dimanche 22 février 2015

La route qui mène à la ville

Natalia GINZBURG
Couverture: Stanislas Zygart

Quatrième de couverture:

En Italie dans les années 40, Delia grandit entourée de ses frères et sœurs. Dans la maison crasseuse et trop étroite, où le gramophone joue en boucle le même air entêtant, il n’y a que le vide et l’absence de désir. Alors, pour tromper l’ennui ou pour s’inventer des rêves, Delia emprunte chaque jour la route qui mène à la ville.
L’Italienne Natalia Ginzburg compose un court roman au cordeau, qui se niche au plus près des sentiments humains.
"– Qui donc s’ennuie? Moi, je ne m’ennuie pas du tout, dit-il, et il se mit à rire en me prenant par le bras. Donc tu t’ennuies? Et pourquoi? Tout est si beau."
Traduit de l'italien par Georges Piroué.

Que dire d'un roman qu'on a pas aimé? J'ai donc cherché sur le web quelques avis, on en trouve par-ci, par-là… Ils ne m'ont pas convaincue que j'avais raté l'essentiel.
Délia s'ennuie, et moi avec elle.
Elle n'a qu'une seule envie, quitter son milieu, quitter son village en faisant un mariage. Elle n'aime rien, personne, elle est négative sur tout, et surtout d'une paresse, d'une fainéantise sans nom.
Pauvreté n'est pas vice, pauvreté n'est pas crasse… c'est pourtant ce qui ressort de ce petit texte, la saleté du foyer, la laideur de la mère, le mépris que la narratrice (Délia) ressent pour les siens. Elle parle souvent de honte…Ne pas être vue en compagnie de ses frères!
Le paysage, les villages, tout semble laid et triste. Et Délia ne se complet que dans l'oisiveté. Son grand rêve c'est de pouvoir paresser toute la journée, avoir une domestique à demeure, et si un enfant lui permet de forcer un mari, que surtout il ne l'encombre pas.
Bien sûr ce roman a été écrit en 1941 et édité en 1942. Alors je n'ai peut-être pas su cerner l'époque, l'Italie fasciste, mais nulle part dans le roman on ne parle d'évènements ou de politique. Délia est enfermé dans une bulle, n'est jamais sérieuse dans son travail, (quand elle en a un!!!).
Je n'ai pas non plus apprécié le style de l'auteur, j'avais aimé le titre qui m'avait fait espérer un chemin vers la liberté, un chemin qui aurait pu grandir l'héroïne, mais l'auteur nous dit "Le titre —La route qui mène à la ville—, ce n'est pas moi qui l'ai trouvé, mais mon mari". 

2 commentaires:

  1. Je n'ai vraiment pas aimé l'héroïne, et j'ai eu beaucoup de mal aussi. Sans la préface qui m'a donné accès à autre chose je n'aurai vraiment pas apprécié cette lecture non plus!

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    1. J'ai pourtant lu la préface, mais je suis comme toi, cette héroïne est trop négative.

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