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dimanche 11 octobre 2015

L'odeur de l'herbe après la pluie

Patrick JACQUEMIN
Couverture: P. Jacquemin/chaussure P. Blanchet
Quatrième de couverture

Annabelle est une jeune et brillante banquière qui travaille comme une damnée à sa réussite. Mais au moment où sonne la quarantaine, et alors qu'elle accumule les succès, elle pète les plombs un jour de juin. Sans réfléchir elle fuit. Elle part loin de Paris, loin des contraintes, à la campagne, sur les lieux de son enfance. En chemin, sa voiture tombe en panne et elle ne rencontre pour l'aider qu'un vieux paysan. Cette rencontre c'est SA chance, celle d'une citadine perdue qui va s'ouvrir aux secrets insoupçonnés de la terre et de l'univers. Sa vie en sera à jamais bouleversée.

J'ai été séduite par le titre, tout marcheur sait qu'après la pluie, la nature exhale tous les parfums. C'est toujours un bonheur que ces promenades alors que les senteurs sont multipliées.
Je vais faire court, je n'ai trouvé dans ce roman qu'une Annabelle proche du "burn out". Elle a été pendant son enfance formatée pour être une gagnante, et au mépris de ce qu'elle était vraiment, elle a réussi…Argent, pouvoir, elle a tout ce dont rêvaient ses parents.
Elle rencontre George, paysan, mais "oh" surprise instruit (comme si ça n'existait pas!!!) et dont la ferme est pleine de livres.
Je n'aime pas parler des romans que je n'ai pas aimé. Celui-ci ne m'a rien apporté, pas même le plaisir de l'écriture. Dommage, avec un si joli titre!




mercredi 15 avril 2015

La peur

Guy de MAUPASSANT

Quatrième de couverture

Sur un bateau à destination de l’Afrique, des hommes parlent de la peur en regardant la mer. Un homme au teint bronzé, le visage marqué par les événements de la vie, nie qu’aucun passager ait connu la peur comme lui l’a connue une nuit de décembre il y a dix ans. Il raconte deux épisodes de sa vie où il a ressentit la peur…

Lorsque je commence cette toute petite lecture, les passagers sont à bord d'un train, le P.-L.-M., Paris-Lyon-Marseille. Une nuit chaude d'été, sans lune, sans étoile. Deux hommes, le narrateur et un vieil inconnu. Chacun contemple le noir du paysage, quand brusquement ils aperçoivent un feu, et deux hommes autour de ce feu. Vision fugace, presque irréelle, le vieil homme dit alors "Il est minuit".
Les deus hommes vont échanger sur les "vraies" peurs de leur existence.
Un petit bijou littéraire. Bien sûr j'aime la plume, le style de Maupassant. C'est toujours un bonheur pour moi que de le lire, le relire…



dimanche 1 mars 2015

La bonne couleur

Yaël HASSAN

Quatrième de couverture

Nouvelle nuit d’angoisse et d’insomnie. Mais c’est l’heure. Max a la gorge sèche et les tripes nouées. Plus que quelques secondes… Il compte. Six, cinq, quatre, trois, deux… Il ferme les yeux, il voudrait mourir, disparaître à jamais. Difficile de se lever lorsqu’on ne porte plus l’uniforme rouge ou violet de l’élite et que l’on est rétrogradé chez les bruns. Surtout quand le régime totalitaire au pouvoir ne tolère ni l’échec ni la liberté d’expression. Max doit affronter les humiliations du lycée mais il ne regrette rien. Ce qui compte, c’est ce à quoi il aspire en secret… La liberté, le plus beau des combats!

C'est une lecture simple et limpide, elle s'adresse à un jeune public, elle soulève le douloureux problème des dictatures, des libertés d'expression, des libertés de s'aimer, de choisir ses amis…
On peut voir parfois des images qui nous paraissent surréalistes de populations quasi militarisées, qui d'une seule voix adulent leur "guide". Max est au coeur même d'un système de ce genre. Parce qu'il rencontre un dissident, il va être mis à l'index. Nous allons avec lui découvrir des opposants au régime, leur façon de faire et surtout leur volonté de réveiller le peuple sans faire couler le sang.



