mardi 22 août 2023

Le jour d'avant de Sorj CHALANDON

J’ai beaucoup aimé ce roman, conseillé par ma fille, lu d’une traite par mon mari qui a son tour me le conseille.
Je connaissais la catastrophe de Liévin, qui le 27 décembre 1974 fit 42 morts.

C’est un énorme travail d’investigation qu’a mené Sorj Chalandon. Tous les détails sont vrais. J’ai frémi de la façon dont furent traitées les veuves, les ouvriers repoussés parce que trop « sales », ou trop vrais, ou trop endimanchés, face à nos politiques qui ne sont là que pour l’image. Oui, ils ont osé mettre des barrières pour que les mineurs ne figurent pas sur les photos.

Merci à l’auteur d’avoir imaginé cette quarante-troisième victime pour nous montrer le drame de l’intérieur. D’avoir quelques heures ressuscité le juge Pascal qui est le seul officiel a avoir fait correctement son travail. D’avoir montré le mal-être des survivants.

Un roman pour ne pas oublier !

Quatrième de couverture :

« Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis. À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n’ai jamais cessé de le lui promettre. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte en esseulée. J’allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n’avaient jamais payé leurs crimes. »

Suite au décès de son frère Joseph, mineur, à cause du grisou dans la fosse Saint-Amé à Liévin en décembre 1974, Michel Flavent se promet de le venger un jour et quitte le nord de la France. Quarante ans après, veuf et sans attache, il rentre au pays pour punir le dernier survivant, un vieux contremaître, et enfin tourner la page.
Sorj Chalandon
Photo source Livraddict

Mes lectures de Chalandon

Dans Les galeries hurlantes Jean-Marc Dhainaut rend un vibrant hommage aux mineurs, à ces hommes qui descendent dans les galeries, qui s'enterrent tous les jours de leur vie.

Catastrophe de Liévin en 1974
Le 27 décembre 1974, la catastrophe de Liévin. Au fond d'une galerie de la fosse 3, dite Saint-Amé du siège 19 du groupe de Lens-Liévin, 42 mineurs ont trouvé la mort.

Les coups de grisous tuent.
Les hommes continuent de descendre, pour vivre, pour faire vivre leur famille.
Les femmes et les enfants attendent.
Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais a été le théâtre de nombreux accidents.
À Liévin, 9 morts en 1945, 10 en 1957, puis 21 en 1965. (pour ne citer que les derniers d'une trop longue liste).
Le sous-sol (et les hommes) de la région Nord-Pas-de-Calais ont été exploités pour son charbon entre 1720 et 1990.

mercredi 16 août 2023

Un goût de cannelle et d' espoir de Sarah McCOY

Le titre de ce roman a la saveur des desserts de notre enfance, des tartes aux pommes, des pommes au four, auxquels on ajoute une pincée de cannelle. L’espoir aussi appartient à notre jeunesse, à nos désirs de grandir.
C’est pourtant dans l’Allemagne du führer que commance cette histoire, dans une petite boulangerie qui n’a de nazi que l’époque. Elsie sait très tôt qu’elle veut devenir boulangère.
Nous vivons à ses côtés les drames, mais aussi les joies d’une jeunesse que la politique intéresse peu.
C’est pendant deux époques que nous suivons Elsie, pendant la guerre, en Allemagne, puis plus tard, alors qu’elle a déjà immigré aux États-Unis et créé une boulangerie, utilisant les recettes de son père.
Elle se cherche cette jeunesse allemande, et parfois se sacrifie sans même bien comprendre pourquoi.

C’est le cas de le dire, j’ai dégusté ce roman. Parfois un sourire, un bonheur, parfois une larme, une tristesse, un malheur.

Quatrième de couverture :

Allemagne, 1944. Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa sœur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l'armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d'insouciance. Jusqu'à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps...
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams passe devant la vitrine d'une pâtisserie allemande, celle d'Elsie... Et le reportage qu'elle prépare n'est rien en comparaison de la leçon de vie qu'elle s'apprête à recevoir.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anath Riveline

Sarah McCoy
Née le 14 avril 1980
à Fort-Knox (Kentucky - États-Unis)
Photo source Livraddict.

dimanche 6 août 2023

Un œil dans la nuit de Bernard MINIER

J’ai beaucoup aimé ce roman, j’ai aimé retrouver Servaz, mais aussi l’atypique Samira et le fidèle Vincent. L’histoire commence un 21 juin et se termine 495 pages plus tard, le 28 juin suivant.
Servaz et ses acolytes évoluent dans le milieu fermé des films d’horreur, et plus spécialement des productions de Morbus Delacroix.
Les Pyrénées, si chères à mon cœur sont une fois de plus le cadre de ce thriller riche en rebondissements.

Quatrième de couverture : 
Dans les montagnes, retiré du monde, 
un réalisateur de films d'horreur, 
Morbus Delacroix. 

Culte, misanthrope, fou. 

Parmi ses fans, 
une étudiante en cinéma. 

Fascinée, intrépide, inconsciente. 

À Toulouse, un as des effets spéciaux 
est retrouvé mort, ligoté sur un lit d'hôpital. 

Et si ce meurtre trouvait sa source 
dans un film maudit ? 

Pour le commandant Martin Servaz, 
peut-être la plus grande énigme de sa carrière… 

Bernard Minier
Photo source Babelio


Mes lectures de Bernard Minier