Quatrième de couverture.
On retrouve ici toute la puissance romanesque de Jean-Michel Guenassia qui, après Le Club des incorrigibles optimistes, nous entraine dans la délicate nostalgie des hommes ballottés par l'Histoire, les hommes qui tombent et qui font de cette chute même et de leur désenchantement une oeuvre d'art.
J' ai tant aimé traverser Paris en compagnie du jeune Michel Marini que c'est sans hésiter que je me suis lancé dans la lecture de ce roman.
L'arbre généalogique des Kaplan remonte au début du XVII ème siecle. c'est une longue liste de médecins juifs tchèques.
Joseph Kaplan fera lui aussi des études de médecine, il deviendra aussi un militant politique dans son pays. C' est avec la bénédiction ( et le soulagement!) de son père qu' il part continuer ses études à Paris.
Etudiant brillant mais aussi danseur exceptionnel de tango, fan (toute sa vie) de Carlos Gardel, il part à Alger pour travailler à l' institut Pasteur.
Parce que la guerre est partout présente et qu' il est juif, il part comme médecin dans un bled oublié d' Algérie et découvrira la vraie misère, mais aussi le plaisir d' aider et de soigner les gens.
Il regagnera avec Christine sa ville natale, sera député à Prague, puis dirigera un sanatorium.
J' ai avec Joseph Kaplan traversé ce siècle.
Tous les personnages que nous croisons sont bien décrits et crédibles.
On retrouve avec émotion certains des personnages du "Club des incorrigibles optimistes" plus jeunes bien sur.
Et malgré les amours et les amitiés, les trahisons et les désillusions, Joseph, devenu un homme calme continuera d' avancer.
C'est en 1966 qu' Ernesto G. va entrer dans sa vie de façon assez surprenante.
Il y a un parallèle entre ces deux vies. Ces deux hommes, tous deux médecins, avaient un désir commun; le bien-être, sinon le bonheur des hommes, du peuple, mais ils ont choisi, peut-être à leur insu d' ailleurs, des chemins différents pour y parvenir.
La vie rêvée d' Ernesto G. est sans doute la vie de Joseph Kaplan.
J' ai acheté ce livre pour en faire cadeau à Laurence qui en me prêtant le premier roman de Guenassia m' a fait découvrir un magnifique romancier.
Ah finalement tu ne dévoiles pas l'identité d'Ernesto!! Très joli billet, j'ai hâte de plonger dans ce roman!!
RépondreSupprimerOui, j' ai pensé que si quelqu' un d' aussi nigaud que moi lisait ce billet il aurai la même surprise...raté pour toi mais tu aimeras!
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