Couverture: Denis Dailleux. |
Quatrième de couverture
Slima est prostituée. Son fils, Jallal, lui ramène des clients, des soldats de la base militaire de Salé au Maroc. Dans cette nuit sans fin qu'est leur existence règne une déesse venue d'Amérique. Blonde, du "feu sur sa tête", elle s'appelle Marilyn Monroe… S'inspirant de son mystère, Jallal et Slima, séparés par l'hypocrisie des hommes, vont s'inventer un destin dans une foi inédite en l'Islam.
La lecture de ce roman me laisse un goût amer. Un enfant parle à sa mère, elle ne lui répond pas, j'ai même cru qu'elle était morte… Puis la mère adoptive de Slima raconte sa fille, et pendant que cette vieille femme parle, j'ai la douloureuse impression que le destin de Slima était tout tracé. D'abord domestique de sa mère, elle deviendra prostituée. Pas de choix, pas d'espoir. Rejetée par ceux qui se servent d'elle. J'ai la douloureuse impression que les clients de Slima "s'occupent" aussi de Jallal, qu'elle sait et ne dit rien, ne fait rien.
Entre-eux, pour les rapprocher, "la rivière sans retour", et Marilyn…
Après trois ans de prison et de torture, Slima rejoint son fils en Egypte. Il a grandi, ils ne se retrouvent pas vraiment. Avant de mourir, Slima s'est mariée, son mari belge offre un toit et de quoi survivre à Bruxelles à Jallal. Mais c'est surtout la solitude que trouve notre jeune héros, et quand l'amour pointe, il ne saura pas faire le différence.
Quand on a passé toute son enfance avec Marilyn, Dieu a un tout autre visage.
Si j'ai trouvé ce roman plutôt bien écrit, je ne suis pas certaine de l'avoir apprécié à sa juste valeur. Je l'ai trouvé parfois confus, embrouillé, et la fin me laisse pour le moins songeuse.
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