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lundi 9 décembre 2024

L'impossible retour d' Amélie NOTHOMB

C’est presque un rituel, le Nothomb de Noël se trouve sous le sapin. Parfois il y en a deux, le même évidemment, sinon ce ne serait pas drôle! Cette année j’ai pris les devants… « — J’ai le Nothomb, je le lis…et je te l’offre! » 

Du 20 au 31 mai 2023 Amélie et son amie Pep, photographe, séjournent au Japon. 
C’est une lecture agréable, nous découvrons ce Japon qu’Amélie aime tant. Cette nostalgie aussi, cette tristesse que seul un verre de champagne, pardon, de Whisky nippon qu’Amélie apprécie peut alléger.
Tokyo, Kyoto, toujours en changement, le Japon n’échappe pas au monde moderne, mais demeurent les traditions et les lieux magiques.
Pourtant, l’amour qu’Amelie Nothomb porte au Japon ne suffit pas pour qu’elle y vive. Peut-être est-ce la séparation, l’éloignement qui rend ce Japon si désirable. Les souvenirs aussi beaux soient-ils sont là surtout pour nous aider à avancer.

Quatrième de couverture

"Tout retour est impossible,
l'amour le plus absolu
n'en donne pas la clef."

Mes lectures de Nothomb

mardi 17 septembre 2024

Madelaine avant l'aube de Sandrine COLLETTE

Elle est arrivée, haute comme trois pommes cette petite Madelaine, dans ce coin du bout du monde, un coin si triste, si pauvre, si terne, un coin où pourtant la beauté est présente. On ne lui a pas posé de questions, aurait-elle pu répondre d’ailleurs, elle est là, elle a faim, alors on la nourrit.
La beauté des jumelles Ambre et Aelis illumine ce sombre lieu qui semble végéter au moyen-âge. La gentillesse de Rose aussi, qui soulage bien des maux. Alors ils se serrent les coudes, partagent le peu qu’ ils ont, bien conscients qu’il y va de la survie de tous. Peu partent, ceux qui partent finissent par oublier d’où ils viennent.
Sandrine Collette nous décrit ce monde triste où même le révolte n’existe pas tant la fatigue, la faim et la rudesse du climat assomment les hommes, les femmes.
Et comme toujours, elle nous prend aux tripes, elle nous fait vivre le pire pour nous mener vers le meilleur.
Encore un moment de lecture intense, magique. Un grand merci à Sandrine Collette.

Présentation de l'éditeur :

C’est un endroit à l’abri du temps. Ce minuscule hameau, qu’on appelle Les Montées, est un pays à lui seul pour les jumelles Ambre et Aelis, et la vieille Rose.Ici, l’existence n’a jamais été douce. Les familles travaillent une terre avare qui appartient à d’autres, endurent en serrant les dents l’injustice. Mais c’est ainsi depuis toujours.
Jusqu’au jour où surgit Madelaine. Une fillette affamée et sauvage, sortie des forêts. Adoptée par Les Montées, Madelaine les ravit, passionnée, courageuse, si vivante. Pourtant, il reste dans ses yeux cette petite flamme pas tout à fait droite. Une petite flamme qui fera un jour brûler le monde.
Avec Madelaine avant l’aube, Sandrine Collette questionne l’ordre des choses, sonde l’instinct de révolte, et nous offre, servie par une écriture éblouissante, une ode aux liens familiaux.

lundi 12 août 2024

Ceci n'est pas un fait divers de Philippe BESSON

Au 24/07/2024, on dénombrait 78 féminicides depuis le début de l'année.
51 enfants ont perdu leur mère et 11 enfants étaient présents lors de l’assassinat.

Le texte de Philippe Besson nous raconte les enfants. Leur façon de réagir, d’appréhender la violence et la mort de la mère. Les regrets de l’ainé, le désespoir de la cadette, l’indifférence de la police (ici gendarmerie).
Sans le grand-père, les enfants n’auraient même pas pu avoir des vêtements, récupérer leurs affaires de toilettes, de classe… etc.
La victime avait essayé de déposer une plainte, prise avec beaucoup trop de légèreté par le représentant de l’ordre.

L’auteur décrit, avec talent, la très triste réalité de nôtre pays qui n’a pas encore réussi à protéger les femmes et leurs enfants d’hommes « pervers narcissiques » ou autres énergumènes violents. C’est aussi très souvent hélas, quand enfin elles décident de partir, de se libérer de l’emprise qu’elles sont battues à mort. 
Ceci n’est pas un fait divers !
Ceci est une triste réalité !

Une lecture à partager abondamment !