jeudi 15 janvier 2015

L'ange du bizarre

Edgar Alan POE



Cette nouvelle, traduite par Charles Baudelaire est extraite du recueil "Le chat noir".
La troisième, "l'ange du bizarre", un homme lit un fait divers qu'il juge irréaliste, il ne croit pas au surnaturel , l'Ange du Bizarre arrive  pour lui démontrer qu'il a tord. Il va dés lors être victime d' une suite de péripéties toutes plus invraisemblables les unes que les autres… Finira-t-il par croire à ces évènements étranges? L'ange du bizarre c'est un être qui semble tout droit sorti de l'imaginaire du narrateur.
Ce texte très court, des évènements fantasques, insolites. Un regret cependant; l'accent de l'ange qui est incompréhensible et fastidieux à lire.
Un tout petit moment "déjanté" bien agréable.

lundi 1 décembre 2014

Acharnements sans merci

Didier ROY

Couverture: José Pallarès

Quatrième de couverture

Dans un manoir, une main mystérieuse frappe sans merci… 
Paul Lupin, homme à tout faire des lieux est soupçonné d’être un tueur en série: décès étranges et mystérieuses disparitions jalonnent son parcours de vie. 
Quand ses employeurs, les barons Aspen, sont assassinés, il est formellement accusé: l'homme qui n'a de cesse de clamer son innocence, serait-il un manipulateur doué d'un sens inné et inouï de la dissimulation? Ou est-il le naïf qu’à l'évidence il parait être? 
Entre-temps, l’intrigue se noue et le coupable sera « authentifié"... à l'effarante surprise de tous, lecteur compris!

Ils étaient plutôt heureux, Paul et Nicole Lupin et leur fille Marjorie. Ils vivaient et travaillaient chez les barons Aspen. Ils décident, malgré les risques courus par Nicole, d’avoir un autre enfant.
C’est avec la première lettre anonyme,
« Si tu perds ta femme! 
Sache que tu le regretteras toute ta vie! »
que nous entrons alors dans une série de malheurs, de drames qui se succèdent au cours des années et se poursuivent avec l’incarcération puis le procès de Paul Lupin.
Pourquoi semble-t-on s’acharner sur cet homme plutôt discret et honnête. Qui peut-être aussi déterminé pour ainsi le persécuter.
Deux inconnus, John et David, sortent amnésiques du coma. Très mal en point physiquement et psychologiquement ils partagent la même chambre et vont suivre une rééducation afin de tenter de retrouver leur autonomie et leur mémoire.
Bien sûr, nous découvrirons le lien entre tous ces personnages. J’avais envisagé certains secrets dans la passé du couple, mais je dois dire que je n’avais pas vu venir « le coupable » et ses motifs.

Je n’ai pratiquement pas lâché ce roman pendant sa lecture, et pourtant je n’ai pas aimé le style de l’auteur. L’ intrigue est passionnante, l’ écriture sincère et efficace, mais elle me parait ressembler plus à un scénario qu’à un roman.
Surtout, ne pas omettre de lire la préface de Daniel Devakarne, l’avant-propos et les remerciements de l’auteur qui éclairent d’un jour nouveau certains passages du roman.
Un autre avis, sur le blog "P(art)age de lectures…" ICI


mercredi 15 octobre 2014

Les ténébreuses (tome II) : du sang sur la Néva

Gaston LEROUX

Quatrième de couverture

À la cour du tsar Nicolas II, Raspoutine est considéré comme un homme extraordinaire. Il a des dons de guérisseur qu'il a démontrés, et conscient de l'ascendant qu'il a sur les femmes de la cour, il compte bien obtenir leur rédemption, en les incitant à pécher avec lui, et à se purifier au cours de messes secrètes. Le grand duc Ivan n'est pas dupe de l'imposture de Raspoutine. Poussé par la curiosité, il veut assister à l'une de ses messes noires. Mais, horreur, il est découvert, pourchassé par les femmes en furie, parmi lesquelles sa propre mère. Il est alors contraint de fuir le palais impérial. C'est avec l'aide de la danseuse Hélène, qui organise sa fuite, emmenant avec lui Prisca, une jeune fille de condition modeste dont il est amoureux...

