dimanche 2 janvier 2022

Grande couronne de Salomé KINER

 

J’ai tout d’abord été sidérée que pour s’offrir des « marques » une gamine se prostitue.
Pas encore tout à fait sortie de l’enfance, la narratrice, nommée Tennessy par son proxénète vend des fellations.
Elle analyse froidement ses passes et semble extérieure à ce qu’elle vit. Chez elle, elle ne manque de rien, mais pour sa mère le superflu est inutile, inexistant.
Peu à peu je suis entrée dans cette histoire. Elle qui me parait plutôt brillante, se laisse manipuler dans cette histoire sans vraiment réagir. 
Ses parents se séparent, sa sœur aînée se rebelle et part en Espagne, sa mère déprime. Ses petits frères ont besoin d’elle. Et je dois dire que je l’ai trouvée plutôt sympa avec sa famille, loin de l’ado rebelle et insatisfaite qu’elle pourrait être.
Nous ne vivons que l’année de troisième avec elle, avec un stage dans la magistrature.

Un roman pas simple, une héroïne qu’on aimerait pouvoir aider, mais la vie, c’est affaire de rencontres, d’erreurs et de choix.
J’ai aimé cette façon juste de faire parler l’adolescence, je l’ai trouvé sincère, réaliste.

Merci à mon mari pour ce cadeau pour le moins inattendu !

Quatrième de couverture :

Nous sommes en France, à la fin des années 1990. Dans une ville de banlieue pavillonnaire, une adolescente regarde passer les trains qui filent vers la capitale. Elle a des projets plein la tête : partir, devenir hôtesse de l'air ou avocate et surtout, plus urgent, s'acheter des vêtements de marque. Mais comment faire quand on n'a pas assez d'argent de poche et que la vie dont on rêvait se révèle être un champ de cactus?

Pour le moment, sa famille vacille et ses repères sont chamboulés. En très peu de temps, sans renoncer à ses désirs, elle devra tout apprendre : comment classer ses pensées, tenir tête à ses copines, assumer des responsabilités trop grandes pour elle et vivre ses premières expériences sexuelles. 

Si l'adolescence est une ligne de crête menant à l'âge adulte, l'attachante héroïne de Grande Couronne s'y tient en équilibriste, oscillant entre le trivial et le terrible. Mais elle a une arme : une vision au laser grâce à laquelle elle dresse un tableau de son époque et de ses émotions aussi drolatique qu'impitoyable.

C'est le premier roman de 
Salomé Kiner
Photo source  : Festival VO-VF

2 commentaires:

  1. Je n'avais encore jusqu'à maintenant jamais entendu parler de ce livre.
    Je ne sais pas si cela me plairait mais merci pour cette découverte !

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    1. Coucou Céline! Bonne année!
      Ce roman est particulièrement dur.
      Il laisse un goût amer. Mais il est hélas très vrai!

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