mardi 30 octobre 2018

Alan Lambin et l'esprit qui pleurait de Jean-Marc DHAINAUT


Présentation de l'éditeur

Région de Caen, novembre 1982. Brice, 16 ans, se réveille installé à son bureau, un crayon à la main. Perplexe, il observe son lit défait dans lequel il s'est pourtant couché la veille. Que fait-il assis là ? En posant soudain les yeux sur la couverture de son livre de mathématiques, il peut y lire : « Je m'appelle Rose Feibelman, et je suis morte dans cette maison. »
Un événement étrange qui vient s'ajouter à tous ceux qui frappent la famille Chanal depuis quelque temps.
En arrivant sur place, Alan Lambin, spécialiste en phénomènes de hantises, ignore encore le rendez-vous que l'Histoire lui a fixé depuis cette nuit d'été 1944.


Mon avis

Quel plaisir de retrouver Alan Lambin dans cette petite nouvelle. Petite, soixante pages seulement, mais intense. Jean-Marc Dhainaut ne nous laisse pas de répit. Les évènements sont angoissants.
Il faut que chaque mort soit à sa place pour que "vivent" en paix les vivants et les morts.
Il va falloir découvrir pourquoi l'esprit pleure, qui il est… et surtout lui rendre sa place.
Jean-Marc Dhainaut sait distiller un peu de son héros dans chaque roman ou nouvelle. Dans cet opus nous découvrons un phénomène lié à l'enfance de Alan Lambin. Alors bien sûr nait chez le lecteur le désir d'aller plus loin, le besoin d'en savoir plus. 
Et comme la plume de Dhainaut est agréable à lire...

Mon petit plus:

Jean-Marc Dhainaut est un des auteurs de l'équipe des éditions Taurnada.
C'est toujours un plaisir de le retrouver. 
Mes lectures ICI

Il avait gentiment accepté de participer à un tchat organisé par Partage Lecture, et répondu avec simplicité à toutes nos questions.
Le tchat (compte rendu) ICI

lundi 29 octobre 2018

Lire de Bernard PIVOT et Cécile PIVOT


Quatrième de couverture:

Bernard Pivot, lecteur professionnel («Apostrophes», Lire, JDD) et sa fille Cécile, ardente lectrice amateur, confrontent leurs raisons, plaisirs et manières de lire, leur usage des livres, dans des textes très personnels, joliment illustrés, où le public des librairies et des bibliothèques retrouvera ses émotions, et celui qui n'ose pas en pousser les portes découvrira stimulations et conseils. Un tonique et savoureux éloge des écrivains, des livres et de la lecture.

Mon avis:

Pour moi Pivot représente ce qu'il y a de plus complet dans le domaine de la littérature, il fut ma référence littéraire. À une époque où le temps de lecture m' était compté, où les rencontres littéraires étaient nulles… il m'a permis de garder contact avec le monde des livres.
J'ai, en lisant Cécile pensé que nous étions de la même génération, tant j'ai retrouvé dans ses textes des similitudes avec ce que je pensais.
Mais Bernard Pivot a certainement raison quand il écrit "… je ne convaincrais que des convaincus puisqu'il serait justement en train de lire le livre que j'aurai écrit."

C'est un livre que je recommande à tous les amateurs de lecture, de livre, de jolies illustrations…et même un livre à offrir peut-être aux non lecteurs!

Mon petit plus:

La façon dont ce livre est présenté m'a donné une petite idée… je vais reprendre chaque chapitre et écrire ma façon de faire et de voir. Comment et pourquoi je lis.
Je ferai cet article dans mes échappées!  ICI

mercredi 24 octobre 2018

Les mondes de Sam de Keith STUART


Quatrième de couverture : 

"Le pédiatre nous a annoncé que Sam se situait dans la partie haute du spectre de l’autisme. Les moins atteints. Il a des difficultés de langage, redoute les interactions sociales, déteste le bruit, et devient agressif quand il a peur. Mais le message est clair : nous ne sommes pas à plaindre par rapport à d’autres parents."