Quel plaisir de retrouver l'écriture de Gaston Leroux dans ce roman que j'ai un peu de mal à classer: Amour? Aventure? sûrement les deux.
Ayant séjourné en Russie en 1905, et étant contemporain de Nicolas II et de Raspoutine, Leroux nous décrit avec justesse une Russie où la révolte est sous-jacente.
Le grand duc Ivan (alias Pierre) fuit à travers le pays pour vivre avec Prisca, une jeune française.
C'est une course folle, des cachettes et des trahisons, des enlèvements et des meurtres, quitter ce pays ou personne jamais ne peut faire confiance à personne.
Les personnages sont tous excessifs, passionnés, pas de demi-mesure, c'est soit la haine à mort, soit l'amour à "en mourir". L'auteur ne nous laisse pas reprendre notre souffle.
Gaston Leroux profite de ce roman et nous explique les monastères russes, d'hommes ou de femmes (couvents?) et de leurs excès de violence, incompréhensibles pour nous. Dans l'épilogue, il fait expliquer à Pierre, le dernier des "Romanoff" son point de vue plein de bon sens sur le futur de la Russie.

lundi 1 septembre 2014

Notre coeur

Guy de Maupassant

Quatrième de couverture:

Sa réserve hautaine semblait dire : « Je ne suis rien parce que je n’ai rien voulu être ». Il vivait donc dans un cercle étroit, dédaignant la galanterie élégante et les grands salons en vue où d’autres auraient brillé plus que lui, l’auraient rejeté dans l’armée des figurants mondains. Il ne voulait aller que dans les maisons où on apprécierait sûrement ses qualités sérieuses et voilées ; et, s’il avait consenti si vite à se laisser conduire chez Mme Michèle de Burne, c’est que ses meilleurs amis, ceux qui proclamaient partout ses mérites cachés, étaient les familiers de cette jeune femme.

Ils n' ont pas l'air de faire grand chose d'utile tous ces rentiers et artistes vivant de leur notoriété et se rencontrant au salon de Mme de Burne. Ils essaient de séduire cette jolie veuve, elle les charme mais n' accorde jamais de faveurs qu'amicales à ces nombreux soupirants.
Comme les autres, André Mariolle finira par être séduit. Ils deviendront amants, mais elle refuse de divulguer leur liaison. Elle ne veut pas perdre son statut. Il prendra, sans se soucier ni de son très jeune âge ni de l'amour qu'elle a pour lui, une maîtresse et fera d'elle une femme entretenue. Michèle et lui resteront des amants cachés.
Ce n'est pas une époque facile pour les femmes en général, mais aussi pour les femmes de ces milieux demi-mondains. Elles passaient le plus souvent de la tutelle de leur père à celle de leur mari et étaient considérées comme des êtres incapables, irresponsables. Celles qui mal mariées avaient la "chance" de devenir veuves avaient tout intérêt à garder leur liberté.
Quel bonheur pour moi que l'écriture de Maupassant. L'intrigue sert de support à de nombreuses descriptions. Son approche de Mont-Saint-Michel est superbe. La visite magnifiquement décrite. Sa vision du hêtre et du chêne s'enlaçant est magique.
Je retrouve toujours cet auteur avec plaisir...Il vient, tel un ami à ma rencontre depuis des années, mais rarement, et il ne m'a jamais déçue. Son style, son écriture m'enchante.




mardi 15 juillet 2014

Je n' oublierai jamais

Pearl BUCK


Quatrième de couverture

Prix Nobel (1938), grand écrivain admiré par des milliers de lecteurs du monde entier, Pearl Buck est aussi une femme aimée pour sa franchise, son courage, sa générosité.
"Je n'oublierai jamais" est une oeuvre autobiographique, suite d'expériences et de réflexions personnelles. Dans ces Mémoires intimes, elle nous conte comment elle sut, comment elle put surmonter une des épreuves les plus douloureuses du monde, la perte d'un être cher. Au-delà des mots nous y puisons une extraordinaire leçon de courage et de foi.
Dans "je n'oublierai jamais", Pearl Buck revient au Japon après vingt-cinq années de séparation pour y tourner un film "La Grande Vague". Et c'est l'histoire de ce film, de ces hommes, de ces femmes de l'après-guerre, de ce Japon nouveau qu'elle nous conte. Un Japon qui lui permet de trouver consolation, inspiration et une nouvelle sérénité. "Je n'oublierai jamais" est donc une sorte de testament moral, un acte de foi, de confiance en la vie, encore et toujours merveilleuse, et qu'il faut savoir mériter.

