dimanche 29 mai 2016

Movie star

Alex CARTIER
Quatrième de couverture

A votre tour de faire la une des magazines en compagnie d'une star !

Ophélie est une jeune attachée de presse de cinéma. Elle vit à Paris avec son chat (Roméo), son poisson rouge (Juliette), son petit copain (un mec vraiment bien), ses parents (adorables), sa meilleure amie (complètement nympho) et son fantasme érotique de toujours : Michael Brown, un des acteurs les plus bankable et les plus sexy d'Hollywood. Jusque-là rien de très indécent. Jusqu'au jour où son patron envoie Ophélie à Deauville pour son premier festival et qu'elle tombe nez à nez avec Michael dans le hall de l'Hôtel Royal... C'est le début d'une histoire d'amour dangereuse autant que torride où Ophélie devient la girl next door au bras d'une des stars les plus sexy au monde…

Je ne suis pas du tout attirée par ce genre de littérature, d'ailleurs je ne lis pas de magazine. Et si j'aime le cinéma, il ne me viendrai pas à l'idée de devenir une groupie… et si j'en juge en regardant la montée de marches à Cannes, ce n'est pas qu'une question de génération.
Ophélie est une jeune femme sympathique, elle vit dans le milieu du cinéma, et elle aime Michael Brown. C'est son rêve, son fantasme…
C'est à mi-roman que j'ai appris que l'auteur était un homme. C'est absolument pas réaliste, c'est la bonne vieille histoire d'une bergère qui cherche son prince charmant…les scènes érotiques en plus.
Si vous aimez ce genre, n'hésitez pas à le lire, vous passerez un bon moment…

lundi 23 mai 2016

Le coffre oublié

Michael CONNELLY

Quatrième de couverture

Tout comme son père, Brian Holloway est un ouvreur de coffres talentueux. Combinaisons impossibles, portes blindées au-delà de tout, rien ne lui résiste. Jusqu'au jour où M. Robinson, un écrivain peu amène, lui demande de percer celui qu’il a découvert dans le plancher de sa bibliothèque au hasard des rénovations de la maison qu'il vient tout juste d'acheter à Shell Island. Tout se passe à merveille mais, au moment d'ouvrir la porte, Holloway aperçoit une légère fumée s’échapper du coffre. Et, le temps d’aller chercher un outil, une fillette est apparue dans la pièce. Le lendemain, une fois chez lui auprès de son épouse enceinte, deux policiers viennent l’interroger : la fille de M. Robinson a disparu et tout accuse Holloway…
Le Coffre oublié est une délicieuse histoire de fantôme qui cache une réflexion émouvante sur les craintes d'un futur père.
Traduit de l'anglais par Robert Pépin.

C'est une toute petite nouvelle, 30 pages seulement pour découvrir un Connelly que je ne connaissais pas…
Agréable à lire, le quatrième de couverture dit tout ou presque.
Pas vraiment un policier, juste une histoire, l'histoire de ce que peut éventuellement contenir un vieux coffre…

samedi 21 mai 2016

Le ravissement des innocents

Taille SELASI

Quatrième de couverture

C’est l’histoire d’une famille, des ruptures et déchirements qui se produisent en son sein, et des efforts déployés par chacun pour œuvrer à la réconciliation. En une soirée, la vie de la famille Sai s’écroule : Kweku, le père, un chirurgien ghanéen très respecté aux États-Unis, subit une injustice professionnelle criante. Ne pouvant assumer cette humiliation, il abandonne Folá et leurs quatre enfants. Jusqu’à l'irruption d’un nouveau drame qui les oblige tous à se remettre en question.
Traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter.

Je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. Kweku se voit mourir, alors il revoit sa vie, mais surtout les moments sombres de sa vie. Certes, il a subi une injustice, mais avait-il le droit d'abandonner sa famille pour ne pas perdre la face…
Nous allons découvrir chaque membre de cette famille, leurs fêlures, toutes ces blessures dues aux non-dits. Ensemble ou séparés, ils ont vécu des drames. Se retrouver pour les funérailles de leur père leur permettra de se reconstruire, de se parler.
Si je n'ai pas apprécié la lenteur du récit, je dois dire que j'ai été séduite par le style, par la poésie qui ressort de ce texte.

Un bel avis, différent du mien ICI

dimanche 15 mai 2016

Carnets noirs

Stephen KING

Quatrième de couverture

En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s'emparer de sa fortune, mais, surtout, de ses précieux carnets de notes.
Le bonheur dans le crime ? C'est compter sans les mauvais tours du destin… et la perspicacité du détective Bill Hodges.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Océane Bies et Nadine Gassie. 

1978
Depuis une vingtaine d'année, Rothstein vit reclus, mais continue d'écrire. Lorsque Morris Bellamy l'assassine, lui dérobe non seulement de l'argent, mais aussi tous les carnets noirs…Morris Bellamy était fan de Jimmy Gold, et n'a pas supporté ce que l'auteur a fait de son héros. Bellamy cachera son butin, mais s'il va en prison, c'est pour un autre délit. Il ne sortira qu'en 2010, et nous suivrons son cheminement dans le monde carcéral.
2010
Nous revivons le scène cauchemardesque de "Mr Mercedes", vue sous un autre angle, mais toujours aussi tragique. Le papa de Pete Saubers est parmi la foule, s'il survit, il garde de sérieuses séquelles.
Pete découvre par hasard la malle enterrée, encore petit garçon, il décide de garder le secret, et se sert de l'argent pour aider sa famille. Brillant élève, il connait l'oeuvre de Rothstein, et reconnait son héros dans les carnets trouvés.
Il faudra attendre quelques 200 pages avant de retrouver notre équipe Hodge, Holly et Jérome. 
C'est un texte que j'ai beaucoup aimé, beaucoup d'allusions à des auteurs et oeuvres littéraires, un suspens et un souffle d'horreur quand on sait où parfois King peut nous emmener…et une superbe ouverture pour un troisième opus.

mardi 10 mai 2016

La vie à tout prix

Linda SORGE CEPPITELLI

Quatrième de couverture

Linda est une petite fille comme toutes les autres. Mais alors qu’elle n’a que quelques années, on diagnostique une tumeur au cerveau à sa mère. Peu de temps après, son père les quitte. Linda va alors vivre avec sa mère, handicapée mais aimante, ainsi que son grand-frère et leur grand-père. Malgré les difficultés engendrées par l’état de sa mère, et une tristesse contre laquelle elle doit lutter sans cesse, Linda se bat, pour se construire elle aussi une vie bien à elle.

C'est une tout petit livre, presque une nouvelle, que cette autobiographie. Il faut dire que Linda n'est pas bien vieille lorsqu'elle décide d'écrire ce que fut son enfance auprès d'une mère malade, fragile.
Je n'ai pas eu l'impression de lire un livre, mais d'avoir en face de moi une jeune femme qui me racontait son histoire. 
J'ai aimé l'entendre dire que si son père était parti, il n'avait pas déserté de son plein gré le foyer. Elle parle très peu de lui, et pourtant on sent bien que chaque fois qu'elle a eu besoin de lui, il était là. C'est un cri d'amour pour sa maman. "Elle s'appelle Graziella. Elle avait soixante ans, c'était ma maman."
Contre toute attente, Linda n'est pas malheureuse, mais livrée à elle-même, alors, ado elle fait quelques bêtises, mais ni plus ni moins que d'autres enfants paraissant mieux entourés!
Elle reste cependant très pudique, ne se livrant jamais vraiment.
Consciente de la lutte quotidienne de sa maman, Linda décide de réagir et reprendra ses études. C'est comme sa mère une battante… Son choix de vie n'est pas anodin puisqu'elle finit par choisir le travail social. 
Elle est toute jeune, Linda, et pourtant elle a déjà vécu tant de drames…
C'est quelqu'un de bien, elle n'a rien à prouver à personne, (si ce n'est à elle!).
Dans ce futur qu'elle va vivre intensément, elle saura s'occuper de son fils, elle s'épanouira et donnera beaucoup d'amour autour d'elle.

Je remercie Anaelle, des éditions Publishroom pour ce partenariat.



La vie à tout prix de Linda Sorge Ceppitelli

dimanche 8 mai 2016

L'assassin qui rêvait d'une place au paradis.

Jonas JONASSON

Quatrième de couverture

L'Évangile selon Dédé
Après trente ans de prison, Johan Andersson, alias Dédé le Meurtrier, est enfin libre. Mais ses vieux démons le rattrapent vite : il s'associe à Per Persson, réceptionniste sans le sou, et à Johanna Kjellander, pasteur défroqué, pour monter une agence de châtiments corporels. Des criminels ont besoin d'un homme de main ? Dédé accourt ! Per et Johanna, eux, amassent les billets. 

Alors, le jour où Dédé découvre la Bible et renonce à la violence, ses deux acolytes décident de prendre les choses en main et de le détourner du droit chemin…
Traduit du suédois par Laurence Mennerich.

Je pense qu'il ne faut pas chercher dans cet ouvrage autre chose qu'un divertissement. 
Les personnages sont loufoques, irresponsables. Un pasteur, Johanna, qui ne croit pas en dieu, Per reprochant à ses ancêtres d'être né pauvre, et Johan, ou Dédé, qui ne se souvient guère de ses délits, puisqu'il n'agit que pris de boisson.
J'ai parfois souri. L'auteur imagine des situations burlesques, où seul l'appât du gain compte.
Le passé de chaque héros n'est pas simple et peut expliquer cette vision négative qu'ils ont de leur  entourage.
L'auteur nous explique la religion en Suède.



jeudi 5 mai 2016

Yzé et le palimpseste

Florent MAROTTA
Couverture de Dorian Cottereau

Quatrième de couverture

Ambre Delage est une lycéenne lambda. Orpheline de père et de mère, elle vit chez sa tante Lucy qui l'élève depuis sa naissance. Un soir, un événement dépassant l'entendement va brusquement la jeter dans un tourbillon de révélations qu'elle était loin d'imaginer. Dès lors, pour la jeune fille tout bascule. Il faut fuir. Fuir sa vie tranquille, fuir son identité. Mais qui est-elle vraiment ? 