Quatrième de couverture :

Ils sont frère et soeur. Quand l'histoire commence, ils ont dix-neuf et treize ans. 
Cette histoire tient en quelques mots, ceux que la cadette, témoin malgré elle, prononce en tremblant : "Papa vient de tuer maman". 
Passé la sidération, ces enfants brisés vont devoir se débrouiller avec le chagrin, la colère, la culpabilité. Et remonter le cours du temps pour tenter de comprendre la redoutable mécanique qui a conduit à cet acte.
Avec pudeur et sobriété, ce roman, inspiré de faits réels, raconte, au-delà d'un sujet de société, le long combat de deux victimes invisibles pour réapprendre à vivre.

samedi 11 mai 2024

Nos ombres, là-bas de Jean-François REGNIER

Comme elle est étrange cette relation entre Anne et le reste de sa famille.

Cette impression que à trop vouloir bien faire, à vouloir être parfaite, elle semble être distante.  Elle témoigne si peu de son amour . Ne jamais poser de questions, ne jamais vouloir être indiscrète .

J’ai eu le sentiment que malgré elle, Anne passe à côté de tous les bonheurs simples de la vie. 

Elle ne sait rien des drames qu’ont pu vivre sa belle-mère et son mari. Trop rigide dans l’éducation qu’elle a donné à ses enfants, elle les a sans doute éloignés d’elle. 

Pour aider Pierre, pour essayer de rejoindre son mari, qu’elle aime toujours elle va mener une enquête afin de découvrir ce qui  le rend si inaccessible .

C’est son long chemin qui va les faire se rencontrer, peut-être même se découvrir vraiment. 

J’ai aimé Anne, pour son indépendance, son réalisme . Je l’ai aimée quand elle dit à sa fille de s’occuper de ses affaires. J’ai moins aimé ses silences. Mais c’est une solitaire qui à la retraite va enfin retrouver cette solitude et cette indépendance qu’elle aime tant. 

Le moment de la retraite c’est aussi celui des projets. Les enfants partis, mais toujours présents, les petits enfants à gâter, mais aussi des voyages, des visites.  Le sens que nous donnons à nos vies ne dépend pas hélas que de nos désirs. 

Je connaissais Jean-François Regnier pour ses thrillers. Son écriture rapide, ses personnages très réalistes donnent à ses romans une force surprenante. 

Une lecture qui peut se partager et provoquer des discutions. Une lecture que j’ai appréciée et que je recommande.

Mes lectures de Jean-François Régnier

Quatrième de couverture::

Anne, la soixantaine passée, fait le bilan de sa vie pour finir par s'avouer que, bien qu'ayant assuré sur le plan professionnel, elle a complètement échoué sur ses liens avec ses enfants mais surtout au niveau de son couple. Son mari, Pierre, prend de la distance, change de comportement, se mure dans son silence, et se met à écrire un livre. Les absences de Pierre finissent par miner le quotidien d'Anne qui choisit de le filer. De découvertes en déconvenues, sous l'oeil inquisiteur d'un voisin, une descente aux enfers commence. Roman sur le sens de la vie, sur nos choix non assumés, notre rapport à nos échecs comme à nos réussites, « Nos ombres, là-bas » et ses personnages attachants entraîne le lecteur vers une terrible vérité.

samedi 27 avril 2024

La dernière allumette de Marie VAREILLE

J’ai un jour, tout à fait par hasard appris qu’une de mes connaissances, avait été une femme battue. Je n’avais rien vu, rien su. Tout juste mariée, j’avais à peine 20 ans et je venais d’un milieu où je n’avais jamais vu un homme battre une femme. Cette femme, un peu plus âgée que ma mère rayonnait, toujours de bonne humeur, s’occupant de sa dernière enfant encore au foyer. Quand j’ai appris, j’ai eu honte de ne pas avoir vu, senti quelque chose.
J’expliquai cette honte à une amie qui me fit cadeau de ce roman. Sachant le nombre de femmes battues, je crois que désormais je serai plus vigilante aux femmes qui m’entourent.

Marie Vareille nous donne les clés. Alors je me souviens de cette jeune femme qui venait à la nuit déjà tombée, vendre les oeufs avec des lunettes de soleil. Je regarde autrement cette personne charmante qui me dit être trop frileuse pour quitter cols roulés et écharpes, (pour info j’habite la région de Nîmes!), ou encore cette amie qui décommande ou oublie nos rendez-vous presque systématiquement.

À travers Abigaëlle et Gabriel, on voit les difficultés rencontrées par les enfants, aussi victimes que leur mère. J’ai beaucoup aimé Madame Michelez, cette petite voisine qui fait de son mieux pour aider.

Je dirai presque que cette lecture est nécessaire. Elle nous donne les codes pour comprendre et peut-être aider, même un peu, même trop peu.

Merci Marie-do pour cette découverte!
 
