Une dizaine d'année plus tôt elle était aux Beaux-Arts, aujourd'hui elle est femme de ménage dans un hôpital psychiatrique. Entre Vanda et son gamin de six ans, qu'elle protège comme une louve, couve un amour fou qui exclut tout compromis. Alors quand Simon, le père de l'enfant, fait soudain irruption dans leur vie après sept ans d'absence, l'univers instable que Vanda s'est construit vacille. Et la rage qu'elle retient menace d'exploser.Mon avis :
C’est un roman très court, c’est une histoire noire, très noire.
Des rencontres d’un soir, des bars, un logement insalubre. Parce qu’elle est libre Vanda, mais après les Beaux-Arts, il lui faut élever son fils. Elle bosse dans un hôpital psychiatrique, qui comme tous les hôpitaux psychiatriques de France est en manque cruel de moyens et de personnel.
Vanda, cette jeune mère, sans doute un peu trop fusionnelle n’a dans sa vie que Noé dit « bulot ». Alors elle l’aime, peut-être trop, sans doute mal, mais il est sa vie. Les tatouages de Vanda, ce sont des fleurs, comme son cœur, pourtant c’est une révoltée notre Vanda. Noé c’est son oasis de bonheur, son île, son repos du guerrier.
On traverse avec ce roman cette société où les laissés-pour-compte sont nombreux. Tous ces invisibles, ces précaires qui n’ont pas de contrats de travail, qu’on peut jeter, qu’on piétine lors des manifestations.
Elle s’accroche Vanda, à ce petit bonhomme, même si elle sait qu’il finira par s’envoler.
Elle n’a attendu ni le père, ni aucune aide pour s’occuper de son gamin, je n’ai pas compris ce besoin de dire à Simon qu’il est le père.
C’est une histoire d’amour, c’est une histoire de liberté.
C’est très bien écrit.
Marion Brunet
Photo source
Éditions Sarbacane
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