vendredi 29 mai 2015

The Very Inspiring Blogger Award

Merci  Céline72 pour ce "Tag" 

À mon tour donc de vous citer les blogs et blagueuses que j’aime beaucoup. 
the-very-inspiring-blogger-award

Sur les  5 blogs que j’aime beaucoup.
Je ne suis abonnée qu'à deux blogs

Avec Laurence, j'ai un lien très particulier.
C'est, au départ pour lui faire plaisir que j'ai crée mon blog.
Je participe bien sûr à son challenge "À vos nombres 2015" .
J'aime y lire ses avis, notamment sur la littérature jeunesse actuelle que je connais mal.
J'ai découvert, grâce à Céline, entre autre Artur Tenor.
J'aime le dimanche retrouver ses citations.
J'aime aussi son blog photos, (mais en ce moment il semble dormir un peu)je trouve qu'elle a "l'oeil". 

Mais j'aime aussi aller faire un petit tour chez:

J'aime bien passer sur ce blog, on y trouve les poésies du jeudi, le dimanche elles interrogent un auteur (femme uniquement, enfin il me semble!!!)  et plein d'autres articles très agréables à lire.
Certains de ses articles ayant été postés sur le forum "Partage lecture" j'ai eu la curiosité de visiter son blog. (Je pense que c'est la même Sharon). En tout cas, elle écrit bien et c'est agréable de la lire.

Je me suis inscrite au challenge "Un mot, des titres…" de Calipso.
Je prend plaisir à rechercher les mots pour participer à ce challenge.
J'aime aussi lire ses chroniques.

Ensuite, je vais au gré de mes visites et de mes humeurs sur d'autres blogs, souvent en partant des commentaires laissés sur articles. 
J'ai le tort c'est vrai de ne pas laisser un petit mot.
Mais j'ai toujours plaisir à vous lire.

jeudi 28 mai 2015

Un sentiment plus fort que la peur

Marc LEVY
Couverture Stephen Carroll

Quatrième de couverture: 

Dans l'épave d'un avion emprisonné sous les glaces du mont Blanc, Suzie Baker retrouve le document qui pourrait rendre justice à sa famille accusée de haute trahison. Mais cette découverte compromettante réveille les réseaux parallèles des services secrets américains.
Entraîné par l'énigmatique et fascinante Suzie Baker, Andrew Stilman, grand reporter au New York Times, mène une enquête devenue indispensable à la survie de la jeune femme.
Traqués, manipulés, Suzie et Andrew devront déjouer pièges et illusions jusqu'à toucher du doigt l'un des secrets les mieux gardés de notre temps.


Je connais mal Marc Levy, puisque c’est seulement le deuxième roman, après « Si c’était à refaire », que je lis de lui. Le héros Andrew Stilman est le même.
Suzie est décidée à réhabiliter sa grand-mère, accusée de haute trahison, et assassinée. Pour cela elle n’hésite pas à se faire aider par Shamir, qu’elle considère comme le meilleur alpiniste, et qu’elle finira par aimer.
Elle fait miroiter un article à Andrew Stilman, et tous les deux vont partir à la recherche d’indices et de preuves.
On est au sein même des complots politiques et financiers, on croise FBI, CIA et NSA. Et il faut un sacré talent à nos deux héros pour arriver à la fin de l’histoire en vie !
La fin de l’histoire m’a laissée un goût amer, parce qu’entre la grand-mère et la petite fille, il y a une mère. Et toute la souffrance de cette femme, son abandon et sa déchéance sont à peine reconnus.
Une lecture qui vient peut-être trop tôt après mes précédentes lectures pour que j’apprécie vraiment ce texte.

mardi 26 mai 2015

Mes quatre femmes

Gisèle PINEAU

Quatrième de couverture: 

Qui parle en vous ? Qui vous raconte les histoires qu'à votre tour vous transmettrez ? Pour répondre à ces interrogations, Gisèle Pineau a choisi de remonter le cours des vies de quatre femmes. Celles qui l'ont construite. Angélique, l’ancêtre esclave, qui connut les temps perturbés de l’abolition puis du rétablissement de l’esclavage, gagna sa liberté et finit par épouser le Sieur Pineau. Julia, la grand-mère, profondément attachée à son pays Guadeloupe, mais contrainte à l’exil pour fuir un mari trop violent. Gisèle, la grand-tante, qui se laissa mourir de chagrin à vingt-sept ans, après avoir perdu son jeune époux. Et puis Daisy, la mère, qui, au plus gris de l’exil et de ses malheurs, se tint toujours debout pour ses enfants et rêva sa vie dans les romans d’amour. Avec son livre le plus personnel – et peut-être le plus émouvant –, Gisèle Pineau fait revivre ses quatre femmes dans la « geôle noire » de la mémoire. Quatre femmes, quatre époques de l’histoire antillaise, quatre inoubliables destins.

