avec Naïs est peu crédible.
Le côté scientifique ne m’a pas davantage captivée.
Une déception donc que cette lecture.

Nicolas Beuglet
Photo source EmOtionS (Blog littéraire)
5 juin 2018


Le cri de Nicolas Beuglet 

mercredi 8 septembre 2021

Transaction de Christian GUILLERME


Présentation de l'éditeur 

Un site de petites annonces en ligne comme il en existe des dizaines.
L'arnaque de trois amis, noyée parmi des milliers de bonnes affaires.
Un individu dangereux qui sommeille au milieu des acheteurs potentiels.
Quelle était la probabilité qu'ils se croisent ?
Transaction… l'engrenage fatal est enclenché !

Mon avis :

Lorsqu’ils se rencontrent, ce sont trois enfants dans la cour d’une école primaire. Manal, jeune immigrée libanaise, Alphonse, originaire de Cameroun, et Johan tous deux fils de prolétaires, vivant dans des quartiers ouvriers. Entre eux c’est « à la vie à la mort », ils forment une fratrie et si avec l’adolescence Johan a un penchant amoureux pour Manal, il n’en dira jamais rien.
Alors, quand on retrouve Alphonse, adulte, sur le quai du RER, une seule envie, celle d’apprendre pourquoi il est là, si abattu, si solitaire !
Et pour savoir, pour comprendre, il va falloir continuer cette lecture, et essayer d’imaginer pourquoi une toute petite transaction de 300 euros seulement va dégénérer. La personnalité psychotique d’Armand, l’acheteur, sa volonté de vouloir à tout prix « punir » les vendeurs ne se conçoit en effet qu’à travers une maladie mentale.
J’ai beaucoup aimé cette lecture, ces trois jeunes et leur histoire, leur amitié. Malgré le drame, la violence du récit, la folie, c’est l’amitié que je retiens de ce roman.
L’auteur ne ménage pas le lecteur. Pas de temps mort, beaucoup de violence. Les évènements se succèdent et pas d’éclaircie pour nos héros, juste une longue descente en enfer. 
Une lecture hors norme et passionnante.

Je remercie les éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.



Christian Guillerme 2021
Photo source FaceBook


Uber Sed Lex 

dimanche 5 septembre 2021

Tu ne seras plus mon frère de Christian BLANCHARD


Quatrième de couverture

2011, Syrie. Kasswara et Kamar, deux frères franco-syriens auparavant très unis, découvrent que l’amour fraternel n’est parfois pas assez fort. Quand le printemps arabe éclate, leurs divergences prennent le dessus. L’un rejoint la rébellion, l’autre demeure un fervent défenseur du régime de Bachar el-Assad.

                                          Il n’y a plus de frères maintenant mais deux camps.
                                          Tu ne seras plus mon frère mais un ennemi à éliminer.

2019, France. Florence Dutertre, assistante sociale, supervise le retour des « lionceaux du califat ». Ces enfants de djihadistes français ont grandi dans des camps syriens sous le commandement de Daech. Bombes à retardement ou jeunes innocents ? La question ne semble pas se poser pour le sniper qui les exécute un par un à leur arrivée sur le territoire. Terriblement choquée, Florence est pourtant prête à tout pour sauver ces enfants auxquels on a appris à compter avec des grenades…


Mon avis:

J’ai vécu dans la tête de Kasswara. 
De l’admiration de Kamar son cadet de trois ans, de leur rivalité lorsqu’enfants ils s’exercent au tir jusqu’à leur séparation. Ils sont les fils d’une riche famille franco-syrienne. Ils aiment la Syrie tous les deux, mais choisissent deux camps incompatibles. Et comme c’est la guerre entre les deux camps, ils seront les meilleurs snipers, mais rivaux.
D’abord sur le sol syrien, leur duel se poursuivra en France.
Si une haine tenace les sépare, ils ont en commun le même amour pour leur famille, pour leur pays. Ils sont français par leur père, mais on sent combien la Syrie est leur pays.
C’est vrai que les entrainements reçus sont très poussés, mais il y tout de même un côté « surhomme » assez romanesque. Kasswara est le narrateur. Il sait aller au-delà de la douleur, garder sa dignité en toute circonstance.
C’est captivant, bien écrit. C’est un très bon moment de lecture.