Quatrième de couverture:

Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde.

De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère, dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme,

Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…

lundi 22 avril 2024

Loin d' Alexis MICHALIK

Je qualifierais ce roman de saga.  
Antoine part à la recherche de ce père, disparu alors qu’il n’était qu’un enfant et que sa maman était enceinte d’Anna sa petite soeur.  
Cette quête va lui faire découvrir ses origines . 
À cette fratrie s’ajoute Laurent, ami d’ Antoine et admiratif d’Anna. Un breton à la peau un peu moins blanche que les autres.
Beaucoup de digressions dans ce roman. L’auteur est très précis sur les faits historiques. Alors parfois on s’égare.
Les personnages sont sympathiques. On s'attache à eux et comme souvent dans les sagas, on regrette le temps qui passe et de les voir vieillir, partir...
Sauf bien sûr ce père, Charles, ou Karl ou, "- tient! j'ai oublié tant il change d'identité et de vie." C'est un beau roman, c'est un bel égoïste.
Merci pour les arbres qui sont très utiles pour comprendre et suivre chaque itinéraire!
 
Quatrième de couverture:

Tout commence par quelques mots au dos d’une carte postale : « Je pense à vous, je vous aime. » Ils sont signés de Charles, le père d’Antoine, disparu dix-sept années plus tôt sans laisser d’adresse.
Avec son meilleur ami, Laurent, et sa jeune sœur, Anna, aussi instable qu’irrésistible, Antoine par donc, à vingt-six ans, sur les traces de ce père fantôme. L’affaire d’une semaine, pense-t-il... De l’ex-Allemagne de l’Est à la Turquie d’Atatürk, de la Géorgie de Staline à l’Autriche nazie, de rebondissements en coups de théâtre, les voici lancés dans un road movie généalogique.

lundi 8 janvier 2024

Quand tu écouteras cette chanson de Lola LAFON

C’est un étrange voyage que j’ai fait avec Lola Lafon.
Je suis partie à la recherche de cette enfant, cette jeune fille que je connais depuis si longtemps.
Ma grand-mère me disait souvent qu’elle désirait lire le journal d’Anne Frank dont elle avait tant entendu parler, alors comme un cadeau je ai emprunté le livre à la bibliothèque, j’avais dix ou douze ans… et ensembles nous l’avons lu.
Des années plus tard, je l’ai offert à ma fille. Et voilà qu’elle m’offre pour Noël un de ses coups de coeur, ce roman, cette chanson à écouter. 

Pour Lola Lafon, c’est aussi un retour à ses origines, sans doute un hommage à une partie de ses ancêtres. Peut-être aussi un essai pour comprendre comment de telles horreurs sont possibles. En souvenir aussi de ce jeune homme, qui hélas portait des lunettes au pays de Pol Pot.

Une lecture pas si facile, mais tellement enrichissante.
Merci Laurence pour cette découverte! 

Quatrième de couverture :

« Le 18 août 2021, j’ai passé la nuit au musée Anne Frank, dans l’Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu’il n’en sait pas grand-chose. Comment l’appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment ? Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre ? Celle d’une jeune fille, qui n’aura pour tout voyage qu’un escalier à monter et à descendre, moins d’une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l’imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J’imaginais la nuit propice à accueillir l’absence d’Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s’est habitée, éclairée de reflets ; au cœur de l’Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver. »

dimanche 17 décembre 2023

Attaquer la terre et le soleil de Mathieu BELEZI

Alors que le sujet est plutôt douloureux, le début de la colonisation de l’ Algérie (1830), j’ai trouvé ce roman très bien écrit, j’ose même le dire, une certaine douceur dans ces mots qui décrivent bien souvent le pire. Une promesse faite à des fermiers français pour qu’ils acceptent de s’installer en Algérie. Une protection militaire, et un espoir de bien vivre de son travail. Une ascension sociale peut-être.
La violence des militaires, leur chef que j’ai trouvé en dessous de tout. J’ai espéré sans trop y croire une intervention des soldats pour se rebeller contre ce monstre. Ce racisme aussi, faire croire aux colons que l’arabe est un sauvage. La peur de l’autre, la peur de la différence.
Les maladies, les épreuves et l’immense courage de Séraphine. 

