jeudi 30 octobre 2014

Une fille, qui danse

Julian BARNES
Couverture: Jean-Philippe Charbonnier

Quatrième de couverture

Au lycée, ils étaient trois amis jusqu'à ce qu'Adrian se joigne à eux. Il était différent, brillant et plus mûr. Tous l'admiraient. Ils croyaient alors vivre dans un enclos et qu'ils seraient bientôt lâchés dans la vraie vie. Pourtant, les jeux étaient faits en partie. 
À l’université, Tony, le narrateur, fréquenta Véronica et découvrit que le corps des filles est parfois défendu comme la zone d’exclusion d’un pays pour la pêche... Quelques mois plus tard, il apprit qu'elle sortait désormais avec Adrian. De rage, il leur écrivit une lettre épouvantable…
Pourquoi Adrian s’est-il suicidé ? 
Quarante ans plus tard, le passé qui resurgit révèle une terrible vérité. Elle bouleversera Tony et chacun des lecteurs d’ « Une fille, qui danse ». 
Traduit de l’anglais par Jean-Pierre Aoustin.

Nous allons, avec ce roman, revivre avec Tony Webster, des moments de son passé désormais vieux de quarante ans, ses amis, avec lesquels il finira par ne plus avoir de contacts, mais aussi son « amour de jeunesse » Véronica et surtout leur rupture.
Marié, puis divorcé, père, puis grand-père, la vie est passée si vite, trop vite. A-t-il réalisé ses rêves ou a-t-il, peut-être par paresse, par orgueil laissé les choses se faire?
Pourquoi Véronica est devenue « La Toquée » ?
Mais en réfléchissant bien, ces souvenirs sont-ils la réalité, ou les années passant ne les aurait-il pas transformés, juste peut-être pour se donner le beau rôle, ou tout simplement supporter une rupture plus douloureuse qu’il veut bien le dire.
« Tu ne piges pas, hein ? Mais tu n’as jamais pigé » lui dira la Véronica d’aujourd’hui… Il faudra bien qu’on (Tony et le lecteur) finissent par comprendre…et je me dis « Quel gâchis! ».
J’ai lu de nombreuses critiques élogieuses de ce roman. Je dois reconnaître que je ne l’ai pas particulièrement aimé. Son style, d’abord, mais aussi les personnages, un peu trop ternes à mon goût.

mercredi 29 octobre 2014

Terrienne

Jean-Claude MOURLEVAT
Couverture: Patrick Léger

Quatrième de couverture

Tout commence sur une route de campagne...Après avoir reçu un message de sa soeur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche et… passe de « l’autre côté ». Elle se retrouve dans un monde parallèle, un ailleurs dépourvu d’humanité, mais où elle rencontrera cependant des alliés inoubliables.

J’ai posé le livre terminé, je me suis étirée, un sourire aux lèvres, j’ai respiré à pleins poumons, j’avais passé des heures magiques, en dehors du temps dans le monde fantastique de Jean-Claude Mourlevat.
Pour sauver sa soeur aînée Gabrielle, disparue depuis un an, Anne Collodi, jeune lycéenne de dix-sept ans, et Étienne Virgil, écrivain de soixante et onze ans vont nous entraîner dans une autre dimension.
Pour se sauver de ce monde hostile, où respirer est interdit, où les êtres sont tous conditionnés de la naissance à la mort, il faut avoir la chance de rencontrer des « dissidents », des « résistants ». Juste pour tendre une main, donner une chemise, comme Mme Beckelynck, pour mettre leur vie en danger, à l’instar de Madame Stormiwell et de son « compatible » Ferlendur. Savoir aussi faire confiance à certains « hybrides » mi-humain, mi-« Campagne ??? » tels que Bran Ashelbi ou le maladroit Torkensen.
Un très bon roman à lire quelque soit notre âge et à méditer aussi!

mardi 28 octobre 2014

La Promesse des ténèbres

Maxime CHATTAM
Couverture: Taylor et Myron

Quatrième de couverture 

New York, mégalopole de tous les possibles. De tous les excès. Où la verticalité des buildings s’oppose à celle des souterrains, toujours plus profonds, peuplés de SDF. Où des hommes se déguisent en vampires pour se repaître de la vie de leurs victimes. Où l’industrie pornographique underground se développe à une inquiétante vitesse.
Au cœur de la cité, le journaliste Brady O’Donnel, dans le sillage de Rubis, femme mystérieuse et envoûtante, entame une enquête à hauts risques. L’enfer lui ouvre ses portes, fidèle à la promesse des ténèbres.


