mercredi 27 mars 2019

Le syndrome [E] de Franck THILLIEZ


Quatrième de couverture:

Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle… Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille. 
Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés… Il n'en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko, en congé forcé. 
Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko. 
Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada, les deux nouveaux coéquipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire. 
Ceux qui ne connaissent pas le syndrome [E], ne savent pas de quoi ils sont capables…

Mon avis:

J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce thriller, Sharko et Henebelle sont enfin réunis. 
Mais il ne fera pas parti des meilleurs pour moi… une escalade finale que je n'ai pas appréciée. (Je ne parle pas de l'enquête, que j'ai trouvé excellente).
Je lirai certainement la suite dans quelques temps, "Gataca" est dans ma pal. Mais je vais laisser passer quelques lectures avant de me plonger dans cet opus.

Mon petit plus:
Je viens de lire "Le cri" de Nicolas Beuglet où l'auteur utilise lui aussi cette sinistre affaire nommée "projet MK Ultra"
Ce  projet, dévoilé en 1975 visait à développer des techniques de manipulations mentales. Plusieurs projets parallèles apparentés ont eu lieu dans différents pays du monde de 1951 à 1963. Les tests et expérimentations ont eu lieu sur des personnes non volontaires. 


Mes lectures de Thilliez 

samedi 23 mars 2019

Le livre des Baltimore de Joël DICKER


Quatrième de couverture:

Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. 
Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l'auteur de "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert", sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey. Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d'une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne. 
Huit ans après le Drame, c'est l'histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu'en février 2012, il quitte l'hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s'atteler à son prochain roman. 
Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu'il éprouva jadis pour cette famille de l'Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s'effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu'au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu'est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?

Mon avis:
Devenu adulte Marcus se souvient de ses jeunes années. Il accompagne Saul, cet oncle tant admiré jusqu'à son dernier soupir.
J'ai beaucoup aimé ce voyage de Marcus (des Goldman-de-Monclair) vers les vacances de son enfance, vers les Goldman-de-Baltimore. C'est le doux temps des jeux, des fêtes de famille, des cousins (Hillel et Woody des Goldman-de-Baltimore) retrouvés et admirés. Sans doute pour Marcus tout est plus beau, plus grand, plus riche à Baltimore, et puis avec ses deux cousins ils forment ''Le clan des Goldman". Il est fasciné par ce monde qu'il pense si différent du sien.
Et puis il y a l'adolescence et Alexandra... et ce Drame sous-jacent, celui qu'il écrit avec une majuscule parce que malgré tout, les drames se succèdent.
Secrets de famille, jalousies fondées ou pas,  tout est écrit pour que le lecteur continue la lecture, tourne les pages. C'est un roman addictif, que j'ai trouvé passionnant et agréable à lire.

Ma petite anecdote:
Je ne lis jamais  le matin, j'ai quand même des "choses à gérer". Je lis certains jours un peu l'après-midi, souvent en fonction du temps, mais c'est surtout le soir que j'aime m'installer au calme, dans mon coin lecture. Mais voilà, pour ce roman j'ai aussi lu le matin, l'après-midi, dans les salles d'attente aussi... c'est dire si cette lecture est prenante.

mardi 19 mars 2019

Gran Paradiso de Françoise BOURDIN


Quatrième de couverture:

Lorsque Lorenzo décide de changer de vie pour construire son propre paradis, c'est dans Le Jura qu'il s'installe, sur les terres que son grand-père lui a laissées en héritage. Des dizaines d'hectares en friche sur lesquels ce jeune vétérinaire pose la première pierre du parc animalier de ses rêves, où les espèces évolueront au plus près de leur habitat naturel.

Un pari fou qui suscitera admiration ou hostilité, mais Lorenzo, aidé de ses proches et de son équipe, sera prêt à tout pour faire vivre ce paradis terrestre... et reconquérir celle qu'il aime toujours en secret.