Quatrième de couverture

Attaquer la terre et le soleil narre le destin d’une poignée de colons et de soldats pris dans l’enfer oublié de la colonisation algérienne, au dix-neuvième siècle. Et en un bref roman, c’est toute l’expérience d’un écrivain qui subitement se cristallise et bouleverse, une voix hantée par Faulkner qui se donne.
Depuis plus de vingt ans, Mathieu Belezi construit une œuvre romanesque d’une cohérence étonnante, à la phrase ciselée. La musicalité qui frappe dès les premières lignes d’Attaquer la terre et le soleil fait écho à Le Petit Roi, son premier roman publié en 1998 aux éditions Phébus. Quant à son thème, il renvoie évidemment à sa grande trilogie algérienne, publiée successivement aux éditions Albin Michel (C’était notre terre, 2008) et Flammarion (Les vieux Fous, 2011 ; Un faux pas dans la vie d’Emma Picard, 2015). Est-ce la constance de ce parcours qui explique la fulgurance de ce nouveau roman ? Écrit en quelques mois, Attaquer la terre et le soleil dit en tout cas avec une beauté tragique, à travers les voix d’une femme et d’un soldat, la folie, l’enfer, que fut cette colonisation.

 

mardi 28 novembre 2023

Il nous restera ça de Virginie GRIMALDI


Jeanne, soixante-quatorze ans, Iris trente trois ans et Théo, dix-huit ans. Ils ne se connaissent pas, mais ils ont besoin d’un toit.
Jeanne fuit la solitude de son foyer, l’absence de l’être aimé trop tôt parti, en tout cas avant elle, ce qu’elle n’avait pas prévu. Iris fuit un homme trop possessif, un homme malsain. Quand à notre tout jeune Théo, apprenti pâtissier, il a perdu son logement, saisi par la fourrière.
De jolis liens vont se créer entre-eux. Ils vont apprendre à se connaitre, à se respecter et une belle amitié  va naitre. Ils pourront compter les uns sur les autres.
C’est un joli roman, plein de tendresse mais qui traite de sujets difficiles, comme le deuil, l’emprise et l’abandon.

Quatrième de couverture :

À trente-trois ans, Iris trimballe sa vie dans une valise.
Théo, dix-huit ans, a peu de rêves, car ils en foutent partout quand ils se brisent.
À soixante-quatorze ans, Jeanne regarde son existence dans le rétroviseur.
La jeune femme mystérieuse, le garçon gouailleur et la dame discrète se retrouvent par hasard et malgré eux dans une colocation. C'est le début d’une histoire pleine de surprises, celle de trois solitudes qui se percutent, de ces rencontres inattendues qui sonnent comme des évidences.

lundi 27 novembre 2023

La décision de Karine TUIL


Avec ce roman Karine Tuil nous raconte  le travail d’un juge anti terroriste.
Alma Revel doit décider d’ incarcérer ou de libérer un jeune homme, Abdeljalil Kacem, soupçonné de radicalisation.
Cruel dilemme auquel elle doit faire face.
C’est dur, très dur quand on lit les conséquences.
Ceci dit Alba a pour amant le défenseur de Kacem, ce qui ne facilite pas les choses. Aurait-elle du se désister?
L’idée de base me semblait intéressante, mais entre son amant, ses enfants, son mari qui se découvre une foi juive, j’avoue avoir perdu l’intérêt.
J’ai pourtant continuer ma lecture, mais sans y trouver un réel plaisir.

Quatrième de couverture:

Mai 2016. Dans une aile ultrasécurisée du Palais de justice, la juge Alma Revel doit se prononcer sur le sort d’un jeune homme suspecté d’avoir rejoint l’État islamique en Syrie. À ce dilemme professionnel s’en ajoute un autre, plus intime : mariée depuis plus de vingt ans à un écrivain à succès sur le déclin, Alma entretient une liaison avec l’avocat qui représente le mis en examen. Entre raison et déraison, ses choix risquent de bouleverser sa vie et celle du pays…
Avec ce nouveau roman, Karine Tuil nous entraîne dans le quotidien de juges d’instruction antiterroristes, au cœur de l’âme humaine, dont les replis les plus sombres n’empêchent ni l’espoir ni la beauté.

Et soudain, la liberté d'Évelyne PISIER & Caroline LAURENT

 

J’ai beaucoup aimé l’histoire de Mona, puis suivre Evelyne, femme libérée et libertine qui va très souvent au bout de ses fantasmes et de ses rêves.

Mais voilà, j’ai lu ce roman après l’affaire Olivier Duhamel!
Cruelle réalité qui renvoie à sa soeur, Marie-France qu’elle ne nommera pas, quelle raye de leur enfance.
Juste une lettre, à la fin du roman, où Evelyne dit tout son amour à sa soeur.

Marie France n’a jamais pardonné à sa soeur de ne pas avoir protégé ses enfants de leur beau-Père. Elle est morte noyée, dans d’étranges circonstances jamais vraiment élucidées, accident, suicide… 
Je lui au toujours trouvé un talent fou et d’une grande élégance .