De Chattam je n’avais lu que « Le fracas de la viande chaude » mais j’avais aimé son style et son sans doute trop grand réalisme en décrivant certaines perversions des êtres humains.
Je n’ai pas été déçue en lisant ce triller des plus original. Bien sûr l’auteur nous décrit des scènes à peine soutenables, mais nous faisons une descente, sinon aux enfers, au moins dans les bas-fonds, les sous-sols de Los Angeles et c’est sans doute pire.
Annabel, son épouse et Jack Thayer font équipe et tentent de trouver un lien entre deux suicides et un meurtre. Brady, journaliste essaie de comprendre le monde de la pornographie et ses excès. En tout cas c’est ce dont il veut de se convaincre. N’ y aurait-il pas au delà de ses recherches en lui une perversion qu’il refuse d’admettre?
Chattam fait allusion à l’Overlook de King, un hommage peut-être, parce que les démons des ténèbres de l’auteur sont bien vivants. 
C’est, mais hélas comme ce monde de pornographie sans limite, tout ce que notre humanité à de pire dans son horreur. C’est bien écrit.

samedi 25 octobre 2014

Tout l’amour de nos pères

Christian SIGNOL
Couverture: Photomontage Roy Philippe 

Quatrième de couverture

Depuis le début du XIXe siècle, les Marsac se partagent entre l’exercice de la médecine et l’exploitation de leurs terres du Grand Castel au bord de la Dordogne. Pierre, le fondateur de la dynastie, enfant trouvé entré dans les armées de la République, puis de l’Empire, a transmis ses passions à ses héritiers. Chacun prendra la plume pour raconter son histoire, témoigner à son tour de son combat pour préserver le domaine et venir en aide à une population accablée par la famine et les maladies, les guerres, l’ignorance et les superstitions.

J’ai retrouvé avec plaisir, pour la troisième fois, Christian Signol. Il écrit toujours avec autant de talent sa terre, son terroir et surtout les hommes et femmes qui en sont la vie.
C’est en 1773 que commence l’histoire de Pierre, enfant trouvé, mais enfant aimé. Il va bénéficier de l’éducation rude des paysans d’alors, mais apprendra grâce au curé (le jugeant cadeau du ciel) à lire à écrire et à compter. Un plus pour cet homme. Il obéira à son père et partira défendre sa patrie…A son retour il achète le domaine  de Grand Castel, fonde une famille, et fait des études de médecine.
Albine prendra sa succession, guerres, révoltes et révolution, elle luttera toute sa vie pour ne pas perdre ce domaine et plantera les premières vignes.
Cette veuve léguera ses terres à Aurélien, son petit-fils. Il fera des études de médecine et partagera sa vie entre sa patientèle et ses terres. Mais bien sûr les grands de ce monde décident toujours de nos vies et la première guerre mondiale lui prendra son aîné et estropiera le second.
Ludivine sa fille prendra la suite. Elle sera à cette époque où peu de femmes faisaient des études, médecin, aidera, puis remplacera son père. Je voyais défiler les années, et je ralentissais ma lecture…Non, la malédiction n’allait pas se poursuivre, non, pas la guerre d’Algérie…Et cette femme qui ne voulait pas donner de fils à la guerre allait à son tour vivre cette horreur …
C’est pourtant sûr une note d’espoir que se termine ce roman.
J’ai aimé tous les personnages de ce livre, leur authenticité, leur regard sur le monde, leur courage.
Une bien belle lecture.

jeudi 23 octobre 2014

Dans les rapides

Maylis de Kerangal
Couverte: Gérard Lo Monaco

Quatrième de couverture

«T’es rock, t’es pas rock. La vie rock. Ce n’est pas gravé sur les disques, ce n’est pas imprimé dans les livres. Une épithète consubstantielle, un attribut physique comme être blonde, nerveux, hypocondriaque, debout. Rock rock rock. Le mot est gros comme un poing et rond comme un caillou. Prononcé cent fois par jour, il ne s’use pas. Dehors le ciel bouillonne, léger, changeant quand les nuages pèsent lourd, des milliers de tonnes bombent l’horizon derrière les hautes tours, suspendus. Être rock. Être ce qu’on veut. Plutôt quelque chose de très concret. Demandez le programme!»

Le Havre, 1978. Elles sont trois amies inséparables. Un dimanche de pluie, elles font du stop, et dans la R16 déboule la voix de Debbie Harris, la chanteuse de Blondie. Debbie qui s’impose aux garçons de son groupe, Debbie qui va devenir leur modèle.


Lise, Nina et Marie la narratrice, trois jeunes adolescentes pleine de vie.
J’ai toujours beaucoup de mal à écrire un billet sur un livre que je n’ai pas aimé.
Je n’ai pas accroché au style de Kerangal. De très longues phrases, je n’ai pas toujours réussi à suivre.  Que trois jeunes filles s’identifient à Debbie Harris, même si la chanteuse de Blondie avait déjà plus de trente ans en 78, ne m’étonne et ne me surprend pas, mais je n’ai pas vu ce que cela leur apportait.
Elles rêvent de Londres, de New-York, mais dans quel but?
J’ai trouvé de bonnes critiques de ces quelques pages, je suis sans doute passée à côté.
J’ai également lu de bonnes critiques sur l’auteur et d’autres de ses romans…
Peut-être, plus tard…je tenterai de nouveau une approche de Kerangal.

mercredi 22 octobre 2014

L’enfer au collège

Arthur TÉNOR
Couverture Olivier Latyk

Quatrième de couverture

Jour de rentrée pour Gaspard. Nouveaux collège et nouveaux copains? Pas vraiment. Anthony, la grande gueule de la classe, a décidé de lui pourrir la vie. Juste pour rigoler, parce qu'il a une tête de premier de la classe. ça commence par de mauvaises blagues. Rien de bien méchant. Puis la cruauté prend le pas. De plus en plus fort...

Gaspard est un enfant plutôt solitaire, cette année non seulement il entre en sixième, (étape si importante pour un enfant mais aussi pour sa famille), ses parents ont divorcé, sa maison et son quartier sont aussi pour lui nouveau. Grandir n’est pas si simple…alors quand en plus on devient la tête de turc d’ Anthony…
Nous avons le version d’Anthony, guidé par un adulte qui lui pose des questions, après avoir obtenu du jeune ado la promesse d’être sincère. Cet échange s’intercale avec le vécu et le ressenti de Gaspard. L’enfer pour un si jeune adolescent.
Nous parlons de harcèlement bien sûr et Ténor à l’excellente idée de faire parler le tortionnaire, le mot peut paraître fort mais il ne l’est pas croyez-moi. Il faut bien sûr protéger les victimes, mais essayer de comprendre pourquoi un enfant peut devenir un bourreau me semble primordial pour faire avancer ce trop douloureux sujet.
J’ai également apprécié l’écriture de Ténor, que je ne connaissais pas.

J’ai reçu ce livre voyageur ce matin. Je tiens à remercier Céline ( « mon univers des livres » ) de me l’avoir gentiment prêté. Son avis ICI.

mardi 21 octobre 2014

Docteur Sleep

Stephen KING
Couverture: d’après le design de Sean Freeman.

Quatrième de couverture

Depuis Shining, le petit Danny Torrance a grandi. Ses démons aussi…

Shining, je ne l’ai pas lu. C’est pour moi un superbe film réalisé par Stanley Kubrick en 1980, avec Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd dans les rôles principaux.
Et pourtant, j’ai eu envie de retrouver et de savoir ce qu’ était devenu ce petit bout d’homme.

Dès le début, Stephen King nous plonge dans l’enfance et le drame vécu par Danny.
Nous retrouvons aussi Dick, son ami, qui possédant le « don » va l’aider tout au long de son enfance.Un « don » pareil n’est pas simple à gérer, et l’adolescent, puis le jeune adulte va sombrer dans l’alcoolisme.
Une rencontre, «J’ai des intuition sur les gens des fois, et j’en ai une avec toi » Billy Freeman va aider Danny. Notre héros va s’intégrer, suivre les réunions de Alcooliques Anonymes et se faire des amis. Il va enfin se servir positivement de son don en devenant le Docteur Sleep.
La petite Abra, enfant désirée et aimée vient au monde. À deux mois à peine, elle entre en contact avec Dan. C’est à travers les yeux de la fillette que nous allons découvrir le «Noeud Vrai».
J’ai pris un grand plaisir en « vivant » cette aventure, j’ai eu peur, j’ai été révoltée et soulagée parfois. Le rythme est très rapide, la peur est présente et fermer le livre ne suffit pas toujours pour quitter l’ambiance angoissante.

jeudi 16 octobre 2014

La sorcière de Portobello

Paulo COELHO
Couverture d’après Archivo Idee

Quatrième de couverture

Qui est Athéna, si charismatique et si vulnérable à la fois ? Fille adoptive d'une famille libanaise exilée à Londres, elle rencontre à l'université le futur père de son enfant. Bouleversée par sa propre maternité, elle part à la recherche de sa mère biologique, une gitane roumaine.
Paulo Coelho retrace le voyage initiatique de la mystérieuse Athéna à travers le prisme de ceux qui l'ont connue. Une magnifique leçon de vie et d’amour.