Mon avis:


Voilà un gentil moment de lecture. Françoise Bourdin sait nous retenir, elle sait captiver notre attention. Jaloux du passé de son épouse, Xavier n'acceptera jamais vraiment Lorenzo. Pourtant, celui-ci saura se faire aimer par ses sœurs et son frère. Il sera un ainé qu'on respecte, qu'on aime, et "demi" juste pour son beau-père. Un parc animalier pour cadre, une vision écologique de l’environnement, des animaux respectés, soignés et protégés, "un peu de douceur dans un monde de brutes". 
Des amours aussi, celles d'hier et celles de demain.

Mon petit plus:

J'ai été très gênée par le personnage de Maude. Elle ne veut pas faire de vague, ne pas entrer en conflit et laisse les injustices se multiplier pendant l'enfance puis l'adolescence de son aîné.
Mes lectures de Françoise Bourdin 

ICI

dimanche 17 mars 2019

Fausse piste de James CRUMLEY

Quatrième de couverture:
           
Dans la petite ville de Meriwether, dans le Montana, le privé Milo Milodragovitch est au bord du chômage technique. Ne lui reste qu’à s’adonner à son activité favorite, boire. S’imbiber méthodiquement, copieusement, pour éloigner le souvenir cuisant de ses propres mariages ratés, de la décadence de sa famille, de son héritage qui restera bloqué sur son compte jusqu’à ses cinquante-trois ans – ainsi en a décidé sa mère. C’est alors que la jeune et très belle Helen Duffy pousse sa porte : son petit frère, un jeune homme bien sous tous rapports, n’a plus donné signe de vie depuis plusieurs semaines. Milo s’engage alors sur une piste très glissante.
Traduit de l'américain par Jacques Mailhos 
Mon avis:


J'ai savouré ce roman, je l'ai dégusté comme un chocolat. 
C'est le bonheur de la lecture, la poésie de l'écriture.
Un roman policier noir, un univers glauque et sordide, un héros-narrateur dans toute la splendeur de l'alcoolisme, des bars mal famés et des policiers corrompus. 
C'est le retour de Milo sur son enfance, c'est son père, alcoolique lui aussi, suicidé (ou pas), c'est cette mère trop alcoolisée pour être aimante, qui pour le protéger l’empêche d'hériter trop jeune. Ce sont ses ancêtres, sûrement mythomanes qui ont créé  sa légende. 
Nous nous perdons avec Milo au milieu de tout cet alcool, de cette Amérique des années soixante-dix. Ses ex-femmes , ses deux fils, un adoptif qu'il a élevé, un à lui qu'un autre élève... 
Plus besoin de preuves d'adultère pour divorcer, l'Amérique s'est libérée d'un carcan, laissant Milo à ses besoins d'argent.
Alors arrive la sulfureuse Helen, qui veut, voudrait bien savoir ce que devient son petit frère!
J'ai dit sulfureuse, je l'ai trouvé capricieuse et insupportable... Comme cette jeune femme rousse, sans doute d'origine irlandaise, doit être jolie. D'ailleurs, Milo boit beaucoup de whiskey!
Il y a autour de Milo, de vrais amis, de vrais deuils et de grandes tristesses qui se diluent dans l'alcool.
 
Je remercie Partage lecture et les éditions Gallmeister pour ce partenariat.

Ma petit plus

C'est ouvrage est une réédition préfacée par Caryl Férey. 
La première édition date de 1975.
C' est le premier ouvrage d'une série de quatre ayant pour héros le détective "Milo Milodragovitch".

samedi 9 mars 2019

Le cri de Nicolas BEUGLET


Quatrième de couverture:

À quelques kilomètres d'Oslo, l'hôpital psychiatrique de Gaustad dresse sa masse sombre parmi les pins enneigés. Appelée sur place pour un suicide, l'inspectrice Sarah Geringën pressent d'emblée que rien ne concorde. Le patient 488, ainsi surnommé suivant les chiffres cicatrisés qu'il porte sur le front, s'est figé dans la mort, un cri muet aux lèvres – un cri de peur primale. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va découvrir une vérité vertigineuse sur l'une des questions qui hante chacun d'entre nous : la vie après la mort... 

