Grand menteur agonise, et il se raconte, il raconte son père absent et ivrogne, qui ment, sa mère, qui ne dit pas toujours la vérité. Il parle de ses amours, de son amour qui revient comme un leitmotive Lou revient … Il se meurt et au son de la sirène il se souvient.
La mariée Gare centrale
Elle attend à la gare, mais elle attend quoi, elle attend qui ? Non, elle n’attend rien, elle n’attend personne, grand menteur est déjà parti, déjà dans l’oubli et Charrette veut la guider, pour où, pour quoi ? Elle va la prononcer, sa phrase, et si elle peut la prononcer, alors elle sera quelqu’un dans cette gare, où tant de gens passent.
« Où c’est donc que tu vas te fourrer pour te cacher de vivre ? »
Le mieux c’est encore cette gare, ou la mariée se cache, cache sa peine et son désespoir, où tant de gens ne font que passer, dans sa vie aussi.
« Où c’est donc que tu vas te fourrer pour te cacher de vivre ? »
Le mieux c’est encore cette gare, ou la mariée se cache, cache sa peine et son désespoir, où tant de gens ne font que passer, dans sa vie aussi.
Fille Fiston
Né.e d’une mère tombée en amour d’un père déjà mort, né.e dans une gare centrale, déposé.e salle des pas perdus fille, fiston qu’importe, plusieurs c’est sûr. Les mensonges du père, la longue phrase de la mère et surtout l'amour,
Né.e d’une mère tombée en amour d’un père déjà mort, né.e dans une gare centrale, déposé.e salle des pas perdus fille, fiston qu’importe, plusieurs c’est sûr. Les mensonges du père, la longue phrase de la mère et surtout l'amour,
« Les mots que j’ai posés
Là,
À tes pieds,
Je les dirai pas à d’autres
Ça peut se donner qu’une fois. »
Quatrième de couverture:
Trois textes qui évoquent l'amour sous toutes ses formes : naissant, en fuite, déclinant.
Trois monologues qui, dans une langue joyeusement chahutée, interrogent et célèbrent la jouissance procurée par les mensonges que les hommes se racontent pour se plaire, pour plaire à l'autre et pour embrasser la vie que leur imaginaire projette sur le réel. Un triptyque qui tente également de cicatriser les blessures provoquées par des générations d'amours mal dits ou non confessés.
Mes 17 lectures de Laurent Gaudé
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