Je ne suis pas une lectrice de "Fantasy", et si parfois il m'arrive d'en lire, c'est poussée par la curiosité, avoir une vision, me faire une idée de ce que ce genre littéraire peut m'apporter!
Quand ce roman me fut proposé, j'ai très peu hésité à l'accepter. Je n'ai jamais été déçue par les éditions "Taurnada". J'ai apprécié "Le visage de Satan" de Marotta, apprécié son style, aimé ses personnages, en particulier  Gino Paradio son héros.
(Et aussi, pouvoir écrire, sans le support d'une grille de mots croisés "palimpseste" !?!)

Mon avis 

Jared se retrouve aux annales Akashiques…
Très vite je suis entrée dans l'histoire, Ambre, une jeune adolescente nous entraîne à sa suite dans un monde de magie. On découvre avec elle un monde que ni elle ni moi ne soupçonnions.
Elle vivait à "Lugdunum Nova", un Lyon que le futur a dévasté, un Lyon triste, que "les frères de la Lumière" convoitent. Elle découvre le monde des "Wicces", qui serait son monde, celui des "Magis" un monde rival…Une haine ancestrale, venue de la nuit des temps les oppose.
Toutes les parties possèdent la magie, différemment utilisées, les forces du bien, celles du mal… sauf "Les frères de la lumière" qui compensent  par de la technique… Les affrontements sont superbement décrits. J'ai parfois arrêté ma lecture pour faire tomber l'adrénaline… 
J'ai aimé la personnalité d'Yzé, qui parfois fait des bêtises, mais c'est le propre des ados, de n'en faire qu'à leur tête, au risque de leur vie.
J'ai retrouvé dans ce récit beaucoup de notre monde, hélas!
Les villes se ferment, les murs, les barrières se dressent pour que personne entre…ou sorte. Chacun son monde, surveiller l'autre, se méfier de la différence. La quête du pouvoir, juste pour le pouvoir, et dans chaque monde, des bons (les tolérants),…et des méchants (les intolérants).
Un bon moment de lecture, je m'attendais à aimer le style de Marotta, mais je n'imaginais pas me laisser prendre ainsi par l'histoire.

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.


J'ajoute le lien donné par l'auteur, (voir commentaires)

dimanche 1 mai 2016

Boffo Ténouga et autres nouvelles

Yvette GRÉMILLON


Présentation de l'éditeur

Un jeune homme qui retrouve par hasard son ancienne nourrice africaine. Une petite fille en manque d’attention qui tente désespérément d’obtenir l’approbation de sa mère. Une jeune femme qui décide d’abandonner son fils, pour partir vivre sa vie loin de l’oppression de sa belle-mère. Yvette Grémillon nous offre ici une mosaïque d’histoires courtes, certaines autobiographiques, d’autres purs produits de fiction, sur les thèmes de la famille, de la filiation et de l'amitié.

Yvette Grémillon nous offre vingt six nouvelles, elle se raconte ou parfois elle raconte. Les nouvelles sont très courtes, hélas trop courtes. J'aurais aimé aller plus loin. Comprendre les filles qui rejettent de façon si violente leurs mères, il y a sûrement une raison, et j'ai été frustrée, j'aurais voulu aller plus loin dans leur vécu. 
Ce sont çà et là des souvenirs, des moments de vie, des couples qui se déchirent ou se retrouvent, des amitiés, des rencontres et de heureux hasards.
Si j'ai pris plaisir à l'écriture de l'auteur, j'ai ressenti un manque. Chaque histoire pourrait faire l'objet d'un développement. L'auteur aurait du aller plus loin. Elle aurait du s'ouvrir davantage au lecteur, lui permettre de pénétrer dans ce monde si riche, ne pas le laisser sûr le bord du chemin, lui prendre la main, comme aux jeunes prisonniers.
Ce n'est pas le cas, nous ne savons pas ce que veut dire "Bofo Ténouga" ainsi écrit dans le texte…une insulte, un souvenir, mais pas d'avenir…Encore une fois ce gout n'inachevé.
Pour résumer cet avis, j'ai aimé les anecdotes, les souvenirs, les rencontres. 
Chaque personnage aurait mérité d'être approfondi, d'être décortiqué, j'oserai même "autopsié". 
J'ai été invitée à un repas où on ne m'a servi que les entrées!

Je remercie Anaelle, des éditions Publishroom pour ce partenariat.


"Boffo Ténouga et autres nouvelles" de Yvette Grémillon