Quatrième de couverture
Traduit de l'américain par Laura Derajinski.
Mon avis
Il y a le silence de l'aquarium. Cet amour de Caitlin pour les poissons, pour la mer et sans doute quelque part, c'est le monde du silence qui la fascine. J'ai trouvé dans ce silence des fonds marins un lien avec le silence de Sheri, sa maman, cette mère à laquelle elle se cramponne… Elle aimerait tellement avoir une famille, savoir qui elle est, d'où elle vient … et surtout qui pourrait s'occuper d'elle au cas où… si jamais… Pas de mots! pas de photos…un vide abyssal sur ses origines.
Pourtant c'est une force de la nature cette maman, elle fait un travail d'homme … Elle travaille dur pour que son enfant ne manque de rien, fait des heures supplémentaires pour économiser et offrir l'université à sa fille.
L'enfant noue une relation amicale avec un vieil homme. Lorsque cet étranger lui demande d'être présenté à sa mère, la vie de l'enfant va basculer.
C'est adulte que la narratrice revient sur cette période où au tout début de l'adolescence elle découvre le vrai visage de sa mère, mais aussi l'amour, la haine, la violence, la tendresse …
Comme j'ai été soulagée quand enfin Steve, l'ami de Sheri est arrivé pour tirer Caitlin des griffes de sa mère…
Y a-t-il après une enfance douloureuse une possibilité de rédemption? Peut-on se remettre d'un abandon? Peut-on pardonner à nos parents leur lâchetés?
Je pense que Caitlin a eu le chance de rencontrer Bob!
Mon petit plus
C'est avec "Impurs" (ICI) que j'ai découvert l'univers particulièrement sordide de David Vann. Si certaines scènes de "Aquarium" sont difficilement soutenables, je dois dire qu'il est loin d'égaler dans la tragédie "Impurs".
L'auteur dédicace ce roman "À ma mère, bonne et généreuse, Lorraine Ida Vann".
Ouf, tant mieux !!! L'image qu'il donne des mères dans les deux romans que j'ai lus ne vient pas de sa mère…
Ce n'est pas vraiment un livre d'images, mais j'ai aimé les illustrations de Chris Russell.
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