Gisèle et Daisy sont sœurs, Julia est la belle-mère de Daisy, tandis qu’Angélique est l’aïeule PINEAU. Trois de ses femmes sont mortes, Daisy vient les voir.
Julia porte l’ironie d’un nom: Julia Andrésine ROMAN, elle ne sait ni lire ni écrire, son mari, c’est son bourreau. Elle met au monde plusieurs enfants. Celui qu’elle appelle « Pied-chance » est le père de l’auteur. Avec son fils elle partira en métropole, mais reviendra finir sa vie sur sa terre natale.
Daisy c’est la maman de l’auteur. Jamais vraiment remise de la mort de sa sœur ainée (Gisèle) elle cherche à comprendre, elle voudrait tant avoir des explications. Elle nous raconte sa vie auprès de son militaire de mari.
Dans son malheur auprès de son bourreau, Daisy s’évade dans les romans à l’eau de rose. Ces romans qui lui permettent de toujours espérer, de continuer et d’élever ses enfants.
"Adieu, foulards, adieu, madras, adieu, soleil, adieu, colliers-choux,… "Angélique c’est l’ancêtre. Elle fut esclave, elle a vécu les abolitions. Elle a passé toute sa vie à se battre.
"Moi aussi j’aurais pu voyager à travers le monde, sauf que je suis née en un temps où les nègres avaient droit qu’à un seul genre de voyage. Un voyage pour l’enfer. Un voyage pour le pays d’où l’on ne revient pas. Un voyage pour l’esclavage." Elle a appris par cœur cette page de la « Gazette » qui annonce sa libération de l’esclavage.

Gisèle Pineau a su tirer le meilleur des histoires qu'elle a entendu lorsqu'elle était enfant, puis que sa mère ou sa grand-mère lui a raconté! Ce sont des vies de souffrance, et pourtant, on a l'impression qu'au milieu des coups, des brimades, l'espoir est toujours présent.
Une jolie découverte que cet auteur qui nous parle de sa famille, de ses origines en donnant la parole à ces ancêtres.

lundi 25 mai 2015

Le guide des âmes perdues

Catherine LEROUX
Couverture: Monica Quintana

Quatrième de couverture:

Un après-midi dans le sud des États-Unis, deux fillettes se promènent le long d’une voie de chemin de fer.
Dans leur maison au nord de l’Atlantique, Madeleine et son fils découvrent, à l’occasion d’un examen médical, qu’ils constituent un cas scientifique exceptionnel.
Non loin de là, Ariel et Marie forment un couple très uni. Ils évoluent dans un milieu politique féroce où la révélation de leurs origines va bouleverser leur vie.
Sur la côte californienne secouée par les séismes, Simon et Carmen apprennent l’identité de leur père. Ils comprennent alors que la vérité est parfois plus douloureuse que le mensonge.
Entre ces personnages, l’auteur dessine une cloison fine qui tantôt sépare, tantôt unit, estompant les frontières entre les secrets, la vérité et l’inouï. Inspiré de cas réels extraordinaires, Le Guide des âmes perdues est un roman choral lumineux qui touche l’essence des sentiments.


Je n'aime pas particulièrement les films dit "choral", alors je n'étais pas particulièrement enthousiaste en commençant ce roman, et pourtant j'ai été emportée par ces différentes histoires, résistant à l'envie de "tricher" en lisant chaque histoire indépendamment, non finalement j'ai suivi l'auteur dans sa vision des évènements.
Ce sont tous des couples, deux soeurs enfants (Monette et Angie), un frère et sa soeur (Simon et Carmen), un couple marié (Ariel et Marie), une mère et son fils (Madeleine et Édouard). À travers l'histoire de ses quatre couples, l'auteur nous fait part de cas, parfois extraordinaires, parfois dramatiques. On sent bien qu'il doit exister un lien, même ténu, entre les protagonistes. C'est là, je trouve tout le talent de Catherine Leroux, qui fait de cas à l'origine réels une fiction. La douceur de l'écriture sur "les choses de la vie" qu'on ne peut pas changer, l'acceptation des différences, une tendresse qui ne se dit pas.
Une jolie lecture, une belle découverte.

jeudi 21 mai 2015

Celles qui attendent

Fatou DIOME

Quatrième de couverture

Arame et Bougna, mères de Lamine et Issa, clandestins partis pour l’Europe, ne comptaient plus leurs printemps ; chacune était la sentinelle vouée et dévouée à la sauvegarde des siens, le pilier qui tenait la demeure sur les galeries creusées par l’absence. Coumba et Daba, jeunes épouses des deux émigrés, humaient leurs premières roses : assoiffées d’amour, d’avenir et de modernité, elles s’étaient lancées, sans réserve, sur une piste du bonheur devenue peu à peu leur chemin de croix. La vie n’attend pas les absents : les amours varient, les secrets de famille affleurent, les petites et grandes trahisons alimentent la chronique sociale et déterminent la nature des retrouvailles. Le visage qu’on retrouve n’est pas forcément celui qu’on attendait…

Mères et femmes , elles attendent le retour d'un fils, d'un mari. Ils sont partis, attirés par cet El dorado que représente l'Europe. Elles les ont aidés parfois, tant elles désirent un mieux pour eux, pour elles. Elles ne savent pas l'horreur de la traversée, elles l'imaginent. Elles ignorent les camps de réfugiés, la clandestinité, la chasse au travail, les squats. Elles attendent une lettre, le retour d'un "vacancier" pour avoir des nouvelles, un appel au centre de téléphone…
Mais en attendant, il faut vivre, et leur vie et une éternelle recherche de nourriture, nourrir les enfants,   nourrir la famille. Femmes restées au pays, elles assument le quotidien avec courage.
Arame, ma préférée, et Bougna, deux mères qui ont aidé leur fils à partir, Daba et Coumba, les épouses des fils…des espoirs (désespoir).
Fatou Diomé raconte leur vie, leurs espoirs et cette lente, cruelle attente. Elle aborde des sujets très graves, la recherche continuelle de nourriture, l'absence de travail, l'océan pillé par les bateaux mieux équipés que les pirogues, la vie des jeunes femmes au sein de leur belle famille, la polygamie et ses rivalités.
J'ai aimé l'écriture de cet auteur que je découvre. Chaque héroïne nous apporte la vision d'un enfer dont elles font, par leur courage un paradis. 

lundi 18 mai 2015

L'obsession

James RENNER
Couverture: Charles Orr
Quatrième de couverture

L'homme de Primrose Lane : on ne lui connaissait pas d'autre nom à Cleveland, Ohio. Sans famille ni amis, il vivait reclus et sortait toujours pourvu de moufles – été comme hiver-. Quant à son assassinat brutal, il ne devait qu'obscurcir le mystère...
Un sujet idéal pour le célèbre écrivain David Neff, qui sait pourtant ce qu'il en coûte de se laisser gagner par l'obsession. Il y a quatre ans, pour un livre-enquête qui fit sa gloire et mit un serial killer en prison, il ignora les signes avant-coureurs du suicide de sa femme. Mais cette nouvelle affaire le concerne de près, bien trop près, pour ne pas le replonger dans la folie. Encore et encore…
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Caroline Nicolas

