Quatrième de couverture :
Cette fille, Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis se petite "place au soleil". Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : "Les livres, la musique, c'es bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre."
Prix Renaudot 1984Annie Ernaux, dans un style très dépouillé nous raconte son père. Cet homme, placé très jeune comme commis de ferme, qui devint ouvrier, puis commerçant. Cet homme sans culture, mais pas inculte. Cet homme rustre, mais pas sans classe.
Remords ou regrets peut-être de s’être éloignée de lui, elle lui rend hommage ; il l’a guidée jusqu’à l’âge adulte, sans vraiment lui montrer à quel point il pouvait être fier d’elle.
Le style peut être déroutant. Pur, sans fioriture, aucun emballement quel que soit l’évènement. Elle raconte son enfance, la vie de son père. Nous sommes chez elle, avec sa famille, et leur langage.
J’ai vu dans cette biographie l’histoire toute simple d’un milieu de petites gens laborieux, courageux.
Des gens qui ne se racontent pas, parce qu’on ne veut pas se montrer, risquer d’être jalousé. Ne surtout pas attiser l’envie. L’obsession du qu’en dira-t-on. Le refus de paraitre.
Il y a quelques années je découvrais « Une femme » où Ernaux évoquait sa mère. Même style épuré, même pudeur à mettre en scène son enfance, ses parents.
Annie Ernaux
Septembre 2019
Photo source
Samia Basille Audible.fr Blog
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