dimanche 6 mars 2016

Je ne suis pas un homme qui pleure

Fabienne KANOR

Quatrième de couverture

Fabienne Kanor au sujet de son roman : « À l’origine, il devait être question d’amour ou plutôt d’histoires d’amours inachevées, ou parce qu’elles s’achèvent mal ou parce qu’elles ne commencent jamais. J’imaginais une histoire légère comme un milieu d’été avec une femme qui parle beaucoup et des hommes qui passent trop vite. C’est après l’avoir écrite, que j’ai réalisé ce que j’en avais fait. Je crois y avoir glissé autant de rire que de colère, autant de ‘‘petites choses qui font battre le cœur’’ que quelques réflexions plus profondes sur notre société française. »
L’héroïne de ce roman est écrivaine. Au lendemain d’une rupture sentimentale qui fait mal, elle a peur de ne plus savoir aimer, de n’avoir rien de bon à écrire, de ne pas exister dans une société où elle n’a pas de place. L’a-t-elle perdue, cette place ? En a-t-elle seulement déjà occupée une ? Ce sont ces questions-là qu’elle se pose et d’autres, comme : Comment se débarrasser d’un amant encombrant ? La magie antillaise est-elle encore efficace ? Quand faut-il confesser à sa mère qu’elle ne sera jamais grand-mère ? Qui est Maya Angelou ? Elle se souvient des hommes qu’elle a aimés, de ses histoires d’amour qui l’ont souvent menée en Afrique. C’est là qu’elle est devenue romancière, qu’elle a commencé à penser, à regarder le ciel pour voir si Dieu y était. Je ne suis pas un homme qui pleure est un livre bouleversant. Il dit la quête d’une femme, le mensonge des origines, les rêves toujours déçus des mères, les hommes qui s’enfuient et ce qu’ils laissent, et l’écriture qui emporte tout.


Elle vient de se faire "plaquer" par son homme, elle a quarante ans passés, elle est écrivain mais ne vit pas (encore) de la vente de ses ouvrages, elle est au RSA, va devoir trouver un logement.
Elle fait un bilan de sa vie, elle est négative, se pense inculte, ne voit que les mauvais côtés. Elle ne trouve pas de soutien du côté de sa mère, elle ne répond pas aux critères de ses parents. Elle n'a pas d'enfant, pas de mari.
Si vous êtes un tant soit peu déprimé, ce n'est pas le genre d'ouvrage à lire. Pourtant au delà de ce pessimisme, de cette vision négative l'héroïne nous entraîne à la recherche de son passé. Elle évoque "ses hommes " qui ont jalonné sa vie, ses amies, sa famille. 
Elle doit faire ce deuil douloureux que la perte de son amour, cet homme avec lequel elle vivait et qu'elle aimait... Va-t-elle réussir à devenir ce qu'elle est depuis toujours, qu'elle rejette à cause de son éducation... Cette femme indépendante qui ne demande qu'à s'épanouir?


4 commentaires:

  1. Même si ce n'est pas mon genre de lecture, je trouve que tu en parles très bien!

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  2. Jolie chronique même si je ne suis pas sûre que ce livre me plairait à cause de son côté un peu "déprimant"

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