Traduit de l' américain par Lola Tranec.

C' est le roman que je lisais en 1975, alors que j' attendais mon fils, il était avec moi à la maternité.
Je ne l' avais jamais relu, et pourtant je me souvenais inconsciemment de cette lecture.
Mais si ce livre est classé "autobiographie" je dois dire que c'est par toute petites touches que Pearl Buck nous parle de sa vie intime.
Bien sûr elle raconte la façon dont son roman "La grande vague" est adapté au Japon. Son retour en Asie après une absence de 25 années ne se fait pas sans une très forte émotion que l' auteur sait nous transmettre.
Elle se souvient alors de son enfance dans la Chine d' avant Mao, de ses parents et de sa vie d' enfant.
De sa fuite vers le Japon...puis de son retour aux Etats-unis. Elle nous parle aussi de cet "enfant" qui ne grandira jamais, sa fille handicapée, de son combat pour accepter cette fatalité. Et puis il y a Lui, qu' elle ne nomme jamais, mais avec qui elle a partagé un grand nombre d' années de vie commune et qui va mourir pendant son séjour au Japon.
Lui, leurs nombreux enfants adoptés, leur combat pour faire adopter ces enfants métis né après ou pendant la guerre de soldats américains et de japonaises.
Elle est très pudique et on sent toute son éducation asiatique jusqu' à ses moindres actions.
Elle parle aussi beaucoup de la réalisation du film "La grande vague" dont elle est la scénariste.
Pendant ce tournage, elle devra accepter de continuer seule sa vie.
J' ai à une époque, beaucoup lu Pearl Buck. "Vent d' est, vent d' ouest" est certainement celui dont je me souviens le mieux. Mais j' ai été très étonnée de la façon dont ce livre était resté dans mon subconscient.


dimanche 1 juin 2014

Miss Marple au club du mardi

Agatha CHRISTIE

Couverture : Photo Jonh Foley

Quatrième de couverture:

Les amis de miss Marple ne s'y attendaient guère... Comment ! La délicieuse vieille demoiselle est un amateur averti de mystères inexpliqués, problèmes insolubles et autres morts peu naturelles ? Qui l'eût cru ? Dire qu'on ne la pensait capable que de bavarder et tricoter !
Et voilà que, du fond de son fauteuil, miss Marple résout les énigmes les plus déconcertantes ! Mais d'où lui vient ce talent caché ? La paisible miss Marple n'a jamais quitté son village !... Justement ! Un village est un excellent sujet d'étude, pour qui aime exercer ses facultés de déduction. Et la nature humaine n'est-elle pas partout la même ?


Nous sommes à une époque où les longues soirées d' hiver se passaient au coin du feu, avec des amis.
Ils se réunissaient et afin de passer le temps imaginaient des jeux.
Ils décident de se réunir chaque mardi, et devront à tour de rôle raconter une histoire "mystérieuse", les participants essayant de résoudre l' énigme proposée.
Raymond West, un bon écrivain, neveu de miss Marple, Joyce Lemprière, une artiste, sir Henry Clithering, ancien inspecteur du Scotland Yard, Pender, le pasteur de la paroisse, Mr Petherick, le notaire, le colonel Bantry et son épouse… et bien sûr, notre tricoteuse et sémillante héroïne, miss Jane Marple sont quelques-uns des membres de ce club.
Nous allons alors découvrir de courtes énigmes:
"Le club du mardi", "Le sanctuaire d' Astarté", "Les Lingots d'or", "Le Perron sanglant", "Une tragédie de Noël", "L'Herbe de mort" et "L'Affaire du bungalow".
Miss Marple est celle qui devient la grande championne.
Chaque cas concret lui rappelle une anecdote, une personne, un moment de la vie de St Mary Mead…

Je n' ai pas apprécié ce recueil de nouvelles. J' ai trouvé Miss Marple imbue d' elle même, elle n' accorde aux domestiques qu 'un regard méprisant. Les femmes sont trop souvent considérées comme de ravissantes idiotes. Quant aux énigmes, elles sont trop courtes pour qu' on s 'attache aux personnages, j' imagine en revanche que certaines adaptations cinématographiques ont pu être réussies.