mercredi 9 janvier 2019

Mon ombre assassine d' Estelle THARREAU


Présentation de l'éditeur:

En attendant son jugement, du fond de sa cellule, 
Nadège Solignac, une institutrice aimée et estimée, livre sa confession.
Celle d'une enfant ignorée, seule avec ses peurs.
Celle d'une femme manipulatrice et cynique.
Celle d'une tueuse en série froide et méthodique.
Un être polymorphe.
Un visage que vous croisez chaque jour sans le voir.
Une ombre. Une ombre assassine.

Mon avis:

Il ne s'agit pas d'un policier classique, mais de la longue confession de Nadège Solignac.
De sa naissance en 1989 jusqu'en 2018, l'héroïne narratrice, nous parle de sa vie.
Elle nous raconte le long enfer de son enfance. Cette maman à moitié folle qui semble vouloir l'éliminer. Puis l'arrivée du "monstre". Je n'ai pas admis que Nadège ne ressente aucune empathie pour sa petite soeur, je n'ai pas admis qu'elle l'appelle "le monstre". (Manon, nous ne découvrirons ce prénom qu'à plus de la moitié du roman… )
Une enfant ignorée, qui s'enferme dans sa haine des autres, dans ses vengeances. Une femme qui adapte son comportement au monde qui l'entoure, une manipulatrice.
Un peu de schizophrénie, une psychose profonde.
Un QI certainement élevé va permettre à Nadège de manipuler les êtres autour d'elle.
Il n'y a pas de sourire dans ce récit, Nadège est froide, manipulatrice dès l'enfance, pas seulement pour se protéger.
Il n'y a pas de concession dans la narration, Nadège n'a ni regret, ni remord, ses moteurs sont  la vengeance et de ne pas être entravée dans ses désirs… Son seul plaisir, sa jouissance, c'est le meurtre,  celui qui procure tristesse et chagrin, parfois folie autour d'elle.
Même la petite fille martyre qu'elle fut ne me l'a pas rendue sympathique. J'ai d'ailleurs la triste impression qu'elle ne cherche pas de pitié, elle veut juste être craint, faire peur.

J'aime qu'Estelle Tharreau lève ce tabou selon lequel une femme serait moins violente qu'un homme. On cherche l'influence masculine pour justifier des actes violents commis par des femmes. Je pense que c'est trop souvent une erreur…

Merci aux éditions Taurnada et à Joël Maïssa pour ce partenariat.


Mon petit plus:

C'est le quatrième roman d'Estelle Tharreau qui tombe dans ma liseuse.
"L'orage""L'impasse" et "De le terre dans la bouche" trois romans différents, des héros tous bien étudiés, des lieux différents… Avec "Mon ombre assassine" l'auteur continue de me surprendre. J'aime son écriture addictive et ses histoires originales.
Il faut aussi que j'avoue avoir une préférence pour les "one-shots" ("un tir" , "un roman, un héros") 

4 commentaires:

  1. Très intéressant et je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis : "On cherche l'influence masculine pour justifier des actes violents commis par des femmes. Je pense que c'est trop souvent une erreur…"
    Merci pour la découverte, je note ce titre :)
    Bonne journée, bises

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    1. Merci Céline,
      j'aime beaucoup la plume d'Estelle Tharreau.
      Bises et bonne journée

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  2. Merci Joëlle de me suivre depuis mon premier roman. J'espère encore vous surprendre à l'avenir et pouvoir vous lire à nouveau. Estelle

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    1. J'aime c'est vrai votre façon d'écrire et d'aborder les différents thèmes.
      Je souhaite pouvoir vous lire encore longtemps!

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