Photo source Wikipédia
Marie France Pisier
Cannes 1992

Présentation de l'éditeur

La France coloniale vit ses derniers feux. Chez les Desforêt, sous la férule d’un père haut-fonctionnaire, on grandit dans l’idée d’une hiérarchie des races et des sexes. Les drames en Indochine, à Nouméa, puis la lecture de Simone de Beauvoir conduiront la mère, Mona, et la fille, Lucie, à s’émanciper. Une liberté conquise à deux, qui conduira au militantisme et à la révolution, jusque dans les bras d’un certain Fidel Castro…
Au-delà du roman, il y a aussi cette promesse crépusculaire entre Évelyne Pisier, 75 ans, et Caroline Laurent, 28 ans, leur amitié folle, comme une ultime transmission.

jeudi 2 novembre 2023

Le dernier festin des vaincus d' Estelle THARREAU

Avec ce roman Estelle Tharreau nous fait découvrir le peuple innu, (les innus parlent le français) vivant dans une réserve indienne au Canada. Avec comme fil rouge le meurtre de Naomi Shehaan, nous découvrons une société plutôt sordide.
Il fait froid, et ce froid se ressent aussi dans les caractères des personnages. C’est le chacun pour soi qui semble dominer. Chacun avec ses traumatismes, ils tentent de survivre. Alors bien sûr, l’alcool, la drogue sont des subsides qui permettent d’avoir moins froid au corps et au cœur.
Il y a le racisme, le sexisme, une femme vaut moins qu’un homme, un innu moins qu’un blanc. Il y a le viol aussi, qui asservi encore davantage.
Certains blancs sont indifférents, imbus de leur supériorité, et ne se mêlent sous aucun prétexte aux autochtones. Pourtant, Robertson voudrait bien mener son enquête, malgré les bâtons dans les roues de ses supérieurs.
Il y a l’espoir qui n’existe plus, une vie meilleure, pourquoi, pour qui ? Pour anéantir un être humain, il suffit parfois de lui enlever l’espoir !
Estelle Tharreau met tout son talent pour nous faire découvrir ce monde venu du froid. Ces hommes et ces femmes blessés jusqu’à la destruction de leur enfance, le rejet de leurs coutumes pour une soi-disant intégration à un monde qui n’est pas le leur, qu’ils ne veulent pas.
Je remercie Estelle Tharreau pour ce roman. Comme toujours elle m’a « embarquée » dans une histoire passionnante.

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.

Présentation de l'éditeur:

Un soir de réveillon, Naomi Shehaan disparaît de la réserve indienne de Meshkanau.
Dans une région minée par la corruption, le racisme, la violence et la misère, un jeune flic, Logan Robertson, tente de briser l'omerta qui entoure cette affaire. Il est rejoint par Nathan et Alice qui, en renouant avec leur passé, plongent dans l'enfer de ce dernier jalon avant la toundra.

Un thriller dur qui éclaire sur les violences intracommunautaires et les traumatismes liés aux pensionnats indiens, dont les femmes sont les premières victimes.

« Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu'une autre femme. »

Mes lectures d'Estelle Tharreau

jeudi 5 octobre 2023

Les lettres de Rose de Clarisse SABARD

C’est ma deuxième rencontre avec Clarisse Sabard. J’aime cette façon qu’elle a d’aller chercher dans le passé les origines, les ancêtres de ses héros.

J’ai eu l’impression que sa rupture avec un australien, si elle l’avait peinée n’avait pas particulièrement blessée Lola. Et c’est dans les bras de son meilleur ami, Tristan qu’elle se remet de cet échec. Tristan et Lola, c’est un amour platonique. Tous les deux s’aiment et aiment les hommes. Leur amitié est très belle, c’est celle dont nous rêvons tous !
Alors, quand elle hérite de Rose, cette grand-mère dont elle ignorait jusque-là l’existence, elle se lance dans cette magnifique aventure, découvrir ses ancêtres, ses origines.

J’ai aimé cette recherche dans le passé, plonger dans les générations qui précèdent Lola et découvrir pourquoi elle a été abandonnée.
Une lecture détente, une lecture agréable qui nous rappelle les émotions, les joies et les peurs de notre adolescence !

Quatrième de couverture :

Lola a été adoptée à l'âge de trois mois. Près de trente ans plus tard, elle travaille dans le salon de thé de ses parents, en attendant de trouver enfin le métier de ses rêves : libraire.

Sa vie va basculer lorsqu'elle apprend que sa grand-mère biologique, qui vient de décéder, lui a légué un étrange héritage : une maison et son histoire dans le petit village d'Aubéry, à travers des lettres et des objets lui apprenant ses origines.

Mais tous les habitants ne voient pas d'un bon œil cette étrangère, notamment Vincent, son cousin. Et il y a également le beau Jim, qui éveille en elle plus de sentiments qu'elle ne le voudrait...

