Quatrième de couverture
À la Nouvelle Ecole, dans le centre d’Ighil Ali, c’est la première rentrée des classes pour Mohamed. L'enfant ne se doute pas qu'il s'agit là du début d'un long parcours scolaire qui aboutira aux bancs de l'université d'Alger. Ses premières années sont douces mais néanmoins ardues, car la concurrence est rude entre les élèves dans la voie de l'excellence.
Il termine sa primaire avec des résultats respectables et se lance alors à l'assaut d'un tout autre monde: le collège…
Mohamed Haddad, né en 1984 en Kabylie (Ighil Ali) nous offre un peu de son enfance dans ce tout petit livre.
Entouré par l'affection des siens, vivant au milieu de sa famille, habitant près de chez sa grand-mère, non loin de ses cousins, un grand-père, qui à chaque retour de France revient, la valise pleine de cadeaux, il a une enfance heureuse.
Mais il faut bien grandir et quitter le giron familial. L'école qui reçoit le petit garçon est très proche de l'école dont me parlait mon grand-père. Les classes surchargées, les gifles et coups de règles, la peur pour discipline… et surtout, l'Arabe en place du Kabyle, l'interdiction de parler leur langue maternelle!
Une maman qui se bat pour que son fils soit inscrit, un papa qui essaie d'avoir pour son fis une meilleure classe, la découverte de l'injustice.
J'ai regretté que l'auteur n'insiste pas davantage sûr les instants de bonheur passés en famille. Tous les jeux pratiqués dans la rue,(on dirait aujourd'hui, ici, "rue piétonne") . Les grands rassemblements sportifs régionaux, la cueillette des olives… Et ce grand-père, un peu Père Noël, beaucoup amour.
Les superstitions aussi, la peur de mauvais oeil et la victoire sur la fatalité.
J'ai senti tout cela.
J'ai moins aimé les digressions de l'auteur sûr le cerveau, sûr les sévices corporels infligés aux enfants. Je partage son avis, mais elles sont arrivées un peu comme un cheveu sûr la soupe, m'arrachant à cette Kabylie, à l'enfance de Mohamed.
Il faisait un temps de curé, une très belle journée ensoleillée, le jour où j'entrai à l'école pour la première fois. J'étais bien habillé et même plutôt élégant dans la belle chemise blanche que mon grand-père avait rapportée de France. Ma mère avait préparé des gâteaux sucrés pour l'occasion. Accompagné de mon père, je quittai la maison pour rejoindre l'école primaire baptisée « Nouvelle École », située au centre d'Ighil Ali. J'étais excité et heureux de croiser dans la rue tous les autres enfants de mon âge, mais j'avais aussi le coeur lourd de me séparer de mes parents et de quitter la maison pour la première fois.
Je remercie Anaelle, des éditions Publishroom pour ce partenariat.
"Itinéraire d'un enfant de Kabylie" de Mohamed HADDAD
Bravo ! Bonne et correcte lecture, merci beaucoup
RépondreSupprimerJ'ai aimé découvrir ce petit coin de Kabylie des années 90.
SupprimerMerci de votre passage et de votre message.