Avant, Alex et Jody s’aimaient. Mais leur couple est mis à rude épreuve depuis la naissance de Sam. Leur fils, atteint d’autisme, n’est pas un enfant comme les autres. À force de fuir ses responsabilités de père, Alex condamne Jody à porter un fardeau trop lourd, et la séparation devient inévitable. Du jour au lendemain, il se retrouve au chômage, à squatter le canapé de son ami Dan, et se sent totalement démuni quand il doit assumer la garde de son fils. Mais ce dernier va l’initier à un jeu vidéo qui va l’aider à se sortir de cette impasse : Minecraft. Ensemble, ils vont poser les bases d’un autre monde et d’une relation nouvelle.

Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Claire Allouch.

Mon avis:

Je ne sais pas si ce roman est vraiment une autobiographie au sens pur du terme. L' auteur s'inspire de sa vie après de son fils autiste Zac. Il précise que "Sam n'est pas Zac, mais que beaucoup de ce qui lui est arrivé est inspiré de nos vies".
J'ai été agréablement surprise par ce roman. Il n'est pas un père à la hauteur… (Son fils serait normal, serait-il différent?). Il se cache derrière son travail, derrière le besoin d'argent pour protéger sa famille… pour fuir tout simplement ce fils qu'il ne sait pas gérer. 
Jody lui demande de partir… 
Il se rend compte alors combien il aime sa femme et son fils… Il va falloir qu'il réagisse pour ne pas les perdre. Il va devoir se battre contre ses démons, accepter de l'aide. Grace à un jeu vidéo, il va pouvoir communiquer avec Sam, découvrir les qualités de l'enfant.  

Mon petit plus:

La découverte d' un handicap chez un enfant, quelque soit son âge est toujours un drame pour des parents. Le plus dur est sans doute d'accepter l'irréversibilité du handicap, d'accepter de vivre avec cette blessure. Il n'y aura jamais de guérison, mais on peut toujours espérer un mieux être, une sérénité. Et continuer avec le sourire.

vendredi 19 octobre 2018

Sang famille de Michel BUSSI


Quatrième de couverture :

"Tel un soleil brutal, la lumière du phare des Enchaînés inonde la pièce. Une seconde à peine. 
Puis l'obscurité reprend le dessus, simplement percée du halo des lampes torches. 
Je vais mourir ici. 
C'est une certitude. 
Une seule question me hante, la dernière : jusqu'où sont-ils prêts à aller pour me faire avouer ? A fouiller ma mémoire, comme s'ils pouvaient en arracher les souvenirs qu'ils convoitent ? 

Tout est allé si vite, à peine quatre jours. 
Je n'étais alors qu'un adolescent parmi d'autres. 
Un orphelin. 
C'est du moins ce qu'on avait toujours voulu me faire croire…" 

Mon avis:

Entre course au trésor et chasse à l'homme.  
Colin Remy n'est pas revenu par hasard à Mornesey, il y a vécu jusqu'à l'âge de six ans, jusqu'au décès de ses parents. À quelques jours de ses seize ans, il voudrait retrouver ses origines, découvrir qui étaient ses parents.
Une évasion spectaculaire du centre pénitentiaire Mazarin (une citadelle) mobilise les forces de l'ordre et l'unique journaliste de cette petite île.
Souvenirs et manipulation mentale.
Accompagné par deux ados, Armand et Madi, Colin part donc à la recherche de son père qu'il pense avoir reconnu. 
Simon Casanova, un jeune étudiant chargé de la sécurité de l'île va enquêter de son côté.
Un agréable moment de lecture, rafraîchissant et "rajeunissant" (j'y ai trouvé un vieil air de certains de mes livres d'enfant!)