David Neff vit avec son fils, depuis le suicide de son épouse quatre ans plus tôt, il semble ne vivre que du succès de son unique roman. Mais on le sent dépressif, il a besoin d'un petit coup de pouce pour réagir, se reprendre en main et pouvoir élever Tanner sainement.
C'est son éditeur qui va le sortir de sa torpeur, alors qu' Elisabeth mettait au monde leur fils et se suicidait, "l'homme de Primrose Lane" était assassiné. Cet homme qui portait des moufles tout au long de l'année, qui vivait en ermite au fond d'une impasse représente une énigme et David va se laisser tenter et mener une enquête.
Et je me suis laissée séduire moi aussi par cette enquête. J'avais envie de comprendre…et nous partons dans le passé du héros, nous suivons l'enquête qu'il a du faire pour son premier roman, nous découvrons comment il rencontre son épouse…
Est-il un héros, un enquêteur désireux de découvrir la vérité? Est-il un coupable? Ou alors serait-il un malade, sa dépression serait peut-être une psychose?
J'ai trouvé l'intrigue bien menée, perplexe parfois, je me demandais si je lisais un thriller ou un roman de science fiction. Entre le passé, le présent, le futur, les dons d'ubiquité … J'ai été fascinée par la facilité avec laquelle l'auteur nous entraîne , l'impossible devient possible. Un très bon moment de lecture.

Je remercie Partage lecture et les Éditions Pocket pour ce partenariat.





lundi 11 mai 2015

Dans la nuit mozambique

Laurent GAUDÉ
Couverture: Andrew Bannister
Quatrième de couverture

"Le sang négrier", "Gramercy Park Hotel", "Le colonel Barbaque", "Dans la nuit Mozambique" : quatre récits qui explorent la culpabilité, la violence et les souvenirs... De New York à Saint-Malo, de l'Afrique au Portugal, qu'ils soient poètes, esclaves, soldats ou marins, les personnages tentent d'échapper à la fatalité. Le talent de conteur de Laurent Gaudé fait merveille, mêlant magie noire, guerres destructrices et histoires d'amour, avec, toujours, en arrière-plan, la mer et l'ombre entêtante de l'Afrique.

J'ai aimé ce recueil de nouvelles. Je l'ai tant aimé que je ne devrais pas avoir de mal à écrire une chronique. Mais voilà, les mots me jouent des tours, je n'arrive pas à faire simple, je n'arrive pas à trouver le mot juste. 
"Le sang négrier" retrace l'horreur d'une chasse à l'homme(s) dans les rue de saint-Malo. Le capitaine du bateau d'où les esclaves se sont enfuis participe à la tuerie. Pris d'un remord qu'il ne semble pas comprendre, il finit par ne plus prendre la mer et sombre dans la folie. 

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ces vers de Baudelaire extraits de "L'homme et la mer":
"Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !"

Avec "Gramercy Park hôtel" c'est Mosche S. Cravitz que nous suivons dans son dernier voyage. Au fil de son parcours dans New-York, il va remonter le temps et revenir à ses toutes jeunes années. Est-il devenu le célèbre écrivain qu'il souhaitait être, peut-être… Mais nous en verrons le prix. Il a plus de regrets que de remords et dans un dernier souffle essaiera de faire revivre les heures heureuses de son passé.

Et malgré moi me vint… encore Baudelaire!
"La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.(…)

Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse,
Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ?

"Le colonel Barbaque" c'est Quentin Ripoll, un jeune homme tout à fait ordinaire que la patrie a envoyé au front, dans les tranchées, en 14-18, il vivra toute l'horreur. Il sera sauvé par M'Bossolo. Mais voilà, M'Bossolo mourra de la grippe espagnole… Alors notre Quentin se sent "mourir" et il partira sur le continent africain, pour tuer des blancs, parce que on lui a appris à tuer, mais pas à vivre avec le remord…

Pour moi un peu "Alchimie de la douleur" de Baudelaire toujours.
"Dans le suaire des nuages

Je découvre un cadavre cher,
Et sur les célestes rivages
Je bâtis de grands sarcophages."

Ils se retrouvent, mais ne sont plus que deux au lieu de quatre, dans "La nuit mozambique", ils se souviennent de leurs soirées à quatre, et surtout de cette histoire que Passeo leur a racontée, mais n'a pas finie…Je ne saurai jamais ce qu'est une fille de Tigirka. Mais j'imagine que se sont toutes les femmes vendues, lapidées, mourant sous les coups de leurs maris, frères ou amants parce qu'elles sont trop belles, ou pas assez belles… Simplement parce que se sont des femmes. 