Traduit du portugais (Brésil) par Françoise Marchand Sauvagnargues.

C’est à travers les différents témoignages des personnes qui ont traversé sa vie que Coelho va nous présenter Athéna, son vrai nom est Sherine Khalil.
Athéna ne doute pas de l’amour des êtres qui l’entourent, ses parents adoptifs, son fils…Même sa vie professionnelle est épanouissante depuis que grâce à son voisin, elle danse.
Athéna va partir à la recherche de sa mère biologique, mais plus que sa mère, elle va à la recherche de ses origines, le culte de la mère origine du monde.
Spiritualité, recherche de maitres ou de maitresses, sorcellerie.
Je n’ai pas adhéré à l’histoire. Je n’ai pas réussi à éprouver quoique ce soit pour Athéna, le seul personnage qui me parut réaliste est sa mère adoptive « Rien ne comptait plus au monde que le bonheur de ma fille, même si je ne comprenais jamais pourquoi elle choisissait toujours des voies aussi difficiles et douloureuses. Mais une mère ne doit pas comprendre —seulement aimer et protéger .».
J’ai trouvé l’idée de lire et de transcrire les dépositions après l’assassinat de Sherine plutôt agréable et je pensais m’approcher d’un dénouement au fur et à mesure de ma lecture. Si la recherche de sa mère biologique, si son désir de créer un foyer m’ont intéressé, sa quête initiatique m’a profondément ennuyé.

mercredi 15 octobre 2014

Les ténébreuses (tome II) : du sang sur la Néva

Gaston LEROUX

Quatrième de couverture

À la cour du tsar Nicolas II, Raspoutine est considéré comme un homme extraordinaire. Il a des dons de guérisseur qu'il a démontrés, et conscient de l'ascendant qu'il a sur les femmes de la cour, il compte bien obtenir leur rédemption, en les incitant à pécher avec lui, et à se purifier au cours de messes secrètes. Le grand duc Ivan n'est pas dupe de l'imposture de Raspoutine. Poussé par la curiosité, il veut assister à l'une de ses messes noires. Mais, horreur, il est découvert, pourchassé par les femmes en furie, parmi lesquelles sa propre mère. Il est alors contraint de fuir le palais impérial. C'est avec l'aide de la danseuse Hélène, qui organise sa fuite, emmenant avec lui Prisca, une jeune fille de condition modeste dont il est amoureux...

Quel plaisir de retrouver l'écriture de Gaston Leroux dans ce roman que j'ai un peu de mal à classer: Amour? Aventure? sûrement les deux.
Ayant séjourné en Russie en 1905, et étant contemporain de Nicolas II et de Raspoutine, Leroux nous décrit avec justesse une Russie où la révolte est sous-jacente.
Le grand duc Ivan (alias Pierre) fuit à travers le pays pour vivre avec Prisca, une jeune française.
C'est une course folle, des cachettes et des trahisons, des enlèvements et des meurtres, quitter ce pays ou personne jamais ne peut faire confiance à personne.
Les personnages sont tous excessifs, passionnés, pas de demi-mesure, c'est soit la haine à mort, soit l'amour à "en mourir". L'auteur ne nous laisse pas reprendre notre souffle.
Gaston Leroux profite de ce roman et nous explique les monastères russes, d'hommes ou de femmes (couvents?) et de leurs excès de violence, incompréhensibles pour nous. Dans l'épilogue, il fait expliquer à Pierre, le dernier des "Romanoff" son point de vue plein de bon sens sur le futur de la Russie.

Les caprices de Marianne

Alfred de MUSSET.