Clarisse Sabard
Photo source Livraddict


Mes lectures de Clarisse Sabard

dimanche 1 octobre 2023

À Dieu vat de Jean-Michel GUENASSIA



Je ne résiste pas à un « Guenassia ».  C’est, depuis « Le club des incorrigibles optimistes » un auteur que j’aime lire, j’ai lu tout ce qu’il a écrit. 

Les rencontres sont souvent dues au hasard, sur les lieux de travail, dans les bals populaires ou tout simplement à l’école.
Il y a beaucoup de personnages dans ce roman. Parfois j’ai pensé « trop ». Ils se connaissent, se côtoient, se perdent de vue et se retrouvent.

Je n’ai pas aimé Irène, qui se dit femme d’un seul homme (Georges), le père de ses filles. (Mais à quand même un amant) On dirait que ses filles sont là pour travailler, pour ramener de l’argent au foyer.
Arlène, ma préférée, devra lutter contre sa mère, Irène, pour faire des études. Surdouée a une époque où les femmes ne sont rien, elle devra sans cesse se battre pour affirmer sa vraie valeur ! Sa grand-mère Viviane est d’une grande aide morale, par sa présence et par son amour.
Je n’ai pas aimé Marie, qui ne sait pas faire la part des choses, et sans s’en rendre compte manipule et détruit son fils.
C’est toute une épopée que nous conte Guenassia. 

Malgré tout quelques longueurs, les explications sur le nucléaire et les diverses utilisations m'ont parfois lassée. 

Ce roman foisonne d’ambition, de rêves. Les guerres successives apportent leur lot de malheurs. De jolies histoires d’amour aussi. Des trahisons. Lutte des classes, lutte des femmes.
Un roman à lire pour redécouvrir toutes les luttes féminines, toutes les luttes de classe aussi. 

Quatrième de couverture :

    C'est dans l'euphorie d'un monde à reconstruire, en 1924, qu'Irène rencontre Georges. Elle est serveuse, il est menuisier aux studios de cinéma, et ressemble à s'y méprendre à Rudolph Valentino, ce qui en chavire plus d'une. Le temps d'une valse sur les bords de Marne, ils tombent amoureux.
    Leur fille aînée, Arlène, fera partie pendant son enfance du carré magique : à ses côtés, il y aura Daniel, qui se destine à Saint-Cyr, et Thomas et Marie, les jumeaux de bonne famille. Ils sont inséparables. Mais Arlène n'est pas comme eux. Malgré son humble extraction, elle va s'évertuer à être l'une des premières femmes ingénieurs atomiques en France.
    Ce qui n'est pas sans embûches. Ce qui n'est pas sans sacrifices.

    Chassé-croisé d'amours éperdues, de destinées funestes et de rendez-vous manqués sur fond de bouleversements sociaux et politiques, À dieu vat est aussi l'épopée d'un siècle : celui d'une jeunesse fracassée par trois guerres successives, des filles qui voulurent échapper à leur condition, et des gens modestes qui eurent de l'ambition.

Mes lectures de Guenassia

ICI

mercredi 27 septembre 2023

Et c'est ainsi que nous vivrons de Douglas KENNEDY

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. Je ne comprenais pas bien cette liberté tellement surveillée par des puces implantées, par des montres connectées où les gouvernants peuvent diriger et surveiller leurs « soldats », des caméras de surveillance partout, des rencontres entre voisins interdites. Dans les états Est et Ouest, pas de vie privée non plus, pas d’attaches Sam Stengel ne vit que pour son métier…
Puis peu à peu je me suis intéressée à cette héroïne, pas aussi froide qu’elle le voudrait. Elle devient, pour sa cause Edna Mulgrew… Elle est infiltrée dans les états du centre comme critique de cinéma. C’est l’occasion pour l’auteur de citer quelques films. Ces états du centre sont régis par la religion et plutôt puritains. 
Elle rencontre sa sœur, cette petite demi-sœur dont elle ignorait l’existence. Cette rencontre humanise notre héroïne, et pourtant cette sœur est aussi guerrière qu’elle.

Je n’aime pas les romans d’anticipation. Ils donnent trop souvent une image pessimiste et noire du futur.
Mais je reconnais volontiers que Douglas Kennedy m’a piégée et que j’avais vraiment envie de voir évoluer Sam Stengel.

Quatrième de couverture :

2045. Les États-Unis n'existent plus, une nouvelle guerre de Sécession en a redessiné les frontières.

Sur les côtes Est et Ouest, une république où la liberté de mœurs est totale mais où la surveillance est constante. Dans les États du Centre, une confédération où divorce, avortement et changement de sexe sont interdits et où les valeurs chrétiennes font loi.

Les deux blocs se font face, chacun redoutant une infiltration de l'autre camp.