Mon petit plus: 

C'est la première fois que je ne suis pas surprise par la fin d'un roman de Bussi. Sans doute parce qu'il s'agit ici de la toute première histoire imaginée par notre auteur… 
Mes lectures de Bussi 

dimanche 14 octobre 2018

Le salon de beauté de Melba ESCOBAR


Quatrième de couverture : 

     La Maison de la Beauté est un luxueux institut de la Zona Rosa, l’un des quartiers animés de Bogotá, et Karen l’une de ses esthéticiennes les plus prisées. Mais son rôle dépasse largement l’art de la manucure et de la cire chaude. Ses clientes lui confient leurs secrets les plus intimes. Un petit massage avant l’épilation… et Karen apprend tout sur leurs implants mammaires, leurs week-ends à Miami, leurs divorces ou leurs amourettes.
     Un après-midi pluvieux, une adolescente entre dans le salon – en uniforme d’écolière et sentant très fort l’alcool : Sabrina doit être impeccable pour une occasion très particulière. Le lendemain elle est retrouvée morte.
     Karen est la dernière personne à l’avoir vue vivante. Qui Sabrina a-t-elle rejoint ce soir-là? Que se sont confié les deux jeunes femmes lors de ce dernier rendez-vous?
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Margot Nguyen Béraud.

Mon avis

Je ne sais pas si le terme choral peut se dire d'une oeuvre littéraire comme d'un film. C'est le sentiment que j'ai eu en lisant "Le salon de beauté", comme pour un film choral, l'auteur met en scène plusieurs personnages aux destins qui semblent liés.
Plusieurs narratrices, toutes des femmes, des milieux différents…
Il y a bien sûr un fil rouge, le meurtre sordide de Sabrina, encore écolière, et la lutte de sa maman pour que justice soit faite…Alors on découvre, à travers chaque femme un pays ou l'homme domine, un pays où la corruption domine et où la vie d'un être humain n'a que peu de valeur.
Une lecture agréable.

Mon petit plus:

Je ne sais pas grand chose de la Colombie. J'ai bien entendu entendu parler de la guérilla et des Farcs, comme tout le monde j'ai suivi l'enlèvement puis la libération d'Ingrid Betancourt.
J'ai lu avec bonheur "La mala hora" de Gabriel Garcia Marquez 

vendredi 12 octobre 2018

Une journée d'automne de Wallace STEGNER


Quatrième de couverture :

Suspendue au bras de son mari Alec, Margaret guette avec impatience l’arrivée du train de sa sœur Elspeth, venue d’Écosse pour vivre avec eux dans l’Iowa. 
Vive et malicieuse, s’émerveillant d’un rien, Elspeth respire la joie de vivre et ne tarde pas à illuminer leur vie de riches fermiers bien installés. Mais alors que l’automne s’annonce, un triangle amoureux se forme peu à peu entre Alec et les deux sœurs. Lorsque survient l’irréparable, celui-ci ne tarde pas à se transformer en piège dramatique. Il faudra alors sauver ce qui peut l’être.
Traduit de l'américain par Françoise Torchiana.

Mon avis

J'ai été séduite par ce roman. Dès le premier regard, une couverture aux teintes automnales (illustration de Oli Winward, conception graphique de Valérie Renaud) et je suis pénétrée par des parfums, des sons, des odeurs. Un couple, puis au loin une femme seule…
Si le prologue n'avait pas été si dur, j'aurai pu me laisser bercer par la douceur des premières pages, mais quelque chose, voulu par l'auteur, déjà assombrissait ce bonheur… pas uniquement le petit salon de réception, pas non plus la rigidité de Margaret… 
Cette idée malsaine d'un loup dans une bergerie.
Je peux comprendre les réactions de Margaret, qui n'est pas méchante, mais elle est juste trahie…Peut-on imaginer pire trahison que celle qui nous vient d'un être qu'on aime, plus qu'une amie, une soeur… Pardonnez-moi, si pour moi Elspeth représente le pire, c'est plus fort que moi, sa jeunesse n'excuse rien. 
Elles ont continué leur vie, sous le même toit, l'une fautive, l'autre victime… (et lui, on ne sait pas trop!) avec cette rancoeur nauséabonde que même pour l'enfant elles n'ont pas su surmonter.
J'ai été étonnée par ce refus de dire à l'enfant aimé qu'on l'aime… de le laisser grandir dans des teintes grises… Heureusement que les couleurs de la nature sont superbes et que même sans le dire, Alec a su influer à cet enfant le rire et la tendresse. Et si Malcolm est aimé, c'est hélas sans preuve d'amour…Mais je crois qu'il le sait… il a du apprendre à lire dans le regard de ses deux tantes! 
C'est une belle lecture qui m'a donné envie de connaître Wallace Stegner.