Mort, trahison, adultère; nous sommes en pleine tragédie grecque.
Le jeune Coelio est amoureux de la belle Marianne, épouse du juge Claudio. Il demande à son ami Octave d'intervenir auprès de Marianne. 
Marianne, semblant choquée, refuse Coelio, mais tombe amoureuse d'Octave.
Octave lui aime les femmes et la bonne chère.
Claudio, le vieux mari, se pensant trompé fait assassiner Coelio 
Coelio meurt en se croyant trahi par son ami. 


La lecture de cette pièce est très rapide, très agréable.
Comédie de moeurs, tragédie romantique, époque révolue ou pas...mais de superbes scènes.

samedi 11 octobre 2014

L’envol des anges

Michaël CONNELLY
Couverture: Rémi Pépin

Quatrième de couverture

Lorsque le célèbre avocat noir Howard Elias est retrouvé mort dans le funiculaire de l’Angels Flight, aucun inspecteur du LAPD ne veut enquêter sur l’affaire. Il faut dire qu’Elias poursuivait souvent la police de Los Angeles pour brutalités policières, racisme et corruption... Finalement, c’est Harry Bosch qui prend le dossier. L’avocat a été assassiné à la veille d’un grand procès – celui où il allait attaquer au civil les flics de Los Angeles pour avoir interrogé si brutalement son client noir que celui-ci a en partie perdu l’ouïe. Elias avait bien l’intention de cibler les mauvais flics et de dévoiler l’identité du vrai meurtrier. 
Mais après l’affaire Rodney King, les émeutes qui s’ensuivirent et le procès d’O. J. Simpson, Los Angeles est devenue une ville très tendue. Bosch, dont le bonheur avec Eleanor Wish est en train de vaciller, aura à révéler des choses que beaucoup préféreraient garder sous silence…

Harry Bosch est désigné pour enquêter sur le meurtre d’un avocat noir très particulier. En effet Howard Elias défendaient les noirs victimes de violences policières. La rue a déjà désigné son coupable, un policier blanc (ancien coéquipier de Bosch?) Il faut éviter des émeutes raciales et peut-être sacrifier un bouc émissaire.
C’est une vision très noire de la police et des pressions politiques.
Pour Harry, flic intègre, mais tourmenté (son couple bat de l’aile) il faut trouver et inculper le vrai coupable. C’est un imbroglio d’affaires qui se chevauchent.
Milieux huppés et moeurs dissolus, pressions politiques et flics corrompus…
Notre héros tire son épingle du jeu, mais c’est la première fois que je suis aussi mal à l’aise par la fin d’un Connelly. C’est sans doute parce qu’elle est très réaliste, trop peut-être, pour ne pas me laisser ce sentiment malsain d’impunité, de vengeance et pas de justice.
Une toujours aussi belle écriture, une authenticité, et un héros sympathique.

jeudi 9 octobre 2014

Dolfi et Marilyn

François SAINTONGE

Quatrième de couverture

Paris, 2060.
Après le clonage des êtres vivants, la loi autorise celui des personnes mortes depuis au moins soixante-dix ans.
Et si l'un des clones d'Adolf Hitler avait été gagné à la tombola, par un gamin et son père, spécialiste de l'Histoire du XXe siècle ? Et si ce Dolfi paisible s'était échappé ? Et si le passé revenait ? Et si un homme seul pouvait empêcher le pire ?


Tycho Mercier, professeur d’histoire est spécialisé sur la seconde guerre mondiale. Il devient malgré lui propriétaire de deux clones. Le premier, Dolfi « AH6 », est le dernier exemplaire en circulation d’une série interdite de clones d’Adolf Hitler, le second un clone de contrebande non immatriculé de Marilyn Monroe.  Dénoncés, les deux clones prennent la fuite.
J’ai trouvé particulièrement intéressant la vision de l’auteur sur le clonage.
Une main d’oeuvre bon marché et servile à souhait, la « résurrection » d’êtres aimés, sans avoir l’air de rien Saintonge nous plonge dans un abîme de réflexion sûr l’utilisation d’une science trop souvent sans conscience et mercantile.
Notre héros, Tycho Mercier, est à mon goût un peu trop attentiste…Les évènements semblent glisser sur lui, il ne prend vraiment d’initiatives qu’en dernier recours…Combien de fois ai-je été agacée de le voir ainsi passif. Mais il est loin d’être antipathique, au contraire.
En revanche j’ai trouvé la fin bâclée, un peu trop facile…
François Saintonge est le pseudonyme utilisé par un auteur souhaitant garder anonyme son identité, aucun problème pour moi, mais il y a fort à parier qu’il s’agit d’un homme.