C'est justement la mission qui attend Samantha Stengel. Agent des services secrets de la République, cette professionnelle reconnue, réputée pour son sang-froid, s'apprête à affronter l'épreuve de sa vie : passer de l'autre côté de la frontière, dans un des États confédérés les plus rigoristes, sur les traces d'une cible aussi dangereuse qu'imprévisible.

Dans ces États désormais Désunis, Samantha devra puiser au plus profond de ses forces pour échapper aux mouchards de son propre camp et se confronter aux attaques de l'ennemi.

Est-ce ainsi que nous vivrons ?

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Chloé Royer.

Douglas Kennedy
Photo source Wikipédia


Mes lectures de Douglas Kennedy 

mardi 22 août 2023

Le jour d'avant de Sorj CHALANDON

J’ai beaucoup aimé ce roman, conseillé par ma fille, lu d’une traite par mon mari qui a son tour me le conseille.
Je connaissais la catastrophe de Liévin, qui le 27 décembre 1974 fit 42 morts.

C’est un énorme travail d’investigation qu’a mené Sorj Chalandon. Tous les détails sont vrais. J’ai frémi de la façon dont furent traitées les veuves, les ouvriers repoussés parce que trop « sales », ou trop vrais, ou trop endimanchés, face à nos politiques qui ne sont là que pour l’image. Oui, ils ont osé mettre des barrières pour que les mineurs ne figurent pas sur les photos.

Merci à l’auteur d’avoir imaginé cette quarante-troisième victime pour nous montrer le drame de l’intérieur. D’avoir quelques heures ressuscité le juge Pascal qui est le seul officiel a avoir fait correctement son travail. D’avoir montré le mal-être des survivants.

Un roman pour ne pas oublier !

Quatrième de couverture :

« Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis. À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n’ai jamais cessé de le lui promettre. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte en esseulée. J’allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n’avaient jamais payé leurs crimes. »

Suite au décès de son frère Joseph, mineur, à cause du grisou dans la fosse Saint-Amé à Liévin en décembre 1974, Michel Flavent se promet de le venger un jour et quitte le nord de la France. Quarante ans après, veuf et sans attache, il rentre au pays pour punir le dernier survivant, un vieux contremaître, et enfin tourner la page.
Sorj Chalandon
Photo source Livraddict

Mes lectures de Chalandon

Dans Les galeries hurlantes Jean-Marc Dhainaut rend un vibrant hommage aux mineurs, à ces hommes qui descendent dans les galeries, qui s'enterrent tous les jours de leur vie.

Catastrophe de Liévin en 1974
Le 27 décembre 1974, la catastrophe de Liévin. Au fond d'une galerie de la fosse 3, dite Saint-Amé du siège 19 du groupe de Lens-Liévin, 42 mineurs ont trouvé la mort.

Les coups de grisous tuent.
Les hommes continuent de descendre, pour vivre, pour faire vivre leur famille.
Les femmes et les enfants attendent.
Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais a été le théâtre de nombreux accidents.
À Liévin, 9 morts en 1945, 10 en 1957, puis 21 en 1965. (pour ne citer que les derniers d'une trop longue liste).
Le sous-sol (et les hommes) de la région Nord-Pas-de-Calais ont été exploités pour son charbon entre 1720 et 1990.

vendredi 14 juillet 2023

Désenchantées de Marie VAREILLE

Voilà 20 ans que Sarah Leroy a disparu. 

Fanny, accompagnée de Lilou, sa belle-fille retourne dans sa ville natale. Sa maman est morte, sa patronne lui demande d'écrire un article sur la disparition mystérieuse de Sarah Leroy. Angélique, la petite sœur de Fanny, et Sarah étaient amies.
Des flash-back, où on découvre les liens d’amitiés entre les jeunes adolescentes, leurs secrets, leurs espoirs, leurs rêves .
Le sujet est sombre. Marie Vareille parle de harcèlement scolaire, de viols, de parents toxiques.
Mais il y a l’amitié, une amitié profonde. La solidarité aussi qui permet de se surpasser.
J’ai beaucoup aimé ce roman.

Merci Laurence pour ce joli cadeau.

Quatrième de couverture:

La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su. Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qu’elle avait préféré oublier qui ressurgit… 
Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne. Une histoire qui a l’odeur du chlore de la piscine municipale et des premiers slows sur les vieux tubes des années 1990, des serments d’amitié et surtout, des plus lourds secrets. 

