lundi 5 mai 2014

Certaines n' avaient jamais vu la mer

Julie OTSUKA

Couverture Arman Zhenikeyev

Quatrième de couverture

Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l’Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C’est après une éprouvante traversée de l’Océan pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre et la détention dans les camps d’ internement – l’État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l’oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n’avaient jamais existé.

Traduit de l' anglais par Carine Chichereau

Impossible de rester indifférent à une telle histoire.
Ces jeunes femmes "vendues", mais ces hommes aussi, auxquels on promet un avenir meilleur, ailleurs.
Ces peuples déportés à cause de leur ethnie, ces longues listes d' "ennemis", ces camps de rétention crées pour protéger.
Et l' indifférence des populations locales.
C' est un texte qui pourrait s' appliquer à bien des peuples, et qui me paraît hélas actuel.

L'histoire, c'est celle d' un peuple. Pas de héros, pas de malheur ou de bonheur particuliers, mais un peuple, des hommes, des femmes et des enfants qui marchent, travaillent, aiment, vivent et meurent.
Je n' ai pas particulièrement aimé le style, même si je l' ai trouvé original.
C' est un livre à lire pour son aspect historique et pour ne pas oublier.

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