lundi 29 juin 2015

Le voyage de Simon Morley

Jack FINNEY
Couverture: Aurélien Police
Quatrième de couverture 

Pour remonter dans le passé lointain, il n'est pas nécessaire d'utiliser une machine à voyager dans le temps. Il suffit de s'imprégner de l'époque dans laquelle on désire se rendre, de se dépouiller de toutes les pensées, comportements qui vous ancrent dans le présent, bref, de se conditionner mentalement et physiquement, pour être projeté dans le temps que l'on croyait perdu. Telle est la théorie du Pr. Danzinger. 
Informé de ce projet, qui a secrètement l'aval et le soutien logistique du gouvernement américain, Simon Morley doute, hésite... Mais la médiocrité de son existence, la curiosité, et le mystère qui entoure le suicide d'un aïeul de son amie Kate, finissent par le décider. Installé dans un appartement du "Dakota", un vieil immeuble new-yorkais demeuré intact, il va s'y comporter comme un homme de la fin du XIXe siècle, et un soir de neige, après des jours d'efforts et d'attente, le miracle se produit…
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Hélène Collon.

Mon premier voyage dans le temps, je l'ai fait alors que j'étais encore collégienne avec "Le voyageur imprudent" de René Barjavel. Ce roman que je n'ai jamais relu, m'avait passionnée. Je ne le relirai pas (je crois!) pour garder intact le souvenir que j'ai de ce moment de bonheur.
Mais bien sûr, depuis, dès qu'il s'agit de "Voyage dans le temps", je prête un oeil, une oreille, je suis ouverte à toutes les lectures, à tous les films…Bref, je perd raison.
Ce voyage était donc fait pour qu'un jour je le fasse. La façon dont Simon Morlay est recruté, la façon dont il va voyager et être "projeté" dans une autre époque est tout à fait originale. Simon Morlay découvre le New-York de la fin du XIX ème siècle. 
Au delà de l'intrigue, très agréable et plutôt bien menée, au delà de ce besoin de vouloir à tout prix changer un élément du passé pour tenter d'améliorer le futur, non le présent… Simon Morlay nous raconte ce New-York de 1882 avec force de détails. Nous avons l'impression qu'un guide nous promène, pointe du doigt les changements, décrit tel un peintre les rues, les squares et parcs, la vie de toute une époque.  Les photos que nous avons tous vues à un moment de notre vie s'animent brusquement, les toilettes tourbillonnent, les couleurs flamboient de nouveau…les gens retrouvent leur âme, et l'histoire n'est là que pour que nous apprécions ce New-York qui n'existe plus mais vibre encore.

Inutile de préciser que j'ai aimé Simon, Kate et Julia perdus entre passé et futur, mais toujours présents.

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