Pas simple, pas évident d’être une femme célibataire au début du XXème siècle. Les hommes sont partis à la guerre, la première guerre mondiale, et peu sont revenus. Son frère, son fiancé sont morts, les années sont passées, et jamais Violet n’a retrouvé un homme digne de remplacer son Laurence.
Elle fait partie des excédentaires, ces femmes devenues bien malgré elles des « vieilles filles » (Il faut tout de même noter qu’elle n’a que 38 ans !)
C’est un très joli roman, très doux, très tendre qui ne parle pas de désespoir, mais d’amour, de tendresse. Il raconte les brodeuses de la cathédrale de Winchester et les sonneurs de cloches. Il parle des amours d’un soir, des amours entre femmes aussi. Il raconte la difficulté de transgresser les règles d’une époque plus rigide que la nôtre.
C’est aussi l’occasion pour Tracy Chevalier de rendre hommage à Louisa Pesel, brodeuse, enseignante de son art, collectionneuse et aussi amatrice d’iris (la fleur).
Quatrième de couverture :
Winchester, 1932. Violet Speedwell, dactylo de trente-huit ans, fait partie de ces millions de femmes restées célibataires depuis que la guerre a décimé toute une génération de fiancés potentiels. "Femme excédentaire", voilà l'étiquette qu'elle ne se résigne pas à porter, à une époque où la vie des femmes est strictement régentée. En quittant une mère acariâtre, Violet espérait prendre son envol, mais son maigre salaire lui permet peu de plaisirs et son célibat lui attire plus de mépris que d'amis. Le jour où elle assiste à un curieux office à la cathédrale, elle est loin de se douter que c'est au sein d'un cercle de brodeuses en apparence austère - fondé par la véritable Louisa Pesel - qu'elle trouvera le soutien et la créativité qui lui manquent. En se liant d'amitié avec l'audacieuse Gilda, Violet découvre aussi que la cathédrale abrite un tout autre cercle, masculin cette fois, dont Arthur, sonneur de cloches, semble disposé à lui dévoiler les coulisses. À la radio, on annonce l'arrivée d'un certain Hitler à la tête de l'Allemagne.
Louisa Pesel ((1870-1947)
Image: University of Leeds, ULITA Collection
Photos du site "TC Louisa and Canvas Embroidery".
C'est ma troisième rencontre avec Tracy Chevalier.
Mes lectures
Celui-ci est dans ma liste de mes envies ! je ne savais pas que cela est aussi un hommage à Louisa Pesel...ça me donne encore plus envie de le lire :)
RépondreSupprimerBonne journée !
Tracy Chevalier est très agréable à lire, j'avais oublié qu'elle était américaine, tant elle décrit bien Winchester.
SupprimerBon week-end!