vendredi 20 octobre 2023

L'amie prodigieuse d' Elena FERRANTE

J'ai aimé le premier tome pour cette jeunesse napolitaine, pour ce quartier pauvre où une enseignante essaie d'aider certains de ses élèves pour leur offrir un avenir meilleur. 
Une jolie description de l'époque, de la violence et de l'amitié.

« Je ne suis pas nostalgique de notre enfance: elle était pleine de violence. C'était la vie, un point c'est tout: et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.»
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. 
Traduit de l'italien par Elsa Damien avec la collaboration Christophe Mileschi.

Elle est tellement jeune, elle est tellement belle Lila, avec l'arrogance de ses seize ans, et cette jolie robe de mariée. J'ai eu tant de peine. J'ai tant haï Stefano, mais aussi les autres, hommes et femmes qui ont laissé faire, et approuvé! Un deuxième opus que j'ai beaucoup aimé!

"Si rien ne pouvait nous sauver, ni l'argent, ni le corps d'un homme, ni même les études, autant tout détruire immédiatement."
Le soir de son mariage, Lila, seize ans, comprend que son mari Stefano l'a trahie en s'associant aux frères Solara, les camorristes qu'elle déteste. De son côté, Elena, la narratrice, poursuit ses études au lycée. Quand l'été arrive, les deux amies partent pour Ischia. L'air de la mer doit aider Lila à prendre des forces afin de donner un fils à Stefano.
Traduit de l'italien par Elsa Damien avec la collaboration Christophe Mileschi.

Ce tome m'a portée jusqu'au bout de la nuit. J'ai aimé suivre Lila dans cette quête de liberté, dans cette lutte vers une indépendance, préférant se battre sans cesse que d'accepter l'inévitable!

Alors que les événements de 1968 s’annoncent, que les mouvements féministes et protestataires s’organisent, Elena, diplômée de l’École normale supérieure de Pise, est au premier rang. Lila, elle, travaille à l’usine, où elle subit le harcèlement des hommes et découvre les débuts de la lutte prolétaire. Pour les deux jeunes femmes, comme pour l’Italie, c’est le début d’une période de grands bouleversements.
Traduit de l'italien par Elsa Damien avec la collaboration Christophe Mileschi.

Est-ce le roman de trop pour moi? Je n'ai pas aimé Lena en femme soumise. L'emprise de Nino m'a insupportée. Je n'ai pas compris Lena, mère par intermittence , sacrifiant ses filles ainées, et même sa petite dernière.
Lena semble vivre sa vie par procuration, être toujours en attente que les autres agissent. 
En revanche, j'ai trouvé que l'auteur décrit avec talent le grand malheur de Lila, son chagrin et sa quête de Tina.

"Comme toujours, Lila s'attribuait le devoir de me planter une aiguille dans le cœur, non pour qu'il s'arrête mais pour qu?il batte plus fort." Elena, devenue auteure reconnue, vit au gré de ses escapades avec son amant entre Milan, Florence et Naples. Parce qu'elle s'est éloignée du quartier populaire où elle a grandi, Elena redoute les retrouvailles avec son amie d'enfance. Mais depuis quelque temps, Lila insiste pour la voir et lui parler... La saga se conclut en apothéose après avoir embrassé soixante ans d'histoire des deux femmes et de l?Italie, des années 1950 à nos jours.


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