Christian Blanchard
Publié le 18/10/2020
Photo source "Le petit journal"


Mes lectures de Blanchard

vendredi 3 septembre 2021

Toucher le noir d' Yvan FAUTH

 

Quatrième de couverture :

OSEREZ-VOUS 
FRÔLER LE NOIR
D’AUSSI PRÈS ?

Solène Bakowski, Éric Cherrière, Ghislain Gilberti, Maud Mayeras, Mickaël Mention, Valentin Musso, Benoît Philippon, Jacques Saussey, Laurent Scalèse, Danielle Thiéry, Franck Thilliez. Onze auteurs prestigieux, maîtres incontestés du frisson, nous entraînent dans une exploration sensorielle inédite autour du toucher.
Avec eux, vous plongerez dans les plus sombres abysses, tutoierez la grâce et l’enfer d’un même geste, effleurerez l’horreur du bout des doigts…

Mon avis :

J'avais pris beaucoup de plaisir lors de ma lecture des deux recueils précédents : "Écouter le noir" et "Regarder le noir" alors j'attendais impatiemment la parution de ce nouveau recueil dans lequel différents auteurs explorent à leur manière un nouveau sens: le Toucher, tout de noir vétu.

Une lecture encore et toujours agréable !

8118. Envers de Franck Thilliez et Laurent Scalese
Un numéro de série, une étrange histoire de numéro d’arme. 

Retour de soirée de Valentin Musso
Un petit bijou ! L’éternelle histoire du trio amoureux. Une soirée dans un restaurant « à l’aveugle ». La découverte de la trahison, et la punition! 

L'ange de la vallée de Solène Bakowski
Voilà exactement la réaction spontanée que j'ai eu après avoir lu cette nouvelle : « Mais c’est horrible ! »
Vraiment, je n'ai pas d'autre commentaire.

Signé de Benoît Philippon
Quand le tatouage devient une œuvre d’art !
Cette nouvelle m’a rappelé le roman d’Akimitsu TAKAGI « Irezumi ».

Mer Carnage d'Eric Cherrière
La surprenante révélation d’un médecin mourant.
Un assassin au cerveau refait par ce médecin et un orphelin qui découvre que l’assassin de ses parents est en vie.

No smoking de Michaël Mention
J’ai beaucoup aimé cette nouvelle. Un huis clos rythmé par les minutes qui passent, la tension monte crescendo, jusqu’à une chute magistrale et inatendue.

Doigts d'honneur de Danièle Thierry

Quelle horreur! Danièle Thierry ne fait pas dans la dentelle…

Une histoire sordide superbement réalisée.

L'ombre de la proie de Ghislain Gilberti
C’est la nouvelle que j’ai le moins aimée, sans doute parce que j’avais imaginé une fin différente, où alors parce que son coté fantastique ne m’a pas séduite.

Une main en or de Jacques Saussey
Quand on est en prison, il vaut peut-être mieux ne pas montrer ses talents. 

Cette histoire m’a fait penser au film « Les évadés » (1995 Frank Darabont)

Zeru Zeru de Maud Mayeras
Le commerce d’enfants albinos. Une réalité hélas ! Une nouvelle très dérangeante.
J’ai aussi pensé à l’excellent Dust de Sonja Delzongle.

8118. Endroit de Franck Thilliez et Laurent Scalese
J’avoue, j’ai triché, j’ai lu « envers, puis endroit, puis envers » à la suite.
Puis, un sourire aux lèvres, j’ai enchainé sur les autres nouvelles !


Yvan Fauth
Dessin : Jack Koch
Source Bibliosurf.com


Mes lectures 

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