Il fait froid, et ce froid se ressent aussi dans les caractères des personnages. C’est le chacun pour soi qui semble dominer. Chacun avec ses traumatismes, ils tentent de survivre. Alors bien sûr, l’alcool, la drogue sont des subsides qui permettent d’avoir moins froid au corps et au cœur.
Il y a le racisme, le sexisme, une femme vaut moins qu’un homme, un innu moins qu’un blanc. Il y a le viol aussi, qui asservi encore davantage.
Certains blancs sont indifférents, imbus de leur supériorité, et ne se mêlent sous aucun prétexte aux autochtones. Pourtant, Robertson voudrait bien mener son enquête, malgré les bâtons dans les roues de ses supérieurs.
Il y a l’espoir qui n’existe plus, une vie meilleure, pourquoi, pour qui ? Pour anéantir un être humain, il suffit parfois de lui enlever l’espoir !
Estelle Tharreau met tout son talent pour nous faire découvrir ce monde venu du froid. Ces hommes et ces femmes blessés jusqu’à la destruction de leur enfance, le rejet de leurs coutumes pour une soi-disant intégration à un monde qui n’est pas le leur, qu’ils ne veulent pas.
Je remercie Estelle Tharreau pour ce roman. Comme toujours elle m’a « embarquée » dans une histoire passionnante.
Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.
Un soir de réveillon, Naomi Shehaan disparaît de la réserve indienne de Meshkanau.
Dans une région minée par la corruption, le racisme, la violence et la misère, un jeune flic, Logan Robertson, tente de briser l'omerta qui entoure cette affaire. Il est rejoint par Nathan et Alice qui, en renouant avec leur passé, plongent dans l'enfer de ce dernier jalon avant la toundra.
Un thriller dur qui éclaire sur les violences intracommunautaires et les traumatismes liés aux pensionnats indiens, dont les femmes sont les premières victimes.
« Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu'une autre femme. »
Mes lectures d'Estelle Tharreau
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