Mon avis:

Je suis plutôt dubitative après le lecture de ce roman. 
J'ai tout d'abord été séduite . Alors qu'elle vit une difficile rupture, Sarah Geringën va se servir de cette enquête  atypique pour ne pas craquer. On a envie de la suivre, de découvrir qui est ce patient "488", de savoir pourquoi il semble si seul et depuis tant de temps.
J'ai aimé très vite le personnage de Sarah, qui se cache sous une apparence froide et rigide, qui lutte contre ses démons, ceux d'hier et de la guerre, ceux d'aujourd'hui et sa violente rupture amoureuse.
L'auteur n'a rien à envier aux maîtres du genre… Ces héros font le tour du monde, on se demande même comment on peut toujours trouver le bon vol, le bon guide… Mais ça marche, on suit on court, on tourne les pages… séduits par ces "super héros" qui même avec des épaules déboitées et des jambes cassées poursuivent leur but. C'est je dois dire à ce moment là que j'ai lâché prise.
L'auteur rapproche son histoire du projet MK Ultra. 
Même si on devine qui était "488", j'aurai aimé savoir qui il était, par qui il avait été pleuré, cherché et aimé.

Mon petit plus:

Lors de notre visite du palais Jacques Cœur à Bourges , au détour des salles nous avons découver des gargouilles certainement en restauration, celle-ci nous a fait penser au "Cri" de Munch.



jeudi 7 mars 2019

Tchat "partage lecture" Philippe Cuisset

Le 6 mars 2019 sur "partage lecture" nous avons eu le plaisir de "parler"  
avec Philippe Cuisset, l'auteur de Zacharie Blondel, voleur de poules.

Pendant cette soirée, organisée par Cassiopée les lecteurs du roman, Cannetille, Loubhi, Sharon, Step, et une nouvelle venue (inscrite juste pour le tchat?) Sittelle ont pu échanger avec Philippe Cuisset et  "Kyklos", l'éditrice. Le partenariat avait eu un vif succès et les retours étaient tous positifs.
L'auteur ne prenait pas un grand risque en nous rencontrant puisque nous n'avions que des félicitations à lui faire.
Une belle écriture, pas de "pathos", un roman court, concis qui va droit au but.
L'auteur ne s'est jamais rendu en Nouvelle Calédonie.  C'est en lisant de la documentation sur le bagne et inspiré par une généalogie que lui vint l'idée de romancer la triste vie de Zacharie.
Un pauvre parmi les pauvres, un gilet jaune de l'époque. Un méprisé des "grands" de ce monde, un "oublié" des nantis.

Mon petit plus:

J'ai vécu en Nouvelle Calédonie. C'est sans doute le pays au monde où j'ai vu le plus d'ethnies différentes se croiser sans problème. j'y ai travaillé comme vendeuse en période de vacances scolaires, j'étais lycéenne.
L'île Nou allait devenir presqu'île...
Un ami "caldoche" me disait sans complexe, "Nous les caldoches, nous descendons des bagnards".
Une importante communauté vietnamienne s'était installée pour échapper à la guerre qui n'en finissait pas. Malgaches, martiniquais, chinois, métropolitains, expats ou nouveaux colons...
C'était les années 70,  c'était l'eldorado… 
Et les Kanaks me direz-vous... Certains professeurs insistaient pour qu'ils soient maintenus dans les circuits scolaires, pour leur obtenir des bourses… Je n'ai jamais ressenti de ségrégation, au lycée nous partagions les mêmes cours, au travail, nous étions ensembles.

mardi 5 mars 2019

Digital Way of Life 1 - Pathologique d 'Estelle THARREAU

Présentation de l'éditeur:

Dans la Digital Way of Life, la communication doit être concise et fonctionnelle. Une simple visite pédiatrique peut entraîner un enfant dans une spirale infernale. C’est l’expérience que s’apprête à vivre Milo, âgé de deux ans, coupable d’aimer la parole, la pensée et les livres.