Ma petite anecdote:

Je savais qu'un partenariat avec les éditions Gallmeister était prévu sur le forum "Partage lecture".
J'ai postulé et je n'ai pas été retenue…
Sharon a alors gentiment proposé de me l'envoyer.
Merci Sharon pour ce prêt!
Son avis ICI

dimanche 7 octobre 2018

Ma Bloody Valentine de Christine DÉTREZ


Quatrième de couverture:

Paul n’a pas dérogé à la tradition : passer le mois d’août en Corse, retrouver la villa louée chaque année avec un couple d’amis de longue date, leurs deux fils et Valentine, la petite amie de l’aîné. Mais, cette année, il est venu avec Delphine, sa nouvelle compagne, et ses deux fils adolescents. Joyeuse tribu en apparence qui s’adonne au farniente dans la touffeur de l’été. En apparence seulement, car le terrain est miné pour Delphine. Différence de revenus, de centres d’intérêt, animosité de la toute petite fille de Paul, les souvenirs des étés d’avant avec l’ex planent, et Delphine ne sait pas où poser le pied sans faire de gaffes. Pourtant c’est d’ailleurs que viendra le vrai danger. Valentine a la beauté explosive des adolescentes en fleur. Sexy en diable, elle aimante les regards des garçons et des hommes, bouleversant le fragile équilibre de la maisonnée, jusqu’au drame…

Mon avis:
 J'ai passé un agréable moment en lisant ce roman. Si le prologue n'avait pas été aussi dur, j'aurai parlé d'instant douceur.
C'est sans doute du à la douceur de Delphine. C'est ce qu'il ressort de ce personnage. Elle veut à tout prix que réussisse sa nouvelle famille, une famille recomposée, alors elle est prête à beaucoup de compromis… J'ai pensé "trop sans doute" à plusieurs reprises.
Tout devrait tourner au tour de Valentine, une ado, pleine de charme, charmante et charmeuse… sanglante Valentine, funny Valentine. 
Et pourtant, c'est Emilie le personnage clé de cette histoire, Emilie, dont la maman est absente, Emilie  qui ne veut pas de Delphine. 
Une impression, un sentiment que Delphine n'est pas hélas aux portes du bonheur, malgré le murmure d'Emilie. Une lecture qui ne laisse pas indifférent et parle des familles recomposées, pas toujours aussi unies qu'on le voudrait.

Ma petite anecdote:

Lorsque j'ai fermé le livre, j'ai eu un sentiment de malaise. Quelque chose n'allait pas, j'étais oppressée. Et brusquement je me suis souvenue d'une lecture, faite il y a des années, alors que j'étais une jeune maman. Je ne me souviens ni du titre, ni du nom de l'auteur, mais l'histoire est restée gravée en moi tant sa lecture avait été angoissante. 
"Une petite fille, aimée, sans problèmes particuliers, des parents aimants, un entourage agréable. Mais rien ne doit résister à l'enfant et quand une amie voyante lui dit qu'elle héritera de sa boule de cristal, on retrouve la femme morte dans l'escalier… Diverses péripéties… et morts surprenantes quand la maman découvre qui est sa fille… Mais l'enfant sait que sa mère a tout découvert… Le livre se termine sur la petite fille et son papa se consolant de la perte de l'être aimée."
Si, vous qui me lisez avez une idée du titre ou de l'auteur… merci de le laisser en commentaire!

J'ai téléphoné à ma fille pour avoir son sentiment (son avis -première lecture- ICI). Discutant avec elle, elle me dit qu'effectivement mon impression n'était peut-être pas mauvaise… Elle relira le roman, mon avis lui donnant un autre point de vue. J'ai lu quelques critiques avant d'écrire mon avis… Je n'ai pas trouvé un sentiment égal au mien.

vendredi 5 octobre 2018

Soeurs de Bernard MINIER


Quatrième de couverture:

Mai 1993. Deux sœurs, Alice, 20 ans, et Ambre, 21 ans, sont retrouvées mortes en bordure de Garonne. Vêtues de robes de communiantes, elles se font face, attachées à deux troncs d’arbres.

Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.


Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.


Février 2018. Par une nuit glaciale, l’écrivain Erik Lang découvre sa femme assassinée… elle aussi vêtue en communiante. Vingt-cinq ans après le double crime, Martin Servaz est rattrapé par l’affaire. Le choc réveille ses premières craintes. Jusqu’à l’obsession.


Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?


Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.


Mon avis 

Il est bien jeune Martin Servaz au début de cette histoire. C'est sa première enquête à la PJ de Toulouse, Margot à deux ans et déjà Alexandra s'efface doucement.

Erik Lang, auteur à succès, homme étrange qui suscite chez ses fans un intérêt  "glauque". Deux étudiantes, deux soeurs retrouvées assassinées dans des robes de communiantes… Une avec une croix autour du cou… L'autre sans!
Il est nettement plus vieux, et plus expérimenté quand 25 ans plus tard, Servaz se rend chez Erik Lang. L'épouse de notre écrivain est morte, mordue par des serpents tous plus venimeux les uns que les autres.
Et comme par le passé, on retrouve les fans… Ses fans capables du meilleurs et du pire.
J'ai retrouvé l'écriture parfaite de Minier, et si Gustav est présent, j'étais heureuse qu' Hirtmann ne soit pas de la partie.

Mon petit plus:

Cette lecture est ma sixième lecture de Minier( ICI ).
Minier a écrit six ouvrages… au moins répertoriés sur "Livraddict" .
"Soeurs" fait partie de la série "Martin Servaz" et pourtant il s'en éloigne, nous laissant respirer. "Nuit" ne m'avait pas emballé…
"Une putain d'histoire" m'avait séduite. J'ai retrouvé avec "Soeurs" ce plaisir de lire Minier.

mardi 2 octobre 2018

Plus jamais seul de Caryl FÉREY


Quatrième de couverture:

    Premières vacances pour Mc Cash et sa fille, Alice. L'ex-flic borgne à l'humour grinçant
 - personnage à la fois désenchanté et désinvolte mais consciencieusement autodestructeur - en profite pour faire l'apprentissage tardif de la paternité. 
    Malgré sa bonne volonté, force est de constater qu'il a une approche très personnelle de cette responsabilité. 
    Pour ne rien arranger, l'ancien limier apprend le décès de son voeux pote Marco, avocat déglingué et navigateur émérite, heurté par un cargo en pleine mer. 
    Pour Mc Cash, l'erreur de navigation est inconcevable. Mais comment concilier activités familiales et enquête à risque sur la mort brutale de son ami ?

Mon avis:

Si j'ai déjà eu le plaisir de lire Caryl Férey je ne connaissais pas son héros borgne, cet ex-flic désenchanté, ce franco-irlandais à l'enfance maltraitée et à l'adolescence ravagée, Mc Cash. Avec un bandeau en travers du visage, il a tout d'un pirate. 
Caryl Ferey reste égal à lui même. Il va nous parler des migrants… Le trafic d'êtres humains, le monde sinistre des passeurs, celui cynique des profiteurs… exploitation, esclavage. 
Le propos est adouci par la présence de sa fille. Ils se découvrent, elle ne sait pas ce qu'est un père, il ignore comment se comporter en père… ces deux là vont se découvrir, s'accepter…et s'aimer.
Plus jamais seul(s), ni elle ni lui!

Mon petit plus:

Je n'ai pas aimé chez lui son côté autodestructeur, parce qu'il à la responsabilité d'Alice. Elle a déjà vécu le pire en accompagnant sa maman jusqu'à son dernier soupir, puis en étant placée en foyer…