-Loin du monde railleur, loin de la foule
Loin des magistrats curieux,
Dors en paix, dors en paix, étrange créature, 
Dans ton tombeau mystérieux ;
Une martyr, C. Baudelaire

Suivi d'auteurs


samedi 9 mai 2015

Petit joueur

Jason STARR

Couverture: Jessica Antola/ Stanislas Zygart
Quatrième de couverture

Brooklyn, 1984. Alors que la mode disco est balayée par la déferlante hip-hop, le jeune Italo-Américain Mickey Prada, lui, n'a guère envie de danser. Avant même sa majorité, il doit trimer dans une poissonnerie pour subvenir à ses besoins et à ceux de son père, un ancien joueur invétéré malade d'Alzheimer.
Pourtant, Mickey a d'autres ambitions : il économise depuis des années pour payer ses études et vivre enfin sa vie. En attendant, il arrondit ses fins de mois en collectant des paris pour un bookmaker. Et, lorsqu'un client aux allures de mafioso lui demande de jouer pour lui, il n'ose pas refuser, quitte à mettre le doigt dans un engrenage dangereux...
Pour se libérer, enfin de l'odeur de poisson et de poisse qui lui colle à la peau, Mickey va alors miser sur un coup bien plus grand que ses économies : son avenir.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Frédéric Brument.

C'est l'itinéraire d'un très jeune homme un peu naïf dans le Brooklyn des années 80 que Jason Starr nous raconte.
Mickey vit seul, sa mère est morte, son père atteint d'Alzheimer ne lui est pas d'une grande aide. Alors il travaille et économise sou après sou pour réaliser le rêve de sa vie, aller à l'université et devenir comptable.
Il tombe amoureux de la belle Rondha. Un pseudo maffioso va l'arnaquer et lui faire perdre une partie de ses économies. Pour se "refaire" il va suivre Chris, son ami d'enfance et faire quelques bêtises qui tournent plutôt mal.
C'est une lecture rapide, on a envie de suivre ce non héros, on espère que c'est moins grave que ça en à l'air. Le milieu dans lequel il vit et dans lequel il a été élevé aurait du lui ôter cette invraisemblable crédulité. Il semble bien réagir pour s'en sortir…et pourtant… Comme il est jeune et immature encore à la toute fin du roman.
Une lecture détente, pas prise de tête, mais néanmoins prenante.



jeudi 7 mai 2015

La fin du monde a du retard

J.M. ERRE.
Couverture: Marion Tigréat
Quatrième de couverture

Plus on est de fous, moins on rit, a décrété Julius, 1mètre 51, en ce jour du centenaire de la clinique Saint-Charles, dont il est l'un des plus légitimes patients. Pas l'heure de rire, non, car l'humanité est menacée par le terrible complot d'une société secrète, et Julius, qui a tout compris, a décidé de sauver le monde. Mais pourquoi Alice, 25 ans, internée après 2h23 de mariage et coupable —présumée— de 262 meurtres, l'accompagne-t-elle dans sa croisade? Un amour fou, peut-être…

Julius, jeune homme amnésique est interné dans un hôpital psychiatrique. Persuadé que l'humanité est menacée, il a créé un blog "www.la-fin-du-monde-a-du-retard.com" et s'est ainsi constitué un réseau d'ami (au singulier!), Ours, me semblant être ce seul lien avec l'extérieur de la clinique.
Dans sa folle croisade, il entraîne une jeune femme, la merveilleuse Alice, elle aussi amnésique. Alice ne ressent aucun sentiment, et surtout pas la peur. 
Poursuivis par des paparazzis, par deux policiers peu ordinaires, nos trois héros vont vivre des aventures burlesques,  tombant des toits, traversant les égouts, rencontrant des gens tous moins ordinaires les uns que les autres. J'ai retrouvé "Tex Avery" dans les descriptions de l'auteur, je n'ai eu aucun mal à imaginer les situations burlesques du cinéma muet. 
Avec le blog de Julius, J.M. Erre aborde, mais de façon très succincte certains sujets, la gestion des hôpitaux psychiatriques, le traitement des faits divers par la presse, l'engouement de la foule … etc, mais je suis restée sur ma faim. Il suggère, mais laisse au lecteur le soin, s'il le désire, d'aller plus loin dans sa réflexion… Un plus, ou un moins, c'est selon!
L'écriture est moderne et très facile à lire. J'ai parfois ri, plus souvent souri. J'ai apprécié cette lecture détente.
Je remercie Partage lecture, les Éditions Pocket et Emmanuelle Pour ce partenariat.