Marie Vareille
Photo source Livraddict

mardi 27 juin 2023

La carte postale d' Anne BEREST

Une lecture passionnante. Le destin de la famille Rabinovitch ne m’a pas laissée indifférente. J’imagine le traumatisme de Myriam, la seule de sa famille à avoir traversé la guerre et la seule survivante à la Shoah. Alors elle ne raconte pas, mais elle garde une carte postale sûr laquelle quatre prénoms sont notés. « Éphraïm, Emma, Noémie, Jacques. »

Grâce à cette carte, Anne sa petite fille, aidée de sa mère Lélia, ira à la découverte de ses origines.
Elle nous entraine à sa suite et nous vivons l’exil, le long chemin parcouru par ses ancêtres, les différents exodes, les peurs mais aussi les joies. L’autrice appartient à un milieu bourgeois et intellectuel. Ses ancêtres sont cultivés et courageux.

J’ai beaucoup aimé cette saga, cette biographie qui traverse la tragédie avec dignité.

Merci Laurence pour ce joli cadeau !

Quatrième de couverture

« La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de voeux. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l’opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi.
Ce livre m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
Anne Berest 
19 mai 2014
Photo source Babelio



mercredi 14 juin 2023

Ne t'arrête pas de courir de Mathieu PALAIN

Ce n’est pas un simple reportage sur Coulibaly (Toumany) mais l’histoire et l'amitié entre deux hommes que tout oppose. Ils ont en commun une enfance dans des villes de banlieue parisienne et l’amour du sport.

Le sport comme exutoire de la violence, comme canalisateur afin de réguler l’adolescence ne suffit pas toujours, hélas.

Il ne court pas Toumany, il vole. 

Il remporte la médaille d'argent du 400 m et la médaille d'or du relais 4 × 400 m lors des Jeux de la Francophonie 2013, à Nice. Il devient champion de France en 2015 (en salle).

Ce grand, ce superbe jeune homme court aussi devant la police, s’enfuyant après des larcins, des vols qui ne lui apportent pas grand-chose puisqu’il redistribue ce qu’il dérobe. 

Pour l’anecdote, c’est le seul de sa fratrie (18 tout de même) à passer par la case prison.

Tant de talent gâché, tant de bêtises.

Au-delà de ce lien qu’il crée avec Coulibaly, et de cet entretien-reportage, Palain nous explique son parcours et son attirance pour les prisonniers. Ses amitiés basques et la jolie Lorentxa, incarcérée pour ses appartenances à l’ETA, sa rencontre avec Dewey Bozella boxeur condamné à tord et innocenté après 26 ans de prison. 

Merci Laurence pour ce joli cadeau! 


Quatrième de couverture :

C'est l'histoire d'un athlète qui a choisi de gâcher sa vie.
Toumany Coulibaly est champion le jour, voyou la nuit. C'est l'histoire d'un journaliste qui a grandi dans le même quartier de banlieue, à la même époque. Mathieu Palain, lui, est tombé du bon côté de la vie. C'est l'histoire d'une amitié née dans un parloir de prison, et dont chaque page est comme une décharge d'adrénaline.

Toumany Coulibaly
26 mars 2015
à Aubière sur 400 m

vendredi 26 mai 2023

À la lumière de nos jours de Clarisse SABARD

Certains fuient les petits villages, leurs ragots, leurs rancunes, et pour se construire ont besoin d’un ailleurs, de l’anonymat que peut offrir la ville.

Pour, suivre les conseils posthumes de sa maman, Julia parisienne très moderne, va retourner à Cressigny, petit bourg où elle a vu le jour, où vivent son père, sa grand-mère, sa tante, son cousin…tous ces personnes qui forment une famille, avec leur force, leur amour, mais aussi leurs tensions et leurs secrets.

C’est un délicieux moment de lecture, avec des incursions dans le passé, jusqu’aux origines de l’amour pour la pâtisserie. C’est la découverte d’une grand-mère plus qu’originale, d’une tante au douloureux secret, d’un cousin mal dans sa peau…
Et puis, les voisins, les amis, vrais ou faux, qui voudraient que restent enfouis les drames du passé.

J’ai retrouvé malgré moi ce que j’ai aimé dans la saga des sept sœurs, la recherche des origines, le charme et la nostalgie des « autrefois ».

Quatrième de couverture 

Parce que sa vie et sa carrière lui échappent, ces derniers temps, Julia a trouvé refuge dans le village de sa famille. À Cressigny, petite bourgade tranquille du cœur de Touraine, tout se sait, ou finit par se savoir… Julia, pourtant, ignore tout de ses racines. Il faudra que Suzette, sa grand-mère, lui entrouvre la porte. De sa vie, de celle d’Eugénie, sa mère et la première de la famille à être devenue pâtissière, la jeune femme apprend peu à peu les secrets, les non-dits et les blessures de la guerre. Pour se réconcilier avec le présent, le passé est parfois la meilleure des recettes…

Clarisse Sabard
Photo source Livraddict