Mon avis:

C'est une jolie petite nouvelle, une vingtaine de pages seulement, que je viens de terminer. 
Bien sur, quelque soit le handicap, un enfant différent est toujours un drame. Il va falloir l'adapter au monde, il va falloir ignorer les regards des autres, aimer cet enfant qui ne représente pas tout à fait l'espoir que nous avions de son futur. Faire le deuil de l'enfant que nous rêvions et de l'adulte qu'il aurait du devenir.
Mais voilà, Milo aime les livres, les mots, c'est d'ailleurs son arrière-arrière grand-mère qui lui a offert de quoi lire, écrire… Où va se nicher la perversion des anciens?
Au delà du sourire que peut provoquer le choix de la différence de l'enfant, Estelle Tharreau parle de l'acceptation de l'autre. Isoler les personnes différentes pour éviter la "contagion". 
Estelle Tharreau va droit au but. Elle décrit bien les souffrances de Sibelle, formatée depuis son enfance et incapable d'aider Milo. L'autorité de Tremo, pédiatre droit dans ses bottes sans compassion pour l'enfant … Un monde qui formate, un monde déshumanisé.

Ma petite anecdote:

J'ai découvert cette petite perle en me connectant un peu 
par hasard sur le site Taurnada pour voir leurs nouveautés.

Je n'aime pas les titres non traduits, qu'il s'agisse de roman ou de film.
Si l'auteur n'avait pas été Estelle Tharreau, je serai passé à coté de cette nouvelle. 
En effet, je regarde peu les titres en langue étrangère.Sans doute chez moi une paresse intellectuelle.
"Mode de vie numérique 1 - Pathologique" est une excellente nouvelle.


lundi 4 mars 2019

Les femmes savantes de MOLIERE

Quatrième de couverture:

Les femmes savantes
Les femmes savantes, sous l'influence de leur maître Trissotin, prétendent cultiver l'art de parler avec élégance. Mais comment aimer, lorsque les mots pour dire l'amour sont jugés toujours trop vulgaires?
Dans cette comédie, Molière dénonce les ridicules de ceux qui font du langage un instrument de pouvoir, au mépris de la sincérité.
Comédie en cinq actes et en vers, créée le 11 mars 1672 par la Troupe du Roy au Palais-Royal
Personnages : Philaminte, Chrysale, Bélise, Clitandre, Vadius, Armande, Ariste, Henriette, Trissotin, Martine

Mon avis:

Ce n'est pas la pièce de Molière que je préfère.
Elle ne m'amuse pas. Je trouve que Molière reste trop dans la caricature de la femme savante. Elle devient une femme sous influence.

L'anthologie
Sur la condition des femmes 
16 textes, de Christine de Pisan à Annie Ernaux, présentent l'évolution de la condition des femmes et les combats pour défendre leurs droits.

Mon avis:
J'ai trouvé cette anthologie intéressante. 
Le féminisme, la notion d'égalité, sont des combats de tous les siècles. L’infériorité supposée de la femme est due à la différence d'éducation. 
On guillotine aussi bien les femmes que les hommes, Olympe de Gouges et Madame Roland engagées politiquement et féministes n'ont pas été épargnées.
Des hommes aussi, à travers les siècles se sont levés pour demander l'égalité. J'ai été surprise par le texte de François Poullain de La Barre (1647-1725) , il commence ainsi "Quelque tempérament qu'aient les femmes, elles ne sont pas moins capables que nous de la vérité et de l'étude."

Mon petit plus:

Depuis trois ans, Théo, l'aîné de mes petits-enfants, grand amateur de théâtre, me fait cadeau pour Noël, d' une pièce de Molière, son auteur de théâtre préféré!
Une amie lui offre "une sortie Molière" tous les ans, et il choisit cette pièce pour me l'offrir.
C'est devenu une jolie tradition. Parce que moi aussi, j'aime le théâtre, et j'aime Molière.