lundi 1 juillet 2019

Les Galeries hurlantes de Jean-Marc DHAINAUT


Présentation de l'éditeur:

Karine, dix ans, joue avec un ami imaginaire. Tout ce qu'elle sait, c'est son âge et qu'il n'aime pas Alan Lambin, le spécialiste en paranormal que son père, désemparé et dépassé par une succession de phénomènes étranges, a appelé à l'aide. Et si l'origine de tout cela se trouvait dans les anciennes galeries minières existant toujours sous ce village du Nord ? Le seul moyen d'accéder à ce dédale oublié de tous serait les sous-sols d'un hôpital abandonné et hanté par le souvenir de tous ceux qui y laissèrent leur vie, un matin d'hiver, treize ans plus tôt.

Mon avis:

Alan Lambin a fini par devenir un compagnon que j'aime retrouver aux détours de mes lectures. Un peu rétro même pour 1987, année de l'enquète. Plus très jeune, pas toujours au top de la forme. Curieux de mettre un nom sur des phénomènes trop souvent inexpliqués. Ne sachant pas conduire il est très dépendant des horaires. Très attaché à ses ancêtres et fiers de ses origines bretonnes et normandes. Un Borsalino, contre cette pluie de juillet, ce crachin qui n'en finit pas… Mina, fatiguée ne sera pas de cette enquête, enfin, juste un peu par téléphone, et beaucoup par la pensée. Une belle histoire d'amour, une grande tendresse les unit.
Je n'ai pas envie de dévoiler l'intrigue. J'ai suivi Alan dans les galeries de la mine, traversé les ruines d'un hôpital. J'ai eu peur… Dhainaut comme d'habitude a manipulé mon cerveau… C'est une lecture que je recommande à tous les amateurs du genre, mais aussi et surtout à tous ceux qui, comme moi, n'ont pas eu la chance de croiser des fantômes!

Pour ne pas oublier:

Dans La maison bleu horizon Jean-Marc Dhainaut rend un vibrant hommage aux poilus,  ici, c'est aux mineurs, à ces hommes qui descendent dans les galeries, qui s'enterrent tous les jours de leur vie.

Catastrophe de Liévin en 1974
Le 27 décembre 1974, la catastrophe de Liévin. Au fond d'une galerie de la fosse 3, dite Saint-Amé du siège 19 du groupe de Lens-Liévin, 42 mineurs ont trouvé la mort.


Les coups de grisous tuent.
Les hommes continuent de descendre, pour vivre, pour faire vivre leur famille.
Les femmes et les enfants attendent.
Peut-être l'auteur s'est-il inspiré de ce drame. Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais a été le théâtre de nombreux accidents. 
À Liévin, 9 morts en 1945, 10 en 1957, puis  21 en 1965. (pour ne citer que les derniers d'une trop longue liste).
Le sous-sol (et les hommes) de la région Nord-Pas-de-Calais ont été exploités pour son charbon entre 1720 et 1990.
Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.


article du 8 juin 2019

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