jeudi 6 mars 2014

L' Oiseau de passage

Philippe LEMAIRE



Quatrième de couverture

Années trente, dans la Dombes.

Du jour au lendemain, Isabelle a quitté son mari, Maxence, propriétaire de fermes et d’étangs. Nul ne sait ce qui s’est passé, leur fille Jeanne pas plus que les autres, à qui l’on répète que sa mère est partie pour l’Australie. Maxence s’enferme dans la solitude de la maison familiale prisonnière de son damier de terre et d’eau, et envoie l’enfant en pension.
Jeanne grandira, livrée à elle-même. Elle traversera la nuit de l’Occupation puis se laissera emporter par le tourbillon de la Libération qui la conduira à Nice. Au gré d’amitiés indéfectibles et de ses rêves d’amour déçus, elle reviendra sans cesse à ce père muré dans son secret. Il appartiendra à son fils Jacques de remonter le fil d’Ariane de cet amour fou qui unissait son grand-père Maxence à Isabelle…

Ce roman, dédicacé par l' auteur, m' a été offert à Noël par mon mari. Merci!

Ce roman débute pendant l' occupation allemande, à Lyon et dans sa région.
Jeanne et son amie Martha sont pensionnaires  et vont passer leur bac. Plus délurée et plus indépendante, Martha va entrainer Jeanne et toutes deux vont intégrer un groupe de jeunes étudiants.
S' ils sont compatissants parfois aux tragédies qui se jouent autour d' eux, ils refusent de quitter le monde de l' adolescence et de s 'investir dans une lutte quelconque. Seul Bruno s' engage, mais il a des comptes à régler avec sa famille.
Puis c' est la folie de la libération. Jeanne, plus ou moins violée par un soldat américain (je dirai sans aucune hésitation violée...mais en a-t-elle conscience?) se retrouve enceinte.
Jeanne, Martha et Alexis partent pour Nice où le petit Jacques naîtra.
Jacques et Jeanne finiront, après treize ans passés à Nice par retourner vivre chez Maxence et le voile sur la mystérieuse disparition d' Isabelle sera levé.
Les personnages secondaires sont très bien décrits;
les émotions de la mère supérieure après la rafle de neuf de ses pensionnaires, l'hommage discret et non moins vibrant de Henri de la Ferrière, professeur de philosophie à Marie Dupuis élève arrêtée sont autant de moments forts de ce roman.(Il y en a d'autres bien sur).
C'est aussi l' histoire de gens qui s' aiment mais ne se parlent pas, ne savent pas comment le dire...
J' ai beaucoup aimé la fin du roman, la découverte et la tendresse entre le grand